Les commentaires de Taverne

@Francis, agnotologue

Le vampire bouffi de milliards volés à son peuple ne fait pas rire les femmes violées et massacrées ni les enfants tués ni les familles décimées et séparées. Bonne « rigolade », triste sire !

@paulau

Démis de son mandat par la procureure générale sous la charge de haute trahison, ce député a vu aussi son parti interdit pour collusion avec la Russie en plein contexte de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Ce traître travaille pour Poutine.

Comme tout propagandiste, il bluffe en prétendant détenir des preuves mais ne les présente jamais : il s’agit de créer du brouillard pour désorienter les consciences. Mais les consciences restent éveillées et se chargent de rassembler les preuves contre les bouchers de Boutcha.

Le plus haut pontife de l’église orthodoxe a béni le boucher de Boutcha. 

Au nom du saigneur il a fait cela. 
Le saigneur, le despote dégénéré de Moscou, le vampire de la Russie qui fait des bains de sang dans sa baignoire de luxe pour, croit-il, se régénérer !

Mais lorsqu’on est dégénéré à ce point il n’y a plus de régénération possible. 

« Chantez en cœur avec moi : savoir, nous ne savons rien,
venus d’une mer pleine de mystères, à une mer inconnue nous irons…
Et entre deux mystères est la grave énigme ;
une clé inconnue ferme trois coffres.
La lumière n’éclaire rien et le savant n’enseigne rien.
Que disent les mots ? Que dit l’eau du rocher ? »

(Proverbes et chansons)

Portrait

(…) «  Et quand viendra le jour du dernier voyage,
quand partira la nef qui jamais ne revient,
vous me verrez à bord, et mon maigre bagage,
quasiment nu, comme les enfants de la mer. »

Ces vers tirés de Champs de Castille sont gravés sur sa tombe à Collioure.

@voxa

Non, Machado n’était pas un guerrier, pas plus que l’enfant mourant du deuxième poème et pas plus que Federico Garcia Lorca descendu lâchement. Il y a bien des guerriers lâches. Il existe aussi des non guerriers courageux et humains. 

Non, je ne conviendrai pas que votre intelligence est supérieure à ces martyrs et à la poésie d’Antonio Machado. Consentir à ce que vous dites serait lâcheté de ma part et indigne de l’hommage dû aux victimes innocentes de toutes les guerres. 

@CYRUS

« ya rien qui te defrise » Si ! Votre absence de rigueur intellectuelle. Les cadavres parsemant la rue et les cadavres ensevelis sont deux groupes de cadavres distincts. Un peu de bonne foi et d’honnêteté intellectuelle de votre part et moins d’empressement à conclure vous seraient bénéfiques.

Quand on ne sait pas, on ne dit qu’on ne sait pas. Quand on dit « je sais », on vérifie bien avant d’affirmer. Et surtout on accepte le fait que l’on ne sait pas tout tout de suite et même qu’il y a bien des choses que l’on ne saura jamais. Bref, on accepte une certaine frustration au lieu de gober des certitudes toutes faites propagées par la voix de son maître du Kremlin.

J’ignore pourquoi mais en lisant cet article j’ai pensé à la Révolte des masses d’Ortega y Gasset. 

Il faut enseigner à nos jeunes :

1 — L’art d’apprendre en comprenant qu’ils appartiennent à une civilisation : 

« La civilisation n’est pas vraiment là, elle ne subsiste pas par elle-même, elle est artifice et requiert un artiste ou un artisan. Si vous voulez profiter des avantages de la civilisation, mais sans vous préoccuper de la soutenir… tant pis pour vous ; en un clin d’œil, vous vous trouverez sans civilisation. Un instant d’inattention, et lorsque vous regarderez autour de vous, tout se sera volatilisé. Comme si l’on avait brusquement détaché les tapisseries qui dissimulent la nature vierge, la forêt primitive reparaîtra, comme à son origine. La forêt est toujours primitive, et vice versa, tout le primitif est forêt » (Ortega y Gasset, la Révolte des masses)

2 — Que leur civilisation est à la merci des mensonges. Elle doit être défendue sans esprit d’hégémonie et doit se méfier des idéologies, surtout celles qui prétendent lutter contre une portion du passé. 

« L’un et l’autre – bolchevisme et fascisme – sont deux fausses aurores ; ils n’apportent pas le matin de demain ; mais celui d’un jour ancien, qui a servi une ou plusieurs fois ; ils relèvent du primitivisme. Et il en sera ainsi de tous les mouvements sociaux qui seront assez naïfs pour engager une lutte avec telle ou telle portion du passé, au lieu de chercher à l’assimiler » (ibidem).

3 — L’art de douter avec discernement.

Douter de tout systématiquement conduit au non savoir. Le doute méthodique est un art qui s’apprend. Le doute ne doit pas être une attitude qui frappe tout à l’aveuglette. Savoir peu, savoir juste. Savoir taire son opinion face à la réalité des faits démontrés. 

4 — L’art d’agir avec discernement 

« Le monde qui entoure l’homme nouveau depuis sa naissance ne le pousse pas à se limiter dans quelque sens que ce soit, ne lui oppose nul veto, nulle restriction, mais au contraire a vivre ses appétits, qui peuvent, en principe, croître indéfiniment. Il arrive donc – et cela est très important – que ce monde du XIXe siècle et des débuts du XXe siècle non seulement a toutes les perfections et l’ampleur qu’il possède de fait, mais encore suggère à ses habitants une certitude totale que les jours qui vont suivre seront encore plus riches, plus vastes, plus parfaits, comme s’ils bénéficiaient d’une croissance spontanée et inépuisable ». 

@SEPH

Totalement faux. Les images satellites du 19 mars montrent déjà l’existence des corps dans les rues aux endroits exacts où les chars les ont filmés ensuite.
 

La statue assise de Machado est située au cœur de la ville, sur la rue San Pablo, à côté du nouveau casino. Il s’agit d’une oeuvre qui date de 2009 réalisée par le sculpteur Antonio Pérez Almahan.

C’est une statue représentant Machado à Baeza.

La ville de Baeza se situe dans la province andalouse de Jaén.

Le séjour d’Antonio Machado à Baeza (octobre 1912-novembre 1919) est considéré comme l’une des étapes littéraires les plus prolifiques de l’auteur de « Campos de Castilla » (Champs de Castille), tout en essayant – personnellement – de surmonter la disparition récente de sa jeune épouse, Leonor Izquierdo, décédée à Soria le 1er août 1912, à l’âge de 18 ans.

Quant aux œuvres d’art dédiées à la mémoire de son séjour dans la ville, la Cabeza de Machado réalisée par le sculpteur aragonais Pablo Serrano en 1966 se distingue, dont l’inauguration mouvementée, initialement prévue pour le 20 février de la même année, a été interdite par le régime franquiste, pour finalement être célébrée en avril 1983. (Wikipedia espagnol)

@Mélusine ou la Robe de Saphir.

Je n’ai pas parlé de l’Ukraine. Je laisse Antonio Machado vous répondre encore : 

Sur dix têtes, neuf
foncent tête baissée et une seule pense.
Ne soyez jamais étonné qu’une brute
se décorne à lutter pour une idée.

A Mélusine qui écrit « Laissez le dormir à Collioure. »

***

Mon cœur s’est-il endormi ?

ruchers de mes songes
ne distillez-vous rien ? Elle est desséchée
la noria de ma pensée,
ses godets vides
tournant, tournant, plein d’ombre ?

Non, mon cœur ne dort pas.
Il est éveillé, éveillé.
Il ne dort, ni ne songe ; il regarde
ses yeux clairs grands ouverts,
des signes lointains ; il écoute
sur la rive du grand silence. (« Mi corazón se ha dormido... »)

Ce poisson d’avril est publié bien tardivement. En plus il n’a rien de drôle. 

La première victime d’une guerre, c’est la vérité.

Soit. Mais ici arrive le philosophe avec sa question agaçante : pour identifier la victime, il faut donc identifier la vérité ?

Mais quelle est-elle, cette vérité ? Vous répondez : « La vérité est avant tout l’absence de mensonge. » D’accord, mais quand chaque camp est tellement convaincu par sa vérité qu’il finit par y croire matin, midi et soir, alors il ne ment plus. Il croit dur comme fer qu’il dit la vérité.

Ce qui revient à ma question : qu’est-ce que la vérité dans un monde pareil ? 

Pour faire émerger la vérité, il faut écarter tout point de vue idéologique et partisan mais aussi écarter nos émotions (ce qui est très difficile).

Le parti pris conduit à croire à tout ce que dit son camp. Or, il ne s’agit pas de séparer le bien du mal mais de trier le vrai du faux en démontant les fake news, en cherchant des preuves et en vérifiant les faits (dates, identités, témoignages, etc.).

Le doute est toujours de mise mais certains faits sont d’ores et déjà présumés vrais car vérifiés par différentes sources. C’est le doute qui a permis de constater par une observation méticuleuse que les deux vidéos qui, selon les Russes, montraient des figurants à terre, montrent la réalité des morts.

Deux effets d’optique expliquent l’illusion : un trou ou une tâche dans la caméra se déplace et nous fait croire qu’un bras a bougé sur le cadavre au sol. Or, ce n’est pas le cas. Les Russes se sont-ils laissé tromper par l’image comme nous ou sont-ils de mauvaise foi ? 

Pour l’autre vidéo, c’est la forme du verre du rétroviseur et le mouvement du véhicule d’où on filme qui créent cette impression que l’autre cadavre « suspect » bouge.

Ces points sont réglés mais rien n’interdit de penser qu’il y a pu avoir des manipulations dans les deux camps. Des témoins évoquent des grenades jetées dans les caves. Si ce fut le cas, des civils (armés ou non) ont pu en sortir pour s’enfuir et se seraient fait descendre. Pas impossible que les amis des défunts leur ait retiré leurs armes après leurs décès pour les faire passer pour des civils pacifiques. Je ne préjuge rien, je dis juste qu’il faut rester prudent sur ce point et sur d’autres.

Le sentiment général ne plaide pas en faveur de l’innocence des Russes. Il faudra des preuves. Et ceux qui prétendent détenir déjà la vérité sont des gens qui cèdent à l’aveuglement de leur parti pris ou de leur émotion. Mais il est difficile de rester de marbre dans ces cas : seuls les experts sont aptes à cet effort d’objectivation dépassionnée. 

Une vidéo montrée dans les médias est explicite : un homme sort d’une voiture les mains levées pour montrer qu’il n’a pas d’armes. Les Russes l’abattent sans motif puis enlèvent sa femme et son enfant pour les envoyer dans les bois. On ne les a pas retrouvés. 

Incroyable aussi ? Non, typique des crimes de Poutine. 

« Ce qu’il y a d’incroyable, c’est que les troupes Russes se sont retiré le 30 Mars et c’est 4 jours plus tard que le maire de Bucha découvre avec horreur pleins de cadavres »

La plupart étant enterrés, il a fallu les trouver puis les déterrer. Cela n’a donc rien d’incroyable. 

@sylvain

Alors comme ça, vous savez tout ! Vous détenez la Vérité ? Je vous félicite ! Ironie bien sûr...

Bah oui pourquoi attendre l’enquête, il suffit de nous en remettre à votre opinion...

@charlyposte

Si la machine du mensonge avait un nom, je l’appellerai Poutine. Si si ! 

@Joséphine

Je vous ai déjà expliqué la raison matérielle de ce décalage d’interprétation de la situation. Relisez mon message de ce matin. Cela m’épargnera d’avoir à la répéter. 

En revanche, vous éludez toutes mes questions : les femmes se sont-elles auto violées puis suicidées ? Les civiles tués d’une balle dans la tête avec les mains liées dans le dos ? Les témoins encore vivants qui racontent ? Etc. Tout cela ne peut pas être de la mise en scène. Tout le monde le comprend sauf vous.