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Accueil du site > Actualités > Politique > Valéry Giscard d’Estaing, à la postérité intacte...

Valéry Giscard d’Estaing, à la postérité intacte...

« Il a mis au point son personnage, qui correspond à une certaine idée, chez le téléspectateur et surtout chez la téléspectatrice, de l'homme jeune encore, fort, riche, puissant, intelligent, équilibré, détective, qui gagne à tous les coups et dont les films américains ont fixé le type. » (François Mauriac, le 30 mai 1964, il y a soixante ans).

Il y a cinquante ans exactement, le dimanche 19 mai 1974, Valéry Giscard d'Estaing a été élu Président de la République avec 50,8% des voix, soit 13,4 millions d'électeurs. Pour l'histoire de la Cinquième République, ce fut une étape importante, celle du changement dans la continuité, celle de postgaullisme sans gaullisme.

Il faut imaginer l'homme. Vous êtes ministre des finances et à ce titre, votre bureau est au Louvre, rue de Rivoli. Sur le balcon du premier étage, vous voyez les passants, les touristes. Vous avez un léger, très léger, oh, à peine décelable, sentiment de supériorité. Vous, ce dimanche soir, vous êtes préoccupé mais à peine. Vous saviez déjà que vous allez gagné. Vous étiez tellement sûr de vous. Vous saviez que ce serait serré mais vous ne pouvez pas perdre parce que vous êtes le meilleur, sur le fond comme sur la forme. Vous avez battu sans contestation votre contradicteur au premier duel présidentiel à la télévision grâce à deux ou trois formules choc. Vous étiez prêt. Et vous aviez envie. Conviction et ambition.

Vous avez voté tôt le matin. Il est maintenant dix-huit heures, dix-huit heures trente. Vous êtes bien assis dans votre fauteuil, un papier et un crayon en main et vous regardez la télévision... qui ne dit rien d'intéressant, qui meuble en attendant vingt heures, la fermeture de tous les bureaux de vote (certains ferment dès dix-huit heures). Vous n'avez pas de smartphone, parce que vous êtes encore dans les années 70, mais vous avez votre vieux téléphone à cadran près de vous, prêt à dialoguer avec votre principal interlocuteur : Michel Poniatowski. Ce dernier appelle tous les cinq minutes. Et une dernière fois, la plus importante. Il a les premières estimations. Il gagne. Au bout du fil, vous restez froid. Vous le saviez, vous étiez le meilleur. Vous devenez le chef d'État de la cinquième puissance mondiale (la Chine et l'Inde étaient encore loin de la compétition économique). Vous avez gagné votre pari. À 48 ans, vous entrez dans l'Histoire. Deux ans avant De Gaulle. Vous serez la France... et tant pis pour les Français.
 

Peut-être que tout ça, cette sérénité affichée, ce calme olympien, tout ça était téléphoné, tout ça était sûrement téléphoné, tout ça était pour la caméra qu'il ne pouvait pas oublier. En tout cas, c'est ce qu'on peut voir dans le film de Raymond Depardon, une sorte de téléréalité de campagne électorale, la première du genre en France (Serge Moati en a fait une mémorable en 2002 aux côtés de Jean-Marie Le Pen), film dont VGE a interdit la diffusion pendant longtemps, jusqu'en 2002. Saisir l'instant fatidique où il sait, où il est sûr qu'il est élu. « Quelle histoire ! » dira son successeur le 10 mai 1981.

Comment les Français ont-ils pu élire un Président si intelligent, si subtil, si intellectuel ? Si peu représentatif d'eux-mêmes ? Il faut se remettre dans le contexte. À l'époque, Giscard était très novateur dans la communication politique. Il donnait envie. Il avait fait une campagne joyeuse. Pour la première fois, un homme politique a utilisé un membre de sa famille (en l'occurrence, sa jeune fille, adolescente). Maintenant, cela paraît un peu coincé, même condescendant, mais à l'époque, c'était beaucoup plus ouvert que l'épopée gaullienne. Il avait été reçu à la Maison-Blanche par John Kennedy alors qu'il était Ministre des Finances de De Gaulle. Il s'identifiait au jeune Président américain. À la fin de l'entrevue, il lui a demandé : quel conseil me donneriez-vous si je me présentais à la présidentielle ? Un conseil ? JFK lui répondit : soyez joyeux !

Évidemment, on ne peut s'empêcher d'associer Valéry Giscard d'Estaing et Emmanuel Macron qui a battu le record de jeunesse (39 ans, neuf ans de moins !). Deux jeunes brillants cerveaux qui ont gravi rapidement les marches des palais. Avec une envie folle d'innover, de rompre avec le passé, et surtout, de sauvegarder les intérêts français par une implication totale dans la construction européenne. À une différence énorme près, c'est que Valéry Giscard d'Estaing était un homme politique depuis une quinzaine d'années, Emmanuel Macron, seulement depuis deux ans et demi. Tout le monde politique lui restait encore à découvrir en 2017.

Troublant anniversaire puisque le septennat Giscard a commencé il y a cinquante ans, et Emmanuel Macron vient de faire un septennat ce mardi 14 mai 2024 (installé à l'Élysée le 14 mai 2017). Ils ne sont pas nombreux ceux qui ont fait au moins sept ans de Présidence réelle. J'appelle Présidence réelle le fait d'être Président totalement libre, c'est-à-dire avec une majorité (absolue ou relative) à l'Assemblée Nationale, donc hors cohabitation. De Gaulle un peu plus de dix ans, François Mitterrand un peu moins de dix ans. Et puis Valéry Giscard d'Estaing, Jacques Chirac et maintenant Emmanuel Macron sept ans. Les autres, c'est cinq ans. Emmanuel Macron devrait faire dix ans, à presque l'égal de De Gaulle.
 

La machine intellectuelle fonctionnait encore parfaitement à 90 ans, des analyses géopolitiques sur l'Europe encore intéressante. VGE a dominé la Cinquième République et je me rends compte aujourd'hui que celui qui était promis à une faible postérité, de manière injuste, a eu cette reconnaissance depuis sa mort qu'il a été un grand Président de la République, qui a beaucoup agi, beaucoup réformé pour faire de la France un pays moderne.

En été 2023, j'ai ressenti une très forte émotion en découvrant, en attendant à un feu rouge, que le boulevard de l'Europe de la commune d'Évry (devenue Évry-Courcouronnes), celui qui passe devant le centre commercial Évry 2, est désormais baptisé : "boulevard Valéry Giscard d'Estaing", avec la mention "un des pères de l'Europe". Même émotion en voyant que le parvis du Musée d'Orsay s'appelle désormais "esplanade Valéry Giscard d'Estaing".

Un des pères de l'Europe, il l'a en effet été. Quand on pense au septennat de VGE, on pense trop souvent à l'IVG et à la majorité à 18 ans, des réformes sociétales qui, finalement, n'ont pas beaucoup influé le cours des choses, simplement un ajustement du droit à l'évolution de la société. La libéralisation de l'audiovisuel a eu un impact beaucoup plus important, avec l'explosion de l'ORTF et le début d'une certaine indépendance des journalistes.

Mais à mon sens, l'innovation majeure a été sa vision européenne. Il a eu deux initiative, soutenue par son homologue allemand Helmut Schmidt, qui fut, d'une part, la fin des "Sommets européens" et le début des "Conseils Européens", c'est-à-dire que lui, l'Européen, avait compris que les avancées de la construction européenne ne pouvaient passer que par une instance comme le Conseil Européen qui réunit tous les chefs d'État et de gouvernement des États membres, seul organe vraiment décisionnaire et légitime puisque chaque membre est issu d'un processus démocratique national ; d'autre part, il a transformé le Parlement Européen en en faisant une instance démocratique, avec l'élection des députés européens au scrutin universel direct, innovation majeure qui, maintenant, va occuper les esprits politiques jusqu'au 9 juin 2024. Bien plus tard, VGE a présidé la Convention pour l'avenir de l'Europe qui a rédigé le TCE, le traité européen qui était le plus franco-compatible que les Français ont rejeté stupidement (je rappelle qu'aujourd'hui, 75% des Français sont favorables à l'euro, ils n'étaient que 51% au moment du référendum sur le Traité de Maastricht en 1992).

Sur le plan international, VGE a été aussi à l'initiative du G7. Après les deux chocs pétroliers, il considérait qu'il était profitable que les chefs d'État et de gouvernement des sept pays les plus industrialisés du monde puissent se rencontrer et se concerter sur la politique financière, voire puissent harmoniser ces politiques financières. C'était encore le temps de la guerre froide et par la suite, ce cénacle s'est élargi à la Russie (G8) puis jusqu'au G20, incluant la Chine, l'Inde, le Brésil, l'Afrique du Sud, etc.
 

Sur le plan intérieur, Valéry Giscard d'Estaing était pour l'ouverture politique, d'autant plus que le RPR lui rendait la vie impossible. Il aurait souhaité nommer un gouvernement centriste qui incluait des socialistes modérés. Mais la stratégie de François Mitterrand d'union de la gauche et d'alliance exclusive avec les communistes, a empêché toute ouverture. En revanche, il a su trouver de bonnes personnalités comme Simone Veil, Raymond Barre, René Monory, Lionel Stoléru, etc.

Dans le bilan non exhaustif, on pourra aussi penser à l'aspect culturel qui était peu mis en valeur jusqu'à sa mort en raison de l'ombre très lourde culturellement de son successeur. Ainsi, VGE était à l'origine de la Villette, notamment de la Cité des Sciences et de l'Industrie, du Musée d'Orsay et de l'Institut du Monde Arabe.

Son échec présidentiel le 10 mai 1981 a été ressenti comme profondément injuste, comme une ingratitude de l'histoire si ce n'est des Français. Au-delà d'une vague trahison de Jacques Chirac (personne ne sait vraiment l'influence réelle que cela a eu dans l'esprit des électeurs), il y avait un besoin d'alternance, de changement de majorité, pour raffermir la Cinquième République. Et il a fait beaucoup trop de boulettes de communication, un refus de s'expliquer sur des scandales qu'il jugeait dérisoires mais qui signifiait une sorte de mépris et de suffisance peu acceptables des Français.

En 1996, André Santini, champion des plaisanteries fines, a déclaré à l'occasion de la mort de François Mitterrand : « Je me demande si l'on n'en a pas trop fait pour les obsèques de François Mitterrand. Je ne me souviens pas qu'on en ait fait autant pour Giscard. ». Bien entendu, il a dit cela quand Giscard était encore vivant, mais il a eu raison : Valéry Giscard d'Estaing est mort discrètement du covid-19, à quelques jours de la distribution du vaccin, et il a refusé toute cérémonie nationale, il a été enterré très discrètement hors des trompettes de la République. Peut-être son dernier orgueil.

À l'occasion de ce cinquantenaire, ce week-end de la Pentecôte est aussi un week-end spécial Giscard. Pas moins de quatre émissions de télévision reviennent sur les années Giscard.

"1974, l'alternance Giscard" est un documentaire réalisé en 2019 par Pierre Bonte-Joseph qui est rediffusé sur Public Sénat ce samedi 18 mai 2024 à 20 heures.

 

 

Avec un débat après l'émission dont les invités sont notamment Claude Malhuret, Louis Giscard d'Estaing et Nathalie Saint-Cricq visible à ce lien.

"1974, une partie de campagne" est un film documentaire réalisé en 1974 par Raymond Depardon et diffusé pour la première fois seulement le 20 février 2002, qui est rediffusé sur France 5 ce dimanche 19 mai 2024 à 21 heures 05.

 

 

 

"Giscard, de vous à moi : Les confidences d'un Président" est un documentaire réalisé en 2016 par Gabriel Le Bomin et Patrice Duhamel, qui est rediffusé sur France 5 ce dimanche19 mai 2024 à 22 heures 35.

"La TV des 70's : Quand Giscard était Président" est un documentaire écrit par Philippe Thuillier et réalisé en 2021 par Matthieu Jaubert qui est rediffusé sur France 3 dans la nuit du dimanche 19 au lundi 20 mai 2024 à 2 heures 35 du matin.

 



 

 

Ajoutons aussi ce dernier documentaire, "Giscard, le premier Président moderne ?", réalisé pour l'émission "Sens public" diffusée le mardi 14 mai 2024 sur Public Sénat : un portrait débat avec Jean-Pierre Raffarin, Patrice Duhamel et Anne Levade, animé par Thomas Hugues.






Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (18 mai 2024)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
Valéry Giscard d'Estaing, à la postérité intacte...
Giscard à Carole Bouquet : est-ce que je peux visiter la maison ?
Anne-Aymone Giscard d'Estaing.
François Léotard, l'enfant terrible de Giscard.
Valéry Giscard d’Estaing et son problème, le peuple !
Michel Poniatowski, le bras droit sacrifié de Giscard.
Valéry Giscard d’Estaing, le rêveur d’Europe.
Hommage européen à Valéry Giscard d’Estaing le 2 décembre 2021 au Parlement Européen à Strasbourg (texte intégral et vidéos).
VGE en mai (1968).
Michel Debré aurait-il pu succéder à VGE ?
Le fantôme du Louvre.
Allocution télévisée du Président Emmanuel Macron d’hommage à VGE le 3 décembre 2020 (texte intégral et vidéo).
Le Destin de Giscard.
Giscard l’enchanteur.
Valéry Giscard d’Estaing et les diamants de Bokassa.
Valéry Giscard d’Estaing et sa pratique des institutions républicaines.
VGE, splendeur de l’excellence française.
Propositions de VGE pour l’Europe.
Le septennat de Valéry Giscard d’Estaing (1).
Le septennat de Valéry Giscard d’Estaing (2).
Loi n°73-7 du 3 janvier 1973.
La Cinquième République.
Bouleverser les institutions ?

 


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23 réactions à cet article    


  • Sirius Sirius 18 mai 10:51

    J’ai compris qu’on avait basculé dans un autre univers quand il nous a vendu la « règle de subsidiarité » comme une avancée permettant de construire une puissance économique rivale des USA alors que c’était une mise aux normes permettant de déposséder les états-nations d’Europe de leur souveraineté nationale et de transformer les impératifs du plan Marshall en directives

    Giscard a été le fossoyeur d’un cadavre dont l’agonie avait commencé avec la loi Pompidou-Rothschild

    et qui croit à la résurrection ?


    • Fanny 18 mai 15:57

      @Sirius
      Giscard a été le fossoyeur d’un cadavre dont l’agonie avait commencé avec la loi Pompidou-Rothschild

      Pour la loi PR, j’ai un doute car c’est très discuté. Pour y comprendre qqe chose dans ces monnaies et orpaillages, faut vraiment s’y plonger.

      Sinon, VGE aimait se taper des éléphants et des femmes (ou l’inverse).

      La France ? Bof, il a fait ce qu’il a pu, pas grand-chose en fait.

      Il s’est mis dans la seringue américano-européenne. On y est toujours et c’est pas cadeau.

      VGE a eu l’intelligence de refiler le pays à la Mite (qui ne se tapait pas d’éléphant lui, que des femmes) au bon moment, ce dernier ayant engagé le déclin en fanfare, à la socialiste ! On y est toujours.

      Il a été soldat contre les Allemands, respect quand même (et a intégré l’X dans un très bon rang après avoir combattu : chapeau l’artiste !).


    • Sirius Sirius 19 mai 10:24

      @Fanny

      Vous écrivez : « Sinon, VGE aimait se taper des éléphants et des femmes (ou l’inverse). »

      Effectivement, si on en croit Bokassa : "Le plus fort, c’est que ces messieurs m’engueulaient. Giscard voulait m’imposer de ne pas louer les territoires de chasse qui jouxtaient le sien. Étant donné l’énorme surface de son terrain, personne n’aurait pu chasser en Centrafrique si je l’avais écouté !" signé Bokassa, celui des diamants qui ont quand même perdu Giscard : lien

      Pour ce qui est des femmes, c’est comme pour Jules César avec « la guerre des Gaules » : c’est luis-même qui a créé le mythe de ses conquêtes dont il était fier alors que le cocufiage d’Anémone s’est résumé à quelques coucheries faciles et beaucoup de fantasmes. JF Kahn appelle ça sdu troussage de domestique.


    • Fanny 20 mai 00:14

      @Sirius
      c’est luis-même qui a créé le mythe de ses conquêtes

      A voir

      Vous teniez pas les chandelles, moi non plus. 

      Il avait tout pour lui (sauf son chuintement insupportable, et son orgueil qui l’a fait chuter), et il a conquis Marianne, quand-même.


    • Fergus Fergus 18 mai 11:22

      Bonjour à tous

      « postérité » littéraire également. Extrait d’un article que j’ai rédigé en 2017 :

      « Patricia* morte allait pourtant revivre de manière inattendue quelques années plus tard sous la plume de Valery Giscard d’Estaing dans un ouvrage intitulé La Princesse et le Président. Prenant ses désirs pour des réalités tel le premier quidam venu, VGE laissait entendre dans ce livre publié en 2009 qu’il aurait eu avec une princesse britannique une relation amoureuse symbolisée par « ce glaive de l’amour absolu tournoyant dans un sifflement au-dessus de nos têtes ». Récidiviste du ridicule en écriture, Giscard avait pris le soin de nommer l’héroïne... Patricia, mais en dressant un portrait suffisamment évocateur pour que chacun puisse reconnaître Lady Di dans cette princesse improbable, amoureuse d’un président aux allures de croque-mort de bande dessinée. Faussaire en titre de noblesse, faussaire en relation amoureuse, on ne se refait pas. Sacré Giscard ! »


      * Patricia est le pseudo qui a été utilisé à la morgue où a été transportée Lady Di afin de masque son identité.


      • zygzornifle zygzornifle 18 mai 13:08

        Ha, revoila les diamants de Bokassa, les chasses a cours, les safaris en Afrique et le râteau qu’il s’est pris avec BB .....


        • Seth 18 mai 14:38

          @zygzornifle

          Vouivoui. Valy puis l’ex... Y avait aussi eu les avions renifleurs. Et les Annémone, Jacinthe et Valériane. Et puis le petit Riton...

          L’accordeon , les petis déj popus et puis les retours gênants au petit matin à l’Elysée.

          Babarre, les jeunes giscardiens, gros Ponia qui terrorisait les terroristes avec Pandraud et Canuet... C’était le bon temps... smiley


        • zygzornifle zygzornifle 20 mai 10:36

          @Seth

           Macron a bien des satellites renifleurs de piscine, de vérandas et de construction illicite d’abris de jardin.

          On a plus qu’a creuser un bunker en toute discrétion si on veut un peu plus de surface et avec ses conneries de parler d’envoyer nos troupes en Ukraine cela pourrait être utile si Poutine nous fout la pâté ....


        • microf 22 mai 11:38

          @zygzornifle

          Pour une fois je suis d´accord avec vous.
          La République Centrafricaine était son domaine privé, il s´y rendait régulièrement tenez-vous bien en Concorde.

          Mais vous avez oublié de mentionner la femme de Bokassa qu´il avait carrément prise et même, on dit enceinté. Malheureusement son collaborateur Journiac lui joua un mauvais tour, il l´a mit aussi dans son lit, ce qu´il paya toutefois très cher.

          Citation de Georges Marchais du temps de sa Présidence
          « la République des cadeaux et des châteaux, des copains et des cousins » 


        • mac 18 mai 17:01

          Giscard, c’était un peu Macron avant l’heure...


          • Gollum Gollum 18 mai 17:15

            La machine intellectuelle fonctionnait encore parfaitement à 90 ans, des analyses géopolitiques sur l’Europe encore intéressante.

            En effet, plus qu’intéressantes, vous auriez pu rappeler celle-ci : https://www.parismatch.com/actu/politique/valery-giscard-destaing-approuve-lannexion-de-la-crimee-interviewe-aux-etats-unis-70360

            Ah mais comme ce n’est pas politiquement correct vous faites comme nos journalistes on fait comme s’il ne s’était rien passé... smiley


            • ETTORE ETTORE 18 mai 19:15

              «  »«  »"En été 2023, j’ai ressenti une très forte émotion en découvrant, en attendant à un feu rouge, que le boulevard de l’Europe de la commune d’Évry (devenue Évry-Courcouronnes), celui qui passe devant le centre commercial Évry 2, est désormais baptisé : "boulevard Valéry Giscard d’Estaing« , avec la mention »un des pères de l’Europe". Même émotion en voyant que le parvis du Musée d’Orsay s’appelle désormais "esplanade Valéry Giscard d’Estaing« . »«  »«  »

              .................................................................

              Vous savez quoi Rakoto ?

              ----Un Boulevard.....

              ----Un parvis....

              ----Une esplanade....

              Le seul avantage à devenir cela, c’est qu’on peut y piétiner le souvenir de celui qui a son nom, plaqué sur le mur du piétinement !

              Et c’est tant mieux !

              C’est un juste retour des choses, pour ceux qui ont conduit, à ce que nous sommes devenus aujourd’hui....Une Your Hope, morne plaine, où tonne le canon que l’on fournis, pour assujettir ses propres sujets, à des échos de guerre, et à un langage de haine, comme toute gouvernance qui dépérit !


              • Parrhesia Parrhesia 18 mai 20:31

                Il est vrai que pour certains, le « oui mais » qui a finalement conditionné les résultats du référendum de 1969 est le fait d’un grand homme d’état français et d’un grand européen.

                Pour moi, il aurait beaucoup mieux valu que nous lui disions « Au revoir » avant qu’il ne nous dise « oui mais » !


                • Étirév 18 mai 21:20

                  Valéry Giscard d’Estaing : Dès son élection à la présidence de la République en 1974, l’une des premières mesures que prend Valéry Giscard d’Estaing est de proposer l’abaissement de l’âge de la majorité électorale (et civile) de 21 à 18 ans.
                  « Rien n’est plus étranger à la sagesse que la jeunesse » disait Louis Pauwels dans « Les dernières chaînes ». En effet, la jeunesse est l’âge de toutes les sottises, de toutes les exactions, elle est le bras séculier de tous les despotes et la matière première de tout militantisme extrême. Dans notre société démocratique et humaniste on encense la jeunesse, alors qu’elle est avant tout grégaire. C’est pour quoi les tyrans ont tant besoin d’elle.

                  À ce sujet, rappelons que parmi les principaux acteurs de la Révolution française la moyenne d’âge était de 27-28 ans ; Robespierre et Danton avaient à peine dépassé la trentaine.
                  Notons au passage que cette diminution de l’âge de la majorité va permettre la création de nouveaux et nombreux comptes bancaires.
                  Aussi, en plus de la loi du 3 janvier 1973 (également appelée « loi Pompidou-Giscard » ou encore « loi Pompidou-Giscard-Rothschild ») qui modifie les statuts de la Banque de France et donne le coup d’envoi d’une dette qui n’aura de cesse d’augmenter exponentiellement et, ainsi, de vampiriser toutes les richesses nationales produites, et du droit de vote accordé à de jeunes adultes inexpérimentés, sans compter le Traité Constitutionnel de 2005 intelligemment rejeté par les français (néanmoins validé en 2007 par Sarkozy et les pantins corrompus du Parlement grâce au Traité de Lisbonne, sa copie quasi-conforme), la France doit à Valery Giscard d’Estaing (accessoirement Co-fondateur de la « French-American Foundation » en 1976, ce programme de formation de traitre à sa Nation), une réforme majeure dans le domaine de l’immigration : la mise en place du « regroupement familial » en 1978 (Chirac était alors 1er Ministre). Carl von Clausewitz (1780-1831), officier général et théoricien militaire prussien, disait qu’« Un grand pays de civilisation européenne ne peut être conquis sans l’aide de discordes intérieures. ».
                  La politique d’intégration des étrangers transformera à partir de là, le modèle d’assimilation culturelle et d’adoption totale de la culture française selon la République « Une et Indivisible », qui « assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion », par un multiculturalisme, libéral, forcé, diviseur et communautaire, selon le modèle anglo-saxon, et conduisant à toute une kyrielle de malheurs sociaux, culturels, économiques et politiques, individuels ou collectifs : entre autres, dumping social, apparition et croissance, au sein d’un peuple, de tensions et de divisions ; perte de l’identité ; éradication brutale de la mémoire et de tous ses symboles ; déracinement et errance culturels ; perte des repères linguistiques que sont la grammaire et la syntaxe, donc de la capacité de bien structurer sa pensée si l’ethnie dominante est d’une autre langue ; réduction de la capacité à s’exprimer correctement pour être bien compris et participer pleinement à la vie collective ; ghettoïsation et paupérisation de pans entiers de la population les moins souples à s’adapter, etc.… sans parler des dangers sanitaires liés aux virus et autres germes inconnus qui peuvent être véhiculés dans ces échanges.
                  Subtilement, pour préparer et accompagner la « marche forcée » immigrationniste dans l’Europe tout entière, et en faciliter l’intrusion, la seconde moitié du XXème siècle allait voir la culture américaine, notamment musicale, envahir l’Europe et ouvrir la voie à une pénétration à grande échelle et à un remplacement progressif de la culture européenne par des traditions non européennes. Elle comprenait d’abord de puissants éléments afro-américains tels que le jazz, renforcés ensuite par les traditions afro-caribéennes comme le Reggae puis, grâce à l’afflux de genres afro-américains apparentés, la Funk, le Rap, le Hip-Hop, etc., faisaient leur apparition. Notons également l’irruption, dans les années 70, du « Raï », genre chanté algérien, mélange d’Arabe, de Rock et de Blues.
                  Suite


                  • Fergus Fergus 19 mai 09:07

                    Bonjour, Étirév

                    « « Rien n’est plus étranger à la sagesse que la jeunesse » disait Louis Pauwels »

                    A quoi l’on pourrait opposer que "rien n’est plus étranger à l’adaptation aux évolutions de la société que la vieillesse.

                    Rien n’est simple !


                  • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 19 mai 09:38

                    @Fergus
                     
                    ’’Rien n’est simple ! ’’
                      >
                    Et c’est bien ainsi.
                    Que serait un monde Yin sans Yang ? Il ne serait pas.


                  • Fergus Fergus 19 mai 10:47

                    Bonjour, Francis, agnotologue

                    « Et c’est bien ainsi »
                    Je partage votre opinion.


                  • Parrhesia Parrhesia 19 mai 10:53

                    @Étirév
                    La véritable place de votre exceptionnel commentaire se trouve dans les articles de fond.
                    Avec mes compliments.
                    Très bon dimanche à vous.


                  • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 19 mai 11:14

                    @Étirév
                    @Parrhesia
                     
                     Il y a déjà des pays où l’âge requis pour voter à 16 ans est déjà instauré.


                  • Seth 19 mai 12:17

                    @Fergus

                    Ca y est ! smiley

                    Les premiers orchis boucs fleurissent ! Ce sont les petits (70 cm), les grands n’ont pas encore fini de monter leur épis. Ils sont énormes avec le temps qu’il a fait.

                    Pour les orchis pyramidaux, ils sont en fleur depuis longtemps.

                    Sinon citer Pauwels n’est pas signe de jeunesse. Il était connu pour être un vieux con en son temps, son jugement sur la « sagesse » des jeunes d’alors ne valait donc pas grand chose.


                  • Fergus Fergus 19 mai 17:40

                    Bonjour, Seth

                    Pareil chez moi pour l’orchis pyramidal : il est très fréquent.
                    En revanche, je n’ai pas encore vu d’orchis bouc cette année. Il est vrai que dans ma région, je n’en ai observé ces dernières années que du côté de Cancale et Saint-Méloir-des-Ondes (grosso modo baie du Mont-Saint-Michel).

                    Pour ce qui est de Pauwels, il a effectivement tourné au « vieux con », notamment en faisant preuve d’une animosité contre les jeunes qui avait atteint un sommet lors des manifs contre la Loi Devaquet : Pauwels avait alors dit des étudiants qui manifestaient qu’ils étaient (je cite de mémoire) « atteints de sida mental » !


                  • Seth 19 mai 19:17

                    @Fergus

                    Eh ben il suffit de revenir où vous les avez vu autrefois, ce sont des plantes éternelles.

                    Elles mettent des années à naître puis ensuite à se développer mais après elles sont là tous les ans. smiley


                  • L'apostilleur L’apostilleur 20 mai 09:58

                    Giscard c’est aussi le droit du sol, erreur sur laquelle il voulait revenir dans son dernier livre, et l’entrée de la Grèce dans l’UE, une marque révolue du leadership de la France en Europe 

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