C’est
certain, les services secrets français se sont tirés là une belle
balle dans le pied en utilisant comme « preuve » de
l’implication syrienne une grenade utilisée dans des attaques
commises en 2013 par des rebelles. Ils font comme s’il n’était pas
désormais largement connu que les rebelles étaient les coupables.
Et dans le reste de leur texte, ils se ridiculisent un peu plus en
affirmant que les terroristes syriens n’ont à leur connaissance
jamais possédé ni utilisé de sarin ! Eh bien si : en août 2013 !
Tout
le reste du texte est à l’avenant : aucune source, aucune indication
sur la manière dont ils se seraient procurés les échantillons, en
bref, c’est d’une nullité totale, comme leurs précédents
« rapports ». Du travail de faussaire.
Les
rapports de la CIA sont eux aussi imprégnés de fabrications
grossières :
http://www.voltairenet.org/article196015.html
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Le
rapport de la CIA sur l’incident de Khan Shaykhun est grossièrement
faux
Réseau
Voltaire | 15 avril 2017
Dans
un rapport diffusé le 13 avril 2017, le professeur Theodore Postol,
expert du Massachusetts Institute of Technology (MIT), observe que le
rapport des agences de Renseignement diffusé par la Maison-Blanche
comporte de grossières erreurs.
Par
exemple :
Selon
la CIA, l’incident chimique de Khan Shaykhun serait une dispersion
de gaz sarin. Or, les photographies diffusées par la source unique
de la CIA, les Casques blancs, montrent des personnes relevant des
dépôts dans un cratère créé par une bombe syrienne. Mais la
contamination au gaz sarin ne s’effectue pas par voie respiratoire.
Ce gaz traverse la peau. Il met plusieurs semaines à se dégrader au
contact de l’air et de la lumière. Si la photo est authentique
comme le prétend la CIA, il ne peut s’agir de gaz sarin, car les
personnes prélevant les échantillons et les badauds les regardant
seraient immédiatement gravement contaminés.
*
*
Khan
Shaykhun est une localité située dans le gouvernorat d’Idlib,
occupé par divers groupes jihadistes et administré de facto par
l’Otan. L’unique source sur l’incident chimique du 4 avril 2017
est Les Casques blancs, une organisation composée de membres
d’Al-Qaïda et encadrée par des officiers du MI6 britannique, sous
le commandement de James Le Mesurier.
Le
21 août 2013, un incident chimique avait provoqué entre 322 et 1
729 morts dans la ghouta de Damas. À l’époque, les Occidentaux en
avaient tenu pour responsable la République arabe syrienne.
Cependant, quatre mois plus tard, un député turc du CHP, Eren
Erdem, rendait publics des documents attestant que le gaz utilisé
provenait de Turquie et avait été acheminé à Damas sous le
commandement d’Ilhami Bali (actuel leader de Daesh en Turquie),
avec la complicité d’autorité turques. Accusé de haute trahison
par le Premier ministre de l’époque, Recep Tayyip Erdoğan, pour
avoir révélé ces documents (et non parce qu’il aurait falsifié
les faits), Eren Erdem vit son immunité parlementaire levée. Il fut
arrêté et condamné à 350 jours de prison.
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J’ajouterai
un point crucial qui a été très largement mis en évidence sur le
site Agoravox, que de nombreux témoignages ont été relayés
faisant état de la dispersion de gaz par avion. Or le sarin et le
tabun sont très volatiles, et ne peuvent absolument pas être
aspergés à partir d’un aéronef (mais bon, les documents
scientifiques qui le montrent sont probablement des faux répandus
par les russes et les syriens !).