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ddacoudre

ddacoudre

poète essayiste militant à la retraite.
La vie commande d’être convaincu qu’il y a un absolu où tout ce que nous concevons s'écroule, Il faut donc comprendre que celui qui dispose d’une certitude absolue peut se suicider car c’est un mort vivant et ne peut développer pour vivre que la mort qu’il porte.
 

Tableau de bord

  • Premier article le 06/06/2007
  • Modérateur depuis le 27/06/2007
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Ses articles classés par : ordre chronologique













Derniers commentaires



  • ddacoudre ddacoudre 5 septembre 2007 19:30

    Bonjour esca. Ton article est intéressant sur l’instrumentalisation politico médiatique des faits divers avec un déroulement pervers pour les victimes. De plus le président surf sur l’ignorance du peuple autour de la problématique sécuritaire qui à depuis la nuit des temps a été examinée sous toutes les coutures

    La répression ayant montré ses limites, certains se penchent sur la prévention du risque. En l’espèce, il ne s’agit pas d’une prévention de type social, par la réduction des inégalités, la réduction de la misère etc., autant de facteurs qui sont connus depuis le XIX ième siècle comme criminogènes, grâce aux travaux de Le Play.

    Il s’agit d’une prévention fondée sur la prévision du risque de manière à l’étouffer si possible dans l’œuf. Un chercheur Canadien, M. Tremblay, va jusqu’à dire que l’on peut prédire l’avènement d’un futur délinquant, dès que certaines adolescentes sont enceintes. (cela à fait échos durant la campagne présidentielle de 202)

    Les Nord-américains, dans leur légendaire souci d’efficacité, ont cherché à mettre en œuvre un processus d’évaluation des populations à risque. Ceci a été mis en place dans les prisons pour prévoir les risques de récidives. Cette méthode « scientiste », basée sur des tables actuarielles comportant plusieurs critères, est censée mettre fin à des décisions prises sur la base d’examens cliniques et suspectés d’arbitraire.

    Le décideur se trouve donc épaulé par le scientifique, qui par ce biais, rend sa décision quasi indiscutable et l’exonère de la responsabilité. De plus, la caution et le label des scientifiques rassurent un public toujours plus sécuritaire, répressif, et en quête perpétuelle de solutions miracles.

    Ces études sont appliquées en milieu carcéral, notamment au Canada, mais pour beaucoup de personnes elles ont un défaut, celui de ne s’appliquer qu’a des personnes incarcérées, c’est à dire qui ont donc déjà commis un crime. L’idéal se trouve alors, non pas dans le fait de savoir si l’on doit remettre en liberté un criminel ou pas, et ce de la manière la plus infaillible possible, mais d’éviter que ce criminel commette son forfait.

    Les scientifiques se sont donc lancés dans des études longitudinales portant sur trois générations de délinquants, pendant une quarantaine d’années. Ils en ont retiré un ensemble de données empiriques qui leur ont permis d’affiner le caractère culturellement transmissible de la délinquance.

    Qu’est ce que signifie « culturellement transmissible ?

    C’est le constat que dans la Nature il n’y a pas de notions de délinquance et encore moins de crime. Un animal qui va essayer d’avoir un morceau de la proie que son congénère a chassé, par exemple, n’est en rien un voleur, il essaye simplement de se nourrir dans les conditions du moindre effort (coût/avantage), plutôt que de se chercher une proie et l’abattre ; Mais surtout, il ne tuera pas son congénère pour l’obtenir. L’humain, en accédant à la conscience, a défini petit à petit qu’un individu n’avait pas le droit d’aller prendre une part de la chasse d’autrui sans son autorisation, sans sa volonté de partager. Et il a convié l’autre à faire l’effort d’aller chasser.

    Sauf que ceci exige qu’il y ait une quantité de nourriture disponible pour chaque chasseur. Or, dans notre organisation socio-économique, la « proie » est devenue la monnaie, et quand elle peut être abondante, nous la raréfions pour qu’elle soit désirée. Partant de là, les chasseurs se livrent à une concurrence, et ceux qui ne sont pas assez vaillants ou adroits, peu enclins à l’effort, attardés, malades, handicapés ou d’un tempérament génétique moins adapté à la compétition, seront écartés.

    Ce n’est pas pour autant qu’ils n’auront pas faim, et de ce fait, leur instinct de préservation les poussera à rechercher des moyens pour s’approprier la « proie » d’autrui. Mais dans le même temps les autres chercherons des mesures pour les en dissuader. Partant de là, chacun élèvera sa famille dans des conditions différentes plus ou moins difficiles qui se répercuteront sur leur progéniture.

    Quelques milliers d’années plus tard, pour réguler tout cela, l’humain a défini une notion de bien et de mal qui condamnait les actes de celui qui volait par exemple, mais aussi invitait l’autre à partager. Ceci sans résultat. De telle manière que ceux qui possédaient des « proies » ont établi une liste de délits et de crimes, ont construit des prisons pour ceux qui enviaient les proies dont ils estimaient être les propriétaires. Les mêmes prisons également pour ceux qui, conscients de ces inégalités, prônent des solutions de modification de ce scénario pour que l’on puisse nourrir ceux qui sont écartés par la concurrence ou en organisant pour eux des actions de solidarité sociales pour les nourrir et leur apprendre à chasser « des proies ».

    Et nous sommes dans ce schéma réducteur depuis des millénaires.

    Cette quête de la « proie » est structurée aujourd’hui par la division du travail et la mobilité, à partir desquels, des groupes vont se stratifier socialement. Ceux qui appartiendront aux groupes qui se trouvent « écarté ou plus faibles, moins méritants, et qui au grand désespoir des autres groupes ont faim et ne se décident pas à vivre les difficultés de leur existence, utiliseront les faiblesses des autres ou leurs points sensibles, pour s’approprier les biens qu’ils désirent, voire utiliseront leur faculté à se regrouper s’ils sont suffisamment nombreux, voire se laisseront aller. C’est dans ces groupes tenus à l’écart de la chasse à la « proie » que les structures organisatrices, discipline, obéissance perdront de leurs efficiences. C’est des difficultés inhérentes de ces groupes à vivre leur mise à l’écart que se développeront toutes les formes de transgressions, et ils les répercuteront sur ceux qui les partagent ou naissent dans leurs conditions. Et chacun peut comprendre que l’on peut leur apprendre à chasser, s’il n’y a pas de « proie » disponibles, ils chercheront toujours à aller prendre celles des autres qui s’en défendront. C’est en cela que la délinquance est culturellement transmissible.

    Devant une baisse du contrôle interne, les citoyens sont prêts à abandonner une part de leur liberté au nom de leur sécurité, en réclamant un plus grand contrôle social externe.

    La demande des citoyens est alors l’exigence d’un accroissement des forces de l’ordre et de celui des systèmes punitifs, auxquels souscrivent hypocritement les politiques qui savent qu’une fois l’effet psychologique passé son impact dissuasif disparaîtra.

    Ils entraînent par couardise les citoyens dans une escalade répressive qui les poussera à demander des mesures d’eugénisme, comme Hitler voulait des chambres à gaz, car la délinquance n’est pas le produit d’un jeu de rôle mais la conséquence d’une désocialisation due en partie aux problèmes d’inégalités sociales non résolues.

    Tout comme les incivilités sont aussi la marque d’individus qui font état d’irrespect envers ceux qui les méprisent et les marginalisent, leur renvoyant à tort ou à raison ce qu’ils ressentent. Qui plus est, la crainte des citoyens qu’ils perçoivent, les renforce dans cette voie, en leur donnant le pouvoir de dominer ceux qui les méprises par une forme de terreur dont ils jouissent, et qui parfois ne connaît plus de limite. Ce comportement est particulièrement communicatif chez les jeunes qui se côtoient dans les écoles aux âges où ils mettent à l’épreuve la permissivité des adultes et recherchent leurs propres limites.

    De ce fait, ils sont accessibles aux informations médiatiques qui leur fabriquent des habits d’adultes sur mesure par souci commercial, et qu’ils endossent par mimétisme. Si l’on y ajoute l’ostracisme et la xénophobie, tous ces éléments concourent au sentiment d’insécurité. Alors ensuite, ce que l’on réclame à la justice de l’État, ce n’est plus une justice « équitable », mais d’expurger le mal et de venger les victimes.

    On se trouve ainsi devant un autre phénomène de banalisation, celui du terme de sécurité. Devant le confort et l’abondance d’une très large majorité de la population des pays riches, le risque devient intolérable, et la notion de risque zéro fait recette.

    Pour comprendre qu’il n’y a pas de solution en dehors de ce que Durkheim appelé l’individuation procure toi l’étude de Calhoum si tu le fais pose toi la question de savoir si tu es dans le compartiment 1 ou 4 ou Bien 2 et 3, tu comprendras facilement qu’ayant des centres urbains qui vont croître durant ces trente prochaine années d’environ 38% tu ne manqueras pas de travail.

    Désolé pour la longueur c’est pour cela que je te suggère de lire l’étude.

    Cordialement.



  • ddacoudre ddacoudre 4 septembre 2007 22:55

    Bonjour Aurélien j’ai voté oui car ton article est intéressant, mais je n’en partage pas une seule ligne. Certainement une question de génération et de culture sociale.

    je ne suis le religieux d’aucune croyance et encore moins dans la foi en des pseudos sciences économiques qui se veulent organiser la sociabilité humaine, alors qu’elles aliènent l’humain dans des ratios comptables qui, s’ils ont une utilité d’indicateur pour mesurer notre existence ne peuvent en être les guides.

    Ce rôle de guide réclame du courage politique pour allez au delà des systèmes verrouillés par nécessaire compréhension de la complexité de l’existence.

    Ainsi un système de santé n’a pas pour vocation d’être une valeur marchande mais de soigner des êtres humains, et cela ne signifie pas que cette activité ne consomme pas des produits marchands et des prestations rémunérées.

    Quand nous versons le prix d’une consultation à un praticien nous ne rémunérons pas un producteur de soins comme l’on produit des légumes. Nous rémunérons un praticien qui a déontologiquement prêté le serment d’Hippocrate pour soigner ses semblables, cela parait peut être désuet, mais ce n’est que le juste retour de la solidarité égoïste.

    Par un travail laborieux certains ont permis à d’autres d’échapper à ces tâches pour se consacrer à d’autres activités dans leur intérêt qu’ils exercent dans la communauté sociale au bénéfice de ses membres. Ceci n’est peut-être plus au goût du jour comme concept, mais sa réalité est d’une prégnance incontournable quand l’on examine nos intrications.

    La politique de santé ne s’apprécie pas par rapport aux masses financières dégagées par un système de cotisations ou autre, cela ne signifie pas qu’il faille dépenser sans compter ni apprécier la justesse des soins que l’on prodigue.

    Cela signifie que le système de santé n’est pas un service marchand, la vie humaine n’est pas une marchandise même si nous avons pour vivre reproduit en abondances des animaux sexués comme nous pour nous nourrir. Ce n’est peut-être pas ce que nous constatons dans l’existence quand l’on sait que le sang des miséreux d’amérique du sud a soigné les nantis d’europe, mais c’est ce qui fait la différence entre les idéaux et des services comptables.

    La santé publique n’est pas une entreprise pour investissement financier côté en bourse. Son historique nous apprend que jamais une structure monarchique, républicaine ou capitaliste n’a mis en place un système de santé pour l’ensemble de la population, à l’exception des organisations religieuses et des systèmes caritatifs.

    Il a fallu attendre la création en 1895 des bourses du travail pour que s’organise en leur sein grâce à l’action de Fernand Pelloutier les caisses de solidarité, caisses de maladie, chômage, décès, l’anti chambre des assurances sociales et de la sécurité sociale. Et donc maintenant ceux qui n’ont jamais songer à consacrer de bon gré une seule somme d’argent en direction de ceux qui produisaient leur richesse, demandent qu’au nom de leur principe de comptabilité nous retournions à un système sélectif suivant la fortune de chacun.

    Il faudrait que les retraités d’aujourd’hui, qui sont ceux qui de leur travail ont concouru au redressement de la France après la guerre et fait la fortune du post capitalisme renoncent au soins de confort s’il ne peuvent se les payer sauf à contracter une maladie mortelle pour laquelle ils seront soignés.

    Il y a des raisonnements difficilement acceptables au nom de la rationalité financière même si je le comprends pour les raisons que je développe ci-dessous.

    Si les Etats n’avaient pas eu le courage politique d’abandonner la référence à l’étalon Or sa rareté n’aurait jamais permis notre développement actuel, bon nombre d’entre-nous seraient à la misère et les NPP (nouveau pays producteurs) végéteraient.

    Alors si le système de santé qui est une manne pour certain doit pour préserver sa vocation médicale trouver d’autres ressources monétaires alors il faut en avoir le courage politique plutôt que de s’abriter derrière la rigueur comptable qui amenuise ses prestations (en dehors des évolutions technologiques).

    L’Entreprise a engendré les formes politiques socialisantes, les idéologies de l’Occident moderne, et l’idéologie du travail comme valeur essentielle. Fondée à partir de la reconnaissance de l’individualisme absolu, l’être naît libre, puis sur la réalité thématique de hiérarchisation de « classes » dans son organisation, propriété privé, elle s’est installée aujourd’hui dans la rationalité « pseudo scientifique ». Ce « modèle » qui se veut moderniste envahit même le domaine du Service Public, y compris la police qui se voit dorénavant soumise à une culture d’objectif et de résultats. Et à quand la vie humaine ?

    C’est ce que sous tend ton article.

    Pour penser autrement il ne s’agit pas d’être naïf des luttes humaines et de notre violence, il s’agit de saisir qu’ainsi s’affine et s’affirme une virtuosité tactique dans une pensée stratégique d’anticipation qui vise à l’optimisation du choix des moyens qui sont devenus saisissables. Nous avons donc fini par parler de « sciences économiques » qui regroupent certes les progrès de la théorie économique, mais qui sont source d’une certaine illusion des vertus de la rationalité de l’action économique. Le travail, soumis à cette rationalisation, entraîne de fait la rationalisation de ses exécutants qui se la transmettent dans tous les lieux où ils agissent et ils développent bien entendu des concepts rationnels.

    De fait ils ne se comptent plus que comme unité quantitative au service de laquelle ils mettent leurs qualités, et les individus s’étonnent d’avoir des exigences biologiques humaines coûteuses.

    Ainsi le travail rationalisé oriente aujourd’hui notre société, la rend intelligible pour fixer une stratégie d’existence qui nous laisse imaginer que nous pouvons maîtriser toute notre histoire.

    Pour ne pas être victime de cette illusion il faut prendre conscience, comme le note Dominique Méda, que le travail n’est pas une donnée anthropologique, et partant de là nous nous porterons mieux et nous seront moins malade.

    Cordialement. Félicitation tout de même pour ton article.

    Serment d’Hippocrate.

    "Au moment d’être admis(e) à exercer la médecine, je promets et je jure d’être fidèle aux lois de l’honneur et de la probité. Mon premier souci sera de rétablir, de préserver ou de promouvoir la santé dans tous ses éléments, physiques et mentaux, individuels et sociaux. Je respecterai toutes les personnes, leur autonomie et leur volonté, sans aucune discrimination selon leur état ou leurs convictions. J’interviendrai pour les protéger si elles sont affaiblies, vulnérables ou menacées dans leur intégrité ou leur dignité. Même sous la contrainte, je ne ferai pas usage de mes connaissances contre les lois de l’humanité. J’informerai les patients des décisions envisagées, de leurs raisons et de leurs conséquences. Je ne tromperai jamais leur confiance et n’exploiterai pas le pouvoir hérité des circonstances pour forcer les consciences. Je donnerai mes soins à l’indigent et à quiconque me les demandera. Je ne me laisserai pas influencer par la soif du gain ou la recherche de la gloire. Admis(e) dans l’intimité des personnes, je tairai les secrets qui me seront confiés. Reçu(e) à l’intérieur des maisons, je respecterai les secrets des foyers et ma conduite ne servira pas à corrompre les moeurs. Je ferai tout pour soulager les souffrances. Je ne prolongerai pas abusivement les agonies. Je ne provoquerai jamais la mort délibérément. Je préserverai l’indépendance nécessaire à l’accomplissement de ma mission. Je n’entreprendrai rien qui dépasse mes compétences. Je les entretiendrai et les perfectionnerai pour assurer au mieux les services qui me seront demandés. J’apporterai mon aide à mes confrères ainsi qu’à leurs familles dans l’adversité. Que les hommes et mes confrères m’accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses ; que je sois déshonoré(e) et méprisé(e) si j’y manque".



  • ddacoudre ddacoudre 4 septembre 2007 15:21

    Bonjour.

    C’est terrifiant de voir que ce type de drame donne cours à un voyeurisme médiatique lucratif. La vengeance est un comportement humain et animalier quand nous sommes dans la situation du dominant. Je précise cela pour rappeler que bon nombre d’humain en position de faiblesse ont subit des molestations, des sévices, avilissements même parfois du dominant politique, sans que la victime puisse se révolter. Heureusement la force publique permet à chacun du plus fort au plus faible par sa structure judiciaire d’être dans la situation du dominant en faisant appel à ses services pour faire face à un événement perçu comme un désagrément ou listé comme méfaits ou crime.

    La peine de mort de Voltaire à Badinter est un ouvrage très éclairant sur cette idée veille comme le monde qui par un combat politique a suivit une longue marche jusqu’à son abolition.

    La notion de œil pour œil dent pour dent avait pour but de maintenir la vengeance dans la limite du préjudice subit, elle présentait un progrès par rapport au débordement souvent mortel pour des causes minimes perçu émotionnellement comme essentielles.

    Ainsi, quand nous réclamons la peine de mort pour un événement n’en ayant pas induite une nous sommes au-delà de la notion ci-dessus instauré par le judaïsme et que pratiqué Sargon le plus cruel des empereur babyloniens.

    Je disais donc qu’il est terrifiant de voir l’inconsistance de certain média qui pour une star réputation et un audimat font commerce commode de l’émotion publique, au risque de refaire de chacun d’entre nous des citoyens pires que Sargon, alors qu’avec difficulté nous nous sommes extirpés de ce piége émotionnel plus cruel que ce que nous pouvons trouver dans le monde animalier que nous considérons être péjorativement des bêtes.

    Exode 21 / verset 12, celui qui tue un être doit être mis à mort. Verset 24, œil pour œil dent pour dent, main pour main, pied pour pied. Lévitique 24 /verset 17, si un homme tue un autre être, il doit être mis à mort. Verset 19, si un homme blesse une autre personne, on lui infligera la même blessure : 20, fracture pour fracture, œil pour œil dent pour dent ; on lui rendra le mal qu’il a fait à l’autre. La bible. Édition Alliance biblique universelle. 1992. Il n’y a dans mes propos aucune animosité envers une quelconque religion. Notre violence même dans son expression vengeresse n’est que le résultat d’une construction biologique. Mais les schémas que nous construisons pour l’inhiber favorisent ou non son développement, et justifient l’exercice de la même violence sous un qualificatif qui l’en exonère, ce ne sont que des formules de style, pour lesquelles nous n’avons pas trouvé de moyen idéal, parce qu’il repose sur un processus d’agressivité inné qui ne saisit pas les nuances culturelles en dehors de notre capacité cognitive qui en est en partie dépendante.

    Pour illustrer ces différentes appréciations de valeurs quantitatives et qualitatives de l’image du monde j’ai choisi deux exemples diamétralement opposés. Les récits des voyages du capitaine Hearne rapportent que chez les Indiens du Nord-Ouest du Canada, ce qui est aujourd’hui l’Alberta, la tribu Athabasca n’a de cesse de s’entre-tuer avec celle des indiens « Côtes de chien ». Cette guerre est leur joie, leur gloire, de part et d’autre. Un tel comportement nous le jugeons « primitif » comme pour le rejeter dans les comportements naturels archaïques de l’Humain, sans être capable de discerner que ce que nous rejetons comme primitif, nous l’acceptons aujourd’hui recomposé faisant toujours la gloire et la joie de certains de part et d’autre

    L’histoire psychanalytique de l’enfance à conduit à se demander quels types d’adultes les pratiques anciennes d’éducation pouvaient façonner ; car il ressort des études des historiens (David Hunt et Lloyd de Mausse) et de l’étude du journal de l’enfance de Louis XIII, qu’autrefois les enfants étaient considérés comme de petits animaux voraces et dangereux pour l’adulte, et qu’ils recevaient de la part de leurs éducateurs et parents une éducation contraignante et dure, d’où semblait bannie toute dimension d’amour ou de jeu. La prise en compte de l’enfance ne remonte qu’au milieu du XVIII siècle. Mais cela ne justifie pas qu’en leur nom l’on tue ou que l’on interne à vie.

    Ainsi notre construction biologique cérébrale construit ses schémas en réponse aux perceptions émotionnelles qui se concrétisent par des projections extérieures. Il n’est donc pas anormal qu’une partie de la population songe à la peine de mort puisque elle est induite par une théâtralisation politico médiatique. Nous pouvons à juste titre dire alors que ces journalistes pousse le public au meurtre ou à l’assassinat, et tous ceux qui veulent rétablir la peine de mort sont de potentiel criminel car ils veulent attenter à la vie d’autrui et pourraient tomber sous le coup de l’apologie du meurtre ou de l’assassinat puisque la peine de mort n’est plus légale. Nous pouvons en faire des choses avec les mots ? Cordialement.



  • ddacoudre ddacoudre 30 août 2007 22:20

    bonjour je te joins l’article qui était une réponse au tien qu’agoravox n’a pas passé, pour échange de point de vue, bonne lecture, cordialement.

    Dans la vie de tous les jours les Français disent compter sur leur famille et amis pour 82%, sur eux-mêmes 68%, tandis que seulement 2% accordent leur confiance aux partis politiques (enquête CCA, 1999) elle date mais la tendance n’a pas évolué.

    Dans le même temps les Français attendent de l’État qu’il agisse moins pour l’ensemble de la collectivité, mais qu’il prenne en compte la singularité de chaque citoyen, ce que fait le président.

    Pourtant ils attendent de l’Entreprise, considération, restauration de liens sociaux par la convivialité et qu’elle invente des solutions aux problèmes contemporains.

    Une manière comme une autre de dire qu’ils sont à la recherche d’une réponse pour eux-mêmes, une réponse à la dichotomie due à la contrainte imposée par la nécessité de vivre une autonomie. Une autonomie dont un des moindres paradoxes est celui énoncé plus haut. C’est à dire que les Français attendent tout d’eux même, sauf de leur propre organisation politique (gestion de la cité, du pays) dans laquelle pourtant ils peuvent exercer leur responsabilité de citoyen.

    Ils ne s’investissent pas dans les structures politiques faites pour leur permettre d’exprimer leurs responsabilités d’acteurs décisionnaires et gestionnaires de la cité et de la nation ; structures dans lesquelles, justement, ils pourraient définir leurs conceptions de la liberté et de l’autonomie et satisfaire leurs attentes.

    Cependant ils attendent tout de ce qui les « aliène », l’Entreprise, dont ils retirent un sentiment d’autonomie par la double capacité de production/consommation qu’elle leur fournit, et à laquelle les prépare essentiellement le système éducatif.

    Ils espèrent que la satisfaction de leurs attentes viendra de la structure productrice qu’est l’Entreprise, dont l’objectif historique affiché, n’est pas de fixer un projet de société, mais d’exploiter au mieux la capacité de travail des individus pour enrichir quelques-uns uns d’entre eux.

    Entreprise, dont ce qui paraît être le caractère social, n’est que la nécessité pour elle de devoir redistribuer par obligation (conflits) une part de la richesse collectée afin de préserver ses propres attentes monopolistiques au travers d’une organisation concurrentielle débridée.

    Cela dans un cadre général ou l’attente des Français évolue vers une société de loisirs et hédoniste permise par le système libéral qui nécessite une réduction du temps de travail et des choix qualitatifs. Tandis que l’Entreprise, pour des raisons concurrentielles, réclame un allongement de ce même temps de travail, et dénie les conséquences positives du succès du système libéral soutenu par une l’idéologie néolibérale, et impose une restriction au travers de la circulation des masses financières dans un marché où elle trouve que les exigences qu’elle a suscitées sont trop élevées (poids des non actifs et des exclus trop lourd, demande de soins exponentiels, tendance écologique).

    Ainsi, curieusement les Français n’ont pas d’espérance dans leurs structures démocratiques qu’ils ressentent comme inadaptées à leurs attentes, alors qu’elles sont le symbole d’une liberté acquise historiquement sur le monachisme, l’impérialisme, le totalitarisme, et ils mettent leurs espoirs dans une structure économique qui est le symbole du pouvoir autoritaire, du fait du prince, que donne le droit de propriété du possédant sur les autres individus.

    Ils délaissent ainsi l’exercice d’un pouvoir démocratique pour confier leur attente à un pouvoir totalitaire[1].

    On peut donc penser que ce paradoxe est la reconnaissance de l’obligation de trouver une forme de Démocratie de l’Entreprise, au sein de laquelle se forge aussi le destin et l’avenir de chacun. Alors que le pouvoir politique (qui est le leur) paraît loin de leurs intérêts économiques quotidiens et n’est pas en mesure de leur fournir un tableau clair et optimiste de l’avenir ; si ce n’est de se faire les pourfendeurs de l’insécurité qui bientôt inclura le droit de grève déjà bien restreint, et les contrevenants deviendrons des délinquants.

    Beaucoup trop de français ignorent (surtout les jeunes générations) les raisons du mur des fédérés et autres car ils sont totalement démunis historiquement sur leur condition sociale, renoncer au droit de grève, même le limiter c’est faire le choix d’intérêt d’une classe dominante, même si comme l’aurait écrit la Boétie elle reçois l’aval des asservis qui assoient le pouvoir de toutes les tyrannies.

    [1] Note des auteurs. On pourrait dire qu’en démocratie le pouvoir des citoyens c’est de transmettre le pouvoir de décision, par le suffrage, à un certain nombre d’entre eux (gouvernants). Ceux-ci seront de fait investis, revêtus de l’autorité à laquelle devront se soumettre les citoyens eux-mêmes durant une période renouvelable qu’ils se fixent aux travers de règles qu’ils se sont définis (constitution). Dans son article 2 du titre 1 la constitution est « gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple ». L’exercice du pouvoir individuel de fait s’ordonne au travers de leur participation dans des associations politiques dont le but est de regrouper les points de vue qui s’accordent pour élaborer un projet politique. L’obtention d’un suffrage majoritaire pour ce projet lui conférera, en tant que moyen, le pouvoir d’accéder à l’autorité et au commandement qui exigeront obéissance.

    De fait aucun citoyen ne dispose de la réalité de son pouvoir en dehors du moment de l’expression du suffrage. Cependant il dispose du temps de la législature des gouvernants auxquels il le transmet pour le redéfinir, le conforter ou le contester au travers de « l’organisation associative » et de la liberté de penser et d’écrire. Dans ce cadre, l’Entreprise dispose du pouvoir d’autorité sur ses propres possessions (la propriété) que lui a reconnu le pouvoir des citoyens au travers des réglementations que ce même pouvoir édicte. L’autorité de l’entreprise issue du droit à la propriété s’étend aux individus qu’elle emploie, sans que ces derniers ne puissent jamais remettre en cause cette autorité de l’intérieur de l’entreprise. Nous avons donc une organisation démocratique qui déleste le citoyen de son pouvoir direct et une activité économique qui le soumet à son pouvoir absolutiste.

    La Boétie en condamnant le pouvoir absolutiste de son époque disait : « les hommes peuvent nouer par le langage des relations égales et réciproques, mais un déficit dans l’échange de la parole leur substitue des relations de forces », et de dire également que lorsqu’un homme prend le pouvoir, il ne fait que recevoir ce dont les autres se démettent (discours sur la servitude volontaire). Pour Max Weber le pouvoir, qu’il appelle domination (Herrschaft), est la possibilité de trouver des personnes déterminables prêtes à obéir à un ordre de contenu déterminé. Il considère que la puissance suppose des capacités individuelles, sans signification sociale, que l’on veut faire triompher au sein d’une relation sociale contre toute résistance (économie et société, tome 1, chapitre1, paragraphe 16, Plon, 1971). La démocratie, par son pouvoir dont elle se démet donne à l’économie le moyen d’exercer sa puissance, parce que cette dernière rencontre chez les citoyens une obéissance prompte, automatique et schématique, en vertu d’une ou de dispositions législatives, réglementaires, coutumières ou historiques acquises ; termes par lesquels Weber définit la discipline, « nous appelons discipline la chance de rencontrer chez une multitude déterminable d’individus une obéissance prompte, automatique et schématique, en vertu d’une disposition acquise » (économie et société). La conséquence en est que le pouvoir démocratique dont les citoyens se démettent au profit des gouvernants, s’exerce durant la période de législature par ce qu’il est convenu d’appeler le « contre-pouvoir », sans entrer dans une analyse plus fine qui nécessiterait d’y distinguer le « contrepoids » au pouvoir. Si donc comme le souligne la Boétie, par le langage nous définissons la démocratie comme une délégation des pouvoirs du peuple vers des instances qui l’exerce en son nom, la réalité de son exercice participatif, qui se joue dans un rapport de force, démontre que les citoyens s’en démettent au bénéfice d’un pouvoir autoritaire sous-jacent privilégié.

    [1] On pourrait dire qu’en démocratie le pouvoir des citoyens c’est de transmettre le pouvoir de décision, par le suffrage, à un certain nombre d’entre eux (gouvernants). Ceux-ci seront de fait investis, revêtus de l’autorité à laquelle devront se soumettre les citoyens eux-mêmes durant une période renouvelable qu’ils se fixent aux travers de règles qu’ils se sont définis (constitution). Dans son article 2 du titre 1 la constitution est « gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple ». L’exercice du pouvoir individuel de fait s’ordonne au travers de leur participation dans des associations politiques dont le but est de regrouper les points de vue qui s’accordent pour élaborer un projet politique. L’obtention d’un suffrage majoritaire pour ce projet lui conférera, en tant que moyen, le pouvoir d’accéder à l’autorité et au commandement qui exigeront obéissance.

    De fait aucun citoyen ne dispose de la réalité de son pouvoir en dehors du moment de l’expression du suffrage. Cependant il dispose du temps de la législature des gouvernants auxquels il le transmet pour le redéfinir, le conforter ou le contester au travers de « l’organisation associative » et de la liberté de penser et d’écrire. Dans ce cadre, l’Entreprise dispose du pouvoir d’autorité sur ses propres possessions (la propriété) que lui a reconnu le pouvoir des citoyens au travers des réglementations que ce même pouvoir édicte. L’autorité de l’entreprise issue du droit à la propriété s’étend aux individus qu’elle emploie, sans que ces derniers ne puissent jamais remettre en cause cette autorité de l’intérieur de l’entreprise. Nous avons donc une organisation démocratique qui déleste le citoyen de son pouvoir direct et une activité économique qui le soumet à son pouvoir absolutiste.

    La Boétie en condamnant le pouvoir absolutiste de son époque disait : « les hommes peuvent nouer par le langage des relations égales et réciproques, mais un déficit dans l’échange de la parole leur substitue des relations de forces », et de dire également que lorsqu’un homme prend le pouvoir, il ne fait que recevoir ce dont les autres se démettent (discours sur la servitude volontaire). Pour Max Weber le pouvoir, qu’il appelle domination (Herrschaft), est la possibilité de trouver des personnes déterminables prêtes à obéir à un ordre de contenu déterminé. Il considère que la puissance suppose des capacités individuelles, sans signification sociale, que l’on veut faire triompher au sein d’une relation sociale contre toute résistance (économie et société, tome 1, chapitre1, paragraphe 16, Plon, 1971). La démocratie, par son pouvoir dont elle se démet donne à l’économie le moyen d’exercer sa puissance, parce que cette dernière rencontre chez les citoyens une obéissance prompte, automatique et schématique, en vertu d’une ou de dispositions législatives, réglementaires, coutumières ou historiques acquises ; termes par lesquels Weber définit la discipline, « nous appelons discipline la chance de rencontrer chez une multitude déterminable d’individus une obéissance prompte, automatique et schématique, en vertu d’une disposition acquise » (économie et société). La conséquence en est que le pouvoir démocratique dont les citoyens se démettent au profit des gouvernants, s’exerce durant la période de législature par ce qu’il est convenu d’appeler le « contre-pouvoir », sans entrer dans une analyse plus fine qui nécessiterait d’y distinguer le « contrepoids » au pouvoir. Si donc comme le souligne la Boétie, par le langage nous définissons la démocratie comme une délégation des pouvoirs du peuple vers des instances qui l’exerce en son nom, la réalité de son exercice participatif, qui se joue dans un rapport de force, démontre que les citoyens s’en démettent au bénéfice d’un pouvoir autoritaire sous-jacent privilégié qu’il soit de l’Etat exécutif ou des marchés financiers.



  • ddacoudre ddacoudre 30 août 2007 22:09

    bonjour désolé du retard. tu trouvera les courbes d’évolution du cac 40 à ce lien http—www.financefi.fr-fr-obligation.asp, elles parlent d’elles- mêmes. Au 04 08 2000 IL était à + de 6900 pour retomber à 2300, je te laisse faire le calcul. cordialement.

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