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Accueil du site > Actualités > Economie > Protectionnisme, euro, démondialisation : la pensée unique contre-attaque

Protectionnisme, euro, démondialisation : la pensée unique contre-attaque

Alors que les intellectuels alternatifs amènent le débat économique sur tous les fronts (sortie de l’euro, protectionnisme, démondialisation), les tenants de l’ordre établi, néolibéral et monétariste, se crispent et refusent de débattre, préférant la caricature et l’outrance à la confrontation des idées.

Les caricatures du politiquement correct

Outre une interview de Christian Noyer dans le Figaro, c’est le Monde (qui avait, il est vrai, accueilli une interview de Jacques Sapir), qui mène la charge avec pas moins de trois papiers : une tribune d’Alain Faujas, qui fait du protectionnisme une « ligne Maginot », une autre, d’un professeur de Sciences Po, Zaki Laïdi, qui dénonce « l’absurde démondialisation » et un entretien avec Pascal Lamy pour qui « la démondialisation est réactionnaire ».

Christian Noyer affirme qu’une « réduction modeste des revenus permet d’obtenir les mêmes effets économiques qu’une dévaluation importante ». Non seulement cela est malhonnête puisque les deux doivent être équivalentes, mais cela montre aussi que les salaires vont devoir baisser. La comparaison entre la zone euro et les Etats-Unis est d’une sacrée mauvaise foi. Enfin, il refuse tout plan B. En revanche, il faut noter la justesse des questions de Jean-Pierre Robin.

Pascal Lamy ne fait pas dans la dentelle et ose affirmer que la compétitivité salariale indue n’est « pas évidente » tout en évoquant des écarts de salaires allant de 1 à 8 entre France et Chine du fait de la hausse des salaires chinois. Il faut noter qu’il minore volontairement les écarts (qui vont de 1 à 30 en Asie et de 1 à 10 en Europe). Le directeur de recherche de Sciences Po n’est pas moins caricatural en invoquant un « autocentrage économique » rappelant l’Albanie…

Il évoque le cas de l’Iphone, dont 4% de la valeur ajoutée est réalisée en Chine pour affirmer que les chiffres ne veulent rien dire, feignant d’ignorer que les composants issus des autres pays ont bien été importés dans un premier temps. ! Il ose même affirmer que « en achetant plus d’Airbus, on ne protège pas nécessairement plus l’emploi européen » ce qui est faux puisque 10% des composants de Boeing sont européens, contre 50% pour ceux d’Airbus (et il faut y ajouter le montage).

Le débat interdit

Ce qui est assez impressionnant, c’est la faiblesse de l’argumentation des défenseurs de la pensée unique. Quand ils ne réfutent pas tout simplement les chiffres du commerce extérieur, ils recourent à la caricature pour dénigrer tous ceux qui remettent en cause les dogmes libre-échangistes ou européistes. Pire, ils disent tout et son contraire, comme Christian Noyer qui affirme bien miraculeusement qu’une réduction modeste des revenus équivaut à une dévaluation importante.

Pourtant, ce n’est pas faute d’avoir des intellectuels de tous bords qui défendent ces idées, y compris des prix Nobel comme Paul Krugman, Joseph Stiglitz, Maurice Allais ou Amartya Sen. En France, des intellectuels de gauche (Jacques Sapir, Emmanuel Todd, Frédéric Lordon) comme de droite (Jean-Luc Gréau, Alain Cotta, Jean-Jacques Rosa, Gérard Lafay) remettent en cause la libéralisation excessive ou le choix d’une monnaie unique en Europe.

En outre, il devrait tout de même être possible de débattre du degré de libéralisation du commerce. Tous les pays sont un peu protectionnistes et cela ne devrait pas être un drame que de dire qu’il en faut davantage. Personne ne propose l’autarcie, même les plus radicaux. Il est tout de même normal de débattre démocratiquement des grands choix économiques. La crispation des grands partis et de nombreux médias sur la question est franchement révoltante.

Naturellement, les défenseurs de la pensée unique ne manquent pas une occasion de citer Marine Le Pen pour discréditer les idées alternatives. Cela fait plus peur que Paul Krugman ou Jospeh Stiglitz… Il serait temps de pouvoir avoir un débat sérieux sur ces questions.


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31 réactions à cet article    


  • Robert GIL ROBERT GIL 5 juillet 2011 13:06

    A l’époque du franc, les augmentations étaient de 5 à 10 centimes. Aujourd’hui les augmentations du pain, des péages, ou du carburant sont de 10 à 30 centimes d’euros, soit de 65 centimes à deux francs ! C’est à dire qu’une hausse du prix en euro, équivaut en moyenne à 12 augmentations du temps des francs. Et les augmentations n’en sont pas moins fréquentes.

    Avez vous remarquez l’inflation des prix pour construire un gymnase, une bretelle d’autoroute ? Faites la conversion en franc, un rond point c’était un million de franc et c’est devenu un million d’euros ! Les ouvriers ont-ils été subitement augmentés ? Non ? Alors ou est passé la différence ? Dans quel poche est passé la plus-value ?

    Regardez ce petit PPS sur le franc et l’euro :

    http://2ccr.unblog.fr/2011/07/03/pps-le-franc-et-leuro/


    • zelectron zelectron 5 juillet 2011 18:39

      Un rond-point permet de financer les bonnes œuvres des uns et des autres mais pas d’augmenter les salaires des ouvriers, ça, les élus s’en moquent éperdument ; leur seule préoccupation c’est de se faire réélire !


    • zelectron zelectron 5 juillet 2011 14:01

      La pensée unique est l’apanage d’une posture de la gauche qui en dehors de sa propre vérité ne souffre aucune contradiction, un glissement sémantique inapproprié attribue aujourd’hui ce vocable aux gens de droite comme si une cacophonie pouvait se refléter en un seul discours . Dites plutôt pensée réactionnaire pour la droite : tout le monde comprendra.


      • Ced 5 juillet 2011 16:22

        Justement non, la pensée unique a changé de camp. En cela, l’auteur a raison.
        Il suffit de reprendre le terme de cette chère dame de fer qui a présidé à l’érection du capitalisme en « fin de l’histoire » économique :
        There Is No Alternative.
        C’est complètement ce qu’on définit comme la pensée unique : cela ne souffre aucune contestation pour reprendre vos propres termes.


      • zelectron zelectron 6 juillet 2011 16:31

        Désolé, la gauche avec la morgue qui la caractérise s’est précipitée sur ce vocable qui a tant et tant définie un comportement qui a l’air de vous échapper ...
        Ne parlons pas s’il vous plait de la droite qui a de l’autre coté une quantité invraisemblable de casseroles...


      • plancherDesVaches 5 juillet 2011 14:37

        Tiens, le porte-parole de Dupont Aignan revient à l’attaque...

        Expliquez-moi donc pourquoi votre patron a quitté l’UMP et a été refusé au FN.. ???


        • rastapopulo rastapopulo 5 juillet 2011 14:54

          Plutôt un bon compte rendu sur le sujet, non ?

          Le positionnement politique est secondaire face à la confiscation du débat.


        • plancherDesVaches 5 juillet 2011 15:35

          Sauf lorsqu’un débat purement populiste sert un souverainisme rampant.


        • rastapopulo rastapopulo 5 juillet 2011 16:29

          En gros, c’est LE débat qui divise List (origine des USA, de l’Allemagne,...) et Smith !!!

          Les 2 ayant raison, pourquoi se priver ?

          Et en fin, la nation est né pour protèger les peuples de l’impérialisme et du féodalisme. La reléguer à un rôle passif n’est pas la base des 30 glorieuses. 


        • Le péripate Le péripate 5 juillet 2011 14:54

          Pour avoir un débat sérieux, il faudrait commencer par être sérieux, et répondre par exemple à quelques questions, comme : en quoi payer plus cher les produits étrangers nous rend service ? En quoi protéger nos canards boiteux est une bonne chose ?
          Et si d’aventure vous trouviez un début de réponse à celles-ci, pourquoi ne pas faire du protectionnisme entre Paris et Marseille, car les emplois et les produits de Marseille sont à l’évidence concurrencé par ceux de Paris.

          Et ce n’est pas rien de constater que du FN à Mélanchon en passant par les souverainistes ce sont exactement les mêmes propositions réfutées il y a déjà un siècle.

          Ca va finir par se voir que vous n’avez en fait strictement aucune idée, juste du relookage d’idées moisies.


          • rastapopulo rastapopulo 5 juillet 2011 15:18

            Tout faux et en plus complètement imbu de soi même ! Bonjour le non débat, donc la non vérité.

            - D’abord le dumping social et environnemental prouve que le produit n’est pas moins chère uniquement à cause des salaires et/ou de l’innovation.

            - Puis, impasse sur le concept de nation pour mettre en concurrence Paris et Marseille au niveau dumping, mais lequel ?

            - L’œuvre de Bismarkt a été réfuté par qui ? List était son livre de chevet. List aillant déjà décrit votre comportement il y a 2 siècles (nanananana) avec la technique qui « enlève l’échelle une fois monté ».


          • Ced 5 juillet 2011 16:19

            Péripate, vous faites des amalgames qui votre estime de vous même devrait vous interdire.
            Faire de protectionnisme entre Paris et Marseille ? La bonne blague.
            Allez donc lire ou relire feu Maurice Allais, le seul français à ce jour Nobel d’économie. Il parle de protectionnisme entre zones de niveau social équivalent.
            Donc vos élucubrations sur une concurrence déloyale (ce qui est combattu par le protectionnisme) entre Paris et Marseille sont au mieux idiotes, au pire un mensonge.

            Payer plus cher des produits étrangers ? 
            -> D’une part, diminuer les écarts de prix entre les produits étrangers et les produits français favorise l’emploi dans notre pays. D’autre part, taxer les produits étrangers permet d’avoir des finances en meilleur état pour pouvoir investir dans l’avenir du pays (infrastructure, écoles...).
             
            Protéger nos canards boiteux ?
            -> Le rôle des politiques ne serait-il pas de protéger les citoyens et partant de là, de leur permettre d’avoir accès à un emploi ou du moins à un niveau de vie décent (je ne parle pas de richesse ou de pauvreté, juste de pouvoir vivre) ?

            Et je pourrais développer encore longtemps sans jamais vous convaincre car j’ai bien compris à vous lire depuis bien longtemps ici toute la mauvaise foi dont vous faites preuve.


          • Le péripate Le péripate 6 juillet 2011 13:06

            Intéressantes considérations.

            Mais quid de la première question : en quoi payer plus cher nos produits nous rendraient service ?

            Ou est-ce la manière de poser la question qui ne va pas ? Il ne faut pas le dire ? Car vous n’en parlez pas.
            Le « protectionnisme » ne propose rien d’autre que de faire payer aux citoyens de son pays plus cher. Tout ou à peu près. Et peut-être même le fromage.
            Ceci une fois assimilé on peut toujours persister en faveur du protectionnisme. Mais il faut au moins expliquer en quoi ce ne serait pas grave de payer plus cher.

            Ceci serait du débat. Chiche ?


          • rastapopulo rastapopulo 10 juillet 2011 15:12

            La réponse a déjà été donné.

            Payer un produit plus chère a du sens si c’est pour empêcher une concurrence déloyal.

            Nous avons des normes de qualité environnementales ou sociales plus grandes. Pourquoi cela devrait être absolument un handicap ? 

            Rien avoir avec le niveau de salaire en plus !


          • eric 5 juillet 2011 16:15

            Votre article me parait mensonger. Il y a débat, et au seul niveau ou cela compte vraiment.
            Les alter ne mènent pas le débat sur tous les fronts ( et c’est le cas de le dire)

             A chaque élection nous avons le choix entre des partisans avérés de ces différents courants d’idée. A chaque élection, les mouvance alterecolobioFN défendent vos idées et recueillent dans les 25% des voix hors tout. Avec contre elles de l’ordre de 70% du corps électoral, il est parfaitement légitime qu’elles ne soient pas appliquées et même qu’elles n’occupent pas une place centrale dans les débat.
            Signalons que c’est le cas depuis 70 ans. Un temps c’est le PC qui regroupait essentiellement ce type d’électorat.
            Cependant, je voudrai vous rassurer
            Mon point de vue personnel et donc critiquable et que ces positions sont des archaïsmes simplistes et populistes ( voir Le peripate) et l’expérience prouve que dans des périodes de crises, ce genre de trucs parviennent parfaitement a trouver un public.
            Il n’est pas entièrement exclu que si la crise dure, vous franchissiez le mur des 30%. De ce point de vue, l’expérience du referendum Maastricht est prometteuse
            Mais comme d’un autre cote, il y a cette pénible division entre extrême gauche et extrême droite, déchirée par des idees semblables, je crois que la démocratie liberale a encore quelques beaux jours devant elle.

            Ne devriez pas mettre votre amour du débat d’idée au service d’un vaste dialogue avec le FN sur les « détails » qui vous séparent, a savoir le statut des étrangers ? Vos divergences concernent quelque millions de personnes, vos convergences portent sur l’essentiel et les intérêts de touts la population en France et dans le monde.


            • Lou8 5 juillet 2011 18:44

              Les méthodes de ces lèche-cul, de prétendus scientifiques des prétendu sciences économiques, dénotent d’ un manque total d ’ originalité, pas une mauvaise nouvelle en sorte leur système est à la vielle d ’une implosion ....


              • interlibre 5 juillet 2011 19:40

                Sauf cataclysme médiatique/politique/Écologique supplémentaire (je ne le souhaite pas évidemment ! de tte façon on voit avec le nucléaire qu’un nouveau Tchernobyl ne suffit même pas à provoquer un débat sérieux), nous n’aurons aucun débat sérieux sur les VRAIS questions de société en 2012.
                Je pense que cette élection présidentielle est extrêmement critique pour la France. Si l’umps passe, la France sera vendu dans 1 an ou 2 comme la Grèce et avec « l’accord » du peuple Français pour les couvrir. (Je ne suis pas pro FN.)


                • BA 6 juillet 2011 00:25

                  Mardi 5 juillet 2011  : 

                  L’agence de notation Moody’s a dégradé mardi de quatre crans la note du Portugal, de « Baa1 » à « Ba2 », et envisage de l’abaisser encore à court terme, estimant notamment que le pays pourrait avoir besoin d’un deuxième plan d’aide avant de pouvoir emprunter de nouveau sur les marchés.

                   Moody’s s’inquiète également du fait que le Portugal ne parvienne pas à tenir les engagements en matière de réduction de son déficit qu’il a pris envers l’Union européenne (UE) et le Fonds monétaire international (FMI).

                   

                  http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=ee98b6715325c840c5ea611d178ee5a5


                  • Kessonfait ? 6 juillet 2011 00:34

                    Salut Laurent,

                    Il est vrai que sans débât la population ne me semble pas bien armée pour comprendre les enjeux. Mais des débâts qui virent aux discours de sourd n’est pas mieux puisqu’ils font fuir les gens.

                     - comment avoir un débât convenable avec des opinions qui peuvent diverger ? As-tu déjà assisté a un de haut niveau ?

                     - comment te positionnes-tu sur le protectionnisme ? Que devons nous protéger ? Quelle durée ?
                     
                     - à quel type de franc devons nous revenir ? Qui l’émettra ? Quel statut (privé ou publique) ? Quelle mission ?
                     
                      - qu’est ce que tu entends par démondialisation ? Que pouvons nous avoir à la place ?


                    • BA 6 juillet 2011 09:33
                      Le Portugal va avoir besoin d’un deuxième plan d’aide, selon Moody’s.

                      L’agence de notation Moody’s a abaissé mardi 5 juillet de quatre crans la note souveraine du Portugal de Baa1 à Ba2, avec perspective négative. La dette souveraine à long terme de Lisbonne se trouve donc désormais en catégorie spéculative (« junk »).

                      L’agence redoute notamment que Lisbonne ne soit pas en mesure d’atteindre ses objectifs en matière de réduction du déficit et de stabilisation de la dette, tels que définis dans l’accord d’aide financière conclu avec l’Union européenne et le Fonds monétaire international.

                      Selon Moody’s, il existe en conséquence un risque croissant que le Portugal ait besoin d’un second plan d’assistance financière avant d’être en mesure de se financer lui-même sur les marchés internationaux.




                      • papi 6 juillet 2011 10:30

                        @ l’auteur
                         Bonjour Laurent
                        Je viens de lire votre article, et malheureusement je ne suis pas un économiste dans l’âme,
                        mais à contrario, et sans être un spécialiste de la question, et comme beaucoup de Français, je suis à même d’en percevoir les effets. l’euro depuis sa mise en place ne nous a apporté que des augmentations, la ménagère sait aussi compter et voir fondre son panier et pas le prix !
                        Assurances, tarifs des énergies, folle hausses des services, , tout augmente y compris les impôts et les charges... et le revenu baisse rapidement..
                        Le chômage est en constante élévation, nos jeunes et moins jeunes n’ont plus de travail, et les salaires sont tirés en bas, les entreprises ferment partout, les agriculteurs baissent les bras et liquident les exploitations, l’industrie est malade et démembrée..
                         Bref !! nous coulons  !!
                         Et si je jette un regard vers les autres pays d’europe, je vois quoi ?
                         La Grèce est en faillite et s’apprête à être vendue par morceaux, aujourd’hui le Portugal par son abaissement va être à son tour dévoré par les financiers voraces , l’Espagne est en survie pour peu de temps !!
                         
                         Ou sont les promesses de Paix et de prospérité ? ou sont les merveilles de l’Europe que nous ont fait miroiter les politiques ?? rien , de tout cela , et au bout du tunnel on ne peut voir
                        que sombre avenir , privations, rigueur, et misère ..
                        On nous a trompé, et on nous trompe encore, pendant que le bateau coule, nos politiques roucoulent, et nous les pigeons nous commençons à verser de tristes larmes..
                        Oui Monsieur Pinsolle, vous avez raison, plus que cela comme beaucoup d’autres , vous êtes conscient de l’état de délabrement de cette hydre qu’est l’Europe, qui dévore nos vies, nos états et notre démocratie.. Allons-nous attendre que le cancer ultra-libéral nous amène en phase finale pour commencer un traitement salvateur ???


                        • plancherDesVaches 6 juillet 2011 12:47

                          Je sais que cela ne va aller dans le sens du populisme de l’auteur, mais... :
                          http://www.dailymotion.com/video/x6vlwm_crise-financiere-13-1-f-lordon_news
                          http://www.dailymotion.com/video/x6vmfa_crise-finanaciere-13-2-f-lordon_news

                          Cet homme a tout simplement les solutions.


                          • Laurent Herblay Laurent Pinsolle 6 juillet 2011 13:28

                            @ Plancherdesvaches


                            Dénigrer ces débats est ridicule quand on voit la quantité d’intellectuels de renom qui y font référence aujourd’hui.

                            Très bon Lordon !

                            @ Rastapopulo

                            Merci. Très juste.

                            @ Péripate

                            Ne vaut-il mieux pas payer un peu plus cher mais avoir un emploi ? A quoi cela sert-il de payer moins cher si cela implique un chômage de masse (15% de la population en France si on prend l’indice total) ?

                            Idées moisies, c’est un peu facile. Je vous renvois vers quelques références (Allais, Gréau) :


                            Paris, Marseille : cela n’a rien à voir. Le SMIC et les règles environnementales sont les mêmes. Alors que le SMIC est trente fois plus bas au Bangladesh...

                            @ Ced

                            Merci

                            @ Eric

                            Nous étions 55% à dire « non » à cela en 2005... Nous retrouverons bientôt une majorité de Français pour défendre ces idées. Au moins, il faudrait retrouver une capacité à débattre de ces questions.

                            Sur le FN, hors de question à mon sens (je ne vais pas relancer le débat que j’ai déjà eu plusieurs fois sur mon blog).

                            @ Interlibre

                            La prochaine grande crise amènera les alternatifs au pouvoir car ni l’UMP ni le PS n’ont apporté le moindre correctif aux dysfonctionnements majeurs de ce système.

                            @ Kessonfait

                            Ce n’est pas que je veuille faire de la publicité pour mon blog, mais les questions sont tellement vastes qu’il n’est pas possible d’en débattre juste par des commentaires. 

                            Sur la monnaie, je crois qu’il faut conserver l’euro comme une monnaie commune. La gestion du franc (dont la parité sera ajustable) doit être entièrement public et non indépendante. La mission doit être à la fois le plein emploi et la lutte contre une inflation excessive. Voici un papier de synthèse sur l’après-euro :

                            Sur le protectionnisme, je crois que les solutions évoquées par Gréau et Allais (cf liens plus hauts) sont les bonnes. Des écluses doivent être mises en place pour éviter la course au moins-disant salarial, social et environnemental, sur un maximum de secteurs. Il ne s’agit pas d’autarcie, mais de relocaliser une partie des activités, pour relocaliser l’emploi et lutter conter le chômage, pour l’environnement et en adoptant un principe de balance commerciale équilibrée (cf charte de la Havane).

                            @ Papi

                            Complètement d’accord. Je crois malheureusement qu’il faudra une autre crise pour un vrai changement politique.

                            @ Kerjean

                            Oui, mais il faut croire au peuple, comme nous l’avons vu en 2005.

                            • plancherDesVaches 6 juillet 2011 16:44

                              Non, auteur.
                              Le populiste, c’est TOI.

                              Lordon n’a JAMAIS dit qu’il fallait sortir de l’Euro. Bien au contraire : il est comme moi pour une monnaie mondiale ou, mieux, une compensation entre monnaie pour éviter les différentiels de change qui sont du dumping déloyal.

                              Mais... le déloyal, tu connais mieux que les autres, non.. ??


                            • rastapopulo rastapopulo 10 juillet 2011 16:04

                              J’essaye de comprendre.

                              L’Allemagne ne mérite pas un renchérissement de sa monnaie ?

                              Alors elle devrait continuer à laminer les pays sans rattrapages industriels vu sa monnaie trop faible.  

                              Sans l’€, l’Allemagne ne serait pas compétitive, tout simplement.

                              J’appelle ça la justice de devoir développer l’industrie de tous les pays sans quoi sa monnaie se renchérie de manière préjudiciable. 


                            • drlapiano 6 juillet 2011 14:22

                              « débattre du degré de libéralisation du commerce »
                              Mais c’est absurde
                              La liberté est une : ou tu es libre de commercer ou tu n’est pas libre !
                              Alors arrêtons ces débats stérile.

                              Il n’y a rien de plus démocratique que le marché : nous avons TOUS tous les jours au fond de nos poche les bulletins de votes, et TOUS LES JOURS nous exerçons notre souveraineté !

                              Et on veut substituer à cette démocratie quotidienne la contrainte, l’imposition à tous des idées dégoulinantes de bontés de quelques amis du peuples ? Non mais ça va pas !

                              La liberté a cet immense avantage de pouvoir dire « si mon offre ne te plais pas va chez quelqu’un d’autre ... »
                              Ou est le problème ?
                              Vous voulez la contrainte et le grand frère qui décide pour vous ?
                              Mais vous êtes cons ou quoi ?


                              • rastapopulo rastapopulo 10 juillet 2011 15:20

                                Abstraction des rapports de forces, des métiers contradictoirent des banques (qui conseillent un client et parient contre lui en même temps), des empires privatisés,...

                                Tout ce qui se regroupent dans concurrence déloyal, inégalité d’information, CDS hors-bilan,...

                                Bref ce que le new age moderne ne comprend plus : la nuance


                              • victor latent 6 juillet 2011 20:07

                                « Sur la monnaie, je crois qu’il faut conserver l’euro comme une monnaie commune. La gestion du franc (dont la parité sera ajustable) doit être entièrement public et non indépendante. »


                                Si vous pensez que la monnaie « Franc » ne doit pas être indépendante par rapport à la monnaie « commune », alors à quoi servirait-elle ?

                                Quelle est la différence entre une monnaie commune et une monnaie unique ?


                                • BA 10 juillet 2011 07:46

                                  Avertissement adressé à la Troïka, aux banques et aux investisseurs.

                                   

                                  Date de l’assemblée :

                                   

                                  dimanche 03/07/2011

                                   

                                  Face à l’oppression et au pillage de l’oligarchie financière, l’Assemblée populaire de la Place Syntagma invoque le devoir de résistance inscrit dans sa constitution, exerçant ainsi la pleine souveraineté du peuple alors que les autorités légales ont capitulé. Voici le texte de la déclaration adoptée le 3 juillet à Athènes [1] :

                                   

                                  AVERTISSEMENT ADRESSÉ À LA TROÏKA, AUX BANQUES ET AUX SOI-DISANT INVESTISSEURS, LOCAUX OU ÉTRANGERS, QUI FANTASMENT SUR LES BIENS PUBLICS GRECS.

                                   

                                  Un gouvernement grec déchu et dictatorial qui n’est plus représentatif du peuple de ce pays, vient de voter des lois avec lesquelles il a l’intention de brader les biens publics et les territoires grecs, contre la volonté de la grande majorité du peuple grec.

                                   

                                  Nous informons tous ceux qui y distinguent une occasion d’investissement, que nous ne tarderons pas à renverser ce gouvernement, qui sera appelé rapidement à rendre compte de ses crimes devant le peuple et le pays. Les signatures et les lois sont nulles et non avenues. Elles ne sont pas validées par le peuple grec, qui ne les reconnait pas.

                                   

                                  Nous mettons en garde tout soi-disant investisseur, qu’il ne lui vienne pas même à l’esprit de s’approcher de quelque vente aux enchère de nos biens publics ou braderie de nos territoires, et encore moins de penser à les acheter. À part le fait qu’il perdra tout ce qu’il a acheté quand nous retrouverons la souveraineté de notre pays en tant que peuple, les sommes qu’il aura dépensées pour ces achats illégitimes ne lui seront pas remboursées.

                                   

                                  De même nous le prévenons que jusqu’à ce que nous recouvrions le contrôle du pays, dans le cadre de la défense de nos droits tels qu’ils découlent de la constitution grecque (2) mais aussi des droits des peuples et des personnes reconnus internationalement, nous ferons tout ce qui est nécessaire par le biais de notre auto-organisation pour annuler en fait et en acte et pour saboter tous les éventuels investissements de ce type.

                                   

                                  Que nul soi-disant investisseur n’ose faire ses courses dans les biens publics soldés et les territoires bradés en Grèce, sauf s’il se rend compte des hauts risques que courent ses investissements. Dans ce cas, ses investissements seront « bien reçus » dans notre pays, qui, quand son peuple se voit privé de liberté, sait donner naissance à des héros et se livrer à de haut-faits de résistance.(3)

                                   

                                  L’assemblée populaire de la Place Syntagma le 3-7-2011.

                                   

                                  Notes :

                                   

                                  [1] cf. le site des indignés grecs : real-democracy.gr.

                                   

                                   

                                  [2] La Constitution grecque adoptée en 1975 après la chute de la dictature des colonels, dispose clairement d’un droit de résistance (article 120) :

                                  3. L’usurpation, de quelque manière que ce soit, de la souveraineté populaire et des pouvoirs qui en découlent est poursuivie dès le rétablissement du pouvoir légitime, à partir duquel commence à courir la prescription de ce crime.

                                  4. L’observation de la Constitution est confiée au patriotisme des Hellènes, qui ont le droit et le devoir de résister par tous les moyens à quiconque entreprendrait son abolition par la violence.

                                   

                                   

                                  [3] Dans la déclaration originale, ce passage se réfère directement à l’Amiral Constantin Kanaris, héros de la Guerre d’Indépendance de 1821, et au sabotage par la Résistance du pont ferroviaire stratégique de Gorgopotamos durant l’occupation nazie.


                                  http://real-democracy.gr/fr/teamvotes/2011-07-03-avertissement-adresse-la-troika-aux-banques-et-aux-investisseurs


                                  • Deneb Deneb 10 juillet 2011 08:30

                                    C’est vilain et incivique de flooder. Quelques liens auraient suffit, votre logorrhée de copier-coller multi-posté est inutile et agaçante. 


                                  • BA 10 juillet 2011 22:16
                                    Réunion d’urgence à Bruxelles lundi sur la Grèce et l’Italie.

                                    L’ITALIE ATTAQUÉE.

                                    L’objectif est qu’un consensus se fasse parmi les responsables européens avant que ne soit organisée, lundi également, une réunion des ministres européens des Finances qui doivent s’entretenir du dossier grec et des résultats des tests de résistances subis par les banques européennes qui seront communiqués vendredi 15 juillet.

                                    La crainte de voir la crise de la dette souveraine se propager aux obligations d’Etat italiennes a accentué vendredi la glissade des marchés d’actions transalpins.

                                    L’écart entre le rendement de l’emprunt italien à dix ans et le papier allemand à même maturité a touché vendredi un plus haut historique depuis la création de l’euro aux alentours de 2,45 points de pourcentage, portant le rendement italien à 5,28%, à quelques encablures de la fourchette de 5,5% à 5,7% que certains banquiers présentent comme critique pour l’économie du pays. 

                                    Le cours des actions des plus grandes banques italiennes a dévissé lors de la dernière séance de la semaine dernière, à l’image de celui d’UniCredit, en baisse de 7,9%.

                                    La pression des marchés sur les actifs italiens s’explique à la fois par l’endettement de l’Italie, qui détient le ratio dette/PIB le plus élevé de la zone euro, et par la mollesse de l’économie du pays.

                                    Le sort de Giulio Tremonti, ministre des Finances du gouvernement de Silvio Berlusconi, est également suivi de près, ce promoteur de baisses drastiques dans le budget italien étant dans le collimateur du président du conseil.

                                    « On ne pourra pas se permettre beaucoup d’autres jours comme celui de vendredi », a déclaré un responsable européen, avouant que les instances européennes nourrissaient de grandes inquiétudes sur la question italienne.


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