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Accueil du site > Actualités > Economie > Monnaies digitales : une pause avant la reprise ?

Monnaies digitales : une pause avant la reprise ?

Après six mois d’une exceptionnelle intensité, le monde des crypto-monnaies reprend son souffle.

Il était temps !

  • Le Bitcoin (BTC) a commencé l’année à $ 972 et traite aujourd’hui à $ 2'442 après avoir flirté avec les $ 3’000.
  • L’Ethereum (ETH) a connu 6 mois d’une folle frénésie. De $8 le jour de l’an à un pic de $ 391 début juin. Il traite maintenant à $ 254.
  • Toutes les monnaies ont globalement profité de l’augmentation de l’argent investi dans les monnaies digitales en 2017. De 17.6 milliards de dollars, la valorisation des monnaies a dépassé les 110 milliards avant de reculer à 92 milliards à ce jour.

A quoi cet essor est-il du et quelles sont les perspectives pour le reste de l’année ?

Cadre légal clarifié

L’environnement légal des monnaies digitales se clarifie en 2017. Le Japon, troisième économie mondiale, a reconnu les crypto-monnaies comme moyen de paiement légal au mois d’avril.

D’autres pays légifèrent actuellement à leur sujet.

Doit-on les considérer comme monnaies, actifs financiers ou marchandises ? Les implications fiscales sont importantes. Une classification en tant que marchandise entraînerait le prélèvement de TVA sur les achats de monnaie digitale. Un impôt sur les plus-values frapperait ces monnaies vues comme actifs financiers.

Le débat est en cours en Corée.

Israël applique un impôt sur les plus-values de 25% aux investisseurs ainsi qu’un taux de TVA de 17% aux entreprises actives dans le négoce et le minage de monnaie digitale.

L’Australie emboîte le pas du Japon en les considérant comme monnaies à partir du 1er juillet. 

Au fur et à mesure que le cadre juridique s’éclaircit, les acteurs économiques et les investisseurs ajusteront leur façon d’appréhender les monnaies digitales.

Le Japon a toutefois créé un précédent exceptionnel qui laisse présager une adoption progressive par d’autres pays et de nouveaux utilisateurs.

Le financement d'entreprises par monnaie digitale

2017 est également l’année de la finance tokenisée avec un nombre impressionnant de levées de fonds par des entreprises via token digitaux (en anglais : Initial Coin Offering ou ICO).

https://i.redditmedia.com/jrUeoi-54WiUPZXdbprxWecUs0QjkKpHcx6GHgShNzE.jpg?w=1024&s=5dd81e4f8e8ae7d0016602c37ca71c16

Près de 800 millions de dollars ont été levés depuis le début de l’année hors des circuits financiers traditionnels : bourse, fonds de private equity, investisseurs business angels, etc…

Deux interprétations sont possibles.

L’optimiste saluerait le rapprochement entre start-ups et investisseurs privés, permettant des levées de fonds colossales en très peu de temps.

C’est en effet un des buts de la blockchain que d’évincer « le tiers de confiance » , généralement une plateforme privée centralisant les transactions pour le compte des utilisateurs. Les plateformes de financement participatif comme Indiegogo ou Kickstarter semblent obsolètes en comparaison.

La pessimiste rappellerait que les souscripteurs ne reçoivent que rarement des actions de l’entreprise en question. Cela détournerait en effet les lois de nombreux pays régissant l’offre au public de titres financiers ou d’appel à l’épargne publique.

En lieu et place d’actions, les sociétés émettent des jetons « token » spécifiquement conçus pour leur modèle d’affaires.

Prenons l’exemple de CIVIC qui vient de lever 33 millions de dollars en moins de 24 heures.

La société a un beau projet : mettre au point la première plateforme décentralisée de données personnelles. Chaque utilisateur peut enregistrer ses données confidentielles (adresse, numéro de passeport, situation financière, etc...) sur l’application mobile CIVIC et les faire valider par des organismes officiels sur la blockchain dédiée. Nul n’a accès à ces données sans l’autorisation de l’utilisateur. L’utilisateur ne peut pas les modifier sans vérification par les participants au réseau.

Les applications futures sont multiples : Prouver votre identité sans passeport, démontrer immédiatement votre solvabilité sans attestation bancaire. En réalité, toutes ces informations sont déjà consignées de façon anonyme dans la blockchain.

Le modèle d’affaires de CIVIC vise à vendre des droits d’utilisation de cette blockchain contre des jetons CIVIC. L’aéroport ou l’institut financier voulant vérifier l’identité d’un usager consentant devra acheter les jetons de l’entreprise. Cela vise à augmenter la valeur des jetons distribués aux souscripteurs de l’ICO.

Il faudra néanmoins quelques années avant que le modèle d’affaires de CIVIC soit validé dans les faits. Quelles sont les portes de sortie des souscripteurs de l’ICO ? Très peu nombreuses.

Quels recours possibles en cas d’utilisation abusive des fonds levés par l’entreprise ? Les jetons permettent rarement un droit de regard sur la conduite des affaires.

Récemment, un programmeur de la société Mycelium a quitté l’entreprise en dénonçant le fait que les fonds issus de l’ICO aient été en partie utilisés pour payer des vacances en Espagne à l’équipe de développeurs.

Les écueils futurs sont inévitables et la frénésie autour des ICOs rappelle la bulle Dotcom au tournant du millénaire, durant laquelle les investisseurs valorisaient les sociétés Internet à des niveaux en total décalage avec leur potentiel économique immédiat.

L’essor des ICO a notamment expliqué l’explosion du cours de l’Ethereum, dont la blockchain est plus adaptée à cette finance tokenisée que celle du Bitcoin. Pour souscrire à une ICO, il faut généralement amener des Ether et donc en avoir acheté.

Des chaînes trop pleines de blocs

Le deuxième semestre de 2017 devrait comporter une phase de pause suivie d’une phase de reprise.

L’explosion du nombre de ICOs a dévoilé un problème au grand jour. La saturation du réseau Ethereum devant le nombre de transactions à gérer. 2752 transactions sont en suspens à l’heure où cet article est écrit selon le site etherscan.io

Alors qu’Ethereum a été lancé en 2015 dans le but de permettre des transactions plus rapides et des applications plus variées que le Bitcoin, il a été victime de son succès… comme le Bitcoin.

Vers un fractionnement du Bitcoin ?

Depuis de nombreux mois, les transactions en Bitcoin sont plus lentes ou plus chères, voire les deux.

Il faut rappeler qu’un bloc de 1 MB de données est vérifié toutes les 10 minutes sur la chaîne du Bitcoin. Suite à l’augmentation du nombre de transactions, cette limite est souvent atteinte.

De vives discussions ont lieu entre les différents membres de la communauté qui débouchent sur 2 solutions possibles :

  1. L’augmentation de la taille des blocs traités (par exemple de 1 MB à 2 MB)
  2. Optimiser les transactions afin d’en inclure davantage par bloc

La première solution est préconisée par les mineurs, ceux dont les ordinateurs valident les transactions via leur puissance de calcul.

Les utilisateurs préfèrent la seconde car la puissance de calcul nécessaire à la résolution de blocs plus grands favoriserait les mineurs les plus puissants et donc tendrait à la centralisation du bitcoin, ce qui est contraire à son idéal.

Les utilisateurs ont donc décidé de basculer sur la solution numéro 2 le 1er août.

Si les principaux mineurs restent sur leurs positions, le bitcoin pourrait alors se ceindre en deux, car deux chaînes de bloc seraient alors en concurrence. A noter qu’un fractionnement de l’Ethereum s’est produit en juillet 2016, sans que cela ait eu de graves conséquences. Néanmoins, l’Ethereum d’alors n’était pas le Bitcoin d’aujourd’hui.

Une période de volatilité des cours est donc à prévoir tant que la problématique de capacité de traitement des chaînes Bitcoins et Ethereum n’est pas résolue.

Au fond, les monnaies digitales ont elles un avenir si elles n’arrivent pas à absorber la demande croissante en transactions ?

Peut-on imaginer leur adoption dans la vie courante des gens si des centaines de transactions restent en suspens en période de forte demande ?

Il serait dangereux de sous-estimer la capacité d’évolution de ces monnaies, le travail et l’imagination des utilisateurs œuvrant à leur fonctionnement.

Nous n’en sommes qu’à un stade primitif des monnaies digitales, néanmoins le Japon a déjà reconnu leur existence et leurs mérites.

Il y a donc lieu de rester optimiste pour le reste de l’année.

La résolution des problèmes techniques conjuguée à un environnement légal clarifié devrait amener un nombre croissant de commerces, d’utilisateurs et d’investisseurs dans l’univers digital.

La correction des cours actuels peut d’ailleurs représenter une opportunité d’entrée pour ceux ayant la fausse impression d’avoir « raté le train ».

En effet, la valeur des monnaies digitales ne provient que de sa compréhension et de son adoption par l’humanité.

La valeur de tout l’or en circulation dans le monde est estimée à $7400 milliards de dollars (soit 186'700 tonnes selon le site gold.org). Le bitcoin ne représente à lui seul qu’un demi pourcent de ce montant, alors qu’il offre des caractéristiques d’échange, de fractionnement et de conservation supérieures. Sans parler de sa diffusion plafonnée.

Les investisseurs les plus audacieux en profiteront pour se profiler sur des monnaies alternatives au Bitcoin et à l’Ether.

Nous pouvons ici citer le Litecoin (LTC) qui a déjà fait la transition technologique que le Bitcoin tarde à faire ou le MonaCoin (MONA), une monnaie digitale japonaise qui devrait bénéficier de son nouveau statut de monnaie légale et des nombreux distributeurs présents sur l’île.

 

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Monnaies digitales : une pause avant la reprise ?

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24 réactions à cet article    


  • Alren Alren 27 juin 2017 18:50

    L’argent digital c’est de l’argent tout autant que le cash où l’argent scriptural des banques.
    En conséquence, il doit être déclaré au fisc au même titre que les autres biens du patrimoine et imposé en conséquence.
    Le problème est que les inspecteurs des impôts aient accès aux compte comme cela se passe avec les banques.

    Je suis convaincu que les blockchains et tous les services qu’ils peuvent rendre sont encore à une phase « d’enfance » comme a pu l’être internet à ses tout débuts mais qu’ils prendront une importance aussi grande que lui dans la vie sociale et privée d’ici une dizaine d’années.

    À condition qu’on mette au point des programmes inamovibles et des microprocesseurs « Cerbère » dédiés qui jouent le rôle de « sentinelles » à l’entrée de tout système informatique pur empêcher les cyber attaques.

    À cette condition primordiale, qui ira contre la volonté intrusive des gouvernements utilisant le faux prétexte de la lutte anti-terroriste, il sera envahi par la Big finance avec ses habituelles mauvaises intentions.
    Dans le même temps les entreprises auront accès au financement de masse sans passer par les banques ou la agents de change.
    Qui sortira vainqueur de l’inévitable affrontement ?

    Une certitude, nous serons surpris au début et ensuite ce sera une évidence. Comme internet.


    • axiaman 27 juin 2017 20:22

      @Alren

      Merci pour votre message auquel je ne puis que souscrire.

      La finance et les gouvernements se sont pliés à Internet même dans les pays totalitaires. Il en sera de même avec les monnaies digitales qui connaitront leur lots d’écueils et de mesures de rétorsion qui seront néanmoins vouées à l’échec.

      Oui, la transparence est nécessaire et les plateformes d’échange fourniront volontiers le nom des détenteurs des comptes en l’échange d’une liberté d’action. C’est justifié dans le but de lutter contre le terrorisme et les fraudeurs.


    • foufouille foufouille 28 juin 2017 07:36

      @axiaman
      dans ce cas, le bitcoin se scindera encore en deux vu que la drogue s’achète en bitcoin.


    • axiaman 28 juin 2017 09:16

      @foufouille

      Quelle est selon vous la proportion de dealers et toxicomanes qui commercent en bitcoin ? On retrouve souvent sur eux des petites coupures, moins souvent des bitcoins...


    • foufouille foufouille 28 juin 2017 09:49

      @axiaman
      je ne connais pas le pourcentage mais j’ai vu pas mal d’annonces sur le net.
      sans oublier le darknet.
      un bitcoin est immatériel donc tu va avoir un peu de mal à le trouver dans une poche.


    • axiaman 28 juin 2017 10:27

      @foufouille

      Le problème, c’est la drogue et pas le bitcoin. Pour information, le Darknet préfère utiliser des monnaies confidentielles comme Monero. Le bitcoin est loin d’être anonyme.


    • foufouille foufouille 28 juin 2017 11:18

      @axiaman
      pour info, le paiement est affiché en bitcoin même sur silkroad à moins cela ait changé récemment.


    • axiaman 28 juin 2017 12:00

      @foufouille
      Silk road est fermé depuis belle lurette


    • foufouille foufouille 28 juin 2017 12:35

      @axiaman
      pas vraiment vu que je me suis connecté il y a quelques semaines.
      tu parles certainement de l’ancienne version ?


    • Alren Alren 28 juin 2017 17:16

      @foufouille

      « le bitcoin se scindera encore en deux vu que la drogue s’achète en bitcoin. »

      Je ne comprends pas cette réflexion. Du point de vue strictement financier, la vente et l’achat de drogue est un contrat comme les autres.

      Le problème pour les dealers et les acheteurs c’est de conserver la clandestinité de l’opération. Un bitcoin « spécial drogue » serait le plus sûr moyen de se faire prendre.

      Sachant que l’échange drogue contre argent se fait à la sauvette entre le consommateur et le fournisseur et qu’aucune confiance n’existe entre les deux je les vois mal recourir à un paiement en bitcoins, forcément différé de la fourniture, au coin de la rue, de la marchandise.

      Évidemment, il peut ne pas en être de même entre producteurs et grossistes, semi-grossistes et gros distributeurs. Mais encore une fois, le recours au bitcoin n’aurait aucune raison d’entraîner une scission.


    • foufouille foufouille 28 juin 2017 19:04

      @Alren
      il faut lire la réponse au dessus.
      les utilisateurs étant non déclarés et les transactions anonymes pour l’instant, sur silkroad ou un autre site, les achats se font en bitcoins et la vente par correspondance avec commentaires.
      pareil pour le darknet.


    • coinfinger 28 juin 2017 12:54

      ATTENTION ARTICLE DANGEREUX !
      Sans préjuger des intentions de l’auteur .

      Cet article ;
       1) noie le poisson en reflexions générale sur les crypto monnaies .
       2) elles « reprennent leurs souffle » , çà fait maintenant 1 an qu’elles l’ont repris .
       3) c’est quasiment certain qu’elle sont au contraire là tout de suite , en bout de course au point de vue spéculatif .
       Il y a danger pour tout ceux qui n’y connaissent rien en spéculation , le plus grand nombre .

      Il est caractéristique de la presse financiére . Elle n’annonce quelque chose , jamais avant ou méme au commencement , mais aprés , une fois que c’est obscoléte . Pour une raison extrémement simple , nombre de spéculateurs ce sont trop engagés , leur probléme est de se défausser à bon compte en attirant des gogos .

      Et avant l’événement çà empécherait au contraire d’ acheter au plus bas .

      Gaffe !


      • axiaman 28 juin 2017 13:18

        @coinfinger

        Je suis navré de lire votre commentaire.
        J’apporte mon éclairage sur le monde des cryptomonnaies qui n’est pas assez traité dans la presse traditionnelle. Il suffit de voir mes articles précédents où j’explique qu’investir dans ce secteur est une décision personnelle.

        Pour reprendre vos points :
        1/ « noyer le poisson en réflexions générales » j’explique au contraire la clarification légale qui est en cours ainsi que les limitations techniques actuelles.
        2/ « reprennent leur souffle », il y a une baisse d’environ 20-25% depuis les + hauts de ces dernières semaines. Et non, cela ne fait pas un an qu’elles sont en baisse, bien au contraire.
        3/ si vous êtes aussi fort pour me prêter de mauvaises intentions, j’aurais aimé que vos apportiez des arguments précis pour expliquer que la « spéculation » est « en bout de course ».

        J’apprécie le débat pour autant qu’il soit constructif.
        Or, votre commentaire est à l’image des intentions que vous me prêtez : vague et orienté.

        Ce sujet passionnant mérite mieux.


      • zygzornifle zygzornifle 28 juin 2017 13:37

        les pirates et autres hackers vont se régaler ......


        • Alren Alren 28 juin 2017 17:04

          @zygzornifle

          Jusqu’à présent les hackers, ou bien ne se sont pas intéressés aux blockchains ou bien n’ont pas réussi à vaincre leur principe essentiel de résistance qui est la répétition des données sur plusieurs sites indépendants.

          Car il leur faut, aux pirates, en percer une majorité pour que les donnée soient modifiées.

          Alors, c’est vrai, tous les grands programmes connaissent des failles et la NSA ainsi que les hackers privés (et sans doute d’autres agences gouvernementales) ont réussi à hacker les programmes comme actuellement avec de vieux programmes Windows.

          Mais cela ne donne pas la certitude qu’ils y parviendront toujours. Car le décryptage demande toujours des moyens plus considérables que le codage.

          On en a un exemple historique avec Enigma, petite machine portable, qui n’a pu être décryptée qu’avec la faute des services allemands de météorologie dont les messages commençaient toujours par « Mein general », la capture de machines sur deux sous-marins allemands et l’énorme machine à tester les combinaisons de Bletchey Park entourée de dizaines de spécialistes, plus de génie de Turing et de quelques autres.

          Il se pourrait bien que la cryptographie quantique par satellite sur laquelle les Chinois travaillent avec des moyens énormes, fournissant la « graine » d’une clé secrète réellement aléatoire, rende le décryptage pirate impossible à l’avenir aussi bien des données que des programmes cryptés sur le disque dur ou la clé USB amovible.


        • coinfinger 28 juin 2017 14:00

          @axiaman
          J’ai dis que je ne préjugeai pas de vos intentions . A priori vous bénéficiez de la présomption d’innocence . Mais aprés votre commentaire j’ai ma conviction . Vous étes de mauvaises intentions .

          Vous avez tordus mes propos .
          Je vais répondre sur trois points :
           - j’ai voulu dire que pour le bitcoin par exemple (l’etherum c’est encore plus nébuleusement spéculatif , c’est un business plan à la mode , trés lucratif mais stérile , exemple type le F35 , avion qui ne sait pas voler mais qui a capté 500 milliards de $ de par le monde depuis de nombreuses années et c’est pas fini ) ; que le bitcoin par exemple avait monté depuis 1an et que maintenant il redescent et se prépare une grosse chute qui va durer encore deux ans .
           -si on veux des détails techniques voir mes commentaires sur bitcointalk , rubrique économie et spéculation , en français .
           - que c’est loin d’étre éclairci « légalement » , tant que le bitcoin et autres ne sont pas reconnus comme monnaie et çà risque pas , vu que c’est l’écroulement du systéme monétaire et étatique actuel .


          • axiaman 28 juin 2017 14:15

            @coinfinger

            Comparer le bitcoin à un F35...
            Vous prévoyez une chute du cours pendant 2 ans sans expliquer pourquoi...
            Vous dites que c’est loin d’être éclairci légalement alors qu’au Japon il est reconnu comme monnaie légale depuis avril...
            Vous prévoyez un écroulement du système monétaire si le bitcoin devient légal sans expliquer pourquoi...
            Vous continuez à me prêter de mauvaises intentions sans expliquer lesquelles...
            Vous ne faites pas attention à votre orthographe...

            Je crains que le débat soit stérile dans ce cas et qu’aller rechercher vos lumières sur bitcointalk soit d’un piètre intérêt.

            Merci néanmoins pour vos commentaires qui montrent qu’il y a encore un gros travail de pédagogie à faire autour des monnaies digitales.


          • coinfinger 28 juin 2017 15:41

            @axiaman
             Déjà moyen de paiement et monnaie çà fait deux .
             Ensuite çà ne fait pas partie des 3 fonctions de la monnaie depuis Aristote , reconnus tradionnellement , avec des nuances . Mais il en existe une quatriéme , non spécifiée par Aristote
            et suivants , mais d’importance : ce n’est que depuis qu’on paie ses impots avec tel moyen de paiement et que l’état paye avec le méme moyen de paiement et le « garantie » qu’on parle de monnaie .
            Evidemment pour les libéraux , anarchistes , et libertariens adorateurs de la blokchain , la question de la « disparition » de l’état ou de sa réduction proche de zéro , va de soi .
            je m’excuse mais j’ai un doute , tout au moins pour sa réalisation prochaine , d’autant que ces derniers temps , il semble bien qu’on assiste à une résurgence du monstre , surtout dans les intentions . Poutine , Trump , Brexit , populisme , etc ...Quand à la Chine , les despotes du golfe etc ,
            je la sens pas du tout . Et la monnaie , comme la justice et la défense ce sont typiquement ce qu’on appelle droits régaliens .


          • phyto 28 juin 2017 14:24

            @Axiaman
            Merci pour l’article, ce que j’aimerais c’est parler des ponts faibles du Bitcoin, il a beaucoup d’aficionados mais assez peu de contradicteurs alors allons y !
            - Un des gros problèmes du Bitcoin c’est le temps de la transaction en moyenne aujourd’hui c’est plus de 13 minutes, pas pratique pour le marché, la boulangerie ou le plein d’essence smiley
            https://blockchain.info/fr/charts/median-confirmation-time
            - Il parait que le Bitcoin consomme sur un an la production de deux centrales nucléaires annuelles, toutefois étrange ça n’augmente pas alors que le nombre de hash/s explose, comment est-ce possibles des infos ??
            https://blockchain.info/fr/charts/hash-rate?timespan=all
            http://realtimebitcoin.info/
            - les mineurs sont maintenant de véritables professionnels du minage, leur fermes sont gigantesques et elles sont de moins en moins nombreuses et demain elles pourront faire la pluie et le beau temps en contrôlant le bc.
            https://blockchain.info/fr/pools
            -Enfin la puissance pour miner le bc est tellement conséquente que tous les ans voire tous les 18 mois il faut changer le matériel. Cela fait que le bc génère quantité de déchets hyper poluants en amont et en aval !


            • axiaman 28 juin 2017 15:41

              @phyto
              Merci pour votre commentaires et vos questions précises.

              1/ Temps de transaction. Il faut distinguer le temps mis par le réseau à reconnaître une transaction à celui qu’il met pour la valider et effectuer le transfert définitf. De la même manière qu’un terminal de carte de crédit reconnaît une transaction, et que la compagnie émettrice de la carte vire les fonds au vendeur. J’ignore si vous avez fait des paiements en bitcoin par le passé mais le récepteur peut voir en quelques dizaines de secondes si le paiement est en cours de traitement. Ensuite, il faut une dizaine de minutes pour que les fonds soient définitivement transmis.
              C’est d’ores et déjà bien meilleur que le temps de règlement que prennent les émetteurs de cartes de crédit à payer le vendeur (sans parler des frais).
              Bitgo permet aux commerces souhaitant une confirmation rapide d’utiliser leur solution de paiement. https://www.bitgo.com/solutions#instant

              Evolutions futures : Le 1er aout, le Bitcoin devrait intégrer la technologie Segwit (segregated witness) qui permet d’augmenter la malléabilité des transactions, notamment le nombre de transactions traitées par bloc.
              https://bitcoincore.org/en/2016/01/26/segwit-benefits/

              Dans le futur, la technologie « Lightning » permettra de traiter un nombre grandissant de transactions https://lightning.network/ via des contrôles effectués « offchain » https://medium.com/@AudunGulbrands1/lightning-faq-67bd2b957d70

              2/ consommation d’électricité
              C’est effectivement la rançon du succès. L’algorithme du bitcoin est inviolable car il impose la résolution de problèmes mathématiques complexes aux mineurs, eux-mêmes devant posséder des ordinateurs puissants et d’une source d’énergie abondante et bon marché.
              Il n’y a pas de solution à court terme pour la consommation électrique, même si Lightning devrait ouvrir la voie à des moyens alternatifs pour confirmer les transactions de façon sécurisée et rapide.

              Toutefois, il faut mettre en perspective la consommation électrique liée au bitcoin à celle des serveurs des sociétés technologiques (Google, Facebook, Amazon, etc) qui représentent 3% de la consommation mondiale.

              http://www.independent.co.uk/environment/global-warming-data-centres-to-consume-three-times-as-much-energy-in-next-decade-experts-warn-a6830086.html

              J’inclue ici votre remarque sur le matériel à changer fréquemment. Cela vaut pour de nombreuses industries. Et à titre individuel, à quelle fréquence changeons-nous de téléphone, TV, etc... un effort collectif est nécessaire, je l’admets.

              Nous consommons plus d’énergie qu’avant car nous avons plusieurs appareils électriques gourmands en énergie et puissance de calcul (lire une vidéo sur Facebook a un impact carbone !).

              3/ contrôle du BTC par les mineurs

              Non, c’est une vue de l’esprit sur 2 points centraux.

              Du point de vue technique, il faut distinguer les noeuds « nodes » qui peuvent être installés sur n’importe quel ordinateur et qui gardent une trace de toutes les transactions de la blockchain.
              Le mineur lui a pour tâche de valider les nouveaux blocs.
              Un mineur ne peut pas falsifier la blockchain sans que les noeuds qui contiennent l’historique des transactions ne repèrent la fraude.

              On voit d’ailleurs que les mineurs ne tiennent pas le bâton par le manche dans l’upgrade technologique en cours. La probabilité est forte qu’ils se plient à la majorité, faute de quoi ils mineraient dans le vide avec leurs installations très chères.

              Du point de vue de la théorie des jeux, et d’une hypothétique attaque des 51% (qui implique qu’un mineur ou pool de minage possède 51% de la puissance de calcul du réseau, une somme colossale), personne n’a intérêt à hacker la blockchain. Si quelqu’un y parvient, le cours du bitcoin s’écroulerait et les bitcoins qui auraient été dérobés ne vaudraient plus rien.
              De plus, une attaque des 51% pourrait filtrer les transactions à valider mais ne pourrait pas réecrire la chaine de bloc sans que les « nodes » ne le remarquent.


            • Alren Alren 28 juin 2017 17:39

              @axiaman

              « consommation d’électricité »La consommation supplémentaire d’électricité due à la puissance croissante de l’informatique, ordinateur et réseau est à mettre en regard des services incroyables que rend cette technologie à l’humanité.

              C’est dérisoire par rapport au gaspillage d’énergie dû au manque d’isolation des bâtiments, des invraisemblables transports de marchandises d’un bout du monde à l’autre par des cargos polluants et du gaspillage insensé effectué par les avions de ligne pour transporter des touristes sur des milliers d kilomètres afin qu’ils aillent polluer et abîmer des sites touristiques, trésors hérités du passé, sans nécessité.

              La consommation d’électricité de l’informatique n’est pas un problème premier dans le bilan énergétique !

              L’algorithme du bitcoin est inviolable car il impose la résolution de problèmes mathématiques complexes aux mineurs.

              « L’algorithme du bitcoin est inviolable car il impose la résolution de problèmes mathématiques complexes aux mineurs. »

              C’est là où le bât blesse à mon sens.
               Un problème qui paraît complexe aujourd’hui et donc long à résoudre même par une machine actuellement classée comme puissante peut se révéler demain comme aisé à résoudre soit par ce qu’un génie mathématique à la Turing ou Ramanujan aura trouvé « un chemin de traverse » pour atteindre rapidement la solution soit parce que de nouvelles machines (je pense à des réseaux de neurones « pilotés » pour travailler authentiquement en parallèle) permettront de multiplier la vitesse de résolution du problème par la méthode classique, officielle, cent fois plus vite ou davantage qu’actuellement.


            • foufouille foufouille 28 juin 2017 19:07

              @Alren
              la difficulté est croissante et résolvable uniquement par un grand réseau ou une ferme de minage.


            • coinfinger 28 juin 2017 14:28

              Pour expliciter mieux mon intervention .
              L’article là veut sécuriser le quidam moyen , citoyen d’Agoravox , en matiére de spéculation . Mon commentaire est du style , du chef des manteaux à poussiére dans « il était une fois dans l’ouest » , lors de sa rencontre avec « l’harmonica » , qui en surprend un naif s’apprétant à dégainer , : non non non essaye pas de jouer avec çà !
              Autrement j’ai rien contre le bitcoin , j’ai multiplié ma modeste fortune par 4 en un an et m’appréte à faire de méme l’année prochaine . Mais faut savoir jouer à la spéculation . C’est pas ma seule compétence , loin de là . Heureusement , ce que je gagne je le réinvesti dans une entreprise productive et crée des emplois , çà aussi faut savoir en jouer . Ma grande satisfaction morale est de me servir du systéme à contre sens . J’adore .
              Je serai plutot comme dans le méme film le gars qui a trouvé , une source , mais je finirai pas criblé de balles .


              • coinfinger 28 juin 2017 17:46

                Pour ce qui est de mon orthographe , argument assez bas . Je vis en permanence à l’étranger depuis plusieurs années . En plus selon les circonstances je suis amené à parler deux ou trois , autres langues , alors mon orthographe qui était parfaite est devenue incertaine . Et pire des fois je ne sais méme plus , comment on dit telle et telle chose en Français . Je vous prie de m’excuser .

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