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Accueil du site > Culture & Loisirs > Un récit de l’islam naissant (re) découvert par des savants (...)

Un récit de l’islam naissant (re) découvert par des savants courageux

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Comme ces archéologues israéliens émancipés qui ont creusé aux sources du récit judaïque, des historiens musulmans ont levé le voile de cette histoire religieuse ; guerres civiles impitoyables, fin de vie amer de Mahomet et débuts tragiques du califat sont passés au tamis fin par des savants modernes de l’Islam.

Ils racontent les origines peu dites d’un islam ensanglanté qui se perpétue avec le califat de daech et d'autres qui reproduisent les pratiques califales des débuts. Personne n'échappe pas à leurs assassinats.

En ce XXIe s. des musulmans instruits et courageux sidérés aussi par leurs coreligionnaires, ont cherché les sources de cette violence au nom de l'islam. Intellectuels et savants, croyants ou non, théologiens, mystiques, juristes, philosophes, scientifiques… ils racontent une histoire sans concession dans un ouvrage collectif (1). Ils éclairent l’islam des débuts avec leurs récits des événements, soucieux de dénouer l’amalgame d’un mariage impossible - Islam et paix -.

Le premier siècle auréolé de massacres successifs, avait fini par islamiser un récit avec des raconteurs religieux soucieux de figer un Coran parmi la demi-douzaine de versions identifiées. Les chiites ont prétendu que le texte coranique était trois fois plus volumineux avant d'être expurgé. Sous Abd Al-Malik (VIIe s.) il sera rédigé en arabe et figé (*) puisque décrété incréé, c’est-à-dire parole de Dieu. Fin des disputes. 

Passée dans de nombreuses mains, l’histoire de la troisième religion du Livre manquait elle aussi de rigueur. Au tournant des années 2000 les événements islamistes provoqueront un élan de curiosité. Des chercheurs démontreront les invraisemblances de nombreuses sources notamment sunnites et intègreront celles des syriaques, juifs, manichéens, nestoriens… pour revoir les germes de la catéchèse islamique. Leur curiosité sera riche de révélations.

Pourtant avant eux, Jean Damascène (676-749) et d'autres avait déjà comparé le Coran avec les récits bibliques, mais des recherches sur l'islam qui n'impliquaient pas des musulmans ne pouvaient pas s'entendre des imams.

En Europe l'intérêt pour l’islam avait commencé tôt à l’Abbaye de Cluny après la première croisade, avec la première traduction latine du Coran pour mieux connaître les ennemis de la chrétienté. Le Figaro rappelait que les caricatures de Charlie n’étaient pas les premières avec cet extrait d’un manuscrit de Cluny (XIIe s.) présenté à la BNF en 2005… « … Mahomet avec une queue de poisson et des plumes sur le corps ».

 

Après Cluny, chrétiens, juifs et protestants attendront pour traduire le Coran en langue vernaculaire (1647 en français).

Des érudits produiront de nombreux travaux, dont Henri Lammens un jésuite belge qui vivra au Proche-Orient. Orientaliste, il devait publier une vie de Mahomet vers 1910 à l'aide de ces nombreuses sources documentaires. Possiblement freiné, il renoncera «  par respect pour les consciences qui différaient de la sienne ». Il faudra attendre ces dernières décennies pour dépasser sa pudeur.

Avec "Les derniers jours du Prophète" et "Les califes maudits" Hela Ouardi (2) révèle une histoire généralement méconnue, y compris des musulmans peu enclins à propager les origines terrorisantes de leur religion. Comme Mohamed Ali Amir-Moezzi (1), elle justifie ses travaux par le besoin d’instruire les musulmans avec « une histoire démystifiée ».

Récemment aussi, Mohammad Ali Amir-Moezzi et Guillaume Dye dirigeront cette fresque magistrale « Le CORAN des historiens » (1), une œuvre collective de 3000 pages rédigée par une quarantaine d’experts pendant plusieurs années. Ils s’inscrivent dans un mouvement commencé pendant la deuxième moitié du XXe s. avec des chercheurs pluridisciplinaires qui étudieront les sources innombrables. Ils puiseront leurs révélations dans les volumes de la jurisprudence musulmane conservés dans les ancienne bibliothèques islamiques comme l’Université d’al-Azhar du Caire (fondée par les chiites). La diversité contradictoire des sources n’a permis à aucun historien d’établir un profil fiable de Mahomet qui selon, était riche ou pauvre, guerrier ou sage, avec un nombre de femmes et d’enfants variable… Par contre l’analyse des textes a montré que le Coran ne serait pas que le recueil des paroles de Dieu transmises à Mahomet, mais qu’il y aurait plusieurs auteurs avec des parties plus anciennes et d'autres postérieures à la mort de Mahomet. 

Ses nombreuses références bibliques avec ses personnages omniprésents, et les croyances avec Jésus messie verbe de Dieu, inscrivent le message prophétique dans celui judéo-chrétien, et s’adressait à des populations qui en étaient déjà instruites, avec un Jésus Messie, c'est à dire envoyé et fils de Dieu, une notion éminemment chrétienne du Coran (S3 v55) « Ô Jésus, certes, Je vais mettre fin à ta vie terrestre t'élever vers Moi, ... et mettre jusqu'au Jour de la Résurrection, ceux qui te suivent au-dessus de ceux qui ne croient pas… ». (6)

Le Coran d'inspiration biblique doit être distingué d'un islam qui s'est voulu son bras armé.  

La tradition musulmane et les nombreux autres textes contemporains ont permis aux historiens de raconter la fin de vie du Prophète et les débuts du califat avec des vérités enfouies. Utilisant des sources sunnites et chiites reconnues par la tradition, Hela Ouardi a produit aussi un récit historique inattendu. Pour mesurer le poids de ses révélations, il faut s’entendre sur le sens de la tradition en islam. Suivant Bruno Etienne (3), « … pour comprendre et expliquer l’Autre, il faut admettre que ce que les gens, les acteurs, les agents – ici les religionnaires –, croient et qui fait sens pour eux est plus important que ce qui est vrai. » La tradition prophétique chez les sunnites (90% des musulmans) est liée à la « Sunna », une compilation (Hadith) des agissements et recommandations de Mahomet. Sans la tradition, pas de récit islamique. Hors la tradition il n'y a pas d'autres preuves de l'existence des 4 premiers califes, il faut attendre le 5e (un Omeyyade) pour en trouver.

Hela Ouardi (1) apporte sa pierre à l’histoire. Ci-après, un court digest de sa présentation des événements.

Elle fait le constat d’une violence politique en Islam qui n'est pas conjoncturelle mais structurelle. Le prophète en aurait sans doute été victime lui-même, les conditions obscures de sa mort laissent planer l'ombre d'un assassinat politique pour clore une fin de vie difficile. Son influence était très diminuée depuis les défaites de ses deux dernières campagnes militaires, pendant la dernière on tentera de l'assassiner. Lui qui connaissait ses agresseurs dont il aurait donné le nom à son confident, ne fera (ou ne pourra) rien contre eux, alors que plus tôt il faisait décapiter les auteurs de poèmes satiriques…

Un peu plus tard, il perdra le fils qu’il a eu avec sa concubine copte (chrétienne d’Egypte) et en éprouvera une grande tristesse. Le hadith de l'étang raconte son intention de confier sa succession à Ali son cousin, les opposants d'Ali tenteront alors d'assassiner Mahomet pour l’en empêcher.

Dans la semaine qui précède sa mort il se rendra au cimetière de Médine où il priera pour les morts, il y fera de sombres prédictions pour l'avenir des musulmans.

La tradition raconte sa fin de vie et les intrigues de ses compagnons pour sa succession. La veille de sa mort ses proches lui auraient administré pendant un moment de faiblesse une médication sans le prévenir, l'apprenant il demandera à tous ses proches de prendre devant lui le même médicament. Le lendemain il mourra. Ses fidèles seront pris d'effroi car il disait être venu pour annoncer l’imminence de l'apocalypse (2). On attendra trois jours avant de l'enterrer la nuit, malgré son interdiction des enterrements nocturnes. Certains avaient l'espoir d'une résurrection. Il sera dit qu'il n'est pas mort mais enlevé comme Jésus.

La fin du prophète est mentionnée dans un ouvrage de la tradition qui fait autorité avec deux récits. Il serait mort empoisonné par une juive, ou d'une pleurésie. Ces deux histoires émanent d’Aïcha l'épouse de Mahomet favorable à son père Abou Bakr, qui devenu 1er calife prétendra que Mahomet mourant lui avait demandé de le remplacer à la mosquée, ce que même les sources sunnites remettent en cause.

Sa fille Fatima s’y était opposée, rappelant que Mahomet avait choisi Ali (premier imam chiite), elle mourra quelques mois après Mahomet. 

Les deux premiers califes n'assisteront pas à l’enterrement du Prophète, Abou Bakr se déclarera calife pendant qu’Ali s’occupait de l’enterrement de Mahomet. Le pouvoir politique et théologique inventera le califat après sa mort.

Avec « Les califes maudits » Hela Ouardi explique les sombres arcanes de la succession de Mahomet à partir d’ouvrages canoniques, fondements d’une histoire musulmane peu répandue. Fatima fille de Mahomet prononcera une malédiction contre Abou Bakr pour « avoir déchiré les habits de la foi  », et avoir spolié l’héritage de son père. Il entrera dans une profonde dépression et regrettera d’avoir accepté la succession. Les trois autres califes dits aussi « bien guidés » seront également assassinés par des musulmans. 

Cet épisode avec Fatima, évoque le principe d’une femme inférieure aux hommes comme pour les héritages encore aujourd’hui chez les musulmans. Une ambiance complotiste entourera les quelques jours autour de la mort du prophète, Omar (2e calife) avait empêché Mahomet mourant de rédiger son testament, ce sera pour les musulmans la « calamité du jeudi ».

Le 3e calife Othmân sera assassiné à Médine par des musulmans. Le tunisien Hichem Djaït dans son livre « La grande discorde  » raconte qu’Othmân aurait conduit la prière apparemment ivre et qu'il aurait eu des relations avec un poète. S’ensuivit l’envoi de trois contingents armés pour l'assassiner. Ali lui succédera, bien que contesté toujours par Aïcha et ses compagnons qui seront vaincus lors de la « bataille du chameau ». Ali, quatrième calife "bien guidé", prétendra être "Jésus ressuscité". Les imams chiites ses successeurs se revendiquent « Coran parlant », donc Dieu aussi. Après la mort d'Ali son fils tentera de lui succéder avant d'être probablement assassiné lui aussi. Les Omeyyade prendront en main le califat eux qui, à la tête des païens de la Mecque, avaient pourtant combattu Mahomet. Un siècle de guerres civiles et d’assassinats sur lequel Hela Ouardi s'appuie pour avancer que la violence est consubstantielle à l’Islam.

Dans ce monde arabe converti sous la contrainte des guerres successives, les secousses continueront avec un scepticisme revenu dès la mort de Mahomet. Et pour cause.

P. Casanova (4) souligne dans son livre « Mahomet la fin du monde  » le caractère fondamental de l’apocalypse dans la prophétie. La fin du monde imminente reprise dans des dizaines de sourates, n’étant pas arrivée après sa mort, elle expliquera l’incrédulité revenue. Cette prophétie (1er verset de la sourate La lune), est aujourd’hui absente du discours religieux. Pour P. Casanova, il fallait que « l’union intime énoncée par le Prophète entre sa venue et la fin du monde fût dissimulée ou niée, sous peine d’anéantissement pour la nouvelle foi.  »

L’importance des travaux de ces historiens confirment un archaïsme islamique destructeur, avec des courants prêts à quelles extrémités pour un 6e califat comme envisagé en Tunisie ? Un contre-pied manifeste pour les diffuseurs d’un islam de paix en mal de preuves. Seuls ceux instruits avec les imams sensés des mosquées occidentalisées viendront à bout de la violence enracinée chez certains de leurs coreligionnaires qu’ils devront combattre pour rendre l’islam acceptable, un dur chemin. Depuis sa naissance l’islam a soumis les populations à un pouvoir théologique et juridique, les tribus et les clans des califes et des imams ont asservis les populations en conservant le totalitarisme de leur origine avec les juristes théologiens et leur police.

Souligner aujourd’hui que les victimes des islamistes sont des musulmans est une banalité historique au vu des nombreuses guerres civiles entre musulmans voulues par Mahomet et les califes qui ont causé plus de morts que toutes les guerres de conquête. Plutôt que d'exonérer l'islam de sa responsabilité, on retrouve là aussi sa marque historique, au nom de l'islam on a toujours tué, musulmans compris. Daech et son califat s’inscrivent dans la tradition islamique originelle avec Abou Bakr al-Baghdadi qui a emprunté au 1er calife son nom et ses méthodes quand il contraignait avec ses guerres d'apostasie, les arabes qui ne croyaient plus au message de Mahomet.

Quand les djihadistes nous rappellent que l’islam est une religion née avec la guerre, opposée aux droits des peuples à disposer d’eux-mêmes, les auteurs modernes de cette histoire entendent eux rompre avec ce symptôme condamnable de la tradition.

Un chemin de Damas qu'ils ont trouvé.

 

Quraych ( petit requin ), était un des surnoms de la tribu de Mahomet.

 

 

(*) en 1923 une nouvelle version du Coran sera réimprimée après que l'institution Al-Azhar ait ordonné "la confiscation du livre précédent pour causes d'erreurs et par manque de pureté de l'encre utilisée".

 

(1) Mohammad Ali Amir-Moezzi historien, islamologue français né à Téhéran et Guillaume Dye, islamologue, orientaliste ont produit cet ouvrage collectif avec une trentaine de spécialistes pluridisciplinaires de l’islam, ils produiront après quatre années d’études le remarquable « CORAN des historiens » qui a reçu la réprobation de religieux tunisiens. Il soulignera l’origine christologique du Coran avec ses références au Messie Jésus verbe de Dieu et Marie dont l’histoire des christianismes orientaux ne pouvait être comprise que par ceux déjà instruits de celle chrétienne et juive transmise par les courants syriaques.

(2) Hela Ouardi est professeure de littérature et de civilisation françaises à Tunis, chercheuse au Laboratoire d'études sur les monothéismes, effarée par les attentats islamiques, elle produira des travaux révélateurs sur l’origine de l’islam avec Les derniers jours de Muhammad. Elle est déjà censurée dans certains pays musulmans où toute vérité ne semble pas bonne à dire.

Hela Ouardi recommande l’ouvrage de P. Casanova Mohammed et la fin du monde étude critique sur l’islam primitif qui raconte la mission de Mahomet venu pour annoncer l’imminence de l’Apocalypse. P. Casanova (4) affirme dans son livre « que la doctrine réelle de Mohammed a été, sinon falsifiée, du moins dissimulée avec le plus grand soin par Abou Bakr et Othman au point qu’il parait impossible de reconstituer le Coran primitif. » en rejetant « à priori toute théorie tendant à suspecter la sincérité de Mohammed » La fin du monde imminente, omniprésente dans le Coran et tout au long de la vie de Mahomet ne s’étant pas produite, il fallait trouver une explication pour perpétrer la religion et contredire ceux qui abandonnèrent l’islam pour ce motif.

(3) Bruno Etienne est sociologue, anthropologue et politologue connaisseur du monde musulman et auteur de « Mohamed et la fin du monde ».

(4) P. Casanova « Mohammed Et La Fin Du Monde Etude Critique Sur l’Islam Primitif »

(5) Les historiens appellent "arguments d’embarras" les passages du texte jugés crédibles car contraires à l’intérêt coranique.

Pendant trois ou quatre siècles, les chiites diront que la version du coran officiel du 3e calife Othman est une version falsifiée, censurée, altérée qui ne représenterait que le tiers du vrai coran. Au moins cinq corans circuleront pendant cette période qui alimentera des guerres intestines.

Le 5e calife Abd A-Malik sera le véritable instigateur de la religion musulmane qui inventera le nom " islam ".

 

(6) Les numismates apportent leur pierre à l’histoire islamique. 

Odon Lafontaine signale la première inscription de Mahomet en arabe MHMD (muhammad) dans le rectangle vert sur une pièce de monnaie omeyyade du VIIe s. associée à des croix chrétiennes.

Elle reprenait le modèle de la pièce ci-dessous à l’effigie de l’empereur byzantin Constantin fin du VIe s.

Les Ghassanides sont une tribu arabe prospère, chrétienne, vassale au VIe s. de l’empereur byzantin, cultivée qui a influencé l’art Omeyyade. Al-Walid 1er (668-715) est représenté sur une pièce de monnaie coiffé d’une croix, c’est le fils du 1er calife Ommeyade Abd Al-Malik rédacteur du premier Coran. Al-Walid construira la mosquée de Damas (avec des byzantins pour les mosaïques), à l'emplacement de l'église dédiée à Saint Jean Baptiste dont les reliques sont toujours conservées dans la mosquée, un de ses minaret blanc est sensé recevoir Jésus à la fin des temps. 

Ces recherches suivent le chemin d’un syncrétisme Christo-islamique des débuts qu’explique une population arabe quasi exclusivement chrétienne alors, dont le Coran et les descendants -chrétiens d’Orient- persécutés aujourd’hui encore témoignent. Mais pas l’Islam.


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62 réactions à cet article    


  • Étirév 10 mars 2023 13:33

    L’Islam : C’est au milieu des luttes que l’Église catholique soutenait contre les premiers Chrétiens, que retentit un cri de révolte d’un autre genre contre l’ancienne Théogonie : « Dieu seul est Dieu, et Mohammed est son Prophète. »
    Il n’est plus question de savoir de quel Dieu il s’agit, il n’y en a plus qu’un : c’est Dieu ; impossible d’être plus simple, et c’est avec ce cri et ce drapeau qu’une horde de cavaliers arabes va envahir l’empire d’Orient et celui des Perses, en guerre depuis 30 ans.
    L’an 630, Mohammed tombe comme une avalanche sur le territoire sacré de la Mecque, avec une armée de 10.000 hommes. La ville, incapable de résister, se rend, et Mohammed fait purifier la Kaabah (le sanctuaire) et détruire les images des anciennes Divinités pour anéantir le culte antérieur.
    « La Vérité est venue, dit-il, que le mensonge disparaisse. »
    Ce triomphe à la Mecque amena à Mohammed la plupart des hommes. Toutes les tribus de l’Arabie se soumirent à sa doctrine qui se résume en cette phrase fameuse : « Dieu seul est Dieu, et Mohammed est son Prophète. »
    Les Arabes imposèrent par la force leur religion aux polythéistes, leurs ennemis naturels, puisqu’ils représentaient encore, dans l’opinion du monde, le symbolisme de la Nature et le culte de la Femme laissé à côté de celui de l’homme. Mais ils furent plus doux envers ceux qui avaient déjà masculinisé la religion. Les Juifs renégats et les Catholiques pouvaient, moyennant un impôt personnel, continuer librement l’exercice de leur culte.
    Suite


    • Montdragon Montdragon 10 mars 2023 14:49

      @Étirév
      N’oubliez pas la Peste, qui leur a laissé le champ libre.


    • L'apostilleur L’apostilleur 10 mars 2023 17:59

      @Étirév
      Votre intéressante source contribue elle aussi à une vision moins simpliste de l’histoire islamique. Nos savants modernes sont allés dans le même sens comme indiqué dans le sujet. La rupture avec cette violence historique qui est l’origine de ce rejet nouveau dont sont victimes tous les musulmans par porosité, reste attendue. Nos savants modernes musulmans qui l’ont bien compris ont du pain sur la planche avant d’être entendus jusqu’en Arabie, en Afghanistan...


    • Pascal L 11 mars 2023 11:48

      @Étirév
      L’Eglise Catholique s’est toujours élevée contre les hérésies et pas contre les hommes. Il est nécessaire de séparer la bienveillance qui est du à tous les hommes de l’acceptation de toutes les idéologies. Et c’est bien ces hérésies qui seront à l’origine de l’islam. Déjà dans la lettre de Paul aux Galates, il fustige ce qui sera l’Ébionisme et donc une partie des thèses de l’islam bien avant sa naissance.
      La Mecque n’a jamais pu exister avant le huitième siècle donc celui qui sera nommé plus tard Muḥammad n’y a jamais mis les pieds. En effet, l’eau du puits de zemzem est aussi minéralisée que de l’eau de mer et contient de l’arsenic. Les plantes elles-mêmes ne s’y sont pas trompées. On nous dit que l’eau de ce puits est entre 3 et 30m de profondeur (selon les versions), mais les oliviers ou les figuiers savent très bien descendre leurs racines jusqu’à cette profondeur, or il n’y en a aucun, pas plus que le moindre brin d’herbe nécessaire à la l’alimentation des chameaux. Il faudra les travaux pharaoniques que seul un empire peut produire pour amener l’eau des rares orages dans des citernes géantes dont les traces existent toujours. Il faudra attendre un siècle pour voir le mur de prière d’une mosquée pointer vers la Mecque et il apparaît que cette mosquée (au pakistan actuel) était déjà tenue par ce qui deviendra le califat abbasside. La première mention de cette ville sur une carte date de l’an 900... La création de La Mecque apparaît bien comme un effet de la guerre entre Omeyyades et Abbassides... Cela signifie donc que le Coran n’a pas pu être achevé avant 750 et sans doute encore bien plus tard pour certains versets. Il y a encore des traces du mutazilisme (et donc la thèse d’un Coran créé) dans le Coran or ils sont restés au pouvoir jusqu’en 847. Les modifications que les Abbassides ont apporté au Coran et à la sîrah devaient servir à asseoir et justifier leur pouvoir sur l’empire.


    • Durand Durand 11 mars 2023 15:42

      @L’apostilleur

      Mon humble apport :

      Invité par Plantu, Arafat a réalisé le dessin qu’il tient à la main sur la photo du lien ci-dessous. Je n’ai pas retrouvé la vidéo de l’émission en question mais à l’époque, je l’avais regardée à la télé et une fois son dessin terminé, Plantu lui a demandé la signification de son dessin et Arafat a répondu : « Je ne peux pas être un bon Musulman si je ne suis pas un bon Juif et un bon Chrétien. »...

      https://www.parismatch.com/Actu/International/J-ai-fait-dessiner-Yasser-Arafat-Par-Plantu-144148

      ..


    • L'apostilleur L’apostilleur 11 mars 2023 15:57

      @Durand
      Lucide Arafat.
      Mais Rabin lui a montré qu’avoir raison ne suffit pas pour arriver à ses fins. 


    • Decouz 10 mars 2023 15:12

      Une politique malheureuse du calife Othman (rapporté par Taha Hussein).

      Othman a été accepté 4 ans, puis toléré avec réticence 6 ans. Les mécontentements sont allés croissants jusqu’à son assassinat, en particulier après qu’il eut laissé tomber dans un puits la bague portant le sceau  de Mohammed il en fit faire une autre, avec la même inscription, mais elle n’avait pas été porté par le Prophète ni par les califes s précédents, cette perte fut interprétée comme un mauvais signe.

      Othman voulut réduire l’émigration des arabes dans les pays nouvellement conquis, bien que le plan d’Othman ne soient pas connu avec précision, il semble qu’il y ait eu dans les pays conquis une surpopulation composée à la fois d’arabes et d’esclaves ou de prisonniers, en effet une partie du butin consistait en terres qui étaient alors occupées par les conquérants, augmentant la population locale et créant un déséquilibre démographique.

      Le plan d’Othman consistait à échanger les terres conquises avec des terres du Hedjaz, tout en respectant la valeur du butin acquis sur ces terres, ainsi les arabes pourraient vivre dans un pays qu’ils leur était familier et qu’ils préféraient.

      Mais les choses n’évoluèrent pas comme prévu, des riches avaient soit précédemment soit profitant de cette occasion accumulé des terres dans le Hedjaz, il y eut donc constitution de grandes propriétés aussi bien dans le Hedjaz que dans les terres de conquête, alors que les plus pauvres ne gagnèrent que la possibilité de retourner en Arabie centrale ou au Yemen..

      La naissance d’une classe de  grands propriétaires entraina un changement dans les moeurs, l’Arabie devint une terre de luxe, de plaisir et d’activités artistiques, un train de vie inconnu auparavant se développa, dans lequel les esclaves en arrivaient à diriger les affaires à la place de leurs maitres endormis dans les arts et les plaisirs.

      De plus le phénomène de surpopulation de cessait pas, car il aurait fallu arrêter les conquêtes, qui à chaque étape reposaient le même problème de surpopulation, les chefs de guerre rivalisant les uns les autres pour aller toujours plus avant, la position d’Othman sur cet aspect n’est pas précisée, mais si il pouvait se rendre compte du problème constamment renouvelé, il n’avait peut-être pas la main sur les généraux ou la volonté politique de freiner la conquête.


      • L'apostilleur L’apostilleur 10 mars 2023 18:11

        @Decouz
        Intéressante histoire autour de la bague de Mahomet.
        « ... il n’avait peut-être pas la main sur les généraux ou la volonté politique de freiner la conquête... »
        Nos érudits modernes ont cerné deux conquêtes, la première la plus meurtrière dont ont été victimes les arabes (Arabie, Syrie, Irak actuels) avec 25 combats attribuables à Mahomet seulement, notamment contre les membres de sa famille.. Celles des califes toujours plus meurtrières envers les arabes seront facilitées au delà du Proche -Orient par l’épuisement des empires byzantin et sassanide.


      • Pascal L 11 mars 2023 12:04

        @Decouz
        Ah, le Hedjaz, une terre où on ne parlait pas arabe et où la langue l’écriture était dérivée de l’Egyptien et de ses hiéroglyphes. Il n’était pas possible que le Coran y soit compréhensible car la langue l’écriture du Coran nous rapprochent indubitablement de la Syrie et sa langue syro-araméenne. Selon les dernières thèses des historiens, nous devons envisager une naissance de ce qui deviendra l’islam plus tard au Pays Alaouite, actuellement entre le Liban et la Turquie. Les toponymes des cartes de 1927 sont parfaitement clairs. Le contexte de la guerre sans merci entre les empires perses et byzantins est tout à fait favorable à cette naissance.
        Parler d’un échange de terre est une excuse un peu trop facile pour justifier un conquête postérieure de ces terres. S’il y avait eu des échanges de terres, c’est le syro-araméen ou l’araméen qui y serait parlé et non l’égyptien.
        Othman n’est pas un personnage historique dans la mesure où seule la Sîrah n’en parle. Le décalage temporel et les texte de Hela Ouardi sont parfaitement clairs sur la fiabilité que nous pouvons donner à ces récits. Aujourd’hui, plus aucun historien sérieux ne se base sur la Sîrah comme source principale d’information.


      • Sirius paparazzo 10 mars 2023 17:06

        Merci pour cet article


        • Sirius paparazzo 10 mars 2023 17:24

          L’article lui-même est très documenté et apporte de nombreuses informations, mais une religion, quelle qu’elle soit, n’a que faire d’« historicité ». Ce qui compte c’est la « foi » (étym. fidélité, soumission), et la croyance (irrationnelle par définition).

          En latin, le mot « religere » qui a donné le mot religion signifier « relier », créer et entretenir un lien entre le naturel et le surnaturel d’une part, entre les « fidèles » d’autre part, les symboles étant la « communion » chez les chrétiens, la « communauté » chez les israélites, et « oumma » chez les musulmans.

          Ce ciment social peut produire les meilleurs et les pires effets, tels que fraternité pour le meilleur et xénophobie pour le pire. C’est un outil de manipulation efficace qui a fait ses preuves.


          • L'apostilleur L’apostilleur 10 mars 2023 18:26

            @paparazzo
            « ... mais une religion, quelle qu’elle soit, n’a que faire d’« historicité »... » He oui !
            D’où l’importance de ne pas négliger la tradition qui souvent mélange vérité et racontars. L’histoire de ces récits apprêtés peut aussi servir à les corriger. 
            « ...Ce qui compte c’est la « foi » (étym. fidélité, soumission), et la croyance (irrationnelle par définition)... »
            Certainement. Sauf que conserver sa foi à partir d’un récit falsifié est une gageure. Le récit coranique doit pouvoir être distingué des hadiths, comme la Torah du talmud pour distinguer l’histoire divine (pour ceux qui y croient) de celles des utilisateurs manipulateurs.


          • Pascal L 11 mars 2023 12:16

            @paparazzo
            « « religere » qui a donné le mot religion signifier « relier », créer et entretenir un lien entre le naturel et le surnaturel d’une part, entre les « fidèles » d’autre part » En fait ce lien n’existe que dans les religions animistes qui communiquent avec ce monde surnaturel par les esprits et le christianisme qui permet de rencontrer Jésus. Il n’y a rien de tel dans l’islam qui de fait n’est qu’une croyance dans un livre qui a été sacralisé, justement parce qu’il n’y avait aucun autre accès à la divinité. Les spiritualités importés que sont les soufismes et les marabouts sont encore des spiritualités pré-chrétiennes autour des esprits.
            Le terme de communion est réservé aux saints pour les chrétiens, donc des personnes décédées. Il n’y a pas l’idée d’un groupe justement parce qu’ils ne sont pas « séparés » du reste de la population. L’amour de Dieu qu’ils professent se manifeste dans la relation qu’ils entretiennent avec d’autres, chrétiens on non. Les chrétiens sont responsables individuellement de ce qu’ils « sont » devant Dieu, il n’existe pas de responsabilité collective. Cette idée d’une communauté qui serait sauvée est la caractéristique de toutes les idéologies politiques et c’est bien pratique pour développer l’orgueil des membres et obtenir leur soumission.


          • Pascal L 11 mars 2023 12:27

            @L’apostilleur
            Pour l’islam, la manipulation apparaît dès la rédaction du Coran. J’ai documenté plus de 100 incohérences dans ce texte et il y en a possiblement plus de 1000. Difficile ensuite de penser que ce texte est même inspiré par Dieu.
            En fait même la Bible est le fruit de manipulation. Dieu s’y exprime par la voix des prophètes, mais tout ce qui ne concerne pas Dieu est le fruit de l’interprétation des hommes. Pourquoi Dieu nous parlerait des hommes alors qu’ils peuvent bien le faire eux-mêmes. La manipulation apparaît clairement dans la mise en valeur du royaume du Sud (Juda) face au royaume du Nord. Les ambitions du roi Josias pour créer un royaume unique sont claires. Mais vous avez raison sur un point : les Talmud modifient la perception que nous pouvons avoir de Dieu, principalement par rejet du christianisme et tout ce qui annonce la venue de Jésus de manière un peu trop précise.
            Aujourd’hui, plus personne ne peut dire qu’il est de la tribu de Juda, donc une partie des prophéties sont caduques. D’ailleurs, ils n’attendent plus que la venue du Messie en Gloire pour la fin des temps.


          • L'apostilleur L’apostilleur 11 mars 2023 13:21

            @Pascal L
            « ...les Talmud modifient la perception que nous pouvons avoir de Dieu, principalement par rejet du christianisme et tout ce qui annonce la venue de Jésus... ils n’attendent plus que la venue du Messie en Gloire pour la fin des temps... »
            Pas tous. 
            Les juifs messianiques actifs en Israël et aux Etats-Unis reconnaissent en Jésus le Messie et ouvrent des synagogues chrétiennes. 
            L’abbé Joseph Lémann (juif converti) parlera de « La haie des lois talmudiques ».
            Ce Talmud oeuvre des rabbins qui autoriseront l’usure que la Torah interdisait...


          • Pascal L 11 mars 2023 17:45

            @L’apostilleur
            Puisqu’ils ne peuvent en attendre un autre, une petite minorité de juifs reconnaît Jésus comme Messie. Je n’en n’ai encore jamais rencontré.


          • L'apostilleur L’apostilleur 11 mars 2023 18:42

            @Pascal L
            « ...une petite minorité de juifs reconnaît Jésus comme Messie. Je n’en n’ai encore jamais rencontré... »
            C’est l’étape qui précède la conversion, comme la soeur de BHL qui révulsait Elkabach qui lui disait que c’était la fin du judaïsme. BHL était effondré. Elle leur expliquait que le christianisme était l’avenir du judaïsme. 
            Les juifs messianiques sont plus nombreux qu’on l’imagine jusqu’à Jérusalem. 


          • Decouz 10 mars 2023 17:47

            La plupart, la totalité des religions se sont divisées après la mort de leur fondateur, pour diverses raisons.

            Le fondateur avait une présence charismatique, un nombre restreint de disciples, sa seule présence, ses paroles suffisaient pour féderer et arbitrer les conflits.

            Si les modalités de successions ne sont pas précisées, il y a des luttes pour la légitimité, les circonstances changent, il faut une organisation plus importante, une hiérarchie plus évidente, les dogmes se constituent d’une manière antagoniste entre les différents groupes.

            "La tradition musulmane des hadiths et l’étude académique occidentale des origines islamiques représentent des approches diamétralement opposées pour évaluer l’authenticité historique du hadith... Les deux approches sont critiques, en ce sens qu’elles se préoccupent de la fiabilité des sources historiques, mais les deux reposent sur deux séries d’hypothèses qui sont à l’origine des problèmes rencontrés"

            https://www.mizane.info/angles-morts-les-origines-de-la-methode-historico-critique-du-hadith/

            Les Protestants de leur coté ont critiqué les Evangiles en distinguant ce qui constituait un apport ultérieur ou influencé par des polémiques tardives ne pouvant être imputées à la période de vie de Jésus.


            • L'apostilleur L’apostilleur 10 mars 2023 18:32

              @Decouz
              « ...La plupart, la totalité des religions se sont divisées après la mort de leur fondateur... » Mahomet n’avait pas prévu de suite à son message puisque sa prophétie reposait sur l’imminence de l’apocalypse, le Coran en témoigne. Fonder sa religion revenait à se dédire.


            • L'apostilleur L’apostilleur 10 mars 2023 18:36

              @Decouz
              « ...La tradition musulmane des hadiths et l’étude académique occidentale des origines islamiques représentent des approches diamétralement opposées pour évaluer l’authenticité historique du hadith... »
              D’où l’intérêt de ces recherches avec leurs révélations et la participation de chercheurs musulmans éclairés. 


            • L'apostilleur L’apostilleur 10 mars 2023 18:47

              @Decouz
              Votre lien soulève des vérités indiscutables,« ..l’historien britannique renommé qui a affirmé que prier cinq fois par jour ne faisait pas à l’origine partie du message du Prophète, mais qu’il était en fait importé dans le premier islam par les convertis zoroastriens comme une imitation de leur propre pratique zoroastrienne... »

              Cette histoire peut se vérifier aujourd’hui encore sur la côte nord ouest de l’Inde où les derniers zoroastriens chassés par les arabes pratiquent encore les cinq prières, comme ils laissent leurs morts à l’air libre à la merci des rapaces dans leurs tours du silence. Les porosités islamo-judaïques sont nombreuses aussi, le porc, la circoncision (elle même rapportée d’Egypte La circoncision, un archaïsme plus ancien qu’Abraham dénoncé en Europe. - L’apostilleur (over-blog.com)

              ) ...
              Quelle religion y échappe ?


            • Decouz 10 mars 2023 22:23

              Lee premiers chrétiens croyaient aussi à une apocalypse imminente.

              La doctrine des trois sceaux selon Ibn Arabi (le Sheikh al Akbar) :

              -le sceau de la Prophétie (légiférante), Mohammed

              -le sceau de la Sainteté universelle, le Christ

              -le sceau de la sainteté mohammadienne : Ibn Arabi lui-même.

              Quant à la prophétie générale, elle n’est pas fermée. Selon Ibn Arabi et cela explique la méprise de certains chrétiens, chaque saint musulman peut relever, dans sa réalisation et ses états, d’un prophète antérieur, mais dans le cadre de la loi islamique. Ce explique qu’il y ait, particulièrement dans les pays proches de l’Occident, des saints « christiques » comme sidi Ben Aliwa en Algérie.

              Cette doctrine des différents verbes prophétiques est enseignée dans les « Chatons des sagesses », livre qui selon Ibn Arabi lui fut dicté directement dans sa forme par Mohammed.

              Alors que son oeuvre majeure « les Ouvertures Mecquoises », lui fut inspirée par un être mystérieux autour de la Kaaba, cette oeuvre volumineuse est une sorte de commentaire ésotérique du Coran (poésie et doctrine).


              • L'apostilleur L’apostilleur 10 mars 2023 23:41

                @Decouz
                « ...Les premiers chrétiens croyaient aussi à une apocalypse imminente... » au début du VIIe s. l’ambiance apocalyptique était générale, juifs, chrétiens et Mahomet vivaient avec cette crainte exacerbée par les guerres, la misère et les maladies. Les prédications de Mahomet exhortaient les populations à s’y préparer, raconte Amir-Moezzi. 
                Avec Ibn Arabi l’islam aurait son plus grand mystique. Qui pouvait s’échapper de sa soumission au Coran au Moyen-âge en terre islamique, même parmi les plus grands esprits ?


              • Decouz 11 mars 2023 08:20

                @L’apostilleur
                Tout n’est pas dit (même encore) et que ceux qui ont dit ouvertement ont été sanctionnés comme les esprits libres qui voulaient échapper à l’Eglise l’ont été.
                Il y a aussi le hadith des deux sacs, peu importe son interprétation, il correspond à une idée partagée chez les soufis, l’un des sacs de hadiths pouvant être propagés, l’autre exposant son divulgateur à avoir la gorge tranchée.


              • Decouz 10 mars 2023 22:28

                Il est probable que l’Emir Abd el Qader ait été un saint de type christique, ce qui explique qu’il ait pu s’entretenir avec des chrétiens et être apprécié par eux, il était aussi de l’école akbarienne.


                • Seth 11 mars 2023 13:22

                  @Decouz

                  Abd el Qader c’était aussi le soufisme et la Franc Maçonnerie... Eh oui !


                • JPCiron JPCiron 10 mars 2023 22:30

                  Intéressant, cet Article. Merci

                  Odon Lafontaine signale la première inscription de Mahomet en arabe MHMD (muhammad) dans le rectangle vert sur une pièce de monnaie omeyyade du VIIe s. associée à des croix chrétiennes.>


                  Il me semble qu’il avait été reproché à Friedrich Delitzsch d’avoir lu le nom de Dieu sur un écrit très (trop ?) ancien, alors que le tétragramme lu sur tel ou tel support d’alors aurait fort bien pu correspondre à un toponyme, ou à un patronyme, lequel pouvait d’ailleurs être non Israélite, ou même non—sémitique...

                  Similairement, ce MHMD-là pourrait-il avoir été Chrétien ?




                  • L'apostilleur L’apostilleur 10 mars 2023 23:52

                    @JPCiron
                    « ...ce MHMD-là pourrait-il avoir été Chrétien ? »
                    Difficile de vous répondre, sauf qu’en la matière le doute doit prévaloir. 
                    Mohamed aurait pu être traduit aussi par serviteur avant d’être devenu un prénom. 
                    Une affaire d’initiés. 
                    Plus étonnant m’a t-il semblé, cette effigie du fils d’un calife avec une croix sur sa tête 


                  • Pascal L 11 mars 2023 18:26

                    @JPCiron
                    A priori, ce tétragramme reprend la formule du livre de Daniel dans la Bible ’îsh hamudôt qui signifie « l’homme des prédilection » ’îsh est l’homme de même que Mu en arabe. la racine qui suit (ḥmd) est bien la même. Il s’agit plus probablement d’un titre honorifique plus que d’un nom. L’utilisation de ce mot au présent alors que Muḥammad est mort depuis longtemps nous montre que ce titre s’applique en fait au califes qui ne se désignaient pas encore par le terme de calife. ʿAbd Al-Malik semble être le premier à porter ce titre de calife et c’est sans doute lui qui a repris le tétragramme pour en faire le nom du fondateur et après la construction du Dôme du Rocher. De toutes façons, il n’existe aucune inscription antérieure qui désigne Muḥammad avant ʿAbd Allah ibn Al-Zubayr, 10 ans avant ʿAbd Al-Malik, dans un contexte de guerres fratricides. Pas la moindre inscription sur une tombe avant le 8ème siècle.


                  • JPCiron JPCiron 11 mars 2023 21:10

                    @Pascal L
                     
                    Oui, ce tétragramme, comme d’autres, peut signifier tout autre chose que ce que l’on a envie d’y lire. Kamal Salibi en a fait une brillante démonstration dans son livre ’’la Bible est née en Arabie’’.
                    En fait, quels que soient les textes de ces époques, les écrits étaient consonantiques. On peut faire des hypothèses... Et il ne convient pas de les critiquer, tant qu’elles restent ce qu’elles sont.


                  • Pascal L 12 mars 2023 19:54

                    @JPCiron
                    Il est vrai que les textes de l’époque ne comportaient aucune voyelles ce qui rend le déchiffrage très incertain mais cela ne nous interdit pas de comparer ces textes avec d’autres, voire de comparer les différentes couches d’un palimpseste et nous pouvons déceler les interpolations. Si les textes les plus anciens ne mentionnent ni mḥmd, ni La Mecque alors que ces mentions existent dans le Coran actuel, ce sont tout de même des indices importants. En histoire, il n’y a pratiquement jamais de preuves, mais lorsque des sources différentes se montrent cohérentes, nous pouvons y voir une vraisemblance qui permet dans certains cas d’aboutir à une quasi-certitude. Si ce n’est pas le cas, alors brûlons tous nos livres d’histoire. Un livre comme « le grand secret de l’islam » écrit par Odon Lafontaine est une compilation des travaux faits dans toutes les disciplines qui ont travaillé sur le sujet et le moins que l’on puisse dire, c’est que le paysage de la naissance de l’islam qu’il trace est très cohérent. Bien sûr, il est possible d’améliorer encore ce travail en apportant d’autres sources, mais pour l’instant, en dehors de la Sîrah elle-même, la cohérence de l’ensemble des travaux de recherches est excellente. Le seul point où je ne suis pas d’accord avec Odon Lafontaine, c’est le lieu du pouvoir omeyyade que je préfère voir à Petra, qui est la direction des murs de prières du premier siècle de l’islam, plutôt qu’à Damas qui ne contient aucune trace archéologique de ce pouvoir. Pour ce sujet, il reste de grandes zones d’ombre, par exemple sur le rôle de ʿAbd Allah ibn Al-Zubayr que certains veulent voir à Petra alors que je le situe plutôt en Perse. Mais ce ne sont que des détails qui ne change pas fondamentalement l’image actuelle tracée par la science. Mais c’est parce que j’ai le plus grand respect pour les musulmans que je suis gêné par les mensonges qu’ils sont obligés de croire. La vérité fait toujours moins de mal que le mensonge, sauf pour ceux qui vivent du mensonge.


                  • JPCiron JPCiron 12 mars 2023 21:53

                    @Pascal L

                    je suis gêné par les mensonges qu’ils sont obligés de croire >
                    Très juste !

                    Mais toutes les Religions du Livre sont logées à la même enseigne : < Quand un millier de gens croient une histoire inventée un mois durant, ce sont des fake news. Quand un milliard de gens y croient un millénaire, c’est une religion > (Yuval Noah Hariri)


                  • Pascal L 13 mars 2023 14:26

                    @JPCiron
                    Sauf que le christianisme n’est pas une religion du livre mais une religion du Christ ressuscité et vivant. Vous ne le croyez sans doute pas, mais les chrétiens peuvent rencontrer Jésus et en recevoir un enseignement. Le livre est certes important pour trouver les conditions de la rencontre, mais s’efface devant la parole vivante de Dieu. La foi nait de cette rencontre et non dans la croyance en un livre. Quelques-uns font cette rencontre sans avoir lu la Bible et celle-ci ne fait que confirmer ensuite ce qu’ils ont vécu. Si vous pensez ne rien avoir à apprendre de Dieu, il vous laissera tranquille car on ne peut avoir la foi sans la liberté. Le salut annoncé par Jésus est proposé et non imposé.


                  • JPCiron JPCiron 13 mars 2023 17:51

                    @Pascal L

                    Quelques-uns font cette rencontre sans avoir lu la Bible >
                    Je ne doute pas que faire cette rencontre soit chose rare....
                    ... En fait je ne connais que mythologique Moïse.
                    Et la faire après avoir lu les deux parties du Livre est un exploit surhumain.


                  • JPCiron JPCiron 13 mars 2023 18:03

                    @Pascal L

                    une religion du Christ ressuscité et vivant >

                    Autrefois, on aurait vu en lui un demi-dieu. Quelle différence d’ailleurs ?
                    En je me demande le sort réservé à ses frères et soeurs (Marc 6:3)
                    D’où sortent-ils ? (si j’ose dire...). Quid de la ’’virginité éternelle’’ de Marie ?
                    Pourquoi ne seraient-ils pas aussi fils & filles de Dieu ?
                    Quelle famille !!!


                  • L'apostilleur L’apostilleur 13 mars 2023 20:39

                    @JPCiron
                    « ...rencontre sans avoir lu la Bible >
                    Je ne doute pas que faire cette rencontre soit chose rare..
                    . »
                    Probablement, cependant Gad Elmaleh nous a montré que c’était possible.
                    Il explique dans son film autobiographique « Reste un peu » comment il a rencontré jeune la Vierge Marie en entrant dans une église dans ce Maroc où les enfants juifs et musulmans avaient l’interdiction de leur famille d’entrée dans une église. 
                    Il est allé jusqu’aux portes du baptême.


                  • JPCiron JPCiron 13 mars 2023 20:53

                    @L’apostilleur

                    nous a montré que c’était possible. >

                    Quand je dis ’’une chose rare’’, cela suggère que la possibilité existe.

                    Et puis, j’en suis moi-même un autre exemple : enfant, j’étais devenu très vite un fervent chrétien. Je ’’sentais’’ Sa présence !!

                    Et puis, je me suis libéré ...

                    Grâce à Dieu !


                  • L'apostilleur L’apostilleur 13 mars 2023 21:08

                    @JPCiron
                    Un curé me disait « la foi est un don de Dieu ». 
                    Une façon d’expliquer l’inexplicable, qui peut être confrontée à une observation ; comment autant d’individus jusqu’aux plus remarquables ont-ils pu croire ?
                    Ne pas croire, est-ce l’expression d’une forme plus aboutie d’intelligence ?


                  • JPCiron JPCiron 13 mars 2023 22:35

                    @L’apostilleur

                    Madame de Staël me disait l’autre jour :
                    «  » Ce n’est point l’importance des choses qui nous les rend précieuses, c’est le besoin que nous en avons.’’"


                  • L'apostilleur L’apostilleur 13 mars 2023 23:08

                    @JPCiron
                    On trouvera plus facilement mille raisons de ne pas croire qu’une seule contraire. Dans ce cas il ne doit pas s’agir de raison, d’ailleurs le besoin n’est pas nécessairement lié à la raison. 
                    Pénétrer l’intimité de chacun à ce point semble difficile, en tirer une généralité relevait peut-être de la suffisance ?
                    D’autant plus facile pour un grand esprit qu’il le sait de lui-même. 


                  • JPCiron JPCiron 14 mars 2023 08:18

                    @L’apostilleur

                    Toutes les raisons de croire sont en nous. C’est un appel intérieur, un besoin. Pour ne pas croire, il faut faire un effort, lutter, se libérer, ’’sortir de la bulle’’. Il est rare d’essayer, encore plus d’y parvenir.


                    Le besoin est quelque chose qui vient de l’intérieur. Ce sont des ressorts que l’Évolution a fait échouer là, sur lequel se sont imprégnés des schémas familiaux, de clan, de tradition. Avec l’invention de l’au-delà, ces schémas y ont été illico transposés. Mais qui demeurent des conjonction d’automatismes. Qui ne peuvent qu’apparaître cohérents dans le ressenti et raisonnables dans le discours, car fruits de la structure qui nous habite.


                  • Decouz 10 mars 2023 22:41

                    Il y a une difficulté logique : si une forme religieuse doit intégrer à la fin des temps la totalité des autres formes, elle doit répondre à certains critères, notamment elle doit s’adresser à une humanité unifiée avec un langage unique, non typé, or toutes les religions sont marquées par leur forme, leur origine, leur histoire, leur langage.

                    Mais toutes ne portent pas au même degré une réflexion sur la forme de la révélation elle-même, on trouve cette réflexion dans le bouddhisme où les formes ne sont que des moyens pédagogiques provisoires, dans le taoïsme (les Chinois intègrent facilement les deux dans un seul discours), et l’islam lui-même, le Coran disant explicitement que Dieu s’adresse à chaque peuple selon sa langue (que ce soit au point de vue formel linguistique ou au point de vue des modes de pensée, ce qui est lié d’ailleurs).


                    • L'apostilleur L’apostilleur 11 mars 2023 00:03

                      @Decouz
                      « ...si une forme religieuse doit intégrer à la fin des temps la totalité des autres formes, elle doit répondre à certains critères, notamment elle doit s’adresser à une humanité unifiée.. »
                      Vous touchez du doigt une singularité que soulevait Ibn Khaldoun à propos de l’éminence des dignitaires musulmans qui se disaient désignés par Dieu, donc indiscutables. Il leur rétorquait prudemment que les chrétiens avaient des rois aussi désignés par Dieu.
                      Une façon de relativiser des certitudes qui ne sont pas universelles. 


                    • L'apostilleur L’apostilleur 13 mars 2023 20:53

                      @hamia
                      « ...elle doit s’adresser à une humanité unifiée avec un langage unique, » Cette particularité 
                      n’est présente que dans le Coran
                      ... »
                      dans lequel Mahomet prophète se réfère à Jésus...Messie, qu’Allah vous demande de suivre. S’il y a une « humanité unifiée » comment pourriez-vous l’envisager contraire à celle voulue par « Jésus le Messie » ?
                      N’oubliez pas les paroles d’Allah « ...« O Jésus, certes, Je vais mettre fin à ta vie terrestre t’élever vers Moi, te débarrasser de ceux qui n’ont pas cru et mettre jusqu’au Jour de la Résurrection, ceux qui te suivent au-dessus de ceux qui ne croient pas... »



                      • L'apostilleur L’apostilleur 11 mars 2023 00:12

                        @Jonas
                        Ces gens-là sont responsables du développement de l’islamophobie en Occident. Ils sont la démonstration aussi que le multiculturalisme est impossible. 


                      • Jonas Jonas 11 mars 2023 00:36

                        @L’apostilleur « Ces gens-là sont responsables du développement de l’islamophobie en Occident. »

                        Les responsables, c’est la république française et ses élus qui ont construit des mosquées et laissé proliférer cette idéologie sataniste de haine et de mort sur notre territoire.


                      • mmbbb 11 mars 2023 10:11

                        un prof avait eu des ennuis lorsqu il enseignât que l expansion de l islam se fit à la pointe du cimeterre . Rien de très nouveau et toute les conquêtes se firent ainsi .

                        Ne nous voilons pas la face , « nos valeurs occidentales » furent imposées non seulement à la pointe de l epee ( par exemple conquête de L agerie par le Duc d Aumale et par Bugeaud ) et aussi par la force du canon , Lorsque le monde occidental fut lui aussi en expansion . Le génértal Desportes le rappelle opportunément .

                        La guerre de l Ukraine a sonne le gals de cet occident dominateur .

                        Mais ne soyons pas obtus si l islam s est ainsi étendu et aussi rapidement c est que les territoires conquis etaient vide ou les populations n offrait peu de résistance exemple la conquête de l Afrique du Nord apres la chute de l empire romain laissée en jachère .

                        Lors de la quatrième croisade , les croisés mirent à sac Byzance et l affaiblit .

                        Les seljoukides n eurent guère de resistance et mirent fin a l empire byzantin

                        Et l occident chretien apres le grand schisme n apporta pas son aide sinon à la bataille de Lépante qui stoppa l expansion d el empire ottoman .

                        Les precieux incunables furent récupérés en partie et donna à l Europe un nouvel essort intellectuel quoique l espagne sous l empire Omeyyades de Cordoue connut un age d or .

                        Aujourd huii l expansion de l islam se fait par les esprits et en ces temps d extreme relativisme culturel en notant le reniement de notre propre culture ( on en vient a discourir sur l origine de notre civilisation, une nouvelle querelle byzantine ) et appuyé aussi par les plus haute instance europenne ( l Euope promeut la femme voilée en accord au respect de l « altérité » voir les affiches ) , une nouvelle ere s annonce pour cette Europe incapable d assoir et de faire prévaloir ses valeurs .

                        Le proverbe chinois dit « le poisson commence à pourrir par la tête » .

                        PS A Lyon , je vois sur les panneaux publicitaires , une campagne de propagande pour cette Europe , Une belle campagne de propagande aux slogans lénifiants et dont pas un seul argument tel « UNE EUROPE FORTE » par exemple , 

                        Le ton est donné sur ce déclin .




                        • L'apostilleur L’apostilleur 11 mars 2023 10:58

                          @mmbbb
                          Des constats généralement partagés. 
                          « ...Lors de la quatrième croisade , les croisés mirent à sac Byzance et l affaiblit... » 
                          Après les guerres contre les perses, Byzance saccagée 1204 et Constantinople non secourue 1453 sont probablement les événements qui auront eu les répercussions les plus lourdes au Proche-Orient jusqu’à aujourd’hui. 
                          Les ottomans islamisés pourront ravager la méditerranée. 


                        • mmbbb 11 mars 2023 11:31

                          @L’apostilleur j ai lu avec intérêt votre article 

                          Il y eut des « perméabilités » entre l occident et l islam

                          Averroes fut enseigne dans les universités francaise notamment 

                          et il fut reprensenté dans la fresque de Raphel « l ecole d Athenes » au Vatican

                          Si la civilisation arabe fut brillante et apporta néanmoins des apports en science : algebre alchimie, algorithme , sextant , des connaissances aussi en astronomie et en medecine, l islam d aujourd hui est devenu dogmatique avec une volonte de domination sinon de revanche que nous ne voulons pas percevoir ..

                          Rappel , il devient non seulement difficile d enseigner l histoire mais aussi les sciences dans certains établissements ou les profs doivent avoir la plus grande prudence 

                          Avec le coup de boutoir du« WOKISME » , notre transmission des valeurs et de nos savoirs deviennent lacunaires et provoquent un repliement communautaire .

                          Mais seul le peuple de France est responsable , Il eut fallu donné un peu plus de valeur aux « souchiens » si méprises et rejetés.

                          Une balkanisation ou une libanisation a terme , mais n evoquons pas ce probleme c est tabou .

                          C est ainsi que les civilisations sont mortelles .


                        • L'apostilleur L’apostilleur 11 mars 2023 12:08

                          @mmbbb
                          « ...Averroes fut enseigne dans les universités francaise notamment 

                          et il fut reprensenté dans la fresque de Raphel « l ecole d Athenes » au Vatican

                          Si la civilisation arabe fut brillante... »

                          Absolument.

                          Cette singularité vue d’aujourd’hui est rappelée dans ce sujet récent (*) que des musulmans éclairés tentent de rappeler hors de leurs pays d’origine généralement. Leur implication pour une modification des blocages intellectifs de leurs coreligionnaires est remarquable surtout par les temps qui courent. Ces musulmans doivent être entendus par les musulmans.

                          Problème pour eux, les religieux refusent d’entamer un dialogue avec eux, quand ils ne sont pas bannis. Les caciques religieux n’ont jamais cédés facilement leurs prérogatives ; prêtres égyptiens sous Akhénaton, juifs du temple avec Jésus, califes, prêtres hindous... 

                          Le verrou religieux qui soumet la raison à la foie est toujours là, mais l’histoire est en marche et nul doute qu’avec les réseaux sociaux, les nouvelles générations estudiantines musulmanes seront intéressées par leur histoire. Hela Ouardi saura les convaincre.

                          (*) En Occident l’Islam s’épand sans s’épanouir, y remédier relèvera d’un sacerdoce ou d’une capitulation - AgoraVox le média citoyen


                        • Decouz 11 mars 2023 10:22

                          Selon l’idée d’une axialité hindouisme/islam, développée par certains courants contemporains, mais aussi par des soufis comme Dârâ Shikô dans « Le Confluent des deux Océans » ou plus récemment par le soufi Marocain Abd el Azîz Dabbâgh à propos du sanskrit qui serait la langue la plus proche de celle parlée par Adam, l’hindouisme ne s’identifie pas totalement avec cette tradition primordiale (ou pérenne selon l’islam, Al Dîn Al Qayyim) mais en est la forme la plus proche.

                          Analogiquement l’islam qui se présente comme la dernière révélation devrait prendre à la fin des temps une forme moins circonstanciée, autrement dit l’islam historique serait par rapport à une situation finale dans une situation analogue à celle de l’hindouisme par rapport à une situation initiale.

                          https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A2r%C3%A2_Shik%C3%B4h


                          • L'apostilleur L’apostilleur 11 mars 2023 11:21

                            @Decouz
                            « ...Selon l’idée d’une axialité hindouisme/islam, développée par certains courants contemporains... »
                            Que les Moghols islamisés après leur conquête de la Perse musulmane veuillent tirer un pont entre les peuples se comprend après une porosité culturelle inéluctable un temps. Mais religieuse avec l’hindouisme qui n’a aucune racine commune c’est plus hardi. En Inde, musulmans et hindous n’ont pas trouvé le fil...
                            L’argumentation doit être intéressante.
                            Les zoroastriens d’Inde émigrés perses sont en voie de disparition pour n’avoir jamais ouvert les portes de leur communauté aux indiens. 


                          • Decouz 11 mars 2023 11:50

                            @L’apostilleur
                            En tout cas, de fil en aiguille, j’ai lu en partie les mémoires de Nehru, les adversaires de l’islam se servent souvent de l’exemple des destructions musulmanes, or l’opinion de Nehru est très différente, et on ne peut pas le soupçonner, en tant que nationaliste, de minimiser ce que l’islam aurait eu de négatif pour l’Inde, d’abord il ne considère pas les envahisseurs Afghans comme essentiellement des musulmans, mais comme des Pashtouns appartenant à la même sphère culturelle, par ex la langue, que les Hindous du Nord. Peut-être son exemple de l’Angleterre colonisatrice ne devant pas être confondue avec le christianisme serait à relativiser, car souvent les deux allaient ensemble lorsque les Occidentaux arrivaient, ou les trois, militaires, marchands et religieux.
                            La domination des Moghols était politique et militaire, le peuple d’Inde du Nord est resté dans la tradition hindoue.
                            Michel Vâlsan écrit que l’esprit de synthèse est inhérent à l’esprit de l’Inde qui considère qu’il y a de multiples voies d’accès à Dieu, alors que l’islam reconnait dans les textes la validité des autres religions si elle ne sont pas polythéistes.


                          • L'apostilleur L’apostilleur 11 mars 2023 19:46

                            @Decouz
                            « ...l’opinion de Nehru est très différente, et on ne peut pas le soupçonner, en tant que nationaliste, de minimiser ce que l’islam aurait eu de négatif pour l’Inde... »
                            Les indiens nous ont habitués à leur sagesse. Mais Nehru aurait-il le même sentiment aujourd’hui avec des musulmans comme au Pakistan ou dans le nord de l’Inde ??


                          • Decouz 11 mars 2023 12:29

                            Abd El Azîz Dabbâgh, comme Ibn Arabi, connaissait le Coran et les hadiths par inspiration, sans apprentissage extérieur, il disait  : le Coran est écrit à la fois en arabe et en syriaque, mais quand il parle de syriaque il ne parle pas de la langue sémitique connue comme telle, dont certains voient des traces dans le Coran (possible mais intégrée dans une hiérophonie homogène) , mais de la langue première, solaire, adamique, qui avait comme l’hébreu 22 lettres. Donc le Coran peut se lire, sans parler de tous les autres niveaux de lectures, en syriaque et en arabe, les 14 lettres isolées en débuts de sourate ayant des significations compréhensibles seulement en syriaque (toujours avec le même sens).

                            Pourquoi 22 et soleil  ? Peut-être en accord avec les rythmes de l’activité solaire, qui avaient déjà été observés par des peuples antiques, alors que les 28/29 lettres de l’arabe sont en accord avec le cycle lunaire, les 28 lettres comprennent les 22 des autres alphabets sémitiques, plus des lettres supplémentaires.


                            • L'apostilleur L’apostilleur 11 mars 2023 13:33

                              @Decouz
                              Merci pour vos lumières avec ce syriaque « langue première » jamais évoquée..
                              Cette région a reçu tellement de populations indo-européennes (caucasiennes) avec leurs croyances anciennes oubliées ; Védisme, mazdéisme...


                            • Pascal L 11 mars 2023 18:37

                              @Decouz
                              Non, l’alphabet syriaque ne comprend que 16 caractères que l’on retrouve dans les manuscrits primitifs du Coran. La confusion de plusieurs consonnes dans le même caractère fait que certains mots ont plus de 30 sens possibles. Pas vraiment limpide. Les points diacritiques étaient déjà connus mais pas utilisés dans le Coran, ce qui montre que ce texte était initialement un aide-mémoire.


                            • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 14 mars 2023 09:09

                              Pas de différence entre la cervelle de l’Auteur de ce brouillon et celle d’un Zarabe ignorant qui ne comprend pas un seul mot du Coran...

                              C’est affligeant, mais c’est comme ça...

                              Les ZZZZZArabes ont produit des milliers de tonnes de paperasse du bla bla sur les Hadiths sans jamais rien comprendre à la Religion musulmane...

                              C’est affligeant, mais c’est comme ça...

                              Au lieu de perpétuer les Croisades contre ce qui vous ai inaccessible, continuez à dévorer des Croissants chauds et croustillants arrosés de Sorcellerie pour calmer votre famine spirituelle !


                              • L'apostilleur L’apostilleur 15 mars 2023 09:49

                                @Mohammed MADJOUR
                                Croissant chaud ... c’est pas comme le pain au chocolat pendant le ramadan ?
                                Le croissant rappelle cette histoire de viennoiserie appréciée des chrétiens qui la dégustaient après la défaite des musulmans ottomans devant Vienne. Le pâtissier qui les a inventés avait été inspiré par les croissants des drapeaux islamiques au pied des remparts.
                                D’autant qu’ils sont revenus une deuxième fois toujours sans succès. 
                                Depuis « dévorer » un croissant « arrosé » à cette histoire, doit conserver un certain piment en Autriche, et ailleurs. 


                              • Guy Trolliet 19 mars 2023 00:28

                                L’ouvrage de Paul Casanova est essentiel dans la relecture du message mohammadien comme un message apocalyptique avec tout ce que cela induit pour la suite, comme le message apocalyptique de Jesus. 
                                La grande différence réside dans le fait qu’avec la dynastie omeyyade, les califes ont vite compris qu’il fallait asseoir cet empire sur un message religieux, et le fait qu’ils étaient au courant (et ça ne pouvait pas être autrement) des querelles christolologiques qui ensanglantaient le monde chrétien depuis plus de trois siècles (l’empereur byzantin tentait encore de réconcilier les chrétiens en les mettant d’accord en 680 sur de nouveaux principes comme le monothélisme et le monoénergisme) a amené l’un d’eux (je ne sais lequel -Abd Al Malik ? mais c’est ma thèse) à avoir le coup de génie de fonder une nouvelle religion sur un livre et non sur une personne ! Remplacer « Le Verbe s’est fait chair » par « Le Verbe s’est fait Livre » : plus de querelles possibles, lisez le livre et appliquez son contenu. Circulez, y a plus rien à discuter.


                                • laarim laarim 9 mai 2023 21:19

                                  Travail remarquable, merci à l’Apostilleur !! Enfin, un propos mesuré, documenté et apaisé, sur un sujet qui suscite, en général, un festival d’hystérie..

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