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Commentaire de Cazeaux

sur La Démocratie Démonarque


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Cazeaux Cazeaux 26 mars 2017 17:14

@Jeussey de Sourcesûre
Permettez-moi d’arbitrer - d’égal à égal - votre conflit. J’ai le sentiment que vous avez tous deux raison. Dans le cadre d’un commentaire, on ne peut développer toute une analyse. 


Ce qui nous est dit ou appris sur les méthodes issues de l’analyse transactionnelle est explicatif de toute une partie des comportements. Le même individu, en des contextes et sur des thèmes différents, réagira ou pas, plus ou moins, selon les visées manipulatoires des marketteurs. Un autre individu sera, quels que soient les contextes et sujets, manipulable ou pas, peu ou beaucoup. 
Mais les marketteurs se moquent des différences interpersonnelles. Ils raisonnent sur des volumes opérationnels. Ce qui compte pour eux est que sur tel segment, il y ait une réaction positive au conditionnement d’au moins X pour cent, le X étant défini selon des objectifs stratégiques et des contraintes de rendement, de retour sur investissement.

Par ailleurs, ce qui nous est dit par Gilles Mérivac est vrai aussi. D’une part, l’éducation bien pensée intègre l’inégalité entre l’enseignant et l’apprenant, d’autre part cette même éducation doit fournir à l’apprenant le bagage culturel et les réflexes intellectuels qui permettront de résister au conditionnement et donc de préserver son jugement propre. L’éducation classique, bouleversée par la révolution culturelle de 68, possédait intriquées, ces deux facettes que sont la supériorité du maître et la formation, le développement, le murissement d’esprits libres et responsables par l’apprentissage de la critique.

Je compte poursuivre ma petite réflexion précisément critique sur la démocratie « démonarque », qui risque bien de s’assimiler à la démocratie « démacrone », en esquissant quelque piste pour se sortir de cette nasse. 

Anticipant un peu, je dirai ici que la sacralisation des principes qui régissent une démocratie parlementaire vieillie, usée, et depuis longtemps détournée des principes plus élevés desquels elle découle, que cette sacralisation est indue parce qu’elle n’a pas d’origine véritablement populaire et qu’elle fonctionne au seul bénéfice des potentats qui nous « gouvernent ». Une large ouverture doit donc animer les esprits soucieux du bien être de la Cité. Il faut savoir sortir des rails. 

Et puis, il faudra parler des gens, de leurs faiblesses, de leurs limites, de leur vulnérabilité et confronter cette réalité à celle des élites de fait qui entretiennent en mangeant sur elle, cette démocratie-casino, qui, tel un établissement de Las Vegas, fournit le lit à l’étage et les jeux au sous-sol.


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