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Commentaire de REMY Ronald

sur L'armée russe enfoncée au Nord (Kharkov) et au Sud (Kherson). Pourparlers enfin possibles ?


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REMY Ronald REMY Ronald 15 octobre 2022 17:15

Au 15 octobre, les lignes de front a faiblement évolué.

Front de Luhansk :

Comme prévu, récolte de gains de territoire, en domino, vers le Nord, jusqu’à la frontière russe de la région d’Urazovo, avec Troitske comme probable objectif Nord-Est. Mais nécessité préalable de percer tout au Sud du front de Louhansk dans la zone de Kreminna (ce qu’une courte contre offensive russe réussie d’environ 3 Km a pour l’instant empêché grâce à l’arrivée de troupes fraiches).

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Front du Donesk :

Dans un contexte de bombardements respectifs intenses, poursuite des attaques répétitives russes, avec un grignotage parcellaire d’environ 1 à 2 Km (notamment au Sud de Bakhmutske).

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Front de Zaporizhia :

Les bombardements russes semblent avoir pour but de gêner une accumulation de troupes ukrainiennes dont l’objectif serait une vaste conte attaque en direction de Melitopol et de la Mer Noire afin de couper l’approvisionnement de toute l’armée russe au Sud (d’où le ciblage du pont de Kerch la semaine dernière, au jour anniversaire de l’actuel maître de Kremlin). Mais cette contre offensive ukrainienne -non annoncée- ne peut logiquement avoir lieu sans un complément de prise de gain territorial (et donc de solide fixation des troupes russes) sur les fronts de Luhansk et Kherson.

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Front de Kherson :

Dans un contexte de bombardement respectifs également intenses, l’armée russe a restructuré sa défense sur une distance de front raccourcie plus sécuritaire, renforcé son contingent sur place malgré les difficultés d’approvisionnement puis lancé une courte contre offensive sectorielle pour briser le dangereux élan Ukrainien encerclant la capitale régionale de Kherson sur 3 côtés. D’après les divers commentateurs spécialisés observant le déplacement forcé de toute la population civile (jugée majoritairement réfractaires à l’annexion russe et nid d’espions), l’état d’esprit impulsé par le Kremlin et son nouveau chef d’Etat Major Sergueï Sourovikine, fait penser à la proximité d’un « Stalingrad moderne ».

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Mais notre propre analyse diffère.

Car contrairement à Stalingrad, Kherson est très mal desservie sur le plan ferroviaire et les points d’accès sur le Dniepr sont géographiquement bien plus vulnérables. Il n’y a pas ces fameuses et devenues célèbres rives très escarpées de la Volga avec ses falaises qui protègent des tirs directs, permettent d’y creuser des abris. Une configuration de terrain spécifique ayant permis l’arrivée de dizaines de milliers de renforts dans l’usine soviétique géante de tracteurs. En bref, la configuration défensive potentielle de Kherson est de très loin ni similaire à celle de Stalingrad ni à celle de Mariupol.

Notre humble think tank « SOLution » y voit plutôt un futur coûteux « Dien Bien Phu moderne ». Nous pensons que l’entêtement idéologique médiatisé de Vladimir Poutine sur Kherson va saigner à blanc son armée sud, et peut-être causer sa perte. Pourquoi ? parce que dans cet entêtement, l’armée russe va y user de considérables forces qui manqueront fatalement lors de la probable vaste contre offensive ukrainienne d’encerclement via... Melitopol.

Notre conviction est que ce pourrait même être exactement l’arrière pensée de l’Etat-Major ukrainien...

NB /

Nous avons clôturé cette analyse par l’image du fameux piège à singe se laissant capturer bêtement parce que ne voulant pas lâcher sa prise (Ce sera justement notre prochain dessin humoristique. Nous choisirons le meilleur de vos dessins avec la tête de Vladimir Poutine pas content !).

A+


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