Leçon d’histoire européenne et
bien au-delà, à méditer par chacun en se souvenant d’une époque
où l’Ukraine a accueilli les nazis en libérateurs du stalinisme :
Le
mérite de la victoire sur les nazis est souvent revendiquée par
l’URSS dont l’armée est arrivée la première à Berlin,
concurremment avec les alliés ayant ouvert le front ouest par leur
débarquement en Normandie.
La
vérité est d’abord probablement que le succès de l’une comme
l’autre des armées victorieuses aurait été incertain, pour le
moins dans sa durée, si elle s’était retrouvée seule à
combattre.
Mais
ne s’agit-il pas plutôt pour la Russie d’aujourd’hui,
d’exploiter à des fins politiques les souffrances qu’ont dû
endurer ses populations de la part du Reich – infiniment
supérieures à celles infligées à l’ouest de l’Europe –, eu
égard à leur dénuement, à la rigueur de leur climat et à la
nature même de leur combat, face à un ennemi qu’elles auraient
été au demeurant bien incapables de balayer sans l’aide
matérielle américaine.
Il
faut en tout cas ne pas oublier que si les alliés opérant à
l’Ouest – et par ailleurs en Méditerranée, en Afrique et au
Levant – se battaient pour la Liberté, le Reich et l’URSS
soldaient avec barbarie le pacte germano soviétique et « Barbarossa »,
sans le moindre souci de la libération des pays précédemment
conquis par l’Allemagne, bien au contraire, comme devait en
attester par la suite le maintien de ces mêmes pays sous le joug
communiste, jusqu’à l’effondrement de l’URSS.