L'immuable Mammouth

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Le Monde de ce jour révèle le classement des universités françaises dans la compétition internationale : « 22 universités classées parmi les 500 meilleures mondiales, et seulement quatre dans les 100 premières ». L’Ecole polytechnique, qui secrète l’élite de l’élite française, se retrouve au 203^e rang ! « Le palmarès 2005 donne aux Etats-Unis la première place, très loin devant le Royaume Uni, lui-même largement devant le Japon, l’Allemagne, le Canada et la France ».

Par contraste, le classement du magazine Fortune des 500 plus grandes entreprises mondiales, positionne la France au troisième rang derrière les Etats-Unis et le Japon, avant le Royaume Uni et l’Allemagne : 39 entreprises françaises s’y placent, dont 10 dans les 100 premières.

Nous savions déjà que l’Etat allait mal tandis que le secteur privé s’adapte constamment. Les politiques refusent cependant de s’inspirer du modèle économique qui performe.

Ainsi, les faibles ressources des universités françaises, et la multiplicité de celles-ci, expliquent leur classement déplorable : « sur Paris, il y a 17 universités et une myriade d’écoles ». La situation en province est à l’avenant. Dans le monde du business, on y remédierait à coups d’OPA et de fusions afin de dégager les ressources nécessaires en rationalisant. Mais pourquoi voudriez-vous que le féroce corporatisme universitaire s’y prête ? Demandez aux ministres qui se sont cassé les dents en tentant de s’attaquer au Mammouth, faute d’un support thatchérien venant de l’Elysée.

Par Noël Goutard

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C Assayag (---.---.7.127) 23 août 2005 14:06

Tout d’abord le lien pour accéder à l’étude : http://ed.sjtu.edu.cn/rank/2005/ARWU2005TOP500list.htm

A noter :
- les critères de méthodologie de l’étude font régulièrement l’objet de critiques
- la structure de la recherche française (CNRS, grandes écoles) crée un biais fort par rapport à l’organisation du monde académique dans d’autres pays
- uns sous-pondération des travaux des universités françaises pour des raisons d’identification (une même université étant identifiée sous plusieurs noms différents !).

Ce qui me semble aussi « inquiétant » que les résultats c’est l’évidence d’un prisme anglo-saxon dans l’étude elle même alors qu’elle est faite par des chinois (5 universités non anglophones dans les 50 premières au niveau mondial !!!).

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- Courouve (---.---.102.36) 23 août 2005 20:47
  
  Ne pas oublier les taux d’échec importants en premier cycle, à cause du refus d’évalutation des chances de réussite à l’entrée (loi socialiste Savary). Le niveau d’instruction à l’entrée dans l’Université laisse donc à désirer, mais aussi le niveau d’éducation tout court. Les universités anglo-saxonnes n’ont pas le niveau de saleté et de dégradation des locaux qu’atteignent les universités françaises. Enfin, est aussi en cause la rupture révolutionnaire qui a cassé pour 100 ans les universités françaises et détruit leurs traditions.
  
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  - Manu (---.---.77.234) 23 août 2005 22:15
    
    Il est heureux que l’on ne considère pas encore les universités comme des entreprises. Entreprises qui par ailleurs ont la fâcheuse tendance à demander à l’état d’assumer le rôle de formateur (professionnel), en le forçant à abandonner son rôle d’éducateur. Car qu’on se le dise, l’école (dans son acception la plus large) est faite pour former des citoyens et non des travailleurs.
    
    À ceux qui, me lisant me prennent pour un doux utopiste, je rapellerai qu’à la fin des années 90, pour l’euro et l’an 2000, les entreprises à court de personnels adéquat ont parfaitement su former des gens d’h’orizons divers pour en faire des informaticiens (dont je fais parti). Au lieu d’être l’exception, il serait souhaitable que cela devienne la règle.
    
    Un autre domaine étaye mes propos : des années de « laisser-faire-le-marché » dans la recherche pharmaceutique font que (recherche de profit oblige), nous n’avons plus de nouveaux antibiotiques, mais pléthore de statines (anti-cholestérol) ; il est évidemment plus lucratif de vendre un traitement à vie qu’un médicament qui guérit. On commence à mesurer aujourd’hui les limites de ce genre de raisonnement à courte vue...
    
    Laissons le marché et ses pratiques aux portes des universités !
    
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    - ducruetm (---.---.102.36) 24 août 2005 21:06
      
      Les classements , c’est merveilleux... Miss Monde... Top Trucs et autres produits de jurys indomptables, clairvoyants et impartiaux au service de l’Info planétaire honnête... Bon, Primo : l’idéologue de maison des jeunes qui dit « l’université c’est pour faire des citoyens. » Ca fait un moment qu’on en fait des citoyens, depuis la maternelle (avec dizaines d’items d’évaluation) jusqu’aux lycéens de vingt ans... Dans la rue ça ne se remarque pas plus que les marchandes de quatre saisons... Secondo, le serviteur zélé du marché qui dit « Vive l’entreprise et l’université au service de l’économie. » Ces deux là marchent à mon avis la main dans la main, il leur faut des ignorants romantiques( le primo) ou hystériques ( le secondo ). Le demi-sel et l’inculte plaisent aux pédagogues mais c’est de savants qu’il faut être fiers, non ?... Chose vue : dans un lycée de province, trois aides éducatrices (...)payées chacune 6500F par mois pendant cinq ans pour porter des photocopies ou autres missions responsables. Au même moment dans une proche université 1 bourse de THESE du ministère (trois ans, 6500F par mois) pour tout le département de Géographie... Comme on dit deux poids deux mesures... Enfin puisqu’on a fêté Trafalgar cette année encore ( c’était au moment du fameux référendum...) les Français devraient se rappeler l’immense amour que les anglo-saxons portent à la Francophonie... ( terme barbare pondu par quelque créature de Sciences-Po ou de l’ENA, ou des deux... dont on aurait fait un porte-burettes à l’époque de Voltaire.)
      
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      - (---.---.112.210) 20 décembre 2005 21:15
        
        Normal pour des anglo-saxons.
        
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