Ce
matin j’ai pris le temps de vider le bêtisier que j’avais constituée, à votre
nom, depuis des mois, sur le disque dur de mon ordinateur (capacité 6oo Giga)
Je suis sorti boire mon p’tit noir et manger mes trois croissants matutinaux.
J’ai un peu lutiné la serveuse algérienne. Uniquement par politesse. Quand je
suis sorti, une demi-heure plus tard, le
louchebem était sur le pas de porte de sa boutique, on a taillé le bout de
gras, ce qui est assez normal avec un boucher. Lui, c’est un tout frais
filloniste. Ca me fait rire, parce qu’il a jamais eu de convictions politiques.
Ni avant ni maintenant. Et il croit que je n’ai pas compris son jeu.
C’est aux environs de Noël que ça l’a pris :
il est tombé raide-dingue des poumons de Valérie Boyer, depuis quelques jours
porte-parole de François Fillon. Dans un sens, même si ces passions cathodiques
font poupées gonflables, le calcul de l’ami manquait pas de cohérence : « Bon
Fillon, le 7 mai, est élu… Trois jours plus tard, Valérie est ministre, je le verrai souvent à
la télé, première ministresse même, et je la verrai tout le temps à la télé. « Faut
reconnaître que ça se tient, enfin que ça se tenait, quand on connaît la suite
On a
parlé bidoche, pour pas changer, il m’a convaincu d’acheter un tournedos,
persillé et rassis à point, de l’épaisseur, pour situer, d’un bouquin que tout
bon Français possède dans sa bibliothèque, « Le moment est venu de dire ce que j’ai vu », de Philippe de
Villiers. Un vrai morceau de vrai Roi. En louper la cuisson devrait être
passible des Assises, Comme on en parle, je vais vous expliquer comment on s’y
prend : 10 minutes avant le rôtissage, allumer le four à 75-80°, chauffer un
beau morceau de beurre (de préférence clarifié) dans celle de vos poêles dont
le diamètre se rapproche le plus du diamètre du tournedos. Quand le beurre est
très chaud, saisir la viande des deux côtés, durant une minute, ou deux de
chaque côté, retirer de la poêle, saler, poivrer et déposer dans un plat à
cuire (, en pyrex, par exemple, pas nécessaire de beurrer), verser tout ou
partie du beurre de cuisson sur la viande et glisser au four, préalablement
chauffé à 75-80°. Le temps de cuisson lente est de l’ordre de 15 à 30 minutes,
selon que l’on désire une viande saignante ou à point, mais le temps va aussi
dépendre de la qualité du four, et de la précision de son préchauffage. De
toute façon, ça ne sera jamais immangeable et une viande tendre ne deviendra
jamais de la semelle de chez L. ou C. ou A., Là où on autorise les caissières à
faire leurs fausses couches pendant les heures de boulot.
Quand
je suis rentré chez moi, 300 Giga avaient été libérés et ma bécane ramait
beaucoup plus vite (étrange comme métaphore...)
Merci
de votre attention.
P.S. –
Je n’ai pas jugé utile de vous rappeler tout le mal que j’ai dit sur Asselineau,
ses carences en stratégie et tactique, ainsi que la pnalisation qu’il subirait
s’il passait à la télé. Si un excellent pronostiqueur vous dit que Momo d’Anduze,
au départ du Grand Prix d’Amérique, est un percheron, il ne faut pas miser sur
lui.