@Michel Maugis
« Tous les gens sérieux et intelligents, en particulier les marxistes, qui selon vous ne seraient pas des humains. »
Je ne veux pas débattre avec vous, parce que je sais qu’avec le clivage dominant/dominé
- c’est tout votre bouzin idéologique qui s’effondre. Donc il faut le nier, le clivage.
Je ne vous demanderai donc pas d’expliquer ce clivage dans sa forme matrimoniale, par la propriété privée, ni la plaie que représente un enfant tyran.
Quant à être humain, les communistes - les maîtres à penser, pas la piétaille -, le sont tellement qu’ils n’ont pas résisté à la tentation d’inventer une préhistoire - comme avant eux les Lumières avaient inventé un homme adapté à la mise en oeuvre de leurs ineptes théories - qui cadrât avec le monde qu’ils prophétisaient.
Le philosophe Zygmunt Bauman, récemment décédé, était beaucoup plus lucide donc crédible. A la question :
Avez-vous souvenir d’une configuration
qui vous ait particulièrement plu ?
Il répondit :
- Par exemple, la société des chasseurs, avec sa hiérarchie fluctuante, mais
hiérarchie quand même. On ne peut pas faire sans. On a toujours besoin d’un
haut et d’un bas, ce dernier prenant exemple sur le premier. Il faut une
hiérarchie dans n’importe quel groupe durable. Chez les chasseurs, ceux qui
rapportaient le plus de gibier étaient au sommet, parce que la viande était
consommée par l’ensemble du clan ou de la tribu. La hiérarchie changeait en
fonction du nombre de chasseurs doués. Parfois, ils étaient cinq, parfois
trois, à se retrouver au sommet. S’ils étaient cinq, c’était tant mieux pour la
tribu, cela signifiait que tous allaient se régaler. Ils n’étaient pas recrutés
par concours, c’était le poids de viande qui faisait la différence et c’était
la fête. Cette idée m’a bien plu. Et, là, je me suis rendu compte que, dans une
bonne société, il faudrait refaire cela pour que ce ne soit pas la structure de
l’organisation qui détermine le nombre de places au sommet.