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Accueil du site > Culture & Loisirs > Tahoura Tabatabaï-Vergnet : un cri poétique qui résonne à travers les (...)
#97 des Tendances

Tahoura Tabatabaï-Vergnet : un cri poétique qui résonne à travers les âges

Parfois l'actualité géopolitique vous frappe là où on ne l'attend pas ! Un matin, assise au café, j'ai été saisie par un recueil de poésie. Impossible de le lâcher, impossible de ne pas suivre ce Cri de la Perse

Dans les replis souvent silencieux de l'exil, la poésie trouve une voix puissante qui non seulement parle mais crie, hurlant les douleurs d'une patrie perdue et la quête incessante d'un avenir meilleur. Tahoura Tabatabaï-Vergnet, dans son ouvrage poignant Le cri de la Perse, fait plus que raconter l'histoire de son exil ; elle transforme sa douleur en une mosaïque lyrique de souvenirs et de rêves brisés, où chaque vers semble peser le poids des générations.

L'essence de la Perse, avec ses richesses culturelles et ses profondes cicatrices historiques, imprègne chaque page de ce recueil. Tabatabaï-Vergnet n'évoque pas seulement la Perse comme un lieu géographique, mais comme un personnage vivant, vibrant de ses chants et pleurant ses pertes. La Perse devient ici une voix elle-même, un cri qui résonne à travers les âges, rappelant à son peuple et au monde sa splendeur et ses souffrances.

Les thèmes de l'exil et de la mémoire jouent un rôle central dans son œuvre. Dans des poèmes tels que "La valise de l'exil" et "Quand je fermerai la porte", elle explore les fragments de vie que l'on peut emporter, les souvenirs encapsulés dans des objets ordinaires qui, dans le contexte de la fuite, prennent une importance monumentale. Ces poèmes décrivent avec une précision poignante le déchirement de quitter sa maison, non pas avec des bagages remplis de nécessités, mais avec une valise chargée de fragments d'une vie irréversible perdue.

Ce n'est pas seulement la douleur de l'exil qui trouve sa voix dans ce recueil, mais aussi un hommage vibrant à la résilience et à l'indomptable espoir. "Je suis une poupée cassée" est un poème qui illustre cette lutte intérieure, où la poète se compare à une poupée brisée, emportée dans la valise de l'exil, cherchant à retrouver un sens dans un monde qui lui semble désormais étranger. Pourtant, malgré la fragilité et la douleur, il y a une promesse de guérison, une recherche de réparation qui se fait écho à travers le recueil.

Tahoura Tabatabaï-Vergnet est une voix qui ne peut être ignorée ni oubliée. À travers Le cri de la Perse, elle offre non seulement un testament de l'exil iranien, mais aussi une fenêtre sur la capacité universelle de la poésie à guérir, à unir et à inspirer au milieu des épreuves les plus dévastatrices. Elle rappelle que même dans les moments les plus sombres, la poésie peut être ce fil d'Ariane qui guide hors des labyrinthes de désespoir.

Bonus de ce livre vous pouvez scanner des QR Code et écouter Tahoura Tabatabaï-Vergnet... Et lire également des poèmes en persan. 

En ces temps où les histoires d'exil sont plus pertinentes que jamais, Le cri de la Perse se dresse comme un monument à la fois de douleur et de beauté, de perte et d'espoir, enseignant que même les voix brisées peuvent chanter des chansons de liberté et de renaissance.


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23 réactions à cet article    


  • Fergus Fergus 16 mai 13:05

    Bonjour, Léa

    Bienvenue sur le site !

    Dommage que vous n’ayez pas intégré dans votre article (très bien rédigé) un ou deux extraits des poèmes de cette femme afin de nous donner encore plus envie de la lire.



    • Fergus Fergus 16 mai 16:56

      Bonjour, Aristide

      Merci pour le lien.
      Ces vers gagnent à être connus. Tant pour leur forme que pour les messages qu’ils délivrent. 


    • Léa Renoir Léa Renoir 16 mai 18:27

      @Fergus
      Bien vu ! Je débute sur cette plateforme... Mais je crois que certains ont trouvé...


    • jacques 18 mai 18:20

      @Fergus
      c’est le remplacement de gruni ?


    • Aristide Aristide 16 mai 15:09

      D’une autre autrice d’origine iranienne, Abnousse Shalmani. Son dernier livre, loin de la poésie, nous met face à nos contradictions ( Quand je dis « nos », certains pourront se sentir visés). 

      Son livre : Laïcité, j’écris ton nom (Observatoire, 2024)

      Une émission de Finkielkraut de samedi dernier dans laquelle elle défend âprement ses convictions face à Philippe Portier. Le podcast est là : Qu’est-ce que la laïcité ?


      • Léa Renoir Léa Renoir 16 mai 18:27

        @Aristide
        merci pour l’info.... j’irai voir.


      • cevennevive cevennevive 16 mai 15:40

        Bonjour belle Léa,

        Bienvenue parmi nous !

        Attention toutefois, Fergus est un séducteur. Il a vu votre photo, et comme vous êtes très belle, j’ai bien peur qu’il ne vous préfère aux vers de Tahoura...

        C’est un artiste lui aussi, amoureux du beau, musique, arts, peintures et même beaux paysages !

        D’ailleurs, beaucoup de lecteurs d’AV vont certainement préférer votre beau minois aux poésie de Tahoura.

        Mais je plaisante bien sûr, juste pour vous faire voir que sur AV, on ne parle pas que de guerres, de conflits ou de complotistes.

        Quelques-uns d’entre nous ont aussi de l’humour.


        • chantecler chantecler 16 mai 16:01

          @cevennevive
          C’est certain qu’elle va percer !
          Fergus , séducteur ?
          Oui, bof , peut être !
          Il a une drôle de tête .
          On la dirait sortie d’un presse purée qui tomberait d’un avion !


        • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 16 mai 16:01

          @cevennevive
           
           ’’D’ailleurs, beaucoup de lecteurs d’AV vont certainement préférer votre beau minois aux poésie de Tahoura. ’’

          >

          beaucoup de lecteurs ne sont pas des perdreaux de l’année. Et une photo est aussi trompeuse qu’un pseudo à allure de patronyme digne de l’état civil.


        • Fergus Fergus 16 mai 16:44

          Bonjour, cevennevive

          « comme vous êtes très belle »
          Belle et rebelle, par conséquent.

          « Fergus est un séducteur »
          Si tel est le cas, c’est à mon insu. Et cela reste platonique.


        • Fergus Fergus 16 mai 16:52

          Bonjour, Francis, agnotologue

          « une photo est aussi trompeuse qu’un pseudo à allure de patronyme » 

          Eh oui, « Sur l’apparence est bien fou celui qui se fonde », a-t-on coutume de dire.

          Mais allez savoir car il est tout aussi pertinent d’affirmer, comme le poète breton Guillevic, que « Les apparences peuvent être vraies ».


        • Léa Renoir Léa Renoir 16 mai 18:29

          @cevennevive Merci.... pour votre message bienveillant.... Il est vrai que ce dessin est flatteur... Je cherche à y ressembler... Espérons que le temps n’affecte pas trop mon visage... Mais je prends bonne note du côté séducteur de Fergus smiley 


        • Fergus Fergus 17 mai 09:27

          Bonjour, Léa Renoir

          « ce dessin est flatteur »

          Pas si sûr car il vous donne un air de femme fatale des années 50, telle une héroïne de polar de James Hadley Chase. Autrement dit, un portrait forcément clivant.

          J’observe cependant que vous ramage diffère de votre plumage. Qui dit vrai ? Lequel est le plus représentatif de votre personnalité ? smiley


        • Fergus Fergus 17 mai 11:56

          Erratum :
          ... votre ramage...


        • Zolko Zolko 16 mai 17:44

          J’y crois pas à la photo du profil, ça ressemble un peu trop à du « click-bait »


          • Léa Renoir Léa Renoir 16 mai 18:30

            @Zolko
            Et si l’emballage était identique ? Cela changerait-il votre rapport à la poésie ? smiley)


          • Zolko Zolko 16 mai 21:25

            @Léa Renoir :

            Et si l’emballage était identique ?

             

            je vous le souhaite. Mais j’y crois pas, car une bombasse comace voudrait convaincre par son intellect et pas par son physique. Comme disait je sais plus qui : « ne dites pas à une belle femme qu’elle est belle, car ça elle le sait, dites-lui qu’elle est intelligente, car ça elle l’espère ».
             
            Si je mettais une photo de Brad Pitt dans mon profil, vous y croiriez pas non-plus, non ? Et vous auriez raison, je suis bien plus beau smiley


          • cevennevive cevennevive 16 mai 17:52

            Dites, les mecs, j’ai parlé « d’humour »...

            Chantecler, Francis, Fergus, vous n’êtes pas coincés à ce point !


            • Léa Renoir Léa Renoir 16 mai 18:30

              @cevennevive
              Ils ont pris peur ? smiley)


            • cevennevive cevennevive 16 mai 18:58

              @cevennevive,

              Non, ma belle, ils n’ont pas peur, juste un peu de doutes.
              Car, comme vous le savez, nous avons, dans notre gouvernement, et même dans les maitresses à penser écolos étrangères (Gréta) des minois qui laissent montrer bien des vicissitudes et des haines.
              Alors, un beau visage leur fait poser des questions.
              Puis, vous savez aussi que les media aux ordres du gouvernement et l’IA, aujourd’hui, nous amènent à douter de tout.
              Personnellement, j’ai choisi un loup comme avatar. Mais je suis une vieille dame...


            • eau-mission eau-mission 16 mai 21:16

              @cevennevive

              Ah, il faut zoomer pour bien le voir. Vous devriez tenter un gif animé comme avatar, au cours duquel la silhouette de l’animal se dévoile furtivement, à pas de loup.

              Je parierais que le prénom du minois se prononce Lia. A sa place, j’aurais joué la continuité, j’aurais choisi le pluriel de césium.

              Et puis j’aurais, tout comme June, proposé à ses messieurs un petit tour sur le balcon. Que cette dernière veuille bien me pardonner, j’ai écrit un jour qu’elle était vraie, et ne m’en dédis pas. Papi disait : le visu, c’est bien, le tâtu, c’est mieux.

              PS : faut-il lire l’article ?


            • lephénix lephénix 18 mai 21:12

              « bonus de ce livre, vous pouvez scanner des QRcodes »... là, on s’éloigne à tire d’ailes de toute peauésie et peauéthique pour se dissoudre dans l’e-monde...

              la peauésie bien comprise n’est-elle pas résistance au Rien qui se propage dans le monde comme un virus et le rend inhabitable ?

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