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Les commentaires de Jules Elysard



  • Jules Elysard Jules Elysard 25 avril 18:02

    @Octave Lebel
    Merci pour votre lecture. Il faudra poursuivre cette discussion.



  • Jules Elysard Jules Elysard 14 février 2023 17:39

    @Fergus
    Bonjour et merci.
    La retraite et le mépris.
    La haine et le mépris.
    C’est pourquoi j’ai commencé et terminé ce billet sur la question du mépris.

    « Il y a des temps où l’on ne doit dépenser le mépris qu’avec économie, à cause du grand nombre de nécessiteux »



  • Jules Elysard Jules Elysard 19 mars 2022 21:54

    @Opposition contrôlée
    Oui. Cette phrase de Freud dans Totem et tabou est connue. Mais j’ai voulu la reprendre après celle de Bourne, que j’ai découverte récemment en lisant Dos Passos.
    Quant à Debord, désespéré, désespérant peut-être, mais toujours stimulant dans sa lucidité.



  • Jules Elysard Jules Elysard 19 mars 2022 16:12

    @Opposition contrôlée
    Merci d’avoir lu le texte avant de réagir.



  • Jules Elysard Jules Elysard 19 mars 2022 16:10
    V

    La société modernisée jusqu’au stade du spectaculaire intégré se caractérise par l’effet combiné de cinq traits principaux, qui sont : le renouvellement technologique incessant ; la fusion économico- étatique ; le secret généralisé ; le faux sans réplique ; un présent perpétuel.

    Le mouvement d’innovation technologique dure depuis longtemps, et il est constitutif de la société capitaliste, dite parfois industrielle ou post-industrielle. Mais depuis qu’il a pris sa plus récente accélération (au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale), il renforce d’autant mieux l’autorité spectaculaire, puisque par lui chacun se découvre entièrement livré à l’ensemble des spécialistes, à leurs calculs et à leurs jugements toujours satisfaits sur ces calculs. La fusion économico-étatique est la tendance la plus manifeste de ce siècle ; et elle y est pour le moins devenue le moteur du développement économique le plus récent. L’alliance défensive et offensive conclue entre ces deux puissances, l’économie et l’État, leur a assuré les plus grands bénéfices communs, dans tous les domaines : on peut dire de chacune qu’elle possède l’autre ; il est absurde de les opposer, ou de distinguer leurs raisons et leurs déraisons. Cette union s’est aussi montrée extrêmement favorable au développement de la domination spectaculaire, qui précisément, dès sa formation, n’était pas autre chose. Les trois derniers traits sont les effets directs de cette domination, à son stade intégré.

    Le secret généralisé se tient derrière le spectacle, comme le complément décisif de ce qu’il montre et, si l’on descend au fond des choses, comme sa plus importante opération.

    Le seul fait d’être désormais sans réplique a donné au faux une qualité toute nouvelle. C’est du même coup le vrai qui a cessé d’exister presque partout, ou dans le meilleur cas s’est vu réduit à l’état d’une hypothèse qui ne peut jamais être démontrée. Le faux sans réplique a achevé de faire disparaître l’opinion publique, qui d’abord s’était trouvée incapable de se faire entendre ; puis, très vite par la suite, de seulement se former. Cela entraîne évidemment d’importantes conséquences dans la politique, les sciences appliquées, la justice, la connaissance artistique.

    La construction d’un présent où la mode elle-même, de l’habillement aux chanteurs, s’est immobilisée, qui veut oublier le passé et qui ne donne plus l’impression de croire à un avenir, est obtenue par l’incessant passage circulaire de l’information, revenant à tout instant sur une liste très succincte des mêmes vétilles, annoncées passionnément comme d’importantes nouvelles ; alors que ne passent que rarement, et par brèves saccades, les nouvelles véritablement importantes, sur ce qui change effectivement. Elles concernent toujours la condamnation que ce monde semble avoir prononcée contre son existence, les étapes de son auto-destruction programmée



  • Jules Elysard Jules Elysard 19 mars 2022 16:09

    Petite contribution à travers deux extraits de Guy Debord :

    IV

    Sur le plan simplement théorique, il ne me faudra ajouter à ce que j’avais formulé antérieurement qu’un détail, mais qui va loin. En 1967, je distinguais deux formes, successives et rivales, du pouvoir spectaculaire, la concentrée et la diffuse. L’une et l’autre planaient au-dessus de la société réelle, comme son but et son mensonge. La première, mettant en avant l’idéologie résumée autour d’une personnalité dictatoriale, avait accompagné la contre-révolution totalitaire, la nazie aussi bien que la stalinienne. L’autre, incitant les salariés à opérer librement leur choix entre une grande variété de marchandises nouvelles qui s’affrontaient, avait représenté cette américanisation du monde, qui effrayait par quelques aspects, mais aussi bien séduisait les pays où avaient pu se maintenir plus longtemps les conditions des démocraties bourgeoises de type traditionnel. Une troisième forme s’est constituée depuis, par la combinaison raisonnée des deux précédentes, et sur la base générale d’une victoire de celle qui s’était montrée la plus forte, la forme diffuse. Il s’agit du spectaculaire intégré, qui désormais tend à s’imposer mondialement.

    La place prédominante qu’ont tenue la Russie et l’Allemagne dans la formation du spectaculaire concentré, et les États-Unis dans celle du spectaculaire diffus, semble avoir appartenu à la France et à l’Italie au moment de la mise en place du spectaculaire intégré, par le jeu d’une série de facteurs historiques communs : rôle important des parti et syndicat staliniens dans la vie politique et intellectuelle, faible tradition démocratique, longue monopolisation du pouvoir par un seul parti de gouvernement, nécessité d’en finir avec une contestation révolutionnaire apparue par surprise.

    Le spectaculaire intégré se manifeste à la fois comme concentré et comme diffus, et depuis cette unification fructueuse il a su employer plus grandement l’une et l’autre qualités. Leur mode d’application antérieur a beaucoup changé. À considérer le côté concentré, le centre directeur en est maintenant devenu occulte : on n’y place jamais plus un chef connu, ni une idéologie claire. Et à considérer le côté diffus, l’influence spectaculaire n’avait jamais marqué à ce point la presque totalité des conduites et des objets qui sont produits socialement. Car le sens final du spectaculaire intégré, c’est qu’il s’est intégré dans la réalité même à mesure qu’il en parlait ; et qu’il la reconstruisait comme il en parlait. De sorte que cette réalité maintenant ne se tient plus en face de lui comme quelque chose d’étranger. Quand le spectaculaire était concentré la plus grande part de la société périphérique lui échappait ; et quand il était diffus, une faible part ; aujourd’hui rien. Le spectacle s’est mélangé à toute réalité, en l’irradiant. Comme on pouvait facilement le prévoir en théorie, l’expérience pratique de l’accomplissement sans frein des volontés de la raison marchande aura montré vite et sans exceptions que le devenir-monde de la falsification était aussi un devenir- falsification du monde. Hormis un héritage encore important, mais destiné à se réduire toujours, de livres et de bâtiments anciens, qui du reste sont de plus en plus souvent sélectionnés et mis en perspective selon les convenances du spectacle, il n’existe plus rien, dans la culture et dans la nature, qui n’ait été transformé, et pollué, selon les moyens et les intérêts de l’industrie moderne. La génétique même est devenue pleinement accessible aux forces dominantes de la société.

    Le gouvernement du spectacle, qui à présent détient tous les moyens de falsifier l’ensemble de la production aussi bien que de la perception, est maître absolu des souvenirs comme il est maître incontrôlé des projets qui façonnent le plus lointain avenir. Il règne seul partout ; il exécute ses jugements sommaires.

    C’est dans de telles conditions que l’on peut voir se déchaîner soudainement, avec une allégresse carnavalesque, une fin parodique de la division du travail ; d’autant mieux venue qu’elle coïncide avec le mouvement général de disparition de toute vraie compétence. Un financier va chanter, un avocat va se faire indicateur de police, un boulanger va exposer ses préférences littéraires, un acteur va gouverner, un cuisinier va philosopher sur les moments de cuisson comme jalons dans l’histoire universelle. Chacun peut surgir dans le spectacle afin de s’adonner publiquement, ou parfois pour s’être livré secrètement, à une activité complètement autre que la spécialité par laquelle il s’était d’abord fait connaître. Là où la possession d’un « statut médiatique » a pris une importance infiniment plus grande que la valeur de ce que l’on a été capable de faire réellement, il est normal que ce statut soit aisément transférable, et confère le droit de briller, de la même façon, n’importe où ailleurs. Le plus souvent, ces particules médiatiques accélérées poursuivent leur simple carrière dans l’admirable statutairement garanti. Mais il arrive que la transition médiatique fasse la couverture entre beaucoup d’entreprises, officiellement indépendantes, mais en fait secrètement reliées par différents réseaux ad hoc. De sorte que, parfois, la division sociale du travail, ainsi que la solidarité couramment prévisible de son emploi, reparaissent sous des formes tout à fait nouvelles : par exemple, on peut désormais publier un roman pour préparer un assassinat. Ces pittoresques exemples veulent dire aussi que l’on ne peut plus se fier à personne sur son métier.

    Mais l’ambition la plus haute du spectaculaire intégré, c’est encore que les agents secrets deviennent des révolutionnaires, et que les révolutionnaires deviennent des agents secrets.






  • Jules Elysard Jules Elysard 23 décembre 2021 19:25

    SUITE DE L’ARTICLE DE MEDIAPART

    Défendre ce projet était devenu encombrant pour la nouvelle direction.
    Une source au sein de Plon

    Auprès de Mediapart, le directeur éditorial de Plon, Grégory Berthier-Saudrais, ne souhaite « ni infirmer ni confirmer l’information » et renvoie vers Céline Thoulouze, l’autre directrice éditoriale (qui vient tout juste d’être nommée directrice générale). D’après elle, l’abandon du projet n’aurait rien à voir avec le licenciement de Thoen. « Salomé Viaud a quitté Plon pour le Seuil. L’auteur de l’enquête l’a tout simplement suivie », justifie-t-elle. 

    Sauf que, comme a pu le vérifier Mediapart, l’auteur s’est mis d’accord avec le Seuil dès avril 2021, avant que son éditrice ne rejoigne ce groupe en septembre 2021. « Une fois que j’étais libéré de chez Plon, c’est moi qui ai contacté Le Seuil pour publier mon enquête. Cela n’avait rien à voir avec Salomé », précise par ailleurs Étienne Girard. 

    Une autre question se pose aussi : pour quelle raison le journaliste a-t-il pu conserver son avance  ? « Je pense que c’est parce que ce n’était pas grand-chose, il n’y a rien de choquant à cela », avance Céline Thoulouze qui martèle qu’il n’y a ni censure ni autocensure. « C’est plus plaisant de dire qu’on a renoncé à publier cette enquête à cause de pressions venues de Bolloré, mais ce n’est pas le cas, ajoute-t-elle. On est totalement libre de publier ce qu’on veut et jusque-là, personne ne nous a empêchés de le faire. Si je ne pouvais pas être libre de mes publications, je ne serais plus chez Plon, ni chez Editis. »

    Des documents entre plusieurs membres de la direction qu’a pu consulter Mediapart montrent pourtant que le lien entre Bolloré et l’abandon du projet est évident. Une source interne confirme : « On ne peut pas parler de censure mais il est vrai que défendre ce projet était devenu encombrant pour la nouvelle direction. » 

    Au retour de son congé maternité, Salomé Viaud fait une demande de rupture conventionnelle. Était-ce en lien avec cette affaire  ? Sollicitée par Mediapart, elle n’a pas souhaité répondre précisant être « tenue à la confidentialité ». Elle confirme toutefois avoir décidé de rejoindre le Seuil des semaines après le journaliste : « Au moment où Étienne décide de rejoindre le Seuil, il n’est pas question que j’y aille. J’ai quitté Plon le 19 juillet 2021 et rejoint le Seuil en septembre. » 

    L’inquiétude Bolloré également exprimée chez Grasset

    Une fois libéré de Plon, et l’enquête déjà bien avancée, Étienne Girard, est approché par d’autres maisons d’édition. Là encore, la menace Bolloré plane sur son projet.

    D’après nos informations, Grasset souhaite le faire signer, mais Étienne Girard s’inquiète une nouvelle fois. Pourra-t-il la publier alors que le milliardaire lorgne le groupe Lagardère, propriété de Hachette Éditions dont dépend Grasset  ? « On a en effet discuté de Bolloré mais il lui a été dit qu’il n’y aurait pas de problème. Et que si jamais ça devait poser un problème un jour, ce serait gagnant pour lui. Il pourrait conserver l’avance qu’on lui aurait versée et publier son livre ailleurs en racontant qu’il a été censuré », nous précise un salarié. 

    Sollicité pour savoir pourquoi Étienne Girard avait renoncé à publier chez Grasset, le journaliste confirme la teneur de ces échanges et dit avoir « préféré signer au Seuil ». Une autre source interne de la maison n’a en tout cas pas trop de doute sur le motif : « La mainmise éventuelle de Bolloré dans le futur est, sinon la raison, au moins l’une des raisons qui l’ont fait choisir le Seuil. » Et d’ajouter : « On a en effet une parfaite illustration de ce que peut susciter la peur des représailles de Bolloré dans le milieu de l’édition. » 

    Le parcours chaotique de cette enquête se termine donc au Seuil. L’auteur est rassuré puisque le milliardaire n’a pas de lien avec la maison d’édition. Le Radicalisé, qui bénéficiera d’une importante couverture médiatique, peut paraître le 28 octobre 2021, quelques jours à peine avant qu’Éric Zemmour n’annonce sa candidature à la présidentielle. 

    En octobre dernier, Mediapart documentait justement les inquiétudes au sein du groupe Editis et la crainte que Vincent Bolloré n’impose sa marque politique dans le monde de l’édition comme il le fait dans le champ médiatique, avec CNews ou Europe 1.

    Une crainte alimentée par l’arrivée chez Plon de Lise Boëll, éditrice historique de Zemmour, et qui fait désormais l’objet d’une enquête interne après les révélations récentes de Mediapart. Elle s’était notamment « portée garante du bon comportement passé de son adjoint » Mickaël Palvin au moment de son recrutement chez Plon alors que ce dernier avait été licencié pour « faute grave », au terme d’une enquête interne pour harcèlement moral. 

    Lors d’une enquête récente sur la mainmise de Bolloré dans l’édition publiée par Politis, des salariés du groupe Editis se voulaient rassurants. « Si un bon livre sur l’empire de Bolloré est proposé, il sera publié », répondait La Découverte, appartenant également au milliardaire. L’expérience chez Plon prouve que la peur a déjà gagné la maison. Une source interne résume : « On voit bien à quoi ça sert les décisions brutales de Bolloré. D’apparence isolées, elles permettent de distiller la peur et in fine, d’empêcher un auteur d’être publié. » 

    David Perrotin



  • Jules Elysard Jules Elysard 23 décembre 2021 19:25

    Pour ne pas froisser Bolloré, les éditions Plon renoncent à publier une enquête sur Zemmour

    Avant de paraître au Seuil en octobre, la première biographie non autorisée sur Éric Zemmour du journaliste Étienne Girard devait être publiée chez Plon, propriété de Vincent Bolloré. La direction a préféré renoncer au projet, pourtant déjà signé et en partie rémunéré, par crainte que cela déplaise au milliardaire.

    David Perrotin

    23 décembre 2021

    https://www.mediapart.fr/journal/france/231221/pour-ne-pas-froisser-bollore-les-editions-plon-renoncent-publier-une-enquete-sur-zemmour

     

    Pourquoi licencier un humoriste de Canal+, quitte à ternir sa réputation  ? Pourquoi purger la rédaction d’iTélé ou d’Europe 1 dans la douleur, quitte à susciter indignation et vague de soutien contre soi  ? Ce qui se passe chez Plon illustre peut-être l’intérêt de ce genre de décisions brutales prises par Vincent Bolloré. Cela montre comment le licenciement d’un homme peut façonner le climat anxiogène de tout un groupe. Et permettre de préserver les protégés du milliardaire, à l’instar du candidat Éric Zemmour. 

    Retour en mai 2020. Étienne Girard, ancien journaliste à Marianne et actuel rédacteur en chef adjoint à L’Express, s’intéresse à Zemmour. Ce dernier n’a pas encore fait part de ses ambitions présidentielles et n’est qu’un polémiste d’extrême droite diffusé quotidiennement sur CNews. Le journaliste souhaite réaliser une bio non autorisée du personnage et choisit de signer un contrat chez Robert Laffont avec Salomé Viaud pour éditrice le 6 mai 2020. Pour suivre son éditrice mutée chez Plon – tout comme Robert Laffont, la maison appartient au groupe Editis, propriété de Bolloré –, Étienne Girard voit son contrat transféré le 4 novembre de la même année. 

    Lorsqu’il avait demandé s’il aurait toute la liberté pour enquêter sur lui quitte à évoquer ses liens avec Vincent Bolloré et le rôle joué par ce dernier, on l’avait rassuré chez Plon comme chez Robert Laffont, en affirmant que les maisons étaient totalement libres et qu’Editis n’était pas Canal+. 

    Mais en novembre 2020, l’affaire Thoen éclate et vient une nouvelle fois confirmer la brutalité de Vincent Bolloré. L’humoriste de Canal+ se fait licencier après avoir participé à un sketch pour railler les obsessions anti-migrants du présentateur phare de CNews, Pascal Praud. Les signataires d’une pétition pour le soutenir sont inquiétés et plusieurs journalistes sont remerciés. 

    Plon résilie son contrat avec le journaliste 

    D’après des documents consultés par Mediapart, c’est à cette époque qu’Étienne Girard s’alarme auprès de sa maison d’édition dans la foulée de l’affaire Thoen. À trois reprises, le journaliste souhaite savoir si son enquête sera toujours publiée et avoir confirmation qu’on n’utilisera pas de supposés motifs juridiques pour la censurer.

    En décembre, d’abord, il demande des garanties à son éditrice, alors en congé maternité. Loin de le rassurer, la direction de Plon tarde à répondre et fait planer le doute sur la possibilité que son livre puisse être finalement publié. Étienne Girard n’obtient alors de réponse ferme ni de son éditrice, ni de la maison d’édition. Le livre était pourtant signé et attendu à l’automne. « À ce moment-là, je ne me sens pas vraiment rassuré », confirme Étienne Girard. 

    À partir de janvier 2021, plus rien ne se passe comme prévu. Le 13 janvier, le journaliste écrit à Salomé Viaud et demande une nouvelle fois la confirmation qu’il a bien une liberté totale d’enquête. Le 17 janvier 2021, nouvelle inquiétude d’Étienne Girard. Lors d’un échange avec son éditrice, il expose une nouvelle fois ses doutes. Sans explication, elle lui suggère de rompre son contrat. Le journaliste reçoit alors une lettre de rupture, qu’il accepte. 

    D’après cette lettre d’accord consultée par Mediapart, la décision est donc prise de renoncer à la parution de ce livre. « Ainsi que nous vous en avons informé, nous renonçons à la publication de cet ouvrage, et par conséquent souhaitons résilier notre contrat », peut-on lire dans ce document consulté par Mediapart. Fait exceptionnel, Plon libère l’auteur de son contrat, lui permet de publier son livre dans n’importe quelle autre maison et lui laisse conserver l’avance déjà versée. « Nous vous proposons de conserver, à titre de dédommagement forfaitaire, la somme qui vous a été versée à la signature du contrat », écrit la direction de Plon. 

    Auprès de Mediapart, Étienne Girard, qui ne souhaite pas livrer davantage de commentaires, confirme. « Plon m’a en effet libéré de mon contrat. Mais on ne m’a donné aucune raison », explique le journaliste. « Je ne sais pas si c’est parce qu’il n’est pas possible d’écrire sur Zemmour dans une maison appartenant à Bolloré, mais vu le contexte, on peut clairement se demander si ça avait un lien, ajoute-t-il. Cette décision m’a finalement soulagé ». 

     



  • Jules Elysard Jules Elysard 23 décembre 2021 18:45

    @ddacoudre
    Merci.
    Je lirai ton texte. Quand est-il paru ? Je n’ai pas vu la date.

    Je ne m’intéresse qu’accessoirement aux CV des personnages, mais on ne peut éviter toute critique ad hominem.
    Dès l’introduction, je précise que Zemmour et Macron "sont d’abord des agents et des produits de la société du spectacle".




  • Jules Elysard Jules Elysard 23 décembre 2021 11:41

    Ce n’est un secret pour personne que Zemmour prend nombres des ses sympathisants pour des idiots.

    DES IDIOTS UTILES peut-être.

    Rugueux mais cons, quoi !

    https://www.francetvinfo.fr/politique/eric-zemmour/vous-ne-faites-pas-partie-de-mes-sympathisants-declare-eric-zemmour-a-ceux-qui-ont-menace-raquel-garrido-et-alexis-corbiere_4891133.html



  • Jules Elysard Jules Elysard 22 décembre 2021 19:52

    https://www.mediapart.fr/journal/france/201221/des-soutiens-de-zemmour-menacent-dans-une-video-des-membres-de-lfi-macron-et-les-bougnoules

    C’est une vidéo d’environ une minute et trente secondes révélée sur les réseaux sociaux par le groupe antifasciste Jeune Garde. On y voit un homme, fusil de précision à la main, sur un stand de tir. Face caméra, il explique qu’il va «  s’entraîner à chasser du Garrido sauvage  », en référence à Raquel Garrido, ex-porte-parole de La France Insoumise (LFI).

    La comparant à une « truie », l’homme montre fièrement le calibre des cartouches qu’il s’apprête à utiliser avant de mettre en joue son arme et de faire feu. Il tire une seconde fois en mentionnant Alexis Corbière, compagnon de Raquel Garrido et député LFI. « Deux balles, trois morts, ça a ricoché sur un antifa derrière », ajoute-t-il.

    Dans une seconde séquence, le même homme indique tirer sur des « antifas et des gauchistes », et développe sur ses cibles imaginaires : « Il y a des drapeaux algériens et marocains, donc on va s’empresser de tirer. »

    D’après les informations de Mediapart, l’homme sur ces images qui utilise le pseudonyme « Miles Christi » sur les réseaux sociaux, « Chevalier du Christ » en latin, est un militaire ou ex-militaire. Sur une photo publiée il y a quelques mois sur Instagram, il apparaît en treillis, visiblement à l’exercice, en train de manipuler un mortier. De dos, il est néanmoins reconnaissable au tatouage caractéristique qu’il porte à l’arrière du crâne, également visible sur les images au stand de tir.

    D’autres vidéos obtenues par Mediapart montrent un second homme au même stand de tir.

    Casquette sur la tête marquée du gimmick d’Éric Zemmour « ben voyons », devenu un véritable slogan de campagne, il s’adresse également à la caméra. « Ben voyons, les amis, on va éclater qui là ? Du jeune gaucho, du jeune communiste, du jeune bougnoule mental ? », interroge-t-il avant de mettre son arme en joue. Sur une autre séquence, il feint la surprise et s’exclame : « Ah, Emmanuel Macron ! », avant de faire feu.

    Sur ses réseaux sociaux, ce jeune homme affiche ouvertement son soutien à Éric Zemmour.

    En bannière sur son profil Twitter apparaît par exemple une photo du candidat à la présidentielle au salon de l’armement Milipol, fusil en joue, qui n’est pas sans rappeler son geste à l’égard des journalistes ce jour-là. Sur Internet, le jeune homme documente également sa présence au meeting du 5 décembre dernier à Villepinte : « Rassemblement patriotique pour le Z !!! » ou « Enfin le vrai homme providentiel que tous français [sic]  », écrit-il en partageant des images de l’événement.

    Entré en contact avec Mediapart après la publication de cet article, il assure à propos des images filmées au stand de tir qu’il ne s’agit pas d’une « vidéo sérieuse » et explique qu’il faut « arrêter de dramatiser cette affaire : on s’est un peu lâchés avec humour et sinon y a rien de méchant ». Interrogé sur sa présence au meeting d’Éric Zemmour, il affirme ne pas soutenir le candidat mais « aimer beaucoup ses idées ».

    En novembre dernier, StreetPress révélait d’autres images de militants d’extrême droite s’entraînant au tir sur des caricatures racistes de juifs, de musulmans et de Noirs. Les mêmes collaient également des affiches pour celui qui n’était alors pas encore candidat : Éric Zemmour.

    Sébastien Bourdon

    Boîte noire

    Cette enquête a été actualisée mardi 21 décembre à midi, après que l’un des protagonistes de la vidéo a finalement répondu à nos questions. Ses réponses figurent dans l’article.



  • Jules Elysard Jules Elysard 19 juin 2021 17:00

    Je reçois à l’instant une attaque personnelle d’un quidam qui, semble-t-il, projette sur moi une de ses caractéristiques : la prose compulsive (il suffit de lire sa page de présentation).



  • Jules Elysard Jules Elysard 19 juin 2021 16:06

    Je savais qu’en publiant cet article je provoquerais des « réactions » de « trolls » de ce qu’on appelle « la faschosphère ».

    Comment reconnait-on ces fâcheux ?

    Ils n’ont généralement écrit eux-mêmes aucun article et éprouvent le besoin à chaque intervention de mettre leurs couilles sur la table afin de montrer leur virilité aux gauchistes.

    Ajoutons que leurs « visuels » sont généralement le signe de ce qui leur manque : la puissance.

    Bien sûr, tout cela se fait devant un écran.

    Bon, Freud est mort, mais gageons qu’ils ne sentent pas très bien.



  • Jules Elysard Jules Elysard 12 mai 2021 16:18

    @Eric F
    Bonjour Eric,
    J’ai justement voulu montrer que la ligne éditoriale de Valeurs Actuelles et de CNews n’est pas si isolée que ça. LCI avec la complicité d’Harris « radicalise » même le message original, lui donne une plus grande publicité et conclut qu’une majorité de Français pense comme ça.



  • Jules Elysard Jules Elysard 12 mai 2021 16:06

    @julius 1ER
    Merci. Je crois que vous avez compris ce que j’ai essayé de dire.

    Je vais tenter de le formuler autrement : l’heure n’est plus à la raison, mais la déraison. « Raison » pour laquelle un type comme Mélenchon, qui a un programme, est réduit par les médias à des images de repoussoir, de paranoïaque, de dictateur...

    L’opération « Tribunes » des militaires que les médias ont repris, c’est :

    1. une adresse à Macron : faites ce qu’on vous demande, sinon...
    2. mais surtout un message à une population potentiellement insoumise dont on attend la soumission : pour éviter "une guerre civile, le pouvoir est prêt à une répression préventive.


  • Jules Elysard Jules Elysard 11 mai 2021 17:28

    @Hervé Hum
    Je ne pensais pas répondre à Tesseract. Vous l’avez fait et lui, dans sa grande perspicacité, pour répondre vous attribue une citation qui est de moi : un homme du passé qui voyage dans le futur...

    D’où le quiproquo entre vous.

    Personnellement, j’ai pris ce Tesseract pour un fâcheux, voire même pour ce qu’on appelle aujourd’hui un troll. Rien dans sa présentation, et pas un article où il ait pu, même maladroitement, défendre ces idées. Que des interventions à l’emporte-pièce, dans le style de Brice de Nice (cassé !).


    Mais c’est la loi du genre sur Agoravox : une tripotée du fachos honteux qui prétendent parler au nom de tous les Français.



  • Jules Elysard Jules Elysard 9 mai 2021 20:05

    Bon. Je savais que mon petit billet pourrait heurter quelques fachos honteux.

    Le tract de 1986, d’inspiration situationniste, que je cite dans la dernière partie est disponible ici :

    https://causepeople.net/2018/12/06/1986-citoyens-vous-avez-peur-et-vous-avez-raison/



  • Jules Elysard Jules Elysard 30 janvier 2020 16:43

    sur la PROPRIETE PRIVEE

    Il ne s’agit pas de proscrire toute propriété d’usage, mais de contester le CARACTERE SACRE DE LA PROPRIETE PRIVEE ILLIMITE.

    La survie sur Terre est à ce prix.



  • Jules Elysard Jules Elysard 30 janvier 2020 16:39

    Sur le DETOURNEMENT

    On trouve DE TOUT sur l’internet, et beaucoup de merde que certains (et certaines) se flattent d’avoir faite eux (elles)-mêmes. Mais on ne trouve PAS TOUT.

    En revanche, on peut trouver dans la rue ou même ailleurs des publications confidentielles auxquelles il est bon de faire un peu de publicité.

    "Les idées s’améliorent. Le sens des mots y participe. Le plagiat est nécessaire. Le progrès l’implique. Il serre de près la phrase d’un auteur, se sert de ses expressions, efface une idée fausse, la remplace par l’idée juste."