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Les commentaires de Cazeaux



  • Cazeaux Cazeaux 28 mars 2017 02:05
    @amaot
    Merci pour votre réaction argumentée.
    Mais relisez bien mon article - qui m’a demandé croyez le bien beaucoup de travail, sachant que je prenais le risque d’être rattrapé par de nouveaux éléments inconnus avant de le boucler - et vous verrez que nous sommes d’accord sur pas mal de choses. Cela étant, je reprends les éléments majeurs de votre intervention.

    La complicité de Charlotte
    Je ne dis pas qu’elle ait voulu massacrer sa famille. J’évoque trois facteurs possibles :

    1.de graves troubles d’ordre psychotiques longtemps enfouis qui finissent par éclore à l’âge de Charlotte : c’est hélas des choses qui arrivent et concernent plus souvent à ce stade, les filles que les garçons. Le profil de la fille plutôt introvertie, sérieuse, ayant peu d’amis, colle avec ce type de pathologie ;

    2. une possible bonne relation avec les Caoussins, qui étaient son oncle et sa tante et qui jusqu’à ce qu’elle ait 8 ans, n’étaient pas fâchés avec leur père ;

    3. un mauvais relationnel avec le père (comme pour le fils) qui a pu s’aggraver par l’histoire du trésor non partagé : le mobile de Charlotte est alors d’aider à rétablir une justice.


    Le trésor

    Vous mettez en avant le fait qu’on ait parlé de pièces puis de lingots. En fait, lisez mon 1er article sur l’affaire, dès le départ il a été question de « pièces ou lingots ». Cela ne change pas tant la mise. D’ailleurs, et je n’y avais pas pensé, les pièces sont non identifiables contrairement aux lingots. 6 millions d’euros cela fait 160 kilos de Napoléon. C’est une masse de taille mais pas inimaginable. Mettons que la grand-mère ait largement « gonflé » la réalité. De 6, on passerait à 2 : on est à 53 kilos et si l’on descend encore à 1 million, nous sommes à 26 kilos, le poids d’un sac de ciment. Ce qui me fait croire aux dires de la gd mère, c’est que :

    1.il y a eu une brouille en 2006 assez sévère pour que Caoussin, d’une manière ou d’une autre, en arrive à tuer une famille. Il est rare qu’on tue, au bout de 10 ans, pour de seuls motifs de mésentente ; d’autant que dans l’affaire, c’est Troadec qui était réputé pour sa violence et ses colères :

    2. je la vois mal imaginer totalement une telle histoire dans le seul but de corroborer les aveux du gendre ;

    3. surtout : comment expliquer le standing de ce couple d’employés modestes ? Déjà leur pavillon n’est pas une bicoque bon marché ; ensuite comment avec des salaires modestes, payer des études privées aux enfants, aller tous les ans à l’étranger et posséder trois voitures, deux berlines cossues et une Peugeot d’un prix qui n’est pas celui de la vieille guimbarde qu’on peut offrir, et pas toujours, à un fils de 21 ans.


    Caoussin qui croise Charlotte et peut ainsi entrer « en douce »
    De soi, ce n’est pas impossible. Mais se pose la question : comment pouvait-il savoir que ce soir-là, elle sortirait et rentrerait à telle heure ? Allait-il faire 250 km au cas où ?

    Votre dernière question : les parents auraient dû s’inquiéter parce qu’elle n’était pas rentrée à minuit. N’oublions pas qu’elle vivait déjà en dehors du toit familial durant la semaine. Avant de « déclencher le tocsin », on attend. Rentrer au delà de minuit quand on a 18 ans en 2017, ce n’est pas un drame.

    Caoussin qui a agi seul
    Je vous invite à relire mon article et à imaginer le contexte. Comment réussir le coup de façon insonore et rapide avec des cibles situées dans des endroits différents et sans faire usage d’une arme à feu ? C’est vrai qu’il y a le gaz paralysant. Il entre, paralyse le fils, le tue, puis monte à l’étage, paralyse les parents, puis les tue. Pourquoi pas ? Mais cela ne colle qu’avec l’hypothèse d’un meurtre sans mobile crapuleux.

    Dernière chose, l’analyse des mouvements. Reprenez mon 1er article. J’y déplore la victoire de l’ADN sur Columbo. Il semble bien que le procureur mise beaucoup sur les moyens scientifiques de la police. C’est très à la mode dans les séries TV mais l’expérience montre qu’il y a parfois de grosses erreurs de commises. Le bon usage du « labo », c’est comme dans un Columbo : il vient au secours de l’enquête classique, fondée sur l’examen des indices qui posent problème et sur l’étude du contexte humain. Si l’on se fie en 1er sur des analyses de sang, d’ADN, de traces de mouvement, on peut passer à côté de l’essentiel.


  • Cazeaux Cazeaux 27 mars 2017 12:15

    @gaijin
    Merci pour cette appréciation. Voyant votre avatar, je puis dire qu’il m’est sympathique bien que je ne puisse me ranger dans le courant anarchiste. Proudhon est une haute référence de la pensée politique et le ressort anarchiste a quelque chose de très humain. 

    « Joyeux et c’est pour ça, qu’ils sont toujours debout, ... »


  • Cazeaux Cazeaux 27 mars 2017 12:03

    @Attilax
    C’est très bien de revenir aux sources de notre civilisation, qui sont effectivement sinon opposées du moins distinctes, ou à considérer dans leurs singularités. Ainsi est-ce le cas entre démocratie athénienne et république romaine. 

    Je n’irai pas pour autant dire comme vous qu’il existe une différence fondamentale. Il me semble qu’il faille considérer avec force méditation le facteur de la taille. Le modèle grec de la Cité s’applique à des communautés humaines de petite taille. 
    Et ce facteur compte d’autant plus qu’en l’époque où fut inventé ce modèle, les échanges entre groupes humains étaient marginaux, et ils le sont restés très longtemps. 

    Le temps ordinaire de l’homme européen au cours des siècles est long et lent. Il n’y a pas grand chose à noter, vu de loin, vu de l’oeil exploratoire de l’historien. Les événements concernent une marge, les princes qui mènent leurs guerres, les marchands qui voyagent et font passer des choses nouvelles. Ainsi avons-nous d’emblée une vision faussée du cour de l’histoire. Nous n’imaginons pas l’immensité qu’il recouvre. Cette parenthèse pour évoquer une différence qui tient bien davantage aux époques, quelques lignes sur un livre, des siècles et des siècles en réalité, qu’aux logiques qui sous-tendent des institutions. 

    Hommes de l’époque née avec la Révolution française, il nous est difficile de penser en dehors des rails idéologiques. C’est a priori le ressort qui anime nos réflexions : une idéologie contre une autre, une idéologie à réformer, à défendre etc. 
    Nos « démonarques » ne se soucient pas de telles problématiques. Par définition, ils sont en plein dans leur époque, en vivent et ne sauraient vouloir en sortir. Cela ne veut pas dire, hélas, qu’ils comprennent la réalité sociale dans son ensemble, celle des humbles, des souffrants, tout particulièrement.
    Il ne faut surtout pas attendre d’aucun d’eux, une formule quelconque qui, enfin, arrangerait les choses.

    Pour revenir à votre remarque, il me semble qu’il faille cerner ce qui, au-delà des mots ou en précisant ce qu’on en entend en les employant, est en quelque sorte légitime dans l’aspiration démocratique ; pour ensuite envisager dans un esprit pragmatique, comment cette aspiration pourrait être garantie dans 
    le cadre de ce qu’il faut bien nommer, et cela m’ennuie tant le mot est galvaudé, une révolution... 
    Quand vous pensez que Macron ose parler de révolution. Léo Ferré aurait commenté : « De quoi dégueuler ».



  • Cazeaux Cazeaux 27 mars 2017 00:03

    @Croa
    Ve République dont la constitution avait été conçue sur mesure pour De Gaulle. Nous n’avons plus De Gaulle


    En réalité, De Gaulle et les siens se sont inspirés des idées d’un personnage complètement oublié qui aurait pu facilement devenir dictateur s’il n’avait pas eu un grand respect de la légalité : François de la Rocque, chef de la Ligue des Croix de Feu, devenue en 1936 le Parti Social Français, très injustement traité de fasciste par le Front Populaire. 

    Le PSF était parvenu en 1939 à un degré de popularité qui le donnait vainqueur pour les élections annulées de 1940. Avec 1 million d’adhérents, il a battu un record jamais atteint depuis, même par le PCF après la guerre. La Rocque a exposé sa vision des institutions dans son ouvrage majeur Service Public. 
    Nombre de PSF se sont retrouvés dans la Résistance et à Londres, puis au RPF après la guerre. Leur influence s’est exprimée lors du fameux discours de Bayeux prononcé par De Gaulle en 46.
    Par la suite, cela a fourni la base de travail pour écrire (Debré ne fut pas seul, il y avait une commission de travail de parlementaires autour de lui) le projet présenté au Référendum de sept. 58.

    Je vous renvoie à la 2e partie de mon article Macron : président du capitalisme terminal, dans laquelle j’esquisse une idée de réformation qui permettrait de faire l’économie d’une nouvelle constitution, en revenant à l’esprit de la loi de 58 qui n’a jamais été suivi par De Gaulle, précisément.


  • Cazeaux Cazeaux 26 mars 2017 23:32

    @Attilax
    Je me réfère aux sources classiques qui sont celles d’Aristote reformulées par St Thomas d’Aquin : les trois formes de gouvernement sont la monarchie, l’aristocratie et la démocratie.

    Le mot république a en réalité un sens neutre au plan des institutions. Il signifie la chose publique, ce qui en termes politiques s’assimile à une Cité : un peuple sur une terre dont le gouvernement (on dirait aujourd’hui la gouvernance ) est assuré par un pouvoir cohérent.
    Une république peut avoir des institutions monarchiques. 
    Le mot république en prenant un R majuscule, est nécessairement associé à un système de représentation parlementaire. Cela date de la Révolution, qui a fait de la Nation, dont la France est supposée être l’avant-garde, l’espace politique de la République : on est là en plein dans l’idéologie issue des Lumières et affinée dans les loges maçonniques, c’est un fait....mais je ne vais pas me lancer dans un cours, qui serait au demeurant tout à fait contestable.



  • Cazeaux Cazeaux 26 mars 2017 20:07

    @Alex
    Merci pour le décousu et le piètre enquêteur à quelqu’un qui a passé sa vie à rechercher, couper, recouper et « coudre » des informations.


    Plutôt que des jugements de valeur, ou alors devenez modérateur et mettez non à chacune de mes propositions, inspirez-vous de la réaction de la personne à qui j’ai répondu avant vous.

    Ma démarche, peut-être vous l’apprends-je, est typique des enquêtes difficiles. Quand des pans entiers d’information font défaut ou bien que l’on ne sait plus vers où chercher, on construit des théories explicatives qui présentent l’avantage de guider plus finement les recherches et de procéder plus facilement aux éliminations qui évitent de se fourvoyer dans de fausses pistes. 

    Sur de grosses affaires, plusieurs théories peuvent être montées, pour être ré associées plus tard ou mener à une nouvelle théorie. 

    Qui vous empêche de construire votre théorie ? 
    Le but, si l’on est motivé par ce type de sujet, est de comprendre, pas de s’envoyer des appréciations péjoratives-


  • Cazeaux Cazeaux 26 mars 2017 19:20

    @Marie S
    Merci pour ce commentaire bien documenté et argumenté. Enfin ce que j’espérais ! Il va de soi que je ne possède pas plus que quiconque d’indices plus nombreux ou plus avérés.


    Vos précisions corrigent mon récit, lequel résulte forcément de ce que j’ai pu apprendre avant de le publier. 
    J’ignorais donc la disposition des pièces, ayant imaginé le plan classique cuisine séjour au rdc et chambres à l’étage. Ce que vous dites des chambres conforte ma thèse, en ce qui concerne le bruit et l’ordre de réactivité. Si un bruit assez fort pouvait alerter l’étage, il l’était pour alerter et plus fortement, le rdc. De cela et de l’histoire de l’aller-retour, bravo pour votre déduction « columbesque », il faut seulement retenir que les aveux de Caoussin sont faux, et à un degré qu’on ne peut évaluer. Vous m’apprenez aussi la montre sous le lit de Charlotte et l’absence d’adn sur le verre (info pourtant relayée par toute la presse y-compris belge jusqu’à mon article). L’absence d’adn permet surtout d’évacuer une bizarrerie. Nous n’avons plus désormais à nous en occuper.

    La montre en revanche est porteuse de mystère. A moins, pour raccrocher avec ma théorie, qu’elle ne fût ôtée brutalement du poignet de la mère, au moment où Caoussin (ou un complice = Lydie ? = Charlotte ? = un tiers ?) a ligoté les parents ensemble avec de l’adhésif (moyen le plus simple et très efficace). Il va de soi que, même menacés par une arme impressionnante (fusil ou poignard), ils ont dû amorcer quelque mouvement de résistance. Mais le fait que la montre se soit retrouvée dans l’une des chambres du bas, corrobore, me semble-t-il, l’idée de parents qu’on a fait descendre pour les interroger avec le fils et (ou sans) la fille.

    Le sang sur le portable du fils
    Notons de suite qu’il est curieux qu’on nous rapporte ce détail sans nous dire ce que l’on a retrouvé ou pas dans la carte sim du dit téléphone. Car forcément, toutes les communications vers ou depuis les victimes, vers ou depuis le fixe du pavillon, ont été méticuleusement analysées. Je suis parti que rien voulant dire rien, le portable était vide : plus de carte sim ni carte sd. Les autres portables ont disparu, manoeuvre simple à comprendre. Mais pourquoi s’être donné du mal à extraire des petits bouts de plastique du mobile du fils quand il suffisait de l’emporter comme les trois autres ?J’entrevois une réponse : le fils a pu, comme seul mouvement avant d’être ligoté, dissimuler son mobile quelque part, en vue de le récupérer peut-être en un moment plus propice et alerter la police.Quand Caoussin a regroupé les trois mobiles, celui du fils n’était pas en vue. Ayant compris la ruse du fils, Caoussin l’a possiblement libéré sous menace de ses liens pour qu’il indique où se trouvait l’appareil.Caoussin étant alors irrité, il aurait par cruauté, demandé au « geek » de retirer lui-même les cartes et de les lui tendre. Le jeune ayant tenté un geste d’esquive, Caoussin lui aurait entaillé la main de son poignard, de sorte que le portable chute, maculé de sang. Ensuite, seule la précipitation, la tension nerveuse produite par la probable torture du père Troadec, peuvent expliquer que Caoussin soit reparti sans avoir pris la peine de récupérer le téléphone du fils.

    Les billets pour le Portugal
    J’ai faut-il croire retenu une information mal relayée (il y a des marges de ce style également au sujet de la voiture 306/307/308). Ce n’est pas un indice déterminant, je n’en tirais pas de conclusion.

    L’or
    Je ne vais pas réécrire l’article. Il faut seulement songer que les épinards ont été bien beurrés et qu’on ne conserve pas de l’or chez soi, dès lors qu’on possède plus que quelques Napoléons de famille. Il suffit de se mettre à la place de Troadec. Si sa mère a dit vrai en parlant de dizaines de kilos et de 5 à 6 millions, il n’avait pas d’autre solution (extra fiscale) que le compte ou coffre numéroté.


  • Cazeaux Cazeaux 26 mars 2017 17:49

    @zygzornifle
    Méfions-nous des mots et ne confondons pas ce qu’ils signifient ici et maintenant avec ce que, pour beaucoup, ils continuent d’exprimer : de légitimes aspirations d’une humanité davantage consciente de sa dignité, de sa valeur en soi.

    Je crois qu’il est aussi faux et/ou dangereux de rejeter en vrac la notion de démocratie que de s’y accrocher religieusement, quand l’organisation de la Cité n’est pas de l’ordre du sacré mais de la prudence.


  • Cazeaux Cazeaux 26 mars 2017 17:14

    @Jeussey de Sourcesûre
    Permettez-moi d’arbitrer - d’égal à égal - votre conflit. J’ai le sentiment que vous avez tous deux raison. Dans le cadre d’un commentaire, on ne peut développer toute une analyse. 


    Ce qui nous est dit ou appris sur les méthodes issues de l’analyse transactionnelle est explicatif de toute une partie des comportements. Le même individu, en des contextes et sur des thèmes différents, réagira ou pas, plus ou moins, selon les visées manipulatoires des marketteurs. Un autre individu sera, quels que soient les contextes et sujets, manipulable ou pas, peu ou beaucoup. 
    Mais les marketteurs se moquent des différences interpersonnelles. Ils raisonnent sur des volumes opérationnels. Ce qui compte pour eux est que sur tel segment, il y ait une réaction positive au conditionnement d’au moins X pour cent, le X étant défini selon des objectifs stratégiques et des contraintes de rendement, de retour sur investissement.

    Par ailleurs, ce qui nous est dit par Gilles Mérivac est vrai aussi. D’une part, l’éducation bien pensée intègre l’inégalité entre l’enseignant et l’apprenant, d’autre part cette même éducation doit fournir à l’apprenant le bagage culturel et les réflexes intellectuels qui permettront de résister au conditionnement et donc de préserver son jugement propre. L’éducation classique, bouleversée par la révolution culturelle de 68, possédait intriquées, ces deux facettes que sont la supériorité du maître et la formation, le développement, le murissement d’esprits libres et responsables par l’apprentissage de la critique.

    Je compte poursuivre ma petite réflexion précisément critique sur la démocratie « démonarque », qui risque bien de s’assimiler à la démocratie « démacrone », en esquissant quelque piste pour se sortir de cette nasse. 

    Anticipant un peu, je dirai ici que la sacralisation des principes qui régissent une démocratie parlementaire vieillie, usée, et depuis longtemps détournée des principes plus élevés desquels elle découle, que cette sacralisation est indue parce qu’elle n’a pas d’origine véritablement populaire et qu’elle fonctionne au seul bénéfice des potentats qui nous « gouvernent ». Une large ouverture doit donc animer les esprits soucieux du bien être de la Cité. Il faut savoir sortir des rails. 

    Et puis, il faudra parler des gens, de leurs faiblesses, de leurs limites, de leur vulnérabilité et confronter cette réalité à celle des élites de fait qui entretiennent en mangeant sur elle, cette démocratie-casino, qui, tel un établissement de Las Vegas, fournit le lit à l’étage et les jeux au sous-sol.



  • Cazeaux Cazeaux 26 mars 2017 16:30

    @Jeussey de Sourcesûre
    Bravo, c’est à peu près cela que j’avais en tête :

    Démocratie des mon-arques et, plus méchant, démocratie démo-niaque.


  • Cazeaux Cazeaux 25 mars 2017 15:21
    @olivier cabanel
    NOUS DEBATTONS, ON EST D’ACCORD ?

    Vous dites que j’ai changé mon fusil d’épaule : pas du tout, j’ai seulement ajouté un nom, celui d’E. Leroy, sous toute réserve car la presse n’en parle plus depuis 2 ans.

    Je regrette que vous ne compreniez pas mon propos. Ma réaction est celle de l’ex-étudiant en histoire politique contemporaine « option fascisme ».
    Que vous le vouliez ou pas, le GUD « historique » a existé de 68 à 82...83 ? Plus rien du tout ensuite. Et en 1990, Chatillon reprend le sigle pour en faire autre chose.
    Le GUD, intrinsèquement lié à la mouvance Occident-Ordre Nouveau - PFN, se rattachait à une analyse et une doctrine qu’on peut qualifier de néofasciste. Un document très instructif permet de s’en rendre compte : l’ouvrage intitulé Ordre Nouveau, qui raconte l’histoire du mouvement jusqu’à la création du FN (en 72) et qui développe une analyse rigoureuse des problèmes modernes, puis présente une vision alternative au système en place.
    Si, par effort de mieux comprendre ces milieux, vous lisez cet ouvrage, vous verrez de suite la différence de degré intellectuel qui sépare les deux GUD et vous noterez que d’un côté, ils croyaient en quelque chose, peu importe ce qu’on en pense, et de l’autre qu’ils étaient une bande de braillards agressifs sans aucune perspective idéologique.

    Il y a toujours eu, en marge des mouvements extrémistes, des pauvres gars de ce genre, égarés en quête de violence, asociaux cherchant refuge auprès de symboles, de slogans choc etc. Et les mouvements dits révolutionnaires comme la Ligue Communiste ou Ordre Nouveau ont toujours eu soin d’évacuer ces gêneurs.
    Le trio dont il est question a la particularité de disposer d’une certaine expertise, en montage d’affaires et escroqueries. Mais il n’a pas de base arrière, pas de réservoir de militants qui pourraient
    infiltrer le FN pour le récupérer.

    Pour ce qui concerne Chauprade, ce n’est pas le 1er qui décroche brutalement après avoir eu son heure de gloire. Cela fait partie de l’ADN du FN-Le Pen. Une sorte de venin de scorpion qui menace
    les uns et les autres. Mais il ne faut pas confondre une menace de mort avec une exécution. Le plus souvent, celui qu’on tue n’est pas menacé et inversement. Si tous ceux qui ont fait l’objet de telles menaces avaient été exécutés, il y aurait un bataillon de morts à déplorer.


  • Cazeaux Cazeaux 25 mars 2017 12:52
    @nonoche
    autant d erreurs manifestes décrédibilisant votre travail .... Écrivez un roman

    Quelles erreurs manifestes ? Pas de témoignage sur Charlotte ici ou là.
    Effectivement, on ne sait que très peu sur elle. Cela est déjà une information car la police s’y est forcément intéressée.

    Pour le roman, je ne sais pas mais au moins j’écris des phrases avec un sujet, un verbe, un complément. Vous devriez vous y mettre, cela permettrait de mieux vous faire comprendre !

    Quant à la 308 / 307 (difficile à voir sur la photo mais cela ne change guère les choses), j’ai eu plusieurs voitures de ce gabarit, eh bien je ne vais pas me livrer à un calcul de volume, mais si cela vous amuse, proposez à des amis de faire le test. On doit y arriver, mais à quel prix, et à quelle difficulté de discrétion ! Il n’y a que dans les films qu’on transporte un cadavre comme un pantin de tissu. Un corps sans vie est une masse très résistante, qui semble tout faire pour gêner le déplacement. De toutes façons, le dépeçage n’est pas crucial dans ma thèse, puisque j’admets la possibilité du recours à une camionnette.



  • Cazeaux Cazeaux 25 mars 2017 00:07
    @JMBerniolles
    Merci pour votre appréciation. Je vous approuve sur la retenue dans l’information tant l’hypothèse est difficile à envisager. Cela étant, comme il semblerait que la malheureuse Charlotte fasse partie des cadavres retrouvés, il n’est pas impossible que sa complicité ait été manipulée par Caoussin, que de ce qui devait aboutir à la récupération des fonds se soit soldé par un massacre dont la jeune fille n’avait pas été avertie, ce qui expliquerait sa propre fin.

    Pour en rajouter à mon article, je soulignerais que contrairement à ce qui est l’usage, la presse n’a guère enquêté sur les protagonistes, et en particulier sur Charlotte. J’ai passé en revue un grand nombre d’articles et n’ai rien trouvé.
    Or la police a forcément enquêté sur son agenda précis avant la soirée fatale ainsi que sur ces relations amicales et familiales (notamment avec la grand-mère Troadec et avec les Caoussins). Ce silence m’a de soi paru étrange.

    Le deuxième aspect qui confirmera ou infirmera mon hypothèse est la question des comptes numérotés. Les lieux cités par Troadec à sa mère sont probablement faux, il n’avait aucune raison de faciliter des recherches. A partir de là, il n’est pas facile de fouiller parmi les centaines de banques de paradis fiscaux qui bordent la France. Or celles-ci ne sont tenues de rompre l’anonymat que sur requête judiciaire. Si la police n’a pas mis la main sur les numéros des comptes et des relevés divers, elle peut prendre du temps pour savoir si et où ces comptes existent.
    Le nœud de l’énigme réside principalement là. Pour Charlotte, il est possible que son éventuelle complicité ne puisse jamais être prouvée...seulement déduite comme probable.


  • Cazeaux Cazeaux 24 mars 2017 16:15

    @cathy
    Je ne sais pas si vous vous adressez à l’auteur de l’article, donc moi ? Précisément je mets en doute les aveux du coupable présumé et exprime ma surprise, pour ne pas dire ma consternation de voir la presse prendre ces « dires », comme vous dites, comme des faits avérés.



  • Cazeaux Cazeaux 24 mars 2017 00:46

    Décidément vous m’en voulez ! Et vous ne semblez pas avoir compris le sens de ma démarche : la presse se contente de réécrire la dépêche de l’AFP sans sourciller et l’AFP se contente de rapporter les informations que le procureur donne au compte goutte ou ne donne pas.

    Quand à Descartes, il prétend pouvoir accéder à une vérité incontestable par un raisonnement. Pas d’expérimentation chez lui, contrairement à ce que fit Pascal. Descartes était un pur théoricien. Et quand on parle d’esprit cartésien, c’est pour évoquer cette faculté, ce goût prononcé pour le raisonnement. Un fait peut être rapporté de X façons différentes. C’est par un recoupement des récits, par l’élimination de pistes incohérentes que l’on peut cerner la réalité et parfois la découvrir sûrement.
    C’est ainsi qu’ont toujours procédé les fins limiers de la Police ou de la Gendarmerie. Alors c’est vrai, que je ne possède qu’une partie des informations, je le dis dans l’article. Mais peut-on rester sans réagir en face de propos qui ne « collent » pas ?
    Il y a de multiples affaires qui demeurent des énigmes, comme celle de la fille de Roland Giraud. Cela n’empêche pas d’examiner ce qui ne va pas et d’entrevoir une solution qui permet d’expliquer l’énigme.
    Je réponds pour la dernière fois à vos réactions, espérant que vous aurez perçu que je ne vous en veux pas et tente seulement de vous communiquer mon goût pour la déduction à partir de peu d’éléments.
    Sincèrement


  • Cazeaux Cazeaux 23 mars 2017 23:42

    @alanhorus
    Certes les deux affaires ont quelque chose de commun : l’horreur qui consiste à éliminer toute une famille et il s’y rajoute la proximité géographique. Mais cela s’arrête là car Dupont de Ligones a disparu sans aucune trace derrière lui. Il serait plus à ranger dans la catégorie Roman, qui tue pour ne pas que les siens découvrent son mensonge, sa folie.

    Dans l’affaire Troadec, ce qui est gênant est que tout un pan de l’enquête n’est pas divulgué : le trésor, les dépenses de Troadec, l’agenda précis de Caoussin entre le 17 février et le 5 mars.
    L’on ne parle pas non plus des traces de pneu devant le pavillon ou les traces de maquillage des traces.Et puis, personne n’explique comment le quadruple meurtre a pu être commis de la façon dont l’auteur présumé le raconte. J’aimerais qu’un contradicteur reprenne mes arguments et me dise : là il y a une faille dans le raisonnement. Or, j’insiste sur ce point, la presse jadis capable de faire ses propres enquêtes, se contente de réécrire la même histoire, sans sourciller. 
    Où est le Français supposé cartésien ?


  • Cazeaux Cazeaux 23 mars 2017 22:57

    @olivier cabanel

    Il suffit de lire les diverses publications sur le sujet dont le très documenté Les Rats Maudits, ouvrage collectif d’anciens de l’époque. Ou encore, la presse de l’époque... inscrivez-vous à la bibliothèque de Sciences Po et vous trouverez une mine d’informations sur le sujet, notamment le mémoire de maîtrise de Philippe Péninque, consacré aux mouvements nationalistes entre 1960 et 1975.
    Envoyé spécial n’est pas le Cevipof ni le Séminaire d’histoire contemporaine de Sciences Po. 
    Il se dit quantité de faits totalement faux dans ce genre d’enquêtes. 

    D’anciens membres du GUD historique, encore une fois totalement distinct du GUD « Chatillon », je persiste à énoncer qu’il ne reste au FN ou proche du FN que :
    Walleyrand de St Just
    Philippe Péninque
    Pascal Gannat
    et ....jusqu’à il y a un an, après sa trace disparaît, Emmanuel Leroy.
    Pourquoi employer un terme brutal comme celui d’irresponsable ? Il se trouve que j’ai étudié de façon assez approfondie certains aspects du phénomène fasciste au sens large, à Sciences Po, et j’interviens sur le site ainsi qu’à Wikipédia, à la seule condition de bien connaître les sujets.

    Vous êtes moins vitupérant avec la réaction qui rapporte l’appartenance au GUD de Madelin et de Léotard ! Madelin a basculé dans le camp giscardien avant même la dissolution d’Occident.
    Léotard, à la création du GUD, était déjà énarque et membre de la CFDT !



  • Cazeaux Cazeaux 23 mars 2017 21:40

    @pemile
    L’article a été soumis avant la découverte de la présence de quatre corps distincts. 

    Mais de toutes les façons, je n’affirme pas que Charlotte soit restée en vie. Ma thèse est l’existence d’une complicité et la forte probabilité que Charlotte ait pu être ce complice. Cela n’empêchait pas que Caouissin ait fait disparaître Charlotte après coup.

    Sur la forme, je crois mal venu de parler de « gerbe » et « d’hypothèses à deux balles ». J’évoque le Crime de Pantin, que j’ai étudié en détail, 160 ans plus tard, il demeure une énigme non résolue. Ou bien l’on s’intéresse aux affaires criminelles et alors on répond de façon argumentée, ou bien l’on passe son chemin.


  • Cazeaux Cazeaux 23 mars 2017 21:30

    @Jean-Pierre Llabrés

    Désolé vous avez mal lu, la locution « compte numéroté » figure deux fois telle quelle :

    Héritage sans existence légale, déposé sur des comptes numérotés en des pays aux législations arrangeantes
    L’or, conservé ou pas sous forme matérialisée, se trouve dans un ou deux comptes numérotés de telle ou telle banque d’un paradis fiscal.

    Il en est également question par mention fragmentée à cinq occasions.


  • Cazeaux Cazeaux 22 mars 2017 01:05
    RECTIFICATION HISTORIQUE

    Le GUD a été créé non pas en décembre 68 mais dès la rentrée de 68, sous l’appellation Union Droit en se présentant comme un gentillet syndicat libéral. Après un fort score aux élections, le groupe, effectivement créé par des militants d’Occident, s’est appelé Groupe Union Droit puis Groupe Union et Défense, dévoilant sa filiation avec Jeune Nation, la FEN et Occident.

    Contrairement à ce que vous dites, le GUD ne s’est pas effacé avec le lancement d’Ordre Nouveau.
    ON a été créé sous l’impulsion des leaders du GUD en fin 69 et le GUD en est resté le noyau dur du militantisme, comme après la dissolution d’ON en juin 73. La création du FN, sous l’impulsion des leaders d’ON (et pas de Le Pen qui a profité de la dissolution d’ON) n’a en rien fait s’effacer le GUD, qui est resté la base étudiante du PFN, parti créé en fin 74 par les anciens d’ON. A preuve, cette fameuse confrontation en 1977, à Assas, entre les gudistes et Le Pen, qui n’avait alors que des gros bras croates pour lui prêter main forte. Le Pen n’a pas pu faire son meeting à Assas, littéralement assiégé par le GUD. Le FN a dû attendre 1984 pour sortir de sa dimension groupusculaire et n’était pas alors un mouvement de jeunes.

    La disparition du GUD historique concorde avec celle du PFN, vers 1982-84.
    Par la suite, seul le nom et le symbole de la Croix Celtique resteront, le syndicat étant relancé mais à Assas seulement, vers 1990.
    Il est utile de noter que les gudistes que vous mentionnez furent une génération spontanée, sans lien aucun avec les figures du néofascisme français, contrairement à ce qui fut le cas auparavant.
    Un changement majeur réside dans l’émergence d’un antisémitisme qui était proscrit à ON et au GUD historique, d’autres groupes s’y « spécialisant ». Autre différence, le GUD historique s’inscrivait dans une perspective d’action révolutionnaire structurée (sections dans toutes les grandes métropoles) alors que le GUD.2 s’apparente davantage à une bande de skinheads des beaux quartiers.
    Parmi les ex gudistes proches de MLP, on ne peut compter que Philippe Penninque qui a effectivement milité à l’époque d’ON.
    Les anciens GUD, ON, PFN qui ont à un moment milité au FN, y ayant pour quelques uns des responsabilités, se sont tous faits écartés par Le Pen quand ils ne sont pas partis d’eux-mêmes.
    Seules exceptions, mais pas de l’entourage de MLP : Walleyrand de St Just et Pascal Gannat, candidat aux régionales de 2016 et ancienne plume de Le Pen.

    Cet entourage GUD-Chatillon est vraiment curieux quand on songe au positionnement de Marine face à Gollnisch, dont la déroute a accéléré le départ des « fachos » de la génération GUD historique.

    On se demande ce qu’il y a dans la tête des « élites » politiques quand elles commettent des erreurs aussi grossières, ceci dit en laissant de côté toute considération morale.