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Commentaire de Serge ULESKI

sur Corridas : Nicolas HULOT favorable à un débat, mais ce n'est pas gagné


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Serge ULESKI Serge ULESKI 26 juin 2017 18:12
Corrida : la vache et le prisonnier

 


 


 

 

 

 Qu’en est-il du courage et de la Corrida ? Corrida au cours de laquelle des milliers d’être humains très certainement lâches et veules au quotidien, s’offrent, toutes classes confondues (1), trente minutes de courage sur le dos d’un taureau expiateur de leur lâcheté à eux tous, et d’un torero bravache, tendu comme un arc, arc-bouté à un orgueil aussi ridicule et désuet que rigide comme la féodalité...

Torero-serf (2) qui aura pris tous les risques qu’il soit possible de calculer au plus près des probabilités d’une mort aussi symbolique que chimérique en ce qui le concerne puisque cela n’aura échappé à personne : c’est bien toujours le même qui cède et succombe (3), un genou à terre puis deux.

 Torero dupe néanmoins, dans son habit de lumière car, bougie, il se croit flamme alors qu’il n’en est que la cire, et pas davantage la mèche non plus.

 

_____________

 

1 - Qu’importe le niveau d’instruction de ceux qui fréquentent les arènes... on ne compte plus les discours aux justifications aussi fantasques que dévoyées autour de cet engouement pour la vache et son prisonnier, car nul n’ignore ceci : le barbare hautement civilisé a des arguments à nous revendre à chaque fois qu’il s’agit d’expliquer la tauromachie, la civilisation ayant fait de lui un bavard talentueux mais inconséquent. En revanche, regardez donc les grands primitifs : toute leur force et tout leur pouvoir ne sont-ils pas comme ramassés tout entier dans leur silence et parfois même, dans leur immobilité ?

2 - Rien de surprenant à cela : nombre d’entre eux sont issus de milieux populaires ; d’autres encore... d’une adolescence délinquante ; forçats et gladiateurs tout à la fois.

– La corrida serait sans aucun doute un métier, un spectacle et un engouement respectables si le Torero mourait plus souvent - disons… une fois sur trois - et le taureau « porté » en triomphe d’autant.

 


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