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Accueil du site > Tribune Libre > C’est grâce au communisme et à l’URSS que le capitalisme était (...)

C’est grâce au communisme et à l’URSS que le capitalisme était plus humain

Je lis ou j’entends parfois des absurdités contre lesquelles il est difficile de répondre tant c’est absurde « C’est le capitalisme qui a mis fin à la famine sur terre », « c’est le capitalisme qui a éradiqué la pauvreté », « seul le capitalisme peut empêcher la guerre », « aux États-Unis, même les pauvres sont riches », « Le capitalisme, c’est la liberté, en France le modèle de société socialiste est une tyrannie » j’en passe et des meilleurs. Comment peut-on dire ou écrire ou penser de telles idioties ? Ce qui fait peur, c’est que la plupart de ces personnes sont persuadées de la justesse de leur propos. Pour la plupart ce sont des personnes de plus de 50 ans qui sont restées bloquées à une période où le capitalisme ne pouvait pas exploiter sans entrave, à une période où le capitalisme était obligé de s’autocensurer. Ces personnes ont cru de bonne foi que la prospérité et l’amélioration de leurs conditions de vie étaient les conséquences directes du capitalisme. Elles se sont contentées de « profiter », sans se poser la question de savoir pourquoi, de savoir comment cela était possible. La période des Trente glorieuses, qui est aujourd’hui considérée comme une des périodes les plus fructueuses du capitalisme, a en fait été une anomalie, contrainte par des éléments extérieurs, ce n’était en aucun cas une tendance capitaliste normale. Le taux d’imposition des plus riches étaient de 60% pendant les Trente glorieuses (1). Le capitalisme n’est pas bienfaisant, s’il est libéré de ses entraves, c’est un monstre !

Le capitalisme n’a jamais rien octroyé de gratuit, tout ce qu’a obtenu la classe ouvrière est le fruit de luttes, suivies de répression et parfois de morts. Après la fin de la seconde guerre mondiale, et jusqu’au début des années 1980, les concessions du capitalisme occidental ne peuvent s’expliquer sans tenir compte de la pression exercée sur le capitalisme à la fois par l’existence de l’Union soviétique en tant que modèle alternatif de société, et par des partis de gauche forts, surtout communistes, liés aux syndicats dans les principaux pays d’Europe. Les capitalistes craignaient les revendications, les manifestations, les émeutes et la prise de pouvoir de partis qui remettraient en cause la doctrine même du capitalisme, la remise en cause de la propriété des moyens de production et de la répartition des richesses produites. En ce sens, les régimes communistes et les partis de gauche ont apporté, malgré eux, au capitalisme et aux capitalistes un soutien indirect, en les poussant à réformer le système, à refréner leur cupidité et à prendre conscience qu’en l’absence de politiques sociales fortes, ils risquaient d’être submergés. Les politiques sociales ont été plus fortement développées dans les pays où les partis communistes étaient importants et où la menace de l’Union soviétique était plus grande. En France et en Italie, par exemple, les parties communistes représentaient autour de 20 % des intentions de vote.

La peur d’une expérience soviétique en Europe a eu un impact important, promouvant indirectement des politiques qui n’auraient jamais vu le jour autrement, et qui auraient été rejetées d’emblée par la classe capitaliste. Mais avec la montée de l’économie néolibérale après 1980, et la chute du mur de Berlin en 1989, le capitalisme est revenu à ses pulsions originales, un capitalisme débridé, sans aucune contrainte. Et s’il n’accepte pas de frein à ce qui peut être marchandisé, s’il considère comme un droit divin le fait de pouvoir s’enrichir sans limite, il se dirige inexorablement vers une augmentation des inégalités, et la répétition de crises. De crises en crises, on peut aussi se diriger vers des guerres.

Paradoxalement, la pression communiste, si elle a obligé le capitalisme à lâcher du lest, elle a laissé la population penser que le capitalisme était fondamentalement « bon ». Effectivement, grâce à la lutte des classes, les revenus réels avaient augmenté, les conditions de vie s’étaient améliorées, et une partie de la population a cru que le rôle du parti communiste était tout simplement obsolète. Quand est arrivé le tournant néolibéral du milieu des années 1980, grâce à la droite socialiste, la taille de la classe ouvrière avait déjà diminué, le pouvoir des syndicats disparaissait, le parti communiste était marginalisé. Le néolibéralisme s’est senti enhardi par la dynamique interne qui asphyxiait la classe ouvrière, puis par la chute précipitée de l’Union soviétique et du communisme. Une fois que le capitalisme s’est retrouvé sans rival, il est rapidement revenu à ses politiques passées, manifestant bon nombre de ses pires caractéristiques, oubliées pendant les trente glorieuses.

Les classes populaires se sont trouvées orphelines, les réflexes des luttes oubliés, le matraquage médiatique et l’anticommunisme ont porté leurs fruits Les capitalistes et leurs bras médiatiques ont su monter les français les uns contre les autres, la femme de ménage contre le chômeur, le jeune contre le retraité, le salarié du privé contre le fonctionnaire… la notion de mérite, et la mise en avant du « Gagnant » a fait le reste. Les capitalistes ont dirigé une partie de la contestation dans les bras de l’extrême droite, qu’ils savent dévouée à leur cause. Alors, le problème est simple, ou chacun essaye de trouver une troisième ou quatrième voix, en faisant sa petite « part » dans son coin, en espérant je ne sais trop quoi, ou alors, on revient aux fondamentaux ! Je crois que ça urge, car au vu des évènements, aussi bien au plan national qu’international, on est en droit d’envisager l’avenir avec une certaine crainte.

Ici, livres à télécharger gratuitement et à imprimer

Ref :

(1) Le Journal du Dimanche, le 01/03/2012 : « Impôt à 75% : un taux sans équivalent dans le monde ». Les 30 glorieuse sont la période de 1945 à 1975.


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51 réactions à cet article    


  • Seth 6 mai 13:31

    Il y a eu également cet élément cornaqué par la CIA.

    C’est par ce moyen que sous couvert de liberté culturelle, toute la gauche intellectuelle et artistique non communiste est intervenue dans un bel ensemble pour créer une « nouvelle gauche » de centre mou en luttant contre l’URSS et les communismes occidentaux.

    On en perçoit encore les effets et c’est par ce truchement que nous avons aujourd’hui cette gauche incertaine envahie par un intellectualisme bredouillant et coupant en permanence les cheveux en 4. Se méfier des intellectuels est un des premiers soins à prendre.



    • Seth 6 mai 14:35

      @Robert GIL

      En parlant d’art contemporain, un peintre a participé à ce mouvement et lui a du toute sa célébrité, c’est Pollock et son n’importe quoi sur-alcoolisé. smiley

      N’est pas citée mais y a joué aussi : Arendt (qui n’était pas philosophe mais journaliste et présentait de bien curieuses théories à la mode dans la gauche bien-pensante et volontiers compliquée de nos jours).

      Le machin était installé officiellement Bd Haussmann à Paris et a édité jusqu’en 74 un périodique : Preuves.

      Citons certains à avoir refusé formellement d’y prendre part : en France : Sartre, Beauvoir et Camus, aux US : Bernstein.

      Ca a été une institution qui a joué un rôle considérable dans la gauche intellectuelle mondiale qui nous daille grave aujourd’hui. Pensez, on y retrouve même Russell qui en fut directeur un certain temps. smiley


    • Jean-Paul Foscarvel Jean-Paul Foscarvel 6 mai 16:18

      @Robert GIL
      Merci pour le lien.

      J’avais écrit un article à ce sujet, sur l’imposture de certains courants contemporains les plus en vogue.

      Du Néo-duchampisme, ou le réalisme néo-capitaliste - AgoraVox le média citoyen


    • Robert GIL Robert GIL 6 mai 20:06

      @Seth
      ok, merci, je lirais l’article


    • Robert GIL Robert GIL 6 mai 20:07

      @Jean-Paul Foscarvel
      erreur ! c’est bien votre article qu je lirais


    • Sirius Sirius 6 mai 14:09

      c’était...


      • Enki Enki 6 mai 14:29

        Le monde ouvrier (et ce qu’il en reste...) est passé du parti communiste au FN sans rester longtemps dans la case mitterrandie et PS. 

        Si on prend les volets Liberté/protection : les CSP + ont le patrimoine et le compte en banque pour demander la liberté économique et sociale, les ouvriers ont besoin de justice économique et sociale.

        Marchais, comme Le Pen étaient contre l’immigration, et les CSP + moquaient les ouvriers craignant qu’ils « viennent manger le pain des Français ». Bah oui...

        Le PC, c’était la protection de la classe sociale contre la bourgeoisie, le FN, c’était la protection de la nation contre la mondialisation. Aux référendums de Maastricht et du TCE, on retrouve ce découpage parmi les votants : non de la part des CSP -, oui de la part des CSP +.

        J’entends souvent que c’est de la faute du peuple (populaire) qui vote mal et qui est pas bien éduqué. Si le pays part en vrille, ça vient pourtant des CSP+, des « éduqués », maintenant à la Doxa qu’ils ont fabriquée.


        • Seth 6 mai 16:10

          @Enki

          Ni le prolétariat ni son « aristocratie » (CSP+) n’ont plus la moindre culture politique. La seule qu’on leur a inculquée, c’est le « pouvoir d’achat » c’est à dire la possibilité de consommer comme des fous. Ce n’est qu’à cette aune qu’on mesure leur bonheur. Soi disant...


        • Enki Enki 6 mai 17:43

          @Seth

          La propension à consommer comme des fous est commune aux CSP- et CSP+, en effet, la différence étant juste celle des moyens. mais je ne parlais pas de ça.

          La latence à faire société est plus forte chez les CSP- que chez les CSP+ car elle lui est plus nécessaire. Les CSP + veulent être libres de leur patrimoine et argent qu’ils ont et les lois de sociétés en deviennent des entraves. Par exemple, ils sont plus mondialistes que les ouvriers. Ou bien ils veulent gérer et ils fabriquent des idéologies qui peuvent facilement être toxiques ou destructrices à la société existante.


        • sylvain sylvain 6 mai 14:32

          Ce n’est ni le capitalisme ni le communisme qui ont apportes une abondance materielle, c’est le systeme industriel. Au passage, soulignons que cette abondance n’a rien a voir avec le bonheur ou le developpement de l’humaine et de l’humanite

          Le capitalisme, ideologie profondement amoral selon, a ma connaissance, a peu pres tous les systemes moraux existants, semble etre le plus approprie au developpement industriel. Ceci soulignant le fait que l’humain, dans sa forme naturelle, n’a pas grand interet et n’est pas tres apte a developper l’industrie sauf dans ses formes les plus basiques.

          L’hypothese de l’article me semble partiellement vrai, l’existence du PCS a force nos oligarchies a moderer ses appetits, et a rendu le systeme moins ignoble que ce qu’il aurait ete sans limites. Mais ce n’est pas tellement du au communisme, les bolcheviks ayant developpe tout autre chose que le communisme si on s’en tient par exemple a la definition marxiste de possession des moyens de productions : les citoyens de l’empire sovietiques n’etant en possession pour ainsi dire d’aucuns de ces moyens .


          • CN46400 CN46400 8 mai 07:54

            @sylvain
            « Ce n’est ni le capitalisme ni le communisme qui ont apportes une abondance materielle, c’est le systeme industriel. » Mais c’est bien le capitalisme qui, via le profit, a démarré l’industrie....


          • La Bête du Gévaudan 6 mai 15:18

            c’est malgré le communisme (dont vous faites bon compte des abominations). C’est la densité capitalistique qui est le fruit et la cause de l’enrichissement des nations et des particuliers. C’est l’accumulation du capital qui permet d’accroître notre productivité, et de nous enrichir tous. Un prolétaire actuel est bien plus riche qu’un homme préhistorique. Donc, oui, s’enrichir sans limites est moral. Ce qui est immoral c’est de voler, souvent par le truchement de lois iniques.

            C’est Davos qui promeut aujourd’hui son « capitalisme des parties prenantes », comme hier son « néo-libéralisme » qui prétendait « organiser la spontanéité » (une aporie !) : un « socialisme de marché » odieux. 

            Des libéraux comme Bastiat passent leur temps à accuser les riches d’être les premiers socialistes, et de faire passer les lois qui les arrangent (et de se plaindre ensuite que chaque classe veuille avoir part au pillage légal de tous contre tous). Il appelle à abolir tout pillage (y compris celui des riches). 

            Quand sous prétexte de fraternité, la Loi impose aux citoyens des sacrifices réciproques, la nature humaine ne perd pas pour cela ses droits. L’effort de chacun consiste alors à apporter peu à la masse des sacrifices, et à en retirer beaucoup. Or, dans cette lutte, sont-ce les plus malheureux qui gagnent ? Non certes, mais les plus influents et les plus intrigants. (Frédéric Bastiat, Justice et fraternité)


            • CN46400 CN46400 8 mai 07:56

              @La Bête du Gévaudan
              « C’est la densité capitalistique qui est le fruit et la cause de l’enrichissement des nations et des particuliers » C’est aussi la source des principales inégalités du capitalisme....


            • ZenZoe ZenZoe 6 mai 18:18

              C’est vrai que le communisme était vraiment humain, de Lénine à Staline surtout....


              • SilentArrow 7 mai 12:28

                @ZenZoe
                 

                C’est vrai que le communisme était vraiment humain, de Lénine à Staline surtout....

                Ce n’est pas ce que dit l’article. Le communisme a été inhumain pour les peuples de l’URSS. Mais c’est justement la crainte de ce communisme inhumain qui a incité le patronat occidental à lâcher du lest et a contribué au progrès social.
                Je partage entièrement cet avis de l’auteur et je l’ai souvent proclamé sur ce site.

              • La Bête du Gévaudan 7 mai 14:49

                @SilentArrow : cette thèse, promue par les partisans du communisme (qui veulent faire oublier son échec économique et humain au moins autant que ses crimes abominables), fait bon compte de ce que les « droits sociaux » sont apparus dès avant et ont continué après. (droits sociaux dont on se demande s’ils ne sont pas l’aumône de nos droits réels, la charité remplaçant la justice). 

                La social-démocratie est le système de « capitalisme intégré » et monopoliste promu par la haute oligarchie néo-féodale... sous des noms exotiques « néo-libéralisme », « économie sociale de marché », « capitalisme des parties prenantes », etc. 

                La conception manichéenne synthétisée dans les sophismes de Karl Marx (lutte des classes, opposition capital-travail, capital vu comme du travail mort et chose passive, etc.), bien loin de participer à l’émancipation humaine, est au contraire entièrement au service de ce système qui triomphe à Bruxelles et Davos. 


              • SilentArrow 7 mai 16:34

                @La Bête du Gévaudan

                Je ne défends pas le communisme.

                Si le patronat a concédé quelques avantages sociaux, ce n’est pas par admiration pour le communisme, mais à cause de la peur que lui inspirait l’idée d’une révolution communiste.

                Maintenant, que le capitalisme d’état pratiqué dans l’URSS et en Chine (avec tout le totalitarisme que cela signifie) inspire le néolibéralisme que l’on observe de nos jours, c’est une autre histoire.

                Le capitalisme d’état concentre le pouvoir politique et économique dans les mains d’un nombre réduit de membres du parti, comme le libéralisme le concentre dans les mains d’un petit nombre de milliardaires.

                Quel est le meilleur des deux systèmes ?

                À l’époque de l’URSS, il était de bon ton de dire avec un sourire en coin qu’on vivait beaucoup mieux dans l’enfer capitaliste que dans le paradis communiste. Et c’est vrai que le niveau de vie était meilleur en Occident qu’en URSS. Ce qu’on oubliait de prendre en compte, c’est le fait que le « monde libre » englobait aussi l’Afrique, l’Amérique latine et une partie de l’Asie, et que le niveau de vie en Occident dépendait en grande partie de l’exploitation de ces continents. Si on fait la moyenne du niveau de vie dans ce « monde libre » et qu’on le compare avec celui de l’URSS, je ne suis pas sûr que la balance penche du côté qu’on croit.


              • CN46400 CN46400 7 mai 18:40

                @SilentArrow
                Selon Lénine, le capitalisme d’état (1918), c’est la domination du capitalisme par l’état qui peut prendre diverses formes, alors que dans le capitalisme classique, c’est lui qui domine l’état...
                 D’autre part, le marxisme élémentaire démontre que dans tout mode de production, socialisme comme capitalisme, l’important c’est la force de travail, sa quantité, et sa qualité, qui est mise en oeuvre. C’est sur ce terrain que gît l’URSS, aussi bien que la réussite de la Chine, et évidemment la puissance, ancienne et toujours actuelle, de l’Occident.


              • CN46400 CN46400 8 mai 08:23

                @SilentArrow
                Le capitalisme a-t-il été tellement humain ? Avez-vous fait le total de toutes ses guerres un peu partout, parfois même, mais rarement, sans aucun profit.....


              • SilentArrow 10 mai 17:20

                @CN46400
                 

                Le capitalisme a-t-il été tellement humain ? Avez-vous fait le total de toutes ses guerres un peu partout, parfois même, mais rarement, sans aucun profit.....

                J’ai répondu à votre question : "Si on fait la moyenne du niveau de vie dans ce « monde libre » et qu’on le compare avec celui de l’URSS, je ne suis pas sûr que la balance penche du côté qu’on croit."

              •  C BARRATIER C BARRATIER 6 mai 18:33

                cha

                Inutile d’avoir des regrets. Chaque pays se gouverne à sa manière, en fonction de ses traditions, de sa superficie. Tous les pays ne sont pas également sociaux. Les guerres incessantes cassent le « social »

                L’humanité expérimente des manières de faire ici et là avec un regard critique. La révolution française a mieux réussi que le Révolution russe. 

                Nous avons la chance de vivre dans un pays riche, je m’interroge, la richesse de la FRANCE a-t-elle majoritairement des causes coloniales ?Non car nos colonies qui furent des fautes politiques nous ont amené aussi la guerre de décolonisation. Les Anglais ont mieux réussi à décoloniser que nous. .

                Nous avons souvent de mauvais dirigeants


                • CN46400 CN46400 8 mai 08:09

                  @C BARRATIER
                  « Non car nos colonies qui furent des fautes politiques » pas pour des capitalistes qui y ont amassé pas mal de fortunes ex : Bolloré...


                • OJBA 6 mai 20:21

                  Réflexion de mon père à l’annonce de la chute du mur de Berlin : « C’est foutu, les ricains ne vont plus se sentir piss..... »(Niveau d’études : bac-5, même pas le CEP, il n’avait pas pu le passer, son père l’avait retiré de l’école quelques jours avant les épreuves, il fallait « faire les foins »)


                  • titi titi 6 mai 20:24

                    @L’auteur

                    « C’est grâce au communisme et à l’URSS que le capitalisme était plus humai »

                    hummmm....

                    Le communisme condamne la « collaboration de classe ».

                    Il condamne les « utopies » (familistère, phalanstère...), et autre « paternalismes ».
                    Il considère que la seule voie est la lutte.

                    Or les premiers régimes de retraite n’ont pas attendu l’URSS.

                    Les premiers systèmes de sécurité sociale n’ont pas attendu l’URSS.

                    Historiquement ils ont même été mis en place dans des régimes autocratiques : Empire allemand, Empire français.

                    Bismark et Napoléon III convergeaint sur ces questions.

                    Napoléon III était notoirement inspiré par le saint simonisme.
                    Les industriels eux mêmes ont été inspirés par le fouriérisme (Godin)

                    Il n’est pas du tout dit que ce qui a été obtenu dans la confrontation, ne l’aurait pas été au nom de la « morale ».

                    Voire aurait été obtenu beaucoup plus tôt.


                    • GoldoBlack 7 mai 07:13

                      @titi
                      Inutile de tenter de lui apprendre un tant soit peu de subtilité. Ce type est un imbécile qui ne se nourrit que de simplisme et à qui l’impérialisme ruSSe fait le kiki tout dur... Pauvre Robert Gil. Pauvre d’esprit.


                    • Hervé Hum Hervé Hum 7 mai 09:53

                      @titi

                      euh, c’est de l’humour ou tu prend tous les autres pour des idiots incultes ?

                      parce que chez toi, l’exception est la règle !

                      car tous ces systèmes étaient réservés aux fonctionnaires de l’état et pour le privé, ben, c’était à la discrétion des patrons bourgeois. Certains se croyant investie d’une mission quasi divine et prenaient soin de leurs ouvriers, souvent dû à une position de monopole sur leur secteur d"activité. Pour les autres, ils s’en remettaient parfois à leur femme, les fameuses dames patronnesses. Comme tu l’écris, ils étaient inspirés par les saints trou du cul. L’amusant de l’histoire d’ailleurs étant qu’avant la fin du XIXème siècle il n’y avait pas plus anticlérical qu’un curé et antibourgeois qu’un évèque et au début du XXème, les deux s’étant trouvé une menace, ennemi commun qu’est le communistes, ils se sont devenus tout d’un coup, copain comme cochons, comme des petits ou grand malins qu’ils sont.

                      mais au niveau général, il est clair que sans la menace communiste puis de l’URSS, ben, on en serait resté au XIXème siècle en occident.

                      Comme le disait un chef du MEDEF après la chute du mur de Berlin, bon, maintenant cela suffit le système social à la française, faut revenir au bon vieux système du XIXème siècle et c’est le chemin qui est pris depuis lors.


                    • Hervé Hum Hervé Hum 7 mai 09:55

                      @Hervé Hum
                      erratum

                      ’avant la fin du XIXème siècle il n’y avait pas plus anticlérical qu’un curé et antibourgeois qu’un évèque et au début du XXème, les deux s’étant trouvé une menace, ennemi commun qu’est le communistes,

                      Il faut lire
                      ’avant la fin du XIXème siècle il n’y avait pas plus anticlérical qu’un bourgeois et antibourgeois qu’un évèque et au début du XXème, les deux s’étant trouvé une menace, ennemi commun qu’est le communistes,


                    • titi titi 7 mai 11:22

                      @Hervé Hum

                      "mais au niveau général, il est clair que sans la menace communiste puis de l’URSS, ben, on en serait resté au XIXème siècle en occident.

                      « 

                      Bah tu peux toujours réciter ton catéchisme.

                      Il n’empêche

                      1833 : Royaume Uni interdiction du travail des enfants
                      1847 : Royaume Uni journée de 10h
                      1848 : France journée de 12h
                      1905-1913 : France passage à la journée de 8h dans les mines
                      1919 : France passage à la journée de 8h généralisée

                      Et roulement de tambour... création de l’URSS 1922.

                      Alors moi je veux bien que tu m’expliques comment la création de l’URSS en 1922 a »imposé" les avancées sociales du siècle précédent.

                      Et aussi comment ça se fait que le Royaume Uni avait 50 ans d’avance sans une seule révolution.
                      Ou encore que le pays le plus en avance sur le travail des enfants au 19è, soit la Suisse.

                      J’ai hâte de te lire.


                    • titi titi 7 mai 11:24

                      @Hervé Hum

                      "c’est le chemin qui est pris depuis lors.

                      "

                      Ah oui ?

                      Alors tu vas pouvoir nous expliquer pourquoi le social prend une place de plus en plus important dans les dépenses de l’Etat.

                      Vraiment hâte de te lire.


                    • Hervé Hum Hervé Hum 7 mai 11:49

                      @titi

                      Mais relis donc mon commentaire, il contient déjà les réponses !

                      En effet, de quand date donc le début du communisme et des mouvements ouvriers ? certainement pas avec l’URSS, puisque c’est exactement le contraire !

                      Puis, regarde bien de quelles « avancées » tu parles par rapport à la situation d’aujourd’hui !

                      Et dis moi donc comment ces droits ont été obtenus ? Par charité chrétienne ou bien par la lutte des classes ?

                      1848, cette date fait référence à quoi sinon à la commune de Paris ? L’obtention du droit des syndicats, du droit de grève, comment cela s’est obtenu à ton avis.

                      Puis pur les congés payés, la retraite, la sécurité sociale généralisé, deux guerres mondiales pour les obtenir en occident.

                      Tu avais hate de me lire, c’est fait !


                    • GoldoBlack 7 mai 13:07

                      @Hervé Hum
                      « 1848, cette date fait référence à quoi sinon à la commune de Paris ? »
                      Ah ouais la vache !
                      Et 1871, ce serait la Révolution de Février ?


                    • CN46400 CN46400 7 mai 13:29

                      @titi
                      2024:Les syndicats de cheminots obtiennent le retour à la retraite avant 60 ans.....
                      Comme toujours la lutte paie !


                    • Hervé Hum Hervé Hum 7 mai 17:21

                      @GoldoBlack

                      T’as raison, j’ai bugué !

                      Mais est ce que cela change grand chose sur la continuité de la lutte économique et sociale entre les classes sociales ?

                      Non, les droits sociaux ne se donnent pas, ils s’obtiennent par le rapport de force, la lutte et non par charité chrétienne, car c’est une liberté et non une obligation légale.


                    • titi titi 7 mai 17:45

                      @Hervé Hum

                      "En effet, de quand date donc le début du communisme et des mouvements ouvriers ? certainement pas avec l’URSS, puisque c’est exactement le contraire !

                      « 

                      Nous sommes donc d’accord pour dire que l’article raconte des bêtises.

                       »Par charité chrétienne ou bien par la lutte des classes ?

                      "
                      Le repos dominical, par exemple, il a bien été obtenu par charité chrétienne.


                    • CN46400 CN46400 7 mai 18:15

                      @Hervé Hum
                      Commune de Paris = 1971


                    • GoldoBlack 7 mai 19:52

                      @CN46400
                      C’est pas facile tous les jours.
                      Faut ouvrir des bouquins d’Histoire un jour au lieu de vous contenter des tracts de la section de Villejuif.


                    • CN46400 CN46400 8 mai 07:46

                      @titi
                      Tout comme l’interdiction de l’esclavage des chrétiens blancs, mais pas de noirs...


                    • Robert GIL Robert GIL 8 mai 11:16

                      @Hervé Hum
                      axact, les possedants ont lachés du lest seulement quand les ouvriers montraient les dents...


                    • Hervé Hum Hervé Hum 8 mai 17:56

                      @titi

                      Le repos dominical, par exemple, il a bien été obtenu par charité chrétienne.

                      le repos dominical obtenu par charité chrétienne !?

                      Plutôt par nécessité de laisser souffler un minimum les bêtes humaines pour ne pas les tuer trop vite à la tâche. Qu’on prend toujours soin de récupérer à son avantage en parlant du jour du seigneur qui est celui que le saigneur consent par calcul, car lorsque c’est la charité chrétienne et la bonté d’âme qui commande, il y a bien plus qu’un simple repos dominical !

                      Bref, la lutte des classes existe depuis que l’économie se fait sur la division du travail, ainsi, selon la valeur ajoutée apportée à l’élite dominante, chacun obtenait plus ou moins d’avantages, selon l’intérêt.

                      Autrement dit, seule la force physique brute ne nécessite pas de contrepartie autre que le maintient de la force. Par contre, dès qu’on attend plus que la simple force physique, le travailleur peut négocier en terme de contrepartie ses qualités supérieures, comme le savoir faire artisanal, et la maîtrise de la technique et des calculs de mesures, de la science et des fonctionnaires.

                      C’est ainsi par exemple qu’au temps de la Grèce antique des esclaves pouvaient avoir des droits et s’enrichir, mais parce que c’étaient des fonctionnaires ou artisans. Car si cela s’achète naturellement, le talent et le zèle à servir son maître ne s’imposent pas par la force physique, mais par l’intérêt à s’employer ! Donc, dans un rapport d’échange plus ou moins équitable selon la hauteur de son apport.

                      Le principe du mérite personnel est donc indépendant de l’époque ou du régime politique, mais dépendant de l’intérêt à servir un régime et donc qui implique le principe de la persuasion vénale et non la contrainte par la force physique.


                    • zygzornifle zygzornifle 7 mai 08:54

                      En tout cas c’est les pays communistes « sauf pour les ricains qui font contrepoids » qui ont les plus grandes armées et le plus de bombes ....


                      • Hervé Hum Hervé Hum 7 mai 10:12

                        Vous écrivez « la notion de mérite, et la mise en avant du « Gagnant » a fait le reste. »

                        La notion du mérite est centrale dans tout modèle, qu’il soit capitaliste, communiste ou autre, car tous posant comme fondement le principe du mérite personnel, mais où ce principe sera dévoyé, manipulé ou carrément dénigré selon le but recherché.

                        Le principe d’équité se fondant sur celui du mérite personnel, la manipulation consiste à faire croire que le mérite personnel est compatible avec l’exploitation du mérite d’autrui à son profit, ce qui est en réalité incompatible, car par définition, est personnel ce qui est propre à l’individu et qui interdit par définition l’exploitation, prédation du mérite d’autrui à son profit, ce qui est le cas dans un système qui donne à chacun indépendamment de son mérite, tout comme celui qui donne à quelqu’un le droit d’exploiter le mérite d’autrui à son profit.

                        Bref, le fondamental est le principe du mérite personnel et qui se résume par la formule suivante

                        nul ne peut (devrait) exiger plus de droits (monétaire et immobilier) qu’il accomplit de devoirs par lui même et nul ne peut se voir exiger plus de devoirs qu’il réclame de droits pour lui même.


                        • La Bête du Gévaudan 7 mai 14:59

                          @Hervé Hum : en effet, le mérite personnel est la base de toute morale digne de ce nom...

                          sauf pour les collectivistes, qui veulent donner autant au paresseux (victime de la société) qu’au travailleur (sale facho libéral)... et eux, les commissaires de la haute-vertu collectiviste, rémunérés au passage sur le dos du travailleur, et se chargeant augustement de juger des mérites de chacun et de la part qui lui revient... 

                          le socialisme n’est qu’une continuation de la théocratie par d’autres moyens... pas surprenant qu’ils fricotent aujourd’hui avec les Islamistes... 


                        • bouffon(s) du roi bouffon(s) du roi 7 mai 10:41

                          « Le capitalisme, c’est l’exploitation de l’homme par l’homme. Le communisme ? C’est le contraire. » Henri Jeanson


                          • CN46400 CN46400 7 mai 13:18

                            L’article est, pour moi, excellent, mais pêche par manque de surplomb. 

                             Le communisme est, certes, apparu dans la foulée du capitalisme, ce que Marx a lumineusement expliqué. Mais il a vaincu, du fait des développement des connaissances, dans des contrées, Russie et Chine, où le développement du capitalisme était encore embryonnaire. A la différence du féodalisme qui était au bout du rouleau lorsqu’il a dû laisser la place, en Europe, au capitalisme, incapable même de ne reprendre, nulle part, un brin de pouvoir au capital.

                             La question de fond, est d’essayer de comprendre le pourquoi de la contre-révolution en URSS. Force est de constater que l’échec est surtout le produit d’un déficit de la promesse d’un niveau de vie non satisfait par rapport aux résultats affichés par les zones du capitalisme développé (Occident, en gros). L’égalité dans la médiocrité ne peut compenser les misères relatives des pénuries de produits manufacturés. Normalement, le salaire doit attirer l’ouvrier vers le travail encore faut-il que les produits recherchés existent, sinon le recours au travail obligatoire (goulag) devient la norme et l’intérêt du communisme, alors, s’efface....

                             Dès 1917, un SD allemand, Kaustky avait signalé le pb à Lénine, lequel réponds dès avril 1918 par le « capitalisme d’état », provisoire, puis la NEP pour « plusieurs générations » abolie, dès 1927, par Staline et jamais réhabilitée. Il faudra attendre 1980 pour qu’un miraculé des placards de Mao, reprenne l’idée à Pékin, avec les résultats que l’on connaît. L’URSS étant, entre temps, devenue l’exemple à ne pas suivre.

                             Reste que le capitalisme aurait tord de croire à l’éternité. Les accélérations, qu’il stimule systématiquement, n’allongeront pas sa suprématie de beaucoup de siècles...


                            • La Bête du Gévaudan 7 mai 15:13

                              @CN46400 : le capitalisme n’est qu’une élaboration supérieure de la fongibilité de la propriété... or, la propriété est à la base de la vie... donc, le « capitalisme » continuera (sous un nom ou un autre) aussi longtemps que durera la vie... la vraie question est de savoir si l’on veut un capitalisme libéral ou un capitalisme autoritaire (où une classe, sous quelque prétexte que ce soit, s’arroge privilèges, prébendes et droit extraordinaire de répartition).

                              La sous-production chronique, et partant le renchérissement des produits (et donc l’appauvrissement d’autant), est inhérent à un système qui spolie le producteur des fruits légitimes de son travail... que ce soit au nom du féodalisme ou au nom du socialisme n’y change rien. « Bureaucratie céleste » impériale chinoise ou « bureaucratie communiste » c’est tout comme... « bureaucratie européiste » aujourd’hui... Dans un tel système, chacun cherche à en faire le moins possible et à en retirer le plus... c’est exactement ce qui s’est passé en URSS (malgré les campagnes de stimulation « stakanoviste » et de répression des « saboteurs »). 


                            • CN46400 CN46400 7 mai 18:01

                              @La Bête du Gévaudan
                              « fongibilité de la propriété » (sic) Si « la propriété est la base de la vie » ; de quoi peuvent bien vivre les milliards d’individus dépourvus de toute propriété ?
                              Enfin, d’après Marx, il y a deux sortes de propriété : la propriété des moyens de production, privée dans le capitalisme, collective dans le communisme et la propriété, toujours privée, des produits de consommation.


                            • Hervé Hum Hervé Hum 8 mai 19:42

                              @CN46400

                              La propriété qui est à la base de la vie, c’est le corps physique de tout être !

                              Au delà, il s’agit d’une division d’une même propriété qu’est la Terre. Car si une propriété immobilière change continuellement de détenteur du titre de propriété (limité au temps de vie des êtres), celle de la Terre ne change jamais par rapport à nous.

                              Il s’agit donc d’une convention entre les humains où se pose la question de la répartition en terme de souveraineté, c’est à dire, le pouvoir de prélever l’impôt sans devoir soi même en verser à un autre, mais qui ne repose pas sur la propriété naturelle, seulement du rapport de force et du statut quo que la stabilité d’une position implique vis à vis de ses alter égos. Motivé par le but de chacun qu’est de réaliser le profit en terme d’abondance et de qualité de vie.

                              Bref, une convention peut être amendée voir dénoncée et rendu caduque. La propriété n’est pas supprimé en tant que principe, mais change de forme. Certains des effets dû à la convention passée restent persistants, d’autres cessent d’exister.


                            • La Bête du Gévaudan 7 mai 15:40

                              ajoutons d’ailleurs que c’est avant tout la hausse de la production qui a rendu la vie plus « humaine »... avant de répartir quelque chose, il faut déjà le produire...

                              une politique qui limite la production sous divers prétextes (écologie, collectivisme, protectionnisme, anticonsumérisme, hippisme, malthusianisme, antitechnique, anticapitalisme, etc.) amènera à un appauvrissement collectif. 

                              Si l’espérance de vie a augmenté, c’est par exemple d’abord parce-qu’il y a plus à manger et une meilleure hygiène. 


                              • cassandre4 cassandre4 7 mai 21:51

                                Et c’est bien pour cela , que je n’ai pas hurlé de joie lors de la chute du mur de Berlin !. j’ai tout de suite pensé !.. <<les capitalistes vont se sentir pousser des ailes !.. et nous allons en chier !.. >> je vois hélas, que j’étais, encore, en dessous de la réalité !..


                                • Claude Courty Claude Courty 12 mai 19:37

                                  Ce n’est pas davantage le libéralisme que son contraire, et en aucun cas une lutte des classes aussi impuisssante qu’archaïque, qui assurent les avancées de l’humanité, mais plus simplement le progrès scientifique et technique.

                                  Et ceci au bénéfice, structurellement réparti, d’une société dont les inégalités sont nées avec elle elle et se creusent depuis toujours en suivant le développement de l’indissociable binôme économie/population, celle—ci conditionnant celle-là.

                                  Pour en savoir plus :

                                  https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2024/03/invitation.html

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Robert GIL

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