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Alexis Toulet

Alexis Toulet

Ingénieur et analyste des systèmes.
Webmestre du site communautaire d'investigations sur les crises Noeud Gordien
 

Tableau de bord

  • Premier article le 09/10/2013
  • Modérateur depuis le 17/02/2014
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Derniers commentaires



  • Alexis Toulet Alexis Toulet 20 février 2014 17:45

    Isga,


    Ivanpah est un projet impressionnant. Mais :

    - Sa production annuelle n’est pas 25% de celle d’un EPR, mais environ 9% - ce n’est pas la puissance-crête qu’il faut comparer mais la production sur une année complète, car contrairement à une centrale nucléaire qui fonctionne 85% du temps, une centrale solaire ne fonctionne que lorsque le soleil brille

    - Son coût n’est pas 10% de celui d’un EPR, mais environ 40%. Son budget est en effet de 2,2 milliards $, tandis qu’un EPR coûte 4 milliards € (contrat avec la Chine : 8 milliards pour en construire deux)

    - Son coût d’entretien n’est pas connu, mais n’est certainement pas égal à « 1% » de celui d’un EPR. L’entretien de milliers de miroirs chacun avec son mécanisme d’orientation en temps réel n’est certainement pas à sous-estimer, il resterait à voir si c’est moins cher ou plus cher qu’entretenir un réacteur nucléaire. Le prix du combustible nucléaire quant à lui n’est qu’une toute petite partie du prix de l’électricité produite : en comparaison de son contenu énergétique, l’uranium est extrêmement bon marché

    - Sa durabilité reste à évaluer. Un réacteur nucléaire fonctionne 50 à 60 ans, tandis que les panneaux solaires ont une durée de vie de 20 ans en général. S’agissant de miroirs comme pour cette centrale thermique, c’est à voir. Si leur durée de vie est nettement inférieure à 50 ans, il faut les remplacer, ce qui revient pratiquement à payer une seconde fois la centrale pour comparer avec le service rendu par une centrale nucléaire

    - Si un réseau électrique doit être alimenté principalement par du solaire ou de l’éolien, plutôt qu’à la marge comme c’est le cas aujourd’hui, il faut prévoir une solution de stockage de l’énergie pour qu’il y ait du courant dans le réseau la nuit aussi, quand il y a des nuages aussi, quand il n’y a pas de vent aussi... Les solutions techniques qui permettraient un stockage de masse à l’échelle nécessaire n’existent pas (encore ?). Leur prix se rajouterait à celui des centrales de production elles-mêmes

    Ce n’est pas pour dire qu’il ne faut pas faire de solaire, surtout thermique. Des projets pilote, de la recherche et technologie c’est utile : on ne sait jamais, si on réussissait à faire des innovations fondamentales, qui changent tout ?

    Simplement qu’il ne faut pas trop en attendre. En l’état actuel et en l’état prévisible des technologies et des prix pour la production solaire comme pour le stockage de l’électricité, les renouvelables ne sont pas crédibles pour produire une part importante de l’électricité.




  • Alexis Toulet Alexis Toulet 20 février 2014 17:21

    L’Allemagne restera en moins mauvaise posture que l’Espagne, que l’Italie et que la France, surtout compte tenu de l’obstination de François Hollande à défendre l’Euro quel qu’en soit le coût économique et humain pour nous, c’est tout à fait vrai. Ceci grâce à son outil industriel préservé.


    Cela dit une faillite est une faillite, elle reste très dommageable qu’il s’agisse directement de la faillite d’un certain nombre de grandes banques, ou bien de celle de l’Etat après qu’il a donné quelques centaines de milliards à ces banques pour leur éviter de sombrer et qu’il se retrouve lui-même surendetté. Il reste que l’Allemagne se serait trouvée mieux à ne jamais créer de monnaie unique, et qu’elle limiterait les dégâts en sortant de l’union monétaire le plus tôt possible.


  • Alexis Toulet Alexis Toulet 20 février 2014 17:14

    1. Je suis bien d’accord que le surendettement ne concerne pas seulement les Etats, mais aussi les particuliers et les entreprises. La dette totale c’est-à-dire la somme (Dette publique + Dette des ménages + Dette des entreprises) a connu une augmentation énorme depuis une génération, ceci dans tous les pays. Par exemple aux Etats-Unis, la dette totale était inférieure à 200% du PIB en 1980, supérieure à 350% du PIB en 2008.


    C’est un problème grave, c’est probablement l’une des racines principales de la crise financière et économique. Cependant, ce problème n’est pas particulier à l’Europe et il n’a à mon sens pas grand chose à voir avec l’Euro, c’est pourquoi je n’en ai pas parlé dans ce texte.

    2. L’Allemagne est effectivement l’un des rares pays d’Europe à ne pas connaître de bulle immobilière. C’est bon pour le niveau de vie des Allemands. Cela dit, l’une des raisons doit être le déclin démographique du pays qui lui est tout sauf positif...


  • Alexis Toulet Alexis Toulet 18 février 2014 14:09

    Dupont-Aignan est député et reçoit le même salaire que tous les autres députés. Ce salaire est payé par les Français, pas par quelque parti que ce soit.


    A-t-il été élu avec le soutien de l’UMP, ce qui autoriserait à le considérer comme redevable envers ce parti, de même que la quasi-totalité des autres députés sont redevables soit envers l’UMP soit envers le PS et donc loyaux envers le parti qui leur a donné l’investiture et pourrait la leur reprendre aux élections suivantes ?

    Perdu. Il a été élu contre un candidat UMP en 2012. L’UMP lui avait lancé un candidat dans les pattes aux législatives 2012 suite à son refus de donner une consigne de vote pour le second tour de la présidentielle.

    Il avait eu 43% des voix au premier tour, contre 30% pour le candidat PS et 10% pour le candidat UMP. Voir ici le reste des résultats. Au second tour, il a été élu dans un fauteuil avec plus de 60% des voix contre le candidat PS.

    Bref, non seulement il est cohérent avec lui-même en refusant de choisir au second tour entre le béni-oui-oui européiste Sarkozy et le béni-oui-oui européiste Hollande, mais encore il parvient à se faire réélire dans ces conditions. Chapeau !



  • Alexis Toulet Alexis Toulet 18 février 2014 11:07

    Oui le déséquilibre du système Target2 apparu avec la crise - voir le graphique dans le texte - est très menaçant pour le système financier allemand.


    Si l’euro est démantelé, au lieu de devoir 700 milliards d’euros aux autres banques européennes, les banques allemandes leur devront 700 milliards de nouveaux marks. D’un autre côté, au lieu d’avoir des créances de 400 milliards sur les banques espagnoles et 300 milliards sur les banques italiennes, elles auront des créances de 400 milliards de nouvelles pesetas et 300 milliards de nouvelles lires.
    (en supposant que chaque pays crée sa nouvelle monnaie au taux de 1 pour 1 ancien euro)

    Pour fixer les idées avec des valeurs approximatives donnant un ordre de grandeur, il serait assez vraisemblable que la lire se déprécie de 30% par rapport au mark, et la peseta davantage peut-être de 40%. Dans ce cas, le système bancaire allemand accuserait des pertes de :
    700 - 400 * 0,6 - 300 * 0,7 = 250 milliards de marks

    Soit les banques allemandes seraient par terre, soit l’Etat allemand volerait les contribuables pour compenser les pertes des banques comme cela s’est fait par exemple en Irlande, ou en Belgique et France pour Dexia, etc.

    De toutes façons, un coup très dur pour l’Allemagne.
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