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Lettre ouverte à Jacques Rogge, Président du Comité International Olympique

 

DROIT D’INVENTAIRE ET DEVOIR DE MEMOIRE

 

Monsieur Jacques Rogge,

Président du Comité International Olympique,

 

Les Jeux Olympiques de Londres 2012 sont donc finis. Mais, inoubliables par bien des aspects, ils resteront encore longtemps gravés dans les mémoires : ils furent, sans aucun doute, parmi les meilleures olympiades de l’Histoire.

Ils ont offert, à travers les nombreux athlètes qui y ont participé, de grands exploits sportifs, avec de nombreux records du monde battus et l’apparition de deux authentiques légendes, devenues même, pour certains, de véritables icônes : Michael Phelps et Usain Bolt. Chapeau, les artistes !

Ces mémorables et historiques JO se sont achevés, en outre, par une grandiose cérémonie de clôture (peut-être plus riche encore - ce qui n’est pas peu dire - que celle d’ouverture) : un gigantesque concert de « pop music », une pléiade de « rock stars », une débauche de sons et de lumières, un somptueux mélange de couleurs, un fabuleux cocktail d’énergie et d’excentricité, un merveilleux esprit de fête bariolée. Et puis, clou de cette soirée magique, l’immanquable mais toujours fascinant feu d’artifices. Bref : une réussite totale, devant laquelle il n’est que juste de s’incliner, pour cette splendide et importante ville qu’est Londres !

Nul ne conteste donc, en cette lettre que je vous adresse ici, Monsieur Jacques Rogge, ni la qualité de ces Jeux, ni le mérite de ces athlètes, ni la grandeur du sport.

Au contraire : la Charte Olympique, dont le Comité International Olympique est censé être le garant, porte en elle les plus nobles des valeurs morales : fraternité entre les peuples, égalité des races et des sexes, amitié entre les ennemis d’hier, éloge de la paix.

Et, certes, ces principes, que nous voudrions tous universels, sont-ils magnifiques. Mais, le temps de ce spectaculaire étourdissement étant maintenant terminé, avec cette extinction de la flamme olympique dans le ciel de Londres, ce sont les éclairs de la lucidité, et avec eux les lumières de la raison, qu’il convient à présent de retrouver.

Car ces valeurs morales et ces principes universels, c’est cette instance suprême de l’Olympisme qu’est, précisément, ce Comité International Olympique (CIO) que vous présidez aujourd’hui, Monsieur Rogge, qui ne cessa, au cours de son histoire, de les trahir, pour n’en faire, trop souvent, que d’obscurs alibis, souvent purement théoriques, destinés à mieux dissimuler ses propres et graves dérives idéologiques.

La plus condamnable de celles-ci est son honteuse compromission, sur le plan politique, avec le fascisme triomphant puis le nazisme naissant, le tout assorti d’une non moins détestable dose d’antisémitisme.

Cette longue et impardonnable série de compromissions avec les pires régimes dictatoriaux eut lieu lors des Jeux Olympiques d’hiver de 1936, qui se tinrent, du 6 au 16 février, dans la petite ville allemande de Garmisch-Partenkirchen.

Cette année-là, ces Jeux, ardemment désirés par Hitler, arrivé au pouvoir trois ans auparavant (1933), furent organisés, afin de lui servir de vitrine tout autant que de tribune, par Joseph Goebbels, Ministre de la Propagande du Troisième Reich. C’est un de vos compatriotes, le belge Henri de Baillet-Latour, antisémite notoire, qui était alors le président, depuis 1925, du Comité International Olympique.

Je ne reviendrai pas ici sur les indignes propos tenus alors, à l’encontre des Juifs, par Henri de Baillet-Latour. Un célèbre cliché photographique le montre par ailleurs entouré, lors de la cérémonie d’ouverture de ces Jeux d’hiver de 1936, d’Adolf Hitler et de Rudolf Hess, son dauphin.

http://no.wikipedia.org/wiki/Fil:Bundesarchiv_R_8076_Bild-0019,_Olympische_Winterspiele.-_Er%C3%B6ffnung.jpg

JPEG - 59.3 ko
Eröffnung der IV. Winterolympiade. Der Führer, Baillet-Latour, Rudolf Hess
Bundesarchiv, R 8076 Bild-0019 / CC-BY-SA

Lorsque Baillet-Latour mourut, en 1942, en pleine guerre, Hitler lui fit envoyer, portées par une garde d’honneur composée de soldats allemands, plusieurs couronnes de fleurs, dont une en son nom personnel et une aux couleurs du Troisième Reich, le tout assorti de rubans à croix gammées.

 

BERLIN : LES JEUX DE LA HONTE

Et puis il y eut Berlin 1936, du 1er au 16 août : les Jeux de la honte ! C’est à leur occasion que le Comité International Olympique atteignit un rare sommet d’iniquité.

Son président d’honneur à vie, Pierre de Coubertin, qui admirait « intensément » (je le cite) Hitler, fut plus dithyrambique encore à leur égard : « Que le peuple allemand et son chef soient remerciés pour ce qu’ils viennent d’accomplir. (…). Cette glorification du régime nazi a été le choc émotionnel qui a permis le développement qu’elles (les olympiades) ont connu ! »

Quoi d’étonnant, face à semblable enthousiasme et devant pareille publicité, si Hitler, qui n’en demandait pas tant pour vanter son régime aux yeux du monde, le proposa, pour le remercier, comme lauréat du prix Nobel de la paix : ce que à quoi l’Académie d’Oslo se refusa, à juste raison, d’acquiescer !

Il existe aussi, à ce sujet, une photo, tout aussi compromettante, de la cérémonie d’ouverture des JO de Berlin en 1936, où l’on voit Adolf Hitler, arborant la croix gammée, saluer le drapeau olympique.

http://www.ushmm.org/wlc/fr/media_ph.php?ModuleId=284&MediaId=1945

Certes, arguerez-vous, Baillet-Latour n’était-il jamais qu’un homme de son temps, ni plus ni moins coupable qu’un autre face aux abdications de l’Europe par rapport à l’avènement du nazisme. De même, insisterez-vous, Coubertin n’était-il jamais, en France, qu’un homme de la Troisième République : celle-là même qui, engluée dans l’antisémitisme ambiant, condamna fallacieusement le capitaine Dreyfus.

Peut-être ! A cette différence près, toutefois, qu’il y eut néanmoins, à l’époque, des consciences suffisamment vigilantes et éclairées, dotées de lucidité intellectuelle tout autant que de courage moral, pour dénoncer cet esprit de Munich, capable des pires capitulations, avant la lettre. Au sein de ces hommes exemplaires émergea alors Georges Clemenceau, qui publia notamment, dans son journal « L’Aurore », le «  J’accuse » d’Emile Zola, mais que, face à son opposition vis-à-vis de l’hitlérisme de Coubertin, personne n’écouta cependant.

La suite de ces sombres événements lui donna, hélas, tragiquement raison lors de la Seconde Guerre mondiale : 50 millions de morts en Europe - le pire carnage de l’histoire de l’humanité - et 6 millions de juifs exterminés lors de l’Holocauste !

 

UN ANTISEMITE (BRUNDAGE) ET UN FRANQUISTE (SAMARANCH) A LA TÊTE DU CIO

Et puis, continuerez-vous, l’hitlérisme n’étant pas encore, à l’époque, le nazisme, personne, donc, ne pouvait prévoir le désastre à venir. Faux, dans la mesure où cette fatidique année-là, 1936, fut précisément celle durant laquelle Hitler mit stratégiquement en place, avec la nomination de ses plus fidèles lieutenants aux postes clés et leviers de pouvoir, tout le système idéologique du Troisième Reich. A cela s’ajouta, le 1er novembre 1936, la proclamation, par Hitler et Mussolini, de l’axe « Rome-Berlin ».

Ainsi est-ce en 1936 que les premières persécutions antisémites apparaîtront, en Allemagne, au grand jour : pas moins de 114 lois antijuives y seront édictées pendant le seule période s’étalant entre les Jeux Olympiques d’hiver, à Garmisch-Partenkirchen, et ceux d’été, à Berlin, tandis que tous les athlètes juifs de l’équipe nationale allemande, et certains de tout premier plan, en seront exclus.

Davantage, le 16 juillet 1936, deux semaines avant l’ouverture de ces JO d’été, 800 Tziganes et Rom résidant à Berlin furent arrêtés arbitrairement, lors d’une rafle orchestrée par la police allemande, puis internés tout aussi abusivement, sous la garde des SS de Himmler, dans un camp - ce fut là le premier camp de concentration de l’histoire nazie - alors spécialement aménagé à cet effet : celui de Marzahn, quartier situé dans l’est de Berlin. La plupart de ces prisonniers-là, dont beaucoup y furent exécutés sommairement, n’en sortiront jamais plus !

Sur ce premier crime de guerre commis par le Troisième Reich, en plein Jeux Olympiques, ni le président du CIO, Henri de Baillet-Latour, ni son président d’honneur, Pierre de Coubertin ne pipèrent jamais mot, le couvrant ainsi honteusement, du haut de leur prestige international, d’un très complice, et d’autant plus coupable, silence.

Ce fut là une forme, particulièrement abjecte, de collaboration !

Pis : le président du Comité National Olympique Américain d’alors, Avery Brundage, antisémite chevronné, nazi convaincu et membre actif de deux associations ultra racistes Outre-Atlantique, relativement secrètes et toutes deux proches du tristement célèbre « Ku Klux Klan », convainquit les Etats-Unis d’Amérique, sous prétexte que « les Juifs étaient bien traités par le Reich », de ne pas boycotter ces Jeux de Berlin.

C’est pour ces services rendus à la cause olympique que ce très zélé disciple d’Hitler, et que Göring recevait régulièrement en grande pompe, fut nommé, en 1952, président du CIO, puis, en 1972, « président d’honneur à vie » lui aussi !

Il existe là encore une photo, tout aussi affligeante, de l’entrée triomphale d’Adolf Hitler, entouré des principaux membres du CIO, lors de la cérémonie d’ouverture des JO de Berlin.

http://www.linternaute.com/savoir/magazine/adolf-hitler/jo-de-1936.shtml

 

Et puis, comble de l’infamie, il y eut cette funeste mais décisive date du 18 novembre de cette même année 1936, à peine trois mois après la clôture de ces Jeux de Berlin.

C’est ce jour-là, en effet, qu’eut lieu le départ des aviateurs allemands de la légion « Condor », unité de la « Luftwaffe » alors placée sous les ordres de Göring, pour aller combattre en Espagne, contre les républicains, aux côtés des fascistes de Franco, au premier rang desquels émergeait alors, franquiste parmi les franquistes, un certain Juan Antonio Samaranch, qui militait déjà, en ce temps-là, dans les rangs des pro-hitlériennes « Phalange Espagnole Traditionnaliste » (FET) et autres « Juntes Offensives National-Syndicalistes (JONS), mais qui, après avoir été nommé par Franco lui-même, en 1967, « Secrétaire des Sports » dans le Gouvernement Espagnol (lequel favorisa de grands criminels nazis), deviendra surtout lui aussi, de 1980 à 2001, l’inamovible président du CIO.

On est effectivement à l’opposé, là, de l’idéal olympique, comme de tout humanisme correctement entendu !

 

DEVOIR DE MEMOIRE

Certes n’êtes-vous pas, Monsieur Rogge, coupable de ces nombreux et terribles méfaits, mais le problème majeur, incontestable pour tout être doté de bonne foi, c’est que ce CIO que vous présidez aujourd’hui n’a jamais fait sur tous ces points hautement répréhensibles, et qui sont pénalement sanctionnés par la législation de nos démocraties européennes, son « mea culpa », ni même amende honorable. Il n’a jamais rien renié de son sombre passé, ni n’en a jamais reconnu ses terribles responsabilités. Au contraire : préférant pratiquant la politique de l’autruche, il ne cesse, encore aujourd’hui, d’exalter, sans vergogne et avec un rare aplomb, son histoire. A croire que le CIO s’avère dénué, en la matière, de toute conscience !

Ces comportements, à la limite du négationnisme historique, sont, permettez-moi de vous le dire, indignes de ces valeurs de l’olympisme que vous dites défendre : ils en sont même, à l’inverse, le dévoiement le plus manifeste tant sur les plans éthique que philosophique.

A ces déplorables et très répréhensibles attitudes s’ajoute ce triste et récent fait, injustifiable à tous égards, que vous ayez refusé d’accorder une minute de silence, lors de la cérémonie d’ouverture de cette trentième olympiade de Londres, en mémoire des onze athlètes israéliens assassinés il y a quarante ans (le 5 septembre 1972), par des terroristes palestiniens, lors des Jeux Olympiques de Munich.

 

DEMANDE SOLENNELLE D’EXCUSES PUBLIQUES DE LA PART DU CIO

C’est donc pour toutes ces raisons, au nom même du devoir de mémoire et par respect des victimes de la Shoah, que je vous demande solennellement, Monsieur le Président, de reconnaître enfin officiellement ces fautes, comme vient de le faire le Président de la République Française au nom de la France, et de présenter ainsi, vous aussi, des excuses formelles, au nom du Comité International Olympique, à la communauté juive de par le monde et, plus généralement, à tous ceux qui furent les victimes, fût-ce indirectement, de sa navrante complicité, non seulement avec la barbarie nazie, mais aussi, au cours de l’Histoire, avec les pires totalitarismes idéologiques, dictatures politiques et régimes militaires.

Car à ce très peu glorieux titre émergent également les Jeux Olympiques de Moscou en 1980, en pleine terreur soviéto-communiste, et ceux de Pékin en 2008, alors que de nombreux dissidents y étaient emprisonnés pour « délit d’opinion » : leur seule liberté, en fait, de pensée comme de parole.

Le CIO, par ce geste hautement courageux et significatif, s’en trouverait ainsi, j’en suis convaincu, grandi, en plus de retrouver une crédibilité morale largement entamée, depuis longtemps, par ces trop nombreux scandales !

 

DANIEL SALVATORE SCHIFFER*

 

*Philosophe, auteur de « La Philosophie d’Emmanuel Levinas » (Presses Universitaires de France), professeur invité au « Collège Belgique » (institution placée sous l’égide de l’Académie Royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique et le parrainage du Collège de France), porte-parole du Comité International contre la Peine de Mort et la Lapidation (« One Law For All »), dont le siège est à Londres, et membre du Comité de Soutien « Jeux Olympiques de Londres 2012 - Justice pour les Femmes », dont le siège est à Paris.


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10 réactions à cet article    


  • Wendigo Wendigo 16 août 2012 11:57

    @ L’auteur ;

     Non vous ne lui pas envoyé ça ?!
     Non parce que lui connait aussi un peu le fonctionnement du CIO et les dates d’attribution des jeux qui pour le cas est 1931, , année où le président était Paul von Hindenburg avec pour premier ministre un centriste du nom de Heinrich Brüning.
     De plus vous nous mettez des liens qui mennent à des photos, sans plus de preuve de ce que vous avancez.
     hitkler en a fait une vitrine du nazisme comme d’autre celle du capitalisme ou a la gloire du communisme.
     Le CIO organise des jeux sportif, il n’est en aucun cas responsable des politiques des nations, surtout quand elle change entre l’année d’optention des jeux et les jeux eux même.

     Désolé de vous le dire, mais là je pense qu’il ne va pas vous prendre au sérieux.

     Maintenant pour vous casser le moral je vous ferais remarquer une chose, les JO de cette année étaient sous le signe de faire du fric, pas celui de faire travailler la mémoire ce qui n’est pas compatible. Faire travailler la mémoire c’est ouvrir les yeux aux gens, ce qui nuit gravement aux pratiques commerciales actuelles. (et même sur cete vitrine marchande le resultat n’est pas superbe).

     Vous devriez cesser de faire l’enfant, nous sommes ici sur le net, où les habitués ne se contantent pas comme « preuve » de photo officielles que la diplomatie olympique impose, de racontards sans démonstration pas plus que de blogs et encore moins d’allégations sans les étayer fermemant par des liens incontestable. Sans quoi ici tous croiraient aux extra-terrestres, à la fin du monde pour dans 4 mois et autres vilvesées du même accabit.
     Le sujet dont vous parlez ici , n’est pas de la vente de cacahuète, mais un sujet hautement et autrement plus sérieux. C’est la 2ème fois que vous poster ici sur ce sujet et que vous avez ce genres de réponses, vous ne faites pas ici un travail de mémoire mais de la vente de tapis et je ne pense pas que les cvictimes de l’Holocauste méritent d’être traités comme des bélutch, plus d’honnèteté serait leur faire un plus grand honneur !


     


    • HELIOS HELIOS 16 août 2012 12:14

      ... le CIO est une organisation humaine, au dessus des valeurs individuelles des hommes qui la dirigent.

      A ce titre, et comme les etats, il n’y a rien a demander aux differents dirigeants qui ont fait ce qu’ils pensaient devoir faire au moment où ils l’ont fait.
      C’est pour cela qu’il n’y a pas de devoir de memoire, pas plus que de condamnation.

      Si vous voulez agir, c’est au moment où ces dirigeants agissent qu’il faut les juger.

      Et a titre d’exemple, que faite vous de ces jeux olympiques 21012 dont le gouvernement britannique a du creer une loi specifique pour favoriser sponsors et revenus mediatiques dans un pays dont la domination de la finance pourra, plus tard et comme le nazisme et l’antisemitisme, etre considerée comme un comportement intolerable ?

      ne parlez plus d’un passé revolu, agissez maintenant sur ceux qui sont en place... regardez dans la direction de Rio de Janeiro, soyez attentif et parlez, criez, c’est ce qu’on attend des philosophes....


      • L'enfoiré L’enfoiré 16 août 2012 13:05

        Rien compris à cette lettre ouverte. Désolé.

        Rogge c’était ses derniers JO. 
        Il va passer la main. Mandats achevés.
        J’en entendu Bubka comme candidat potentiel.
        Ne faut-il pas envoyer la lettre puisque les précédents ne sont plus à bord.
        Les JO antiques ont été une trêve dans l’histoire. Les contrevenants étaient sévèrement punis. Durant la guerre du Péloponnèse, Sparte est condamnée à une très lourde amende de 2000 mines pour avoir violé la trêve en attaquant un fort et en envoyant des hoplites à Lépréon, un village d’Élide. 
        Pourquoi en serait-il autrement dans les modernes ?
        Elle est passé d’un mois à 15 jours.
         

        • jmdest62 jmdest62 16 août 2012 14:01

          @ l’auteur

          vous avez le « devoir de mémoire » TRES SELECTIF ...vous oubliez de mentionner (entre autres !) qu’aux jeux de Berlin , Hitler refusa d’assister aux remises de médailles de Jesse Owens un Noir américain dont les ancêtres ont été tenus en esclavage pendant des siècles par les « gentils blancs » Etats-Uniens après avoir été « capturés » en Afrique et exportés aux amériques par des « gentils armateurs blancs » Hollandais , Anglais et Français .
          Combien sont morts pendant le voyage , combien sont morts sur place , combien sont morts pour conquérir le droit de vivre libres ........Je me demande bien pourquoi le CIO n’a pas réagi à l’affront fait à cet athlète ?  smiley Je me demande aussi pourquoi le CIO a accordé l’organisation des derniers jeux à une nation au passé « Négrier »
          http://fr.wikipedia.org/wiki/Commerce_triangulaire

          pour paraphraser Wendigo : « ...vous ne faites pas ici un travail de mémoire mais de la ........ » jérémiade et ça me gave ....

          @+


          • King Al Batar King Al Batar 16 août 2012 14:36

            Quand on découvre la mentalité de Pierre de Coubertin, suprématiste blanc, fervent defenseur du colonialisme et contre les epreuves féminines par machisme, on ne peut pas s’étonner du reste...
            Toute médaille a un revers, et il n’est en rien étonnant que plus le côté pile se veut brillant et exemplaire, et plus le côté face est abject...
            Enfin... je suis quand meme d’accord avec bon nombre de posteurs pour considérer que votre devoir de mêmoire est archi selectif, bien que je sois né juif.
            Quand vous et tous nos correligionnaires comprendront que schialer à tout bout de champ pour des evenement commis il y a plus de 60 ans, agace, insupporte et incite à la haine, vous aurez peutêtre grandi un peu, tout philisophe que vous êtes ./...


            • L'enfoiré L’enfoiré 16 août 2012 18:36

              Surtout qu’ici, en plus, on tape à côté de la personne à atteindre.
              Rien n’est immuable. Retenir le passé comme pierre de touche est du temps perdu.
              Intéressant de voir le dessous des cartes.
              De lire aussi ce qu’on dit
              de Rogge,
              de Samaranch
              de Brundage
               


            • chems eddine Chitour 16 août 2012 19:17

              Ce texte ne fait que confirmer ce que nous savions déjà. Il eut été préférable que l’auteur parle du racisme en général et de l’idéologie des races supérieures qui ont fait tant de mal à l’humanité. A ce titre l’idéologie III e Reich ne fut pas une rupture mais une continuité. Le mythe ds races supérieurs mis en équation par les Renan, Gobineau et même Ferry, ne fut pas seulement une spécificité française En Angleterre il y eut Joseph Chamberlain, Ruydyard Kipling Cecil Rhodes.   La « singularité » voulue des crimes de masse à l’endroit des Juifs ne doit pas nous faire oublier, le martyr des tsiganes.
              En Rappelant que les Arabes sont aussi des sémites, l’antisémitisme a leur endroit est toléré. Cela me rappelle la blague tragique de Coluche parlant de LePen : « LePen a du sans arabe. Peut être mais sur le parechoc de sa voiture ». Plus sérieusement Il n’ya pas de spécificité . L’antisémitisme devrait en toute éthique en toute morale en toute logique être combattu quand il s’agit des Arabes qui subissent dans leur immense majorité la double peine d’être à la fois sémites et musulmans. 
              Sinon à Dieu ne plaise inexorablement le mouvement raciste actuel à leur endroit fera d’eux les futurs victimes de masse. Cela à déjà commencé dans ce XXe siècle : Tous les conflits actuels mettent en jeu la vie d’arabes et de musulmans. Où est la conscience des biens pensants pour dire plus jamais çà après Auschwitz ? 

              Il est vrai que le CIO doit sortir de l’hypocrisie actuel et revenir- n’est il pas top tard ?- à l’esprit olympique et ce n’est surement pas en prenant exemple sur Pierre de Coubertin qu iétait à la fois raciste et misogyne que l’on mettra le cap sur la tolérance.
              Pr.C.E. Chitour

              • COVADONGA722 COVADONGA722 16 août 2012 23:26

                ce philosophe manipulant l’histoire ne fait que confirmer ce qu’en disait : Paul Valery
                L’histoire est le produit le plus dangereux que la chimie de l’intellectuel ait élaboré. ,......engendre de faux souvenirs, , entretient leurs vieilles plaies, les tourmente dans leur repos, les conduit au délire de la persécution et rend les nations amères......., insupportables et vaines. L’histoire justifie ce que l’on veut...... car elle contient des exemples de tout et donne des exemples de tout.......


                Asinus : ne varietur


                • Wendigo Wendigo 17 août 2012 18:08



                   Le problème avec le mensonge, c’est qu’il ne marche qu’un temps. Mais le plus grave problème réside dans la vérité.
                   Car ce n’est pas l’homme qui impose la vérité, mais la vérité qui s’impose à l’homme !

                   Un mensonge ne dure jamais très longtemps, mais plus il dure et plus il coute cher à celui qui l’a dispensé .
                   


                • ©HIBROX ©HIBROX 17 août 2012 19:38

                  J’aime bien la fin de la lettre, surtout ça : « Car à ce très peu glorieux titre émergent également les Jeux Olympiques de Moscou en 1980, en pleine terreur soviéto-communiste, et ceux de Pékin en 2008, alors que de nombreux dissidents y étaient emprisonnés pour « délit d’opinion » : leur seule liberté, en fait, de pensée comme de parole. »

                  Pourquoi vous plaindre ? Si la tradition du CIO est de s’acoquiner avec ce genre de pays, alors vous avez finalement toutes vos chances d’y participer...

                  Jérusalem 2020 © ?

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