Le monde d’après sera celui d’avant en pire. Les jeux sont
faits, les dés sont pipés, le casino leur appartient, les croupiers aux ordres
truquent les parties et les clients que nous sommes sont les pigeons à plumer
obnubilés par leurs paillettes et notre absence total d’action et de réflexion.
Ils le savent car tout est préparé depuis longtemps, fragmentation des
sociétés, individualisation des plaisirs, communautarisme et sectarisme afin de
détourner l’attention sur des ennemis préfabriqués en coupables idéals. Voilà
fin de la partie, end of game. Depuis longtemps les prophètes artistes nous
avaient prévenu mais nous sommes ainsi fais que même dans les grandes crises ou
les catastrophes qu’ils sciemment provoquent, nous sommes incapables de faire
taire notre individualisme au profit d’une simple fraternité, d’une
logique humanité. Quoi qu’il en soit et ce que l’on en pense à terme eux comme
nous seront tous perdant. Je préfère mes cendres aux quatre vents qu’un sommeil
agité dans un cercueil de diamant à l’intérieur de velours rouge sang…