François Pelletant, Maire de Linas (91), va interdire à nouveau les voitures parisiennes sur la RN 20
En projetant de prendre un nouvel arrêté contre la circulation des voitures immatriculées 75 sur le territoire de la sa commune, François Pelletant l'opiniatre Maire de Linas, repart au combat contre la politique menée par Mme Hidalgo en matière de transport.
Il faut dire que la domination de Paris sur la totalité de l'Ile-de-France et ses 1200 communes est de plus en plus incompréhensible, elle est même inacceptable pour des élus locaux qui vivent la relation avec la capitale comme une profonde injustice.
La façon dont la municipalité parisienne a instauré des réglementations de circulation impactant négativement les extra-muros sans incommoder les résidents a, selon François Pelletant le Maire de la ville de Linas (6500 habitants) dans le département de l’Essonne, « détruit plusieurs décennies de collaboration constructive ». Aujourd'hui ajoute-t-il, « les banlieusards haïssent Paris et sa politique répressive ».
Il y a un an, ce même François Pelletant a pris un arrêté pour interdire aux vacanciers de la capitale de traverser sa commune par la Route Nationale 20. Son but était, là aussi, de protester contre les arrêtés de la Mairie de Paris qui restreint de plus en plus la circulation des banlieusards. Avant cela, François Pelletant avait passé un mois en consultation juridique afin de bien s'assurer que l'interdiction administrative qu'il allait mettre en place était viable et qu'il n'allait pas être désavoué par le contrôle de légalité de la Préfecture du département où bien par n'importe quel tiers procédurier qui aurait eu envie de demander l'annulation de la décision provocatrice. Résultat : le premier magistrat de Linas a pris un arrêté qui fait aujourd’hui référence et qui a donné l'occasion aux énarques parisiens de s’interroger longuement en se demandant si finalement les réglementations intra-muros parisiennes n'étaient pas un peu excessives. Voilà tout l'intérêt d'un arrêté signé par un maire indépendant politiquement, lorsqu'il respecte les principes du droit et qu'il ouvre un débat sur un phénomène de société ; rien à voir donc avec les arrêtés de figuration, dont on sait très bien qu'ils seront démentis dans les 5 minutes de leur édiction et qui décrédibilisent les élus locaux qui en sont à l'origine.
Contacté par téléphone, le Maire de Linas n'entend pas en rester là et envisage de reproduire, cette année encore, l'interdiction des voitures immatriculées dans la capitale dans sa commune fort, cette fois-ci, de son arrêté précédent qui n'avait pas suscité de contestation administrative.
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