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Taverne

Taverne

Simple citoyen, je ne n'adhère à aucun parti. 
Je suis juriste et, par passion : poète, philosophe et auteur de textes de chansons.
 

Tableau de bord

  • Premier article le 26/08/2010
  • Modérateur depuis le 28/10/2010
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Derniers commentaires



  • Taverne Taverne 1er mars 2023 12:41

    Deux points sur lesquels je souhaite apporter mon opinion :

    1 — « il faut que la Russie perde » ? Non : nous avons « besoin » d’une défaite nécessaire et suffisante

    « Il faut » est une affirmation qui n’a pas de sens. Il est plus juste de dire que « nous » (les Occidentaux(, nous avons « besoin » que la Russie perde. L’expression est plus exacte car elle se limite à la nécessité de la paix et de l’équilibre du monde.

    Ensuite, que met-on sous l’expression « que la Russie perde » ? Que doit-on entendre par ce « besoin » que la Russie perde ? Qu’elle soit dévastée, démembrée, jetée dans le chaos ?

    Non ,il me semble que nous (les Occidentaux) avons seulement besoin qu’elle perde sa guerre pour la possession des territoires ukrainiens récemment conquis. Nous n’avons pas besoin que la Russie perde davantage que cela. Nous n’avons pas besoin qu’elle soit complètement défaite ni que son territoire soit atteint pour récupérer à tout prix la Crimée. 

    C’est un peu ce qu’a voulu exprimer très maladroitement le chef de l’Etat (« Il ne faut pas humilier / écraser la Russie »). Ce propos est absurde car aucun état ou coalition n’est à même d’écraser la Russie. Cette phrase est donc inutile en plus d’être absurde et cause de grande perplexité pour ceux qui l’ont entendue.

    Restons-en au besoin, clairement circonscrit, d’une défaite nécessaire et suffisante pour obtenir un accord de paix et un certain équilibre à long terme.

    2— « Il remarque que nous avons jusqu’à présent eu « une attitude conciliante » vis à vis des mauvaises actions menées par Poutine »

    Les Occidentaux ont eu cette attitude conciliante aussi parce qu’eux-mêmes avaient beaucoup de crimes à se reprocher et donc ils n’en menaient pas large (Kossovo, Irak, Palestine, Libye, abandon des Arméniens et d’autres causes). Les Occidentaux étaient donc très mal venus de venir donner des leçons. Obama l’a bien compris quand il s’est abstenu d’intervenir en Syrie. Il avait eu la sagesse d’anticiper la haine anti occident qui montait et que l’interventionnisme à l’ancienne manière avait vécu.

    Deux besoins à satisfaire pour une paix solide

    — 1er besoin : le monde a besoin d’une paix bâtie sur une défaite nécessaire et suffisante de Poutine et de la Russie. Rien de plus. L’outrance est à proscrire. Pas de vengeance ni de lutte d’idéologies ni opportunisme.

    2ème besoin : L’interventionnisme occidental a commis trop d’abus et d’erreurs dues à son aveuglement. Nous avons besoin (« nous » désigne cette fois-ci le monde entier) que l’Occident fasse amende honorable et agisse dans le sens d’une paix qui prenne en compte une conception plus mondialiste des choses. L’Occident doit cesser de croire qu’il détient tout seul la vérité. En cela, l’apport réflexif de la Chine me paraît utile pour l’avenir.

    Je trouve navrant de voir les Américains s’employer à faire capoter le possible plan de paix de la Chine au seul motif qu’ils veulent rester les maîtres du monde et qu’ils ne supportent pas l’idée que la Chine soit à l’origine de quelque chose de positif. 



  • Taverne Taverne 16 février 2023 09:52

    « Les oppositions n’ont plus de boussole ». Par cette formule, l’ancien maître des horloges se voudrait aujourd’hui maître des boussoles. Il incite vertement ses amis de droite à pointer l’aiguille, non plus vers le Nord, mais vers sa Glorieuse personne. « Messieurs, Mesdames, le roi danse ! »

    La principale boussole, c’est le Peuple : « vox populi vox dei ». Celle de Macron, c’est son credo obsédant « touche pas à mes riches ! »

    Il est vrai que les oppositions ne défendent pas toujours bien les intérêts du peuple mais se montrer autoritaire et sourd au point de ne pas même écouter François Bayrou qui propose de taxer les hauts dividendes et de réviser cette réforme injuste et trompeuse, c’est un signe de radicalisation caractérielle. 

    Les oppositions n’ont plus de boussole mais les macronistes n’en ont qu’une : c’est leur maître ! Retirez Macron de l’équation et ils ne sont plus rien du tout. Quelques survivants se vendront au plus offrant...



  • Taverne Taverne 14 février 2023 16:58

    @Jean Keim

    Mon propos ne porte pas tant sur la pensée que sur la notion de paix : comment la paix se conçoit ou se produit. Soit la paix est le résultat d’une pensée ordonnancée, soit la paix est l’état qui résulte de l’action du champ de bataille.

    Je suggère que l’on examine la question de la paix en sortant un moment de cette conception binaire pour prendre en compte la nature humaine dans toute sa dimension, à savoir (exemples) :

    que toute paix sera très imparfaite, puisque la nature humaine est imparfaite et commet des erreurs.
    qu’elle ne pourra être travaillée qu’en gardant en tête que les belligérants veulent poursuivre la guerre (c’est dans la nature humaine).
     que le doute, s’il est le levier d’Archimède de la pensée humaine, va aussi de pair avec l’humilité et que l’humilité fait défaut. 

    En prenant en considération la nature humaine dans tous ses aspects, dans sa totalité (sans l’idéaliser comme l’a trop fait l’Europe qui croyait trop au pacifisme), on déchantera, certes, mais on n’en sera que plus clairvoyant.

    Quant aux moyens, ils doivent se décider en fonction de la finalité.

    Quelle finalité poursuivons-nous ? L’offensive, mais jusqu’où ?
    La paix, mais quelles « concessions » l’Ukraine, l’ONU et l’Otan considèrent-ils comme acceptables ?

    L’Europe avait une finalité de paix et elle a réduit ses moyens de guerre en conséquence. La Russie est restée dans une finalité de guerre. En réalité, nous devons travailler parallèlement sur deux finalités (la paix, la guerre) et donc deux scénarios parallèles.

    Quand j’ai appris que Zélensky voulait reprendre la Crimée par les armes avec l’aide de l’Otan, j’ai compris que la Russie allait relancer la guerre encore plus fort et que le scénario de la paix n’était pas pour demain. Un scénario de paix eut été possible avec une finalité plus modeste et moins provocatrice. Mais, ce n’est que l’avis d’un citoyen qui regarde de loin les choses et ignore beaucoup de ces choses.



  • Taverne Taverne 13 février 2023 12:48

    La voie pour essayer de s’en sortir ne peut être que la voie responsable. Je n’emploie pas le mot « raisonnable » car il ouvre la porte à des concessions ou compromis déshonorants.

    La voie responsable est la voie humaine. 

    Penser humain, c’est d’abord appliquer le principe selon lequel rien de ce qui est humain ne doit m’être étranger. Nul n’est censé ignorer l’humain.

    Partant de là, il faut reconnaître que l’être humain est par essence imparfait et que la paix qu’il trouvera par ses laborieux efforts sera, elle aussi, imparfaite.

    Penser humain, c’est aussi reconnaître une évidence : la guerre fait partie de l’Homme (on dit même qu’elle lui appartient en propre).

    Penser humain, c’est rappeler ce qu’ont dit Sartre et Camus. Je schématise : le premier a dit que l’être humain est responsable de ce qu’il est, le second a dit que l’être humain est responsable de ce qu’il fait. Appliquons leur philosophie : cherchons ce qui est humain plutôt que ce qui est juste (Camus préférant la vie de sa mère à la défense à tout prix de la Cause). La quête de justice est une soif sans fin et l’idée de ce qui est juste varie grandement d’une partie du monde à l’autre. Elle est teintée d’idéologie.

    Sans poursuivre la justice à tout prix. Limitons-la au Droit : les crimes et délits de guerre constitués sont répréhensibles. Nul n’est censé ignorer le Droit. 

    Pour tout le reste, évitons la morale et préférons nous montrer responsables. En un mot : soyons humains !



  • Taverne Taverne 13 février 2023 11:06

    Deux scénarios philosophiques : 

    Si l’on dit que la paix ne peut découler que de la pensée, alors il faut toujours un certain ordre préalable créé par cette pensée. Car la pensée a besoin d’ordre pour se mettre en mouvement ; elle déteste l’agitation et la profusion. L’ordre émanerait de la pensée ; c’est la conception de René Descartes. Mais si cela marchait, l’ONU, institution qui a été pensée au niveau mondial après la guerre, aurait déjà réglé le problème.

    Si l’on pense, au contraire, que la paix ne résulte pas de l’ordre (de la pensée) mais du désordre de la vie (et de l’action), on accepte alors par avance le verdict des contingences guerrières et politico-économiques, on se range du côté des « pragmatiques » de la Real politic.

    Dans les deux cas, l’idée de paix remonte à l’idée d’ordre. Mais l’ordre de la pensée n’est pas du tout le même en démocratie et dans un état autoritaire. Dans une partie du monde, l’ordre s’impose par le haut comme le salut face à tous les dangers.

    La première hypothèse est idéale car on n’a pas le temps de penser la paix quand les choses vont trop vite. Un cessez-le-feu pour réfléchir ? Les deux camps en profiteraient pour préparer de nouvelles offensives...

    La seconde hypothèse est purement inacceptable. Peut-on admettre quel paix soit le seul résultat du fait accompli et que la loi du plus fort comme dans la fable du Loup et de l’Agneau (même s’il n’y pas ici d’agneau) ?

    La paix issue de l’ordre de la pensée ou la paix issue du verdict des combats ?

    Quelque part entre les deux, il existe une troisième voie possible.

    L’auteur de l’article le croit aussi. Aucun des deux scénarii philosophiques n’est pleinement satisfaisant.

    La pensée, c’est le bon ordre mais la pensée n’est pas synonyme de vie ni de création : elle est stérile face à la plupart des situations qui la dépassent. La vie est chaos et profusion d’où émergent la création. Si la pensée commande, on cherchera des règles, des normes, des valeurs et l’on ne se mettra d’accord sur rien au plan international. Ou bien alors ce sera un accord éphémère et trompeur pour offrir a paix surtout aux dirigeants de ce monde (ils sont très soucieux de leurs carrières et de leur postérité dans l’Histoire). Cette paix fragile et instable serait le ferment de désordres à venir( comme on l’a vu en 2014).

    Si c’est l’action qui décide, alors on continuera de compter les bons et mauvais points des deux côtés et on continuera dans l’enchère et la « sur en chair » à canon !

    Si on fait un pas de côté en sortant de ce dualisme philosophique, on peut s’interroger : qu’est-ce qui est humain ? 

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