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Accueil du site > Culture & Loisirs > Je lui glissai dans l’ombre un pot de confiture...

Je lui glissai dans l’ombre un pot de confiture...

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"Jeanne était au pain sec dans le cabinet noir,

 Pour un crime quelconque, et, manquant au devoir,

J'allais voir la proscrite en pleine forfaiture,
Et lui glissai dans l'ombre un pot de confiture."

 

C'est ainsi que Victor Hugo évoque sa petite fille, Jeanne, dans un poème extrait du recueil L'art d'être grand-père. Il lui apporte, subrepticement, de la confiture, pour la consoler d'une punition.

La confiture ! Voilà un mot familier dont l'étymologie et l'origine apparaissent lointaines et obscures ! 

 

Les sonorités, la gutturale initiale "c", la voyelle nasalisée "on", la fricative "f", la dentale "t", la gutturale "r", à la fin, font, de ce mot, un ensemble composite, avec une certaine variété d'ingrédients....

De fait, la confiture exige un certain temps de préparation, avec différents éléments : sucre, fruits divers, vanille parfois.

 

Quels délices de couleurs, de goûts, de parfums nous offrent les confitures !

Quelles textures variées, en fonction des fruits utilisés ! Confitures de fraises, d'abricots, de melons, de pastèques, de myrtilles !

Que de couleurs apparaissent, à la simple évocation de ces mots !

On sent, aussitôt, différents parfums qui s'évaporent de la marmite ! On goûte aux saveurs de l'été !

Doré de miel, pourpre, orangé, noir, paille, des teintes variées et chaleureuses surgissent.

 

La confiture évoque, aussi, le monde de l'enfance, les tartines de beurre et de confiture, délices des goûters d'autrefois...

Je me souviens de ce pain garni de confiture d'abricots, aux couleurs éclatantes que l'on dévorait dans l'après midi.

Délices du goûter, des saveurs de sucre et de beurre mêlés ! 

 

Ce mot si familier "confiture" nous fait voir des images de bonheurs simples : la lente préparation des confitures, la mise en pot, la dégustation, le plaisir d'offrir des confitures, faites à la maison.

 

Mes grands-tantes avaient l'art de confectionner des confitures : je me souviens de ces confitures de pastèques qu'elles préparaient, avec amour, et dont elles nous faisaient l'offrande, chaque année.

 

La confiture, c'est tout un art de la confection ! Le mot vient d'un verbe latin "confingere", façonner : il est composé du préfixe, "cum", "avec, ensemble" et du verbe "fingere", "faire".                 

Confiseries, compotes sont formées avec le même préfixe.

 

La confiture, c'est tout un art de l'assemblage, tout un savoir-faire qui a tendance à se perdre, car, désormais, on achète des confitures dans les magasins !

 

Retrouvons le plaisir de préparer des confitures, d'en savourer les odeurs qui montent, qui s'éparpillent, retrouvons le bonheur d'en goûter les différents fruits !

Avec un simple morceau de pain, la confiture et ses différentes variétés nous offrent des délices et nous permettent de retrouver un goût d'enfance...

 

 

Le blog :

http://rosemar.over-blog.com/article-je-lui-glissai-dans-l-ombre-un-pot-de-confiture-125186280.html

 

Le poème de Hugo :

https://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/victor_hugo/jeanne_etait_au_pain_sec

 

Vidéo :

 


Moyenne des avis sur cet article :  2.13/5   (8 votes)




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25 réactions à cet article    


  • ZenZoe ZenZoe 24 juin 2019 12:13

    Ah, j’ai cru en voyant le titre qu’il s’agissait d’un article sur la corruption smiley !

    Sinon, en faites-vous vous-même des confitures ? Je parierais que non.


    • rosemar rosemar 24 juin 2019 13:41

      @ZenZoe

      Je l’avoue : pas trop le temps de faire des confitures... Et vous ??


    • ZenZoe ZenZoe 24 juin 2019 14:14

      @rosemar
      Oui, de toutes sortes, avec les fruits de mon jardin.


    • rosemar rosemar 24 juin 2019 21:49

      @ZenZoe

      Bravo ! Et vous tricotez aussi ?


    • ZenZoe ZenZoe 25 juin 2019 10:13

      @rosemar
      Pourquoi, c’est pour votre prochain article ?


    • phan 25 juin 2019 11:21

      @rosemar

      Je tricote un poncho facile !

    • Séraphin Lampion Séraphin Lampion 24 juin 2019 12:35

      Ce qui est bien avec la confiture, c’est qu’on peut l’étaler quand on en a pas beaucoup, comme d’autres choses...


      • rosemar rosemar 24 juin 2019 13:47

        @Séraphin Lampion

        Et, puis, c’est à consommer avec modération... attention aux sucres !


      • Abou Antoun Abou Antoun 24 juin 2019 14:06

        Phonétiquement la déconfiture en est très proche. Mais n’est-il pas vrai que la roche tarpéienne est proche du capitole ?


        • Armand Griffard de la Sourdière Armand Griffard de la Sourdière 24 juin 2019 14:35

           La confiture ça colle à la figure

           Pourtant c’est une bonne nourriture ....chabada bada ♫  smiley


          • rosemar rosemar 24 juin 2019 21:50

            @Armand Griffard de la Sourdière

            Une musique sympa... merci.


          • Alexis 24 juin 2019 18:37

            Heureusement que ce n’était pas un pot de beurre, qui aurait pu prêter à confusion....



              • rosemar rosemar 24 juin 2019 21:52

                @phan

                Eh oui, inoubliable, la chanson des Frères Jacques...


              • phan 24 juin 2019 20:27

                Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs,
                La confiture de nouilles, qui est une des gloires de la confiserie française, remonte à une époque fort lointaine ; d’après les rensei­gnements qui nous ont été communiqués par le conservateur du Musée de la Tonnellerie, c’est le cuisinier de Vercingétorix qui, le premier, eut l’idée de composer ce chef-d’œuvre de gourmandise.
                Il faut reconnaître d’ailleurs que la nouille n’existant pas à cette époque, ladite confiture de nouilles était faite du gui ; mais alors, me diront les ignorants : « Ce n’était pas de la confiture de nouilles, c’était de la confiture de gui ! » « Erreur », que je leur répondrai, « c’était de la confiture de nouilles fabriquée avec du gui. »
                Avant d’utiliser la nouille pour la confection de la confiture, il faut évidemment la récolter ; avant de la récolter, il faut qu’elle pousse, et pour qu’elle pousse, il va de soi qu’il faut d’abord la semer. Les semailles de la graine de nouille, c’est-à-dire les senouilles, repré­sentent une opération extrêmement délicate.
                Tout d’abord, le choix d’un terrain propice à la fécondation de la nouille demande une étude judicieusement approfondie. Le terrain nouillifère type doit être, autant que possible, situé en bord de route départementale et à proximité de la gendarmerie nationale.
                Les senouilles sont effectuées à l’aide d’un poêle mobile dans lequel est versée la graine, laquelle est projetée dans la terre par un dispositif spécial dont il ne nous est pas permis de révéler le secret pour des raisons de défense nationale que l’on comprendra aisément. Après cela, on arrose entièrement le champ avec de l’eau de seltz dans la proportion d’un verre à bordeaux par hectare de superficie, on sèche avec du papier buvard, et on n’a plus qu’à s’en remettre au travail de la terre nourricière généreuse et démocratique.
                Lorsque les senouilles sont terminées, les nouilliculteurs, qui sont encore entachés de superstition, consultent les présages ; ils prennent une petite taupe et la font courir dans l’herbe. Si elle fait : « ouh ! », c’est que la récolte sera bonne ; si elle ne fait pas « ouh ! » c’est que la récolte sera bonne tout de même, mais comme cela les croyances sont respectées, et tout le monde sera content.
                Au mois d’août vient alors le temps de la moisson. Celui qui n’a pas vu moissonner les nouilles n’a rien vu. Les paysans mettent les nouilles joyeusement en gerbes, les gerbes en bottes, et les bottes en meule.
                La nouille, encore à l’état brut, est alors expédiée à l’usine et passée immé­dia­tement au laminouille qui lui donne l’aspect définitif que nous lui connaissons. Le laminouille est une machine extrê­mement perfec­tionnée, qui marche au guignolet-cassis et qui peut débiter jusqu’à 80 kilomètres de nouilles à l’heure.
                À la sortie du laminouille, la nouille est automatiquement passée au vernis cellulosique qui la rend imperméable et souple ; elle est ensuite hachée menue à la hache d’abordage et râpée.
                On verse alors la nouille dans un grand réci­pient placé sur un réchaud à alcool à haute tension. Puis on verse dans le fût du récipient : du sel, du thym, du sucre, de la magnésie bismurée, du riz, du vin blanc et des piments rouges. On mélange lentement ces ingré­dients avec la nouille à l’aide d’une cuiller à pot et on laisse mitonner à petit feu pendant 21 jours.
                La confiture de nouilles est alors virtuellement terminée. Lorsque les 21 jours sont écoulés, on saisit le récipient très délicatement, avec d’infinies précautions et le maximum de prudence, et on balance le tout par la fenêtre parce que c’est pas bon !
                Voilà, Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, en résumé l’histoire de la confiture de nouilles, c’est une industrie dont la prospérité s’accroît d’année en année, elle fait vivre des milliers d’artisans, des ingénieurs, des chimistes, des huissiers et des fabricants de lunettes. Sa réputation est universelle et en bonne ambassadrice, elle va porter dans les plus lointaines contrées de l’univers, et par-delà les mers océanes, la bonne parole et le renom de notre industrie républicaine, une, indéfectible et démocratique.

                • rosemar rosemar 24 juin 2019 21:48

                  @phan

                  Complètement loufoque !


                • phan 25 juin 2019 08:21
                  Étymologie de confiture : Du bas latin confictura dérivé de confingere (« façonner ») composé du préfixe con- (« ensemble ») et de fingere (« faire »).
                  cum- Ce préfixe n’existe pas en latin, mais existe en anglais.


                  Pourquoi « Gratte cul » ?
                  Parce qu’à l’intérieur du bulbe, au dessus des graines et au-dessous de la queue, se trouve une touffe de poils, le fameux « poil à gratter ». Si l’on dépose ces poils dans le col de chemise d’une personne, ceux-ci descendent le long du dos et viennent se glisser dans la raie des fesses, d’où l’expression « Gratte-cul ».

                  • zygzornifle zygzornifle 25 juin 2019 09:25

                    @phan

                     Délicieuse cette confiote ....


                  • phan 25 juin 2019 11:15

                    @zygzornifle
                    Goûtée et approuvée par Joachim Löw.

                    Les oiseaux aiment bien les Rosa Mar ... oups Canina, c’est plein de Vitamine C.

                  • Abou Antoun Abou Antoun 25 juin 2019 11:34

                    @phan
                    Encore appelé ’cenelle’ ou ’poiriette’ non signalés sur votre lien.


                  • phan 25 juin 2019 11:42

                    @Abou Antoun

                    Si vous n’avez pas du chocolat, mettez de la confiture !

                  • phan 25 juin 2019 12:21

                    @Abou Antoun

                    L’églantier est différent de l’aubépine.

                  • Abou Antoun Abou Antoun 25 juin 2019 18:26

                    @phan
                    exact ! autant pour moi.


                  • zygzornifle zygzornifle 25 juin 2019 09:24

                    J’en ai fait mais je n’ai plus le courage ni le temps en plus question sucre aie aie


                    • zygzornifle zygzornifle 25 juin 2019 09:26
                      Je lui glissai dans l’ombre un pot de confiture...

                      Mais ou ? On veut tout savoir .....

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