• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Taverne

Taverne

Simple citoyen, je ne n'adhère à aucun parti. 
Je suis juriste et, par passion : poète, philosophe et auteur de textes de chansons.
 

Tableau de bord

  • Premier article le 26/08/2010
  • Modérateur depuis le 28/10/2010
Rédaction Depuis Articles publiés Commentaires postés Commentaires reçus
L'inscription 358 9235 10023
1 mois 0 0 0
5 jours 0 0 0
Modération Depuis Articles modérés Positivement Négativement
L'inscription 606 567 39
1 mois 0 0 0
5 jours 0 0 0

Ses articles classés par : ordre chronologique













Derniers commentaires



  • Taverne Taverne 6 octobre 2022 23:19

    @Robin Guilloux

    La conscience humaine, se revendiquant de la nature, a abouti à l’idée de droit naturel. Elle a eu raison de s’en revendiquer : la conscience n’est-elle pas partie intégrante de la vie et donc de la nature ?

    En revanche, la propriété ne me semble pas relever de la nature. Je crois qu’elle est la sœur de la domesticité. Levi-Strauss a dit que l’homme est la seule espèce qui s’est auto domestiquée. Ce n’est pas la nature qui l’y a conduit mais son instinct grégaire très poussé et son envie de domination. Domination n’est qu’abomination...

    Propriété et domesticité sont, à mon avis, les deux facettes d’un même phénomène. L’homme s’est un jour emparé d’un bout de terre et s’est est déclaré le maître puis il a agi de même avec la nature. Il y a « gagné »sa domesticité. Prenant conscience de son soudain état de servitude, il a alors asservi ses congénères. L’esclave est devenu à son tour une propriété. Aberration à laquelle la notion de droit naturel a mis fin, bien que la révolution bourgeoise ait maintenu et entretenu l’idée de propriété. 



  • Taverne Taverne 6 octobre 2022 22:26

    Salut Guy,

    La formule de Dieu ? Ne cherche plus : c’est la Vie. La voilà la formule de Dieu. Seul le vivant est digne d’intérêt. Le proton n’a rien de vivant et son changement d’état m’indiffère. Si j’étais croyant, je n’y verrais pas la main de Dieu. Mais je suis croyant d’une certaine manière puisque je crois à l’art, à la poésie, à la grandeur de la conscience humaine. 



  • Taverne Taverne 6 octobre 2022 22:07

    @Jason

    Je suis d’accord et je dirai même plus : droit et nature sont deux notions antinomiques. Mais la création de la théorie du droit naturel est néanmoins une invention géniale qui nous protège et qu’il nous faut défendre. C’est une fiction mais une fiction créatrice et bienfaitrice. C’est comme l’idée de démocratie elle est imparfaite mais faute de mieux il faut la valider. 



  • Taverne Taverne 6 octobre 2022 16:40

    Et pour conclure, il est proprement humain de se tromper. 

    Cet erratum ne surprendra donc personne :

    J’ai écrit : « Il est proprement humain et universellement humain de rire (Bergson le dit). » Je me corrige : Rabelais l’a dit et Bergson l’a théorisé.

    Errare humanum est. 



  • Taverne Taverne 6 octobre 2022 16:16

    « La Déclaration des Droits de l’Homme de 1793 stipule que le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l’homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté et la résistance à l’oppression. »

    Tout est dit là et il n’y a rien à retrancher.

    Le droit naturel ne découle pas de la Nature : la propriété n’est pas une chose qui existe à l’état de nature. La liberté non plus (la nature n’est faite que de contraintes et de besoins). Enfin, on n’imagine pas une proie faire valoir son devoir de résistance à l’oppression face au prédateur qui s’apprête à la dévorer !

    Et pourtant, on peut véritablement parler de droit naturel car ces principes sont tirés du constat objectif de ce qui est proprement humain et universellement humain.

    Il est proprement humain et universellement humain :

    de penser (Descartes le dit),

    de rire (Bergson le dit). Ne riez pas ! Il y a encore trop d’endroits sur terre où il est interdit de rire sous peine de mort.

    Chaque être humain doit donc bénéficier du droit de penser et de s’exprimer y compris par le rire. Puisqu’il est prouvé que cela est universel chez l’être humain.

    Est-il proprement humain de pratiquer le cannibalisme ?

    Rien ne le démontre. Au contraire, il semble que cette pratique soit liée à des situations extrêmes ou à des moeurs très localisées, particulières et ne reposant pas sur un besoin naturel évident.

    Accepter le cannibalisme va à l’encontre de la théorie du Droit naturel puisque l’accepter revient à dénier le droit de propriété sur son propre corps. Tolérer le cannibalisme revient à tolérer a fortiori  et comme un moindre mal  l’esclavage, la suprématie du mâle et toute autre forme de possession de son corps par autrui ou par une puissance qui s’érige en Autorité. 

    Or, il semble que nos Révolutionnaires aient bien pensé et bien parlé.

    Puisque le propre de l’homme est de vivre en société (instinct grégaire) et de développer des moeurs communes, l’individu doit être garanti de pouvoir

    jouir de sa liberté à l’intérieur de cette société, liberté qui n’a de limite que la liberté des autres, pour que la société soit viable. 

     jouir de la propriété de sa personne (pas de servage ni d’esclavage) et des possessions nécessaires à son autonomie (car qui ne possède rien n’a aucune autonomie et dépend des autres...). C’est l’idée de « sûreté » qui proscrit l’arbitraire et la précarité récurente.

    Puisque le propre de l’homme est aussi d’être libre, chacun doit être conscient de son devoir de préserver ce trésor consubstantiel à la nature humaine en se réservant l’usage éventuel de la résistance à l’oppression, car sans ce devoir de résistance, la liberté n’est qu’un vain mot.

    « Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté et la résistance à l’oppression » : c’est parfaitement juste et rien de doit être retranché.

    « Le but de toute association politique est la conservation » de ces droits : c’est l’idée du contrat social. Ce contrat social doit toujours garantir ces droits et prévenir autant que réprimer les graves abus de ces droits. 

    Toutefois, si aujourd’hui, rien n’est à retranché de ces mots, cette conception doit être éclairée d’un regard nouveau qui prenne en compte aussi le respect de la Nature et les besoins de l’être humain liés à la nature car l’individu n’est pas qu’un animal social. Il est aussi élément et partie prenante de son environnement.

Voir tous ses commentaires (20 par page)


Publicité


Publicité



Palmarès

Publicité


Agoravox.tv