Le journaliste auteur de ces investigations n’est pas fiable mais du moment qu’il vous permet de cogner sur les Etats-Unis, tout est bon. Je livre ces données, le lecteur se fera une opinion
Le journaliste Brian Whitaker lui reproche d’écrire ce que les « truthers » (douteurs) sur les réseaux sociaux, veulent entendre, de même que John Pilger et Robert Fisk. Il affirme que si Hersh a des difficultés à faire publier ses articles sur les attaques chimiques en Syrie, c’est parce que deux de ses articles étaient sérieusement défectueux19. Selon un article de L’Obs de 2015, Seymour Hersh a été accusé « ces dernières années » par une partie des médias américains de « dérive conspirationniste »20.
Il est également reproché à Seymour Hersh de relayer lors d’une interview sur Russia Today, média d’État russe, de la désinformation diffusée sur les réseaux sociaux par des groupes de propagande conspirationniste sur la Syrie, notamment le « mythe de la petite syrienne sauvée plusieurs fois », bien que cette intox ait été réfutée depuis longtemps par l’AFP et plusieurs autres grands médias28,29.
Daniella Peled, demande pourquoi son déni des crimes de guerre de la Syrie n’a pas mis un terme à sa carrière (...)
Steve Bloomfield, rédacteur en chef adjoint du journal Prospect31, écrit un article sur Hersh intitulé « L’étrange histoire de comment un légendaire journaliste d’investigation en est venu à se faire l’écho de la propagande d’Assad »18.
Michael Massing (en) écrit dans The Nation que « pas une fois, dans [son livre] Reporter, Hersh ne prend note de la boucherie d’Assad et des centaines de milliers de morts dont son régime est responsable. L’attitude crédule de Hersh à l’égard du dirigeant syrien rappelle la déférence de ses anciens collègues envers Henry Kissinger. Après avoir si longuement écrit sur les dangers de l’accès [à un haut dirigeant tel que Bachar el-Assad], Hersh semble en avoir été la proie. »32