Texte :
Plus d’un mois après ce
Pearl Harbor / Barbarossa russe, cette brutale invasion surprise de l’Ukraine
par Poutine le 24 février 2022, l’Union
Européenne, l’OTAN
et l’ONU continuent
d’afficher leur complète impuissance. Une attitude indécise, brouillonne et
tremblante d’un côté face à un cynisme, une détermination et un sentiment de
totale impunité de l’autre, en raison du stock d’armes nucléaires possédé par
le pays agresseur. Après avoir laborieusement décidé un boycott des échanges
économiques, tous les pays de la bonne conscience et de la parole vertueuse
décident… qu’on ne peut se passer de la plupart des produits russes, du gaz au
pétrole en passant par le blé. Un minimum d’une à deux années de
« préparation économique » est nécessaire. Et donc, en conséquence,
décision de maintenir quelques liens bancaires pour acheter les produits russes
jugés indispensables ! Quand cette hypocrite pantomime macabre
cessera t’elle au sein des démocrato-ploutocraties pour
arrêter cette variante russe d’Hitler ?
.
Il est vrai que toutes ces
organisations internationales étaient déjà fortement discréditées, notamment
lorsqu’on voyait les fuyards
afghans pro américains tombant du ciel fin août 2021, car s’étant
pathétiquement accrochés à la carlingue et aux roues des avions au décollage
(sinistre rappel de la fuite
américaine toute aussi mal préparée et précipitée de Saïgon le 30 Avril 1975).
Depuis cette effroyable vision de débandade de l’OTAN et des américains sous la
direction du démagogue démocrate Joe
Biden, Vladimir Poutine
a donc estimé qu’il n’avait strictement plus rien à craindre et a foncé. Après
la destruction des grandes villes russophones, dont Marioupol
et Karkov,
combien d’autres clones de Grozny
et d’Alep
de plus faudra-t-il pour réagir concrètement ? Comment faire arrêter cette
épouvantable guerre ? Comment stopper véritablement, concrètement,
ces bombardements aveugles et ces crimes de guerre ostentatoires, filmés en
direct grâce aux téléphones portables connectés au Monde entier. Et quoi
faire, puisque les dirigeants de la majorité des pays les plus peuplés de la
planète (Chine,
Inde, Algérie, Iran, Afrique, etc.) refusent de condamner cette ignoble
politique d’invasion de Poutine ?
.
Que faire pour générer une
fin rapide de cette guerre ?
Telle est la question posée
par l’atelier de l’humble think tank « SOLution ».
.
L’option munichoise
« mollusque A », actuellement massivement prônée. Aussi bien par le
monde des affaires, les pétainistes-poutinistes, les gaucho-poutinistes et les
communautaristes-poutinistes et, à l’extérieur de l’impuissante et frileuse Europe,
la majorité des maghrébins, des moyen-orientaux, des africains, etc.). Ce qui,
de Mélenchon à Zemmour en passant par Marine Le Pen, les banques, les
humanistes-pacifistes bêlant et le CAC 40, fait beaucoup de monde ! :
Cessez le feu
immédiat le long de la ligne de front actuellement occupée par Poutine et
ouverture des négociations.
En bref, la même chose que
le processus de Minsk qui a duré 8 ans, mais en dix fois plus grand et pouvant
durer 10 ans. Car personne n’avait été capable d’empêcher les tirs russo-indépendantistes
à partir du Donbass, malgré la présence des observateurs
impuissants voire quasi inutiles du CSCE
pendant 8 ans. Personne ne sera donc capable d’empêcher les futurs tirs russes
pendant la prochaine décennie, même avec présence d’éventuels futurs
observateurs de l’ONU.
.
L’option munichoise B
encore plus mollusque, également massivement prônée par la même masse
décérébrée par la propagande poutinienne :
Reddition d’un
gouvernement ukrainien abandonné, économiquement, socialement et militairement
épuisé, forcé d’accepter de perdre un troisième lot de sudètes russes.
Ce serait immédiatement la
honte et le déshonneur pour le courageux Président ukrainien Volodymyr Zélinsky. Il sera remplacé
par un Pétain-potiche, à moins qu’il ne veuille jouer ce rôle dégradant pour
sauver ce qui restera de l’Ukraine une fois satisfaite la voracité
(temporaire ?) de l’ogre hitlérien Poutine. Cette option Pétainiste est
très plausible. Ce serait même champagne dans tous les milieux d’affaires. De
Londres à New Delhi en passant par Berlin et Le Caire.
.
Face à ce triste constat de
cet état d’esprit capitulard quasi général, notre humble think tank se sent
bien solitaire en prônant une aide
massive en « matériel de défense » anti aérien et anti-char
ainsi qu’une « soft
coopération » intensive et immédiate (électronique,
renseignement, etc.), c’est-à-dire au cours des deux prochains mois. Pourquoi
les deux prochains mois au lieu de 2 ans ou 10 ans, puisque les russes
semblent s’installer dans la défensive et une stratégie de temps long ?
.
Premièrement parce que
notre souhait est d’écourter le plus
vite possible cette effroyable guerre destructrice
d’infrastructures civiles. Car les villes ukrainiennes périssent
progressivement semaines après semaines sous le bombardement aveugle ordonné
par Poutine. Laisser faire cela pendant des années comme en Tchétchénie et en
Syrie est une folie.
.
Deuxième
raison : la météo va générer
une fonte des neiges et une immense boue qui va enliser les
blindés imprudemment isolés tout le long de routes d’une Ukraine plus grande
que la France. 10.200 véhicules de combat au total, du char au transporteur de
troupe (sans compter les
milliers de camions transportant l’essence, l’alimentation et les munitions)
sur un front de 1.000 Km en théorie, que les zigzags étirent sur 3 à 4.000
kilomètres en réalité. Ce qui fait moins de 3 véhicules de combat par Km
(un tous les 300 mètres). Cette « raspoutitsa » (excellent article
de Philippe Mabille) sur deux mois sera un moment propice pour multiplier
mathématiquement par trois les pertes russes (pour un nombre demeurant
hypothétiquement identique d’armes antichar que lors du premier mois. Mais
encore plus de missiles antichar importés voudra dire encore plus de pertes…).
Comment ?! Vous, cyber-élites du web-monde, vous n’avez plus de
calculette ?!
(à suivre)