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ddacoudre

ddacoudre

poète essayiste militant à la retraite.
La vie commande d’être convaincu qu’il y a un absolu où tout ce que nous concevons s'écroule, Il faut donc comprendre que celui qui dispose d’une certitude absolue peut se suicider car c’est un mort vivant et ne peut développer pour vivre que la mort qu’il porte.
 

Tableau de bord

  • Premier article le 06/06/2007
  • Modérateur depuis le 27/06/2007
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Derniers commentaires



  • ddacoudre ddacoudre 12 août 2007 22:23

    Bonjour julien. Intéressant ton article ainsi que de nombreux commentaires

    Mais ce que l’on à tendance à oublier c’est que ces concepts autour du libéralisme ne s’adressait pas au peuple mais seulement à la parti bourgeoise (sans connotation péjorative) de la population . De plus ce ne sont pas les ignorants qui s’émancipent, ce qui n’empêche aucunement d’en faire une extension au fil des siècles faire à mesure que la population s’éduque et de nourrir par ce concept tous les capitalismes jusqu’à la confusion entretenu par les capitalistes eux qui justifiaient et justifient toujours aujourd’hui leurs comportements dictatoriaux par le libéralisme. Je ne doute pas qu’un jour apparaisse un autre concept comme l’économie holistique (holisme. Doctrine épistémologique selon laquelle, face à l’expérience, chaque énoncé scientifique est tributaire du domaine tout entier dans lequel il apparaît, ou pour ce qui nous occupe, le comportement individuel est tributaire du comportement collectif dans lequel il opère.)

    Ce concept de libéralisme s‘effondrera sur lui- même car toutes les dictatures économiques en abusent par désinformation et les démocraties font de l’autoritarisme pour ne pas dire plus, mais les populations et les politiciens continuent comme pour conjurer le sort de parler de liberté alors qu’il n’y a jamais eu autant de systèmes de surveillance digne du franquisme, des colonels grec, ou des anciens pays l’Est. Nous justifions de cela par la menace terroriste et l’insécurité, comme ces pays le justifiaient, certain par la lutte contre le bolchevisme et l’immoralité, ceux de l’Est par la lutte contre le capitalisme et les réactionnaires réfractaires.

    Nous continuons à parler de libéralisme alors que nous vivons sous le joug de la loi des marchés financiers soutenu par les démocraties qui se sont démises de leur pouvoir monétaire à leur bénéfice. Comme je le rappelle ci-dessous les mots au fil des siècles changent de sens, n’ont par la volonté des individus mais sous l’évolution de la prégnance des faits qu’ils désignent.

    Liberté. Au XII ième siècle son sens usuel signifié « généreux » emprunté au latin Libéralis, au XIII ième siècle son sens est « digne d’un homme libre. Le XVIII ième siècle ne connaît pas l’adjectif libéral, considéré employé pour la première fois le 19 brumaire par Bonaparte dans sa proclamation : Français vous reconnaîtrez sans doute à cette conduite, le zèle d’un soldat de la liberté, d’un citoyen dévoué à la république.



  • ddacoudre ddacoudre 12 août 2007 21:12

    bonjour bien sympathique ton article, même avec ses amalgames. La seule responsabilité que nous avons est celle d’acteur de l’existnce. Quand aux actes que nous effectuons ils sont le résultat d’événements sur lesquels nous n’avons aucun controle. Heureusement car nous ferions comme l’empeureur jaune.

    La pensée Taoïste l’exprime dans la réponse d’un sage Kouang-tch’eng-tseu répondant au désir de l’empereur Jaune de connaître le principe parfait pour assurer le bien être de tous. Il répondit : Ce sur quoi vous voulez m’interroger, est la substance même du chaos ; ce que vous voulez régler est la diversité des choses. Si vous gouverniez le monde suivant votre propre désir... la lumière du soleil et de la lune serait vite éteinte. Mais dans notre monde occidental il nous fait plaisir de dire que nous sommes responsable de notre destin, mais bien sur nous parlons d’autre chose que de cette réalité. Nous définissons seulement une imputabilité des événements à la mesure de la limite de notre cerveau.

    Ceci dit souviens-toi, 68 tous voulaient assumer leur destin, prendre leur responsabilité. Puis avec le ministère de R Barre ce fut le début de « on individualise la responsabilité ».

    Ensuite nous sommes entrés dans une espèce de privatisation de l’Etat providence. L’Etat providence était discrédité au bénéfice de mêmes services rendus par des groupements privés à but lucratif. Depuis lors le slogan ressemble à ceci, vous avez un problème, une difficulté, rassurez-vous contre quatre sous la société tartan pion s’en charge.

    Même les adhésions aux associations participatives synonymes d’un volontaire engagement sont devenues des adhésions de client, on y adhère nous pour y donner de son temps mais pour recevoir un service.

    Bien sur les politiques n’y ont pas échappé, vous avez un problème une difficulté, le candidat, le ministre, le président s’en occupera, pire ils sont à l’origine de l’intolérance zéro, Cette notion de sécurité absolue touche tous les secteurs de la société ; au principe républicain de la sécurité des personnes et des biens, viennent s’ajouter la sécurité dans le domaine de la santé, des transports, sécurité dans le domaine de l’énergie, sécurité alimentaire, etc. Tout doit être sécurisé, et il en va de la responsabilité politique. Avec cette demande de la société, le politique a introduit un concept dans le but de s’exonérer de la responsabilité : le principe de précaution. Ce principe qui fait, par exemple, qu’au moindre signe de maladie de la vache folle, on abat tout le troupeau. Principe qui conduit les citoyens devant une catastrophe naturelle à faire à l’État le reproche de l’imprévision, mais qu’ils se retiennent de le dire conscients d’être sur le point de dire une énormité. Principe de précaution qui pousse à fermer des sites industriels, naturels, publics, simplement présumés dangereux. A quand l’idée de nous empêcher de naître pour ne pas prendre le risque de mourir ? Pour l’instant il semblerait que nous transformons les réalités des périls de l’existence en phobie.

    Cette infantilisation n’est donc pas surprenante, c’est un peu comme si l’on demandait aux citoyens de n’être que consommateurs de tous produits qui soulageront tous les maux et les mots dont ils se plaignent.

    Nous sommes dans une société hédoniste qui demande à l’inverse une grande connaissance de nos comportements pour trouver le juste à propos.

    Et parfois cela donne l’impression de grands enfants plaintifs auxquels les parents répondent :"joue (consomme)on s’occupe du reste.

    Alors tu as eu bien raison d’essayer d’intenter un procès à Dieu, mais la seule erreur que tu as commise, est de t’adresser à un tribunal laïque. Il ne te reste vraiment que les compagnies assurances. Un jour j’ai voulu m’assurer contre le risque de dire des conneries, mais la cotisation était trop élevée, du coup je ne sais pas à qui me plaindre de pas être assez intelligent. Cordialement.



  • ddacoudre ddacoudre 11 août 2007 16:52

    Bonjour claude.

    Je suis bien d’accord avec toi, mais nous pouvons nous interroger plus loin. Tous ceux qui tentent ce type de procès je ne crois pas que ce soit seulement l’appât du gain. Dans notre Europe un certain nombre de sujets son extra sensibles des qu’on les évoque comme ceux tenant au nazisme et leurs corollaires. Si j’indique cela c’est, sans porter de jugement, qu’après la guerre une chasse sans merci à était livré à tous les auteurs et fomenteurs actes de tueries industrielles. J’utilise sciemment ce terme pour ce qu’il a de choquant à l’employer au regard de la situation des camps de la mort, car les tueries égrainent l’histoire humaine de l’ancien testament à aujourd’hui pour ne parler que de l’occident. Nous avons nationalement et internationalement légiféré pour le respect de la dignité humaine ce qui se comprend, et même défini la notion de crime de guerre et d’imprescriptibilité de certains crime, deux notions délirantes tu m’excusera de ne pas t’expliquer le pourquoi ce serait trop long. D’autres réclament avec leurs raisons, que je ne juge pas, la reconnaissance de telle ou telle situation antérieure et se posent en victime de situations qu’ils n’ont parfois pas connu, parce qu’en leurs temps ces situations n’étaient pas politiquement adéquates avec l’histoire du moment. Ensuite nous avons une consommation d’information spéculative et « audiomatique » (je penses que tu saisiras le sens de ce néologisme) faramineuse où le meilleur y côtoie le pire.

    Egalement une information médiatique majoritairement sécuritaire, où si l’on ne choisit pas de se faire réveiller par l’éloge du savoir sur France culture, il faut se farcir sur les autres ondes tous les faits divers et toutes les recommandations qui rappellent que la vie est mortelle à heure régulière. Alors tous ces gens, qui du passé tirent leur raison d’être du moment, ne sont pas en désaccord avec notre manière d’aborder l’existence présente exempte d’espérance mobilisatrice ou utopique et qui ne scrute que son instant pour n’en retenir que ce qui sert sa tendance.

    Il n’y a en cela aucun complot obscur d’une main invisible, seulement un engendrement de faits environnementaux qui engendrent une stabilité de comportements en attendant de s’expurger des élément d’évolution de transformation ou de désordre suivant ses propre concepts.

    Ainsi donc ce jeune, dans le cadre de la réhabilitation de la dignité humaine avec les raisons que lui seul connaît, ne déroge pas à l’ambiance globale de victimisation en tous genres.

    Cela nous donne l’image de ce que nous générons et auquel nous contribuons sans le savoir, Pourtant c’est de lui que nous faisons le procès. Mais cette ingratitude est notre lot.

    Cordialement.



  • ddacoudre ddacoudre 8 août 2007 23:19

    Olivier bonjour. J’ai apprécié ton approche humoristique et c’est très bien d’avoir posé une autre borne. Ce qui suit est un peut indigeste mais justifie que ton utopie n’est pas sotte, car moins l’on travaille plus nous disposons de temps pour dépenser de l’argent, mais ce n’est pas la seule solution car celle-ci soutient une croissance qui nous tue.

    Dans notre existence, l’incertitude s’associe à la probabilité de la survenance d’un désir dont nous anticipons les possibilités de réalisation en fonction des connaissances objectives ou subjectives que nous possédons de lui .

    Ainsi, nous n’aurons « toujours » qu’une connaissance limitée, d’autant plus que l’ensemble sera complexe ou bien qu’un ensemble simple fasse intervenir un ensemble plus complexe qui nous conduira à des échecs. Ces échecs eux-mêmes accroîtront notre connaissance de toutes choses. Sauf que l’échec, produit de l’incertitude, culturellement nous nous en culpabilisons, et nous en punissons. De plus notre apprentissage est basé aussi sur un système punitif, qui va de la gifle au paradis, par défaut de connaissance de ce que nous sommes, car l’événement culturel accroît les contraintes de son exercice. Contraintes qui engendrent autant de systèmes punitifs inappropriés, que des approches superstitieuses, ou divinatoires pseudo scientifiques, graphologie, numérologie, astrologie etc. qui relèvent de l’escroquerie, car si cela pouvait être, ces gens serait des dieux. Le jour où l’un d’entre eux vous dira, à la seconde, à quelle heure le lendemain vous allez vous laver les dents, alors vous pourrez lui baiser les pieds. Pour l’instant les seuls qui soient exercés à de telles prédictions sont des scientifiques, et eux, qui sont capables de prévoir quand il y aura une éclipse, ils se gardent bien de prédire quand vous allez vous laver les dents. S’il en était autrement, il y a longtemps que les casinos de jeux et les jeux auraient fait faillite.

    Ainsi nous humains qui sommes au-dessus de l’incertitude il n’est pas nécessaire de s’instruire, puisque nous avons depuis la nuit des temps nos devins, nos astronomes, nos messies (aujourd’hui en complet cravate), car nous sommes justes à côté de l’univers, dans une planète taillée à notre mesure livrée à notre arbitraire. D’ailleurs, c’est pour cela que lorsqu’un projet, une espérance, une réalisation ne se concrétisent pas suivant la prévision escomptée, qu’une erreur survient, nous sanctionnons, nous licencions, nous pénalisons car il n’est pas normal que nous nous trompions.

    Et avec tous ces carcans censés nous apporter la certitude, nous ne parvenons pas à tous les coups à gagner au tiercé. Pourquoi ?

    Sais-tu pourquoi nous ne parvenons pas à gagner à tous les coups ? Parce que nous ne sommes pas aussi grands que nous le croyons, nous n’avons qu’une illusion de notre grandeur. Et, pour comprendre l’événement, il nous faut arrêter les choses, arrêter le mouvement, peut-être parce que notre propre existence s’arrête aussi, et que nous ne savons pas, et ne pouvons pas raisonner en un Tout. En effet, même si notre cerveau photographie un paysage nous ne retiendrons que ce qui aura arrêté notre attention, des fragments (le reste se fixera dans notre cerveau sans que nous en soyons conscients de manière plus ou moins durable). Fragments que nous figerons dans une image passéiste, alors que le paysage aura changé dans la seconde même ou nous l’avons fixé. Ce changement aura échappé à notre regard, et heureusement, car sans cela, avec le traitement sélectif de notre cerveau actuel, nous ne pourrions rien fonder. Aussi, nous pourrions dire que nous sommes intelligents parce que le reste du Tout nous échappe, nous pourrions dire que nous sommes intelligents parce que nous n’avons pas accès à notre inconscient. Ainsi, nous perdons au tiercé parce que nous fixons une limite à la course. Mais imagine qu’elle n’en est pas : dix (10) chevaux s’élancent de 0 à l’infini, difficile de savoir quel est le meilleur, non ! C’est simple. Tous les 10 kilomètres tu relèves les ordres de passage. Arrivé à l’infini tu faits la moyenne de celui qui est passé le plus de fois en tête aux bornes des dix kilomètres, et tu as gagné. Tu as trouvé le meilleur cheval en établissant des positions moyennes, nous pouvons miser dessus. C’est certain ? Non ! Si tu faits le point tous les 15 kilomètres, cela en sera un autre. Ton utopie Ainsi, le meilleur ne sera pas le réel meilleur, mais celui que notre ordre aura défini.

    Comme à l’infini, au Tout nous n’y avons pas accès, nous faisons donc partir 10 chevaux sur mille mètres. Il nous faudra alors étudier toutes les courses qu’ont faites ces chevaux, étudier l’état du terrain, étudier le parcours professionnel des jockeys, étudier la santé physiologique des chevaux et des jockeys, ainsi qu’étudier leur santé psychique. En procédant ainsi, nous aurons réduit l’incertitude. Il ne nous restera que la période entre la clôture des paris et le départ de la course, puis les aléas de la course elle-même. Ou, alors comme nous le faisons, nous jouons au hasard faute d’arriver à déterminer la probabilité de régularités gagnantes qui apparaîtront en fonction du nombre de chevaux et de joueurs.

    Il en est également ainsi de notre existence et de son système « méritocratique » punitif. Son évolution est symptomatique de notre faculté à comprendre les événements, et faute de tout comprendre, nous recherchons toujours une imputabilité rassurante.

    Pourtant, le plus souvent pour gagner, nous ne comptabilisons que les probabilités gagnantes, pas les perdantes. Ainsi, quand nous regardons ce que nous pouvons faire avec la monnaie, nous ne comptabilisons pas ce que nous ne pouvons pas faire parce que nous en manquons, parce que nous la raréfions. Nous avons à l’esprit, avec l’argent, une échelle de rapport comme si c’était un biorythme. Or, ce rapport est seulement culturel. Si nous nous demandions combien d’argent il nous faudrait pour réaliser les désirs que nous n’avons pas comptabilisés, l’impossibilité réelle n’est plus une question de quantité d’argent, mais de temps et de technologie (travail plus outils) parce que la vie ne suffirait pas à réaliser tous nos désirs.

    Aussi, pour résoudre cette problématique, nous raréfions la monnaie, nous posons une borne de 0 à l’infini, et nous organisons des courses autour d’elle que nous pensons essentielles. En conséquence de quoi nous sommes amenés à nous poser des questions existentielles autour d’elle à la mesure de ce que nous avons appris. Pourtant, rien ne nous empêche d‘en définir une nouvelle à côté de celle qui existe (la rareté) pour que de 0 à l’infini, il y ait plus de gagnants. Puis nous en posons une autre, et encore une autre.

    Il n’y a que nous, pour nous empêcher d’en poser, car nous avons fait de la diversité une confrontation, et non un échange en acceptant par facilité l’héritage de nos ancêtres qui avaient un besoin social de fabriquer des Vérités conquérantes.

    Ainsi le travail pourvoyeur de revenus et distributeur inégalitaire n’est dans sont concept actuel pas irréversible il ne dépend que des normes que nous avons établi « conflictuellement » et parmi celle-ci une comptabilisation de cette activité qui développe dans son sillage une organisation efficiente engendré par la maîtrise de la lumière, du machinisme, de la technologie, de la communication, la conséquence en est que l’humain à été emmené dans le cadre d’une compétition de dépasser ses rythmes biologiques, ceux du sommeil, celui de l’effort continu dans la durée, celui d’une attention soutenu ou répétitive exclusive, des postures non conforme à la morphologie humaine, et j’en passe. 10 années comme administrateur dans une association de médecine du travail laisse des souvenirs, tu aurais pu t’y référer pour justifier sans équivoque ton approche.

    Naturellement notre faculté d’adaptation à pour beaucoup contribuer à l’assimilation des contraintes posturales et psychologiques, allant même à s’inverser car l’on sait que l’absence de travail affecte beaucoup de personnes qui y sont en quête.

    Heureusement que la médecine a suivit le progrès, on ne meurt plus de silicose, mais de cancer. Il suffit de se rendre dans les comités techniques des caisses régionales et réclamer la liste des maladies professionnelles reconnues pour ne plus douter que le travail tue.

    Le reconnaître n’est pas en faire son procès car nous pourrons dans un avenir proche nous passer de certain biens faute de matière première, mais jamais de ce qu’il est nécessaire de manger pour vivre.

    Bien évidemment l’on peut travailler différemment il suffit de modifier la borne des 10 kilomètres, mais ceux qui sont les gagnants sur cette distance ne l’entendent pas de cette oreille car ils y ont établi leur puissance et s’appuient comme tous les tyrans (lire le discours sur la servitude volontaire de la Boétie) sur le renoncement à l’effort.

    Cordialement.



  • ddacoudre ddacoudre 6 août 2007 18:17

    bonjour finael.

    Cause vacances réponse tardive. Bien d’accord avec toi. Sur la durée il est impossible de faire une comparaison fiable tant la violence à changer d’aspect, de nouvelles formes ont été défini, les faits punissables fluctuent avec les siècles et les organisations sociétales. je ne tenais par ces chiffres qu’a imager une gradation, puis une stabilité qui suit une logique mathématique presque identique a celle de l’évolution d’une pandémie ou des cours de bourse. Désolé de ne pas t’en donner la référence car je n’ai plus en mémoire la formule, elle indique qu’il y a toujours un seuil ou une évolution se résorbe ou cesse d’elle même, ou plus justement toute évolution porte son seuil de stabilité.

    Toutefois, nos sociétés deviennent de moins en moins violentes, du moins pour ce qui est de la criminalité violente. Il y a moins de crimes qu’il y a deux cents ans, et en Grande-Bretagne par exemple, les crimes étaient dix fois plus nombreux au Moyen-âge qu’aujourd’hui.

    Tu vois que le sujet n’est pas simple et donc je ne pouvais l’aborder dans l’article.

    D’autant plus qu’il n’y a pas de solution seulement des seuils pour rendre l’existence viable.

    Je te joins une étude sur l’évolution d’une population de rats dans un espace restreint. L’auteur a voulu démontrer que la promiscuité engendrait la dérégulation des comportements instinctifs.

    Tu pourras te faire ta propre opinion, mais il y a une question à laquelle il est très intéressant de répondre, c’est de savoir si de son point de vue on estime vivre dans les compartiments 1 et 4 ou dans le 2 et le 3.

    Bonne réflexion cordialement.

    L’expérience de CALHOUN.

    Dans un enclos divisé en quatre, on a installé une colonie de 80 rats ; chaque division contient de la nourriture, de l’eau et des abris en auteur : on a calculé que le nombre de 80 est le double du nombre d’une colonie normale et stable. Dispersés à peu prés également dans les quatre subdivisions, les rats se trouvent donc dans une situation de surpopulation.

    On a rassemblé des mâles et des femelles de même grosseur. Une bonne distribution de la population entraînait des groupes d’environ 20 individus par subdivision. Ces subdivisions se trouvent dans l’ordre 1-2-3-4. Les enclos 1 et 4 sont aux extrémités, ils sont moins accessibles que 2 et 3, puisqu’ils ne communiquent pas entre eux. Une observation faite à partir des quatre groupes de rats révéla qu’une minorité se conformait au comportement de la moyenne établie mathématiquement (un groupe contient au minimum 13 rats et au maximum 27). Un groupe était formé de moins de 13 individus et un dernier groupe de plus de 27 individus. L’équilibre des sexes était rompu ; certains groupes comptant beaucoup plus de mâles que de femelles, à causes de la lutte que se livrent les mâles pour l’établissement de leur statut social, cette lutte entre mâles étant chose normale. Toutefois, vu la configuration des lieux de l’expérience, les résultats de telles luttes sont particuliers. Il était en effet possible à un mâle d’exercer une domination absolue dans les enclos 1 et 4. Pendant la période des luttes, les rats inférieurs de tous les enclos avaient pris l’habitude de se lever plutôt pour pouvoir manger et dormir en paix. Ceux des enclos 1 et 4, au retour, retrouvaient sur leur unique passerelle d’accès, le mâle dominant. A la suite de deux ou trois tentatives, complètement vaincus, ils n’essayaient même plus de réintégrer les enclos 1 ou 4.

    Les enclos 1 et 4 sont rapidement passés sous la domination d’un rat alpha qui y a entretenu un harem. Ce rat, pour garder son statut, n’avait qu’à dormir au pied de la passerelle et à ouvrir un œil à l’approche d’un intrus. Quand il s’agissait des femelles de son propre enclos, il ne s’éveillait même pas. Celles-ci pouvaient aller et venir sans difficulté. L’allure calme et libre des mâles dominants tranchait sur le comportement des autres individus. Certains individus inférieurs, parmi les rats oméga, incapables d’avoir des relations sexuelles avec des femelles tenteront de monter l’un des rats dominants qui acceptera ces avances.

    C’est donc dans l’enclos 2 et 3 que vont se rassembler les individus bêtas et oméga, incapables de conserver une place dans les enclos 1 et4. C’est dans ces derniers enclos (1 et 4) que la densité de la population est la plus faible, le taux de mortalité des jeunes et des femelles y est aussi très bas. Les femelles de ces deux enclos font, en général, d’excellentes mères, construisent leurs nids normalement, s’occupent de leurs petits et les protègent... Le taux de survie est plus élevé. Quant aux enclos 2 et 3, ils sont caractérisés par une forte densité de population. On s’aperçoit alors que dans les enclos 2 et 3, il se forme ce que Calhoun appelle « des comportements cloaque ». Il s’agit d’une augmentation des comportements sociaux pathologiques principalement dus à l’accroissement de la densité de population.

    Parmi les facteurs qui encouragent la formation de tels « comportement de cloaque », il faut compter la nourriture. Si celle-là est présentée sous une forme difficile à prendre, il y a de bonnes chances pour que tous les rats mangent en même temps et, comme l’accès des enclos 2 et 3 est plus aisé, ils se retrouveront là en majorité pour manger. L’instinct grégaire pathologique se développe au point que les rats vont abandonner les sources d’approvisionnement 1 et 4 au profit des sources 2 et 3. Les contacts sociaux se multiplient, les ajustements nécessaires seront plus nombreux. Autre aspect du « comportement de cloaque », le comportement des femelles : les enclos 2 et 3 perdent rapidement l’habitude de construire un nid, ce qui normalement requiert une attention et une activité soutenues. Au début, elles cessent d’apporter le matériel nécessaire sur l’emplacement du nid. Leur instinct maternel sera ainsi amoindri. Elles ne transporteront pus leurs petits pour les préserver d’un danger quelconque. A la place, elles vont se disséminer un peu sur leur territoire ou encore, les abandonner quelque part où ils mourront et seront mangés par d’autres rats. Ajoutons que, durant les périodes de chaleur, une femelle en rut dans les enclos 2 et 3 est soumise à un très grand stress, dû entre autres au nombre considérable de mâles. Les conséquences habituelles du rite sexuel ayant disparu, elle sera poursuivie et on assistera à de véritables viols. Une femelle qui, d’ordinaire, peut se reposer quelques minutes dans son terrier, se verra incapable de tout repos car les mâles la suivront dans son terrier. Il n’est pas étonnant de voir monter alors le taux de mortalité des femelles, puisqu’en plus celles qui survivent conduiront rarement à terme une grossesse.

    Chez les mâles également, la surpopulation et le stress ont des effets particuliers. Dans les enclos 2 et 3, aucun rat n’a pu exercer une véritable domination. Celui qui aura atteint une position dominante se verra contraint de l’abandonner au profit d’un autre après un certain temps. Les rats les plus agressifs, qui étaient sans doute les plus normaux, présentaient pourtant des comportements pathologiques comme des attaques enragées (crises de rage) contre des femelles, des jeunes ou des mâles moins actifs, ou des morsures répétées à la queue des autres animaux. Ces rats sont des alpha malades.

    En dessous d’eux, il y a des bêtas, caractérisés en particulier par leur homosexualité (ou encore leur pan sexualité). Ils ne peuvent distinguer entre mâles et femelles et, chez ces dernières, ils semblent incapables de remarquer la période de chaleur. Les mâles alpha vont accepter les avances sexuelles des bêtas mais dans d’autres activités, ils les repousseront dans un état de subordination.

    On peu distinguer au cours de ces expériences deux autres types de mâles. Ils ont en commun d’avoir renoncé à la lutte pour la domination. Le premier type est représenté par des individus complètement passifs qui ont l’air de somnambules dans la colonie. Ils ne font aucun cas des autres rats, de quelque sexe qu’ils soient et cela même en période de chaleur. Leur apparence extérieure est normale. Ils sont gros, leur fourrure est lustrée. Ils ne portent pas de traces de blessures. En somme, ils ont l’air bien adaptés et pourtant leur désintégration sociale est presque complète. Le second type pourrait s’appeler les « aventuriers ». Ce sont les plus actif, même s’ils ne luttent pas pour la domination. Hyperactifs, ils sont aussi homosexuels et mangent parfois des individus de leur espèce. Tout ceci ne les empêche pas de se lancer à la poursuite des femelles sans tenir compte des rites sexuel normaux : approche, accouplement, repos. Ils poursuivent toutes les femelles sans répit sauf celles des enclos 1 et 4 qui réussissent, grâce au mâle dominant, à leur échapper. Dans les autres cas, les « aventuriers » poursuivent les femelles jusque dans leur nid ; là, il leur arrivera de tuer les portées qui malheureusement s’y trouvent.

    La colonie verticale.

    Nous n’avons pas voulu recommencer ces expériences telles quelles. Les difficultés et les dépenses impliquées au niveau du film auraient été trop importantes, à cause du temps nécessaire. L’essentiel était de montrer qu’une colonie de rats qui se voit soudain obligée de vivre dans un espace restreint, développe, sous l’effet du stress, des comportements anormaux c’est à dire des comportements qui visent à la destruction de l’espèce et qui font ressortir plus clairement la norme, c’est à dire les comportement normaux qui, eux, tendent à la conservation de l’espèce.

    L’habitat décrit part Calhoun n’était pas satisfaisant sur le plan cinématographique. Il a fallu imaginer un ensemble de quatre étages communiquant les uns avec les autres. Aux extrémités de chaque étage, il y a des nids. L’ensemble est aéré et à température constante. La nourriture est abondante. La façade est faite de panneaux de verre et chacun des étages abrite un système d’éclairage au néon. L’ensemble qui a vaguement l’air d’un HLM, s’appelle la « colonie verticale ».

    Le nouveau groupe d’habitants (26 rats, 16 femelles et 10 mâles) dispose d’un espace restreint. Ils sont tous marqués individuellement à l’oreille. Ils vivent ensemble et forment un groupe. Pour eux, seul le territoire est modifié. Nous pouvons, au cours des semaines de recherche et de tournage, observer l’irruption de comportements de plus en plus anormaux. Les premières remarques portent sur la nourriture qui consiste le plus souvent en « moulée ». Au moment où la nourriture est distribuée sur les quatre étages, les animaux se rassemblent pour manger. Au début, ce comportement n’engendre aucune agressivité, puis soudain, un des mâles, particulièrement robuste décide d’accaparer la nourriture pour lui seul. Il tire sur le contenant et essaie de le mettre à l’abri de ses congénères. Ce comportement répété finit par provoquer des réactions agressives au point d’approvisionnement.

    Pendant la période du tournage, jamais les nids aux extrémités de chaque étage n’ont été occupés par les mêmes rats. On notait un continuel va-et-vient, sauf aux moments où se produisaient de brèves irruptions d’agressivité. Les rats se distribuaient alors dans les nids et en gardaient sévèrement l’entrée. Habituellement, en pareil cas, un bon groupe d’animaux, parfois une douzaine, s’entassaient dans un seul nid pendant que les autres nids étaient occupés par un ou deux rats.

    Une fois les épisodes de lutte pour la nourriture passés, il y avait une période de repos ; avec le temps, il est devenu de pus en plus difficile pour certains animaux durant ces périodes, de trouver place dans les nids. Ils s’installaient alors sous une rampe entre deux étages ou dans un des coins. C’était une façon d’être à l’abri, sans toutefois partager avec les autres ou lutter pour la possession d’un nid.

    Le point tournant de l’expérience s’est produit quand un rat qui avait commencé à montrer une certaine agressivité autour de la nourriture s’est mis avoir des crises de violence ; sa cible : un rat mâle de taille beaucoup plus petite. Il s’est mis à le poursuivre partout, jusque dans les nids où ce dernier cherchait refuge. D’ailleurs, on n’était pas là non plus particulièrement enclin à le protéger. Parce que le territoire était clos, les poursuites n’étaient jamais bien longues. Le combat prenait rapidement place et les chances étaient loin d’être égales. En quelques heures, la victime était blessée à la tête, au bas du dos, à la queue... Le sang semblait exciter les autres et un peu partout dans les nids, se produisaient des combats. Tous les animaux étaient alors dans un état très grand de surexcitation. Il n’a fallu que quelques heures au mâle hyper agressif pour tuer son adversaire. Et alors, malgré la nourriture et l’eau abondantes, il a été mangé dans ce qui est apparu comme un acte typique de cannibalisme. Le rat qui était à l’origine de cette mort, s’est mis à avoir une sorte de comportement de « policier ». Il gardait et contrôlait les rampes, les allées et venues. Son agressivité s’est portée sur une deuxième victime. Et le bal infernal a repris de plus belle. Après la mort du second, même scénario : cannibalisme, puis reprise des hostilités, tous les mâles devenaient très agressifs. Pour un rien, du moins en apparence, la colonie verticale devenait un lieu de carnage.

    Le rat policier, qui jamais n’a réussi à posséder ni même à utiliser un nid, a du subir le sort des autres. Sa mort a amené une courte période de repos. Était-il un rat dominant, un Alpha ? Sa taille, sa vigueur pourraient le laisser supposer mais l’ensemble de son comportement, l’impossibilité dans laquelle il était de s’intégrer, le fait de ne jamais rechercher à posséder des femelles, laisse croire qu’il s’agissait plutôt d’un Oméga que Calhoun appelle « aventurier ». Sa mort n’a pas mis un terme à la dislocation progressive de la colonie.

    A un moment donné, pendant que la plupart des rats mangeaient bien lentement, un énergumène a commencé à monter tous les rats, mâle ou femelles. Certains ont eu des réactions de déplaisir, d’autres n’ont même pas cessé de manger, enfin quelques-uns ont délaissé la nourriture pour se consacrer à la même activité. Le comportement sexuel était alors privé de rite, de toute approche, réduit à sa plus simple expression, le viol. De plus, la différence entre sexes ne semblait plus avoir d’importance. Si dans certains cas, un mâle se rebiffait et montrait de façon non équivoque son désaccord, en général non seulement ils acceptaient mais encore se remplaçaient dans la position optimale pour que le comportement soit répété.

    Au niveau de la reproduction, les comportements sont également anormaux : une femelle met bat une portée d’une douzaine de petits. Elle meurt pendant la parturition et les petits sont mangés par le reste de la colonie. L’autopsie ne révèle aucune cause à sa mort, hormis le stress. La maladie s’installe dans la colonie. Les animaux perdent le lustre de leurs fourrures. Les blessures, suites des récents combats, s’infectent. Les animaux meurent.

    La colonie est condamnée à l’extinction, le processus est engagé ; pourtant les rats ont toute la nourriture qu’il leur faut. Le seul problème c’est l’espace vital. Il y a un trop grand nombre d’animaux pour l’espace disponible. Il semble alors que la lutte pour la conservation de l’espèce se double d’une lutte de chacun des individus pour se « conserver » à l’intérieur du groupe. Les deux tendances s’excluent. Ainsi faudrait-il que la mortalité affecte surtout les adultes pour donner une chance aux plus jeunes de se reproduire et éventuellement de s’adapter au nouveau milieu. Malheureusement c’est le contraire qui se passe et le stress, dû à l’espace insuffisant, finira par avoir raison de tous les animaux.

    Cette expérience, au strict niveau du comportement, nous renseigne sur la « norme » dont il était question au début du chapitre. On peut y tracer une démarcation entre les comportements normaux et anormaux. C’est l’équilibre entre espèce animale, le milieu représenté par la niche écologique et la chaîne de nourriture. On peut établir dans un milieu donné, en connaissant les disponibilités en approvisionnement, quelle peut-être la densité optimale de population. Si pour une raison ou une autre, l’absence de prédateurs, l’augmentation de la nourriture, la densité est accrue, elle peut alors atteindre un point critique au-delà duquel l’espèce est en danger. Ce phénomène de surpopulation est courant mais on ne sait pas très bien comment les cycles se régularisent.

    Il est possible que physiologiquement le rat, comme les autres mammifères, subissent des transformations biologiques qui jouent pour ou contre la surpopulation. Dans la colonie verticale, les crises de violence étaient accompagnées d’une sécrétion intempestive d’adrénaline. Le cycle de fécondation et aussi probablement perturbé par des inhibitions des fonctions d’ovulation. Toutefois ces régulations chimiques sont peu connues et, comme chez l’homme, semblent échapper à tout contrôle. Qu’est-ce qui pousse les lemmings qui ont atteint un taux trop élevé de population, à immigrer en direction de la mer pour y perpétrer un suicide collectif ? Il est possible qu’à la surpopulation se soient ajoutés d’autres facteurs pour engendrer le stress. Toutefois la surpopulation n’aurait pas toujours des effets aussi néfastes que ceux-là. Supposons une colonie de rats en territoire ouvert au taux très élevé de reproduction. Les animaux qui habitent ce sont des Alpha, capables de lutter contre toute agression. Cette situation force les bêtas, ou les rats dominés, à chercher ailleurs un territoire. Évidemment la chose n’est pas simple. Le nouveau territoire doit être libre, à l’abri des prédateurs et renfermer suffisamment de ressource pour permettre le développement d’une nouvelle colonie. Le fait que les animaux dominés établissent une colonie deviennent Alpha, et qu’à leur tour ils obligent ceux qui ne pourront entrer en compétition avec eux à émigrer, indique une possibilité pour l’espèce de se régénérer. Les animaux qui restent ensemble au lieu de leur naissance ont des chances d’avoir les mêmes caractéristiques Malgré les efforts considérables déployés pour détruire le rat, malgré l’équilibre toujours difficile à conserver entre espèces et le milieu où elle vit, Rattus financière et les 569 autres espèces classées ont réussi à survivre à s’adapte. Le territoire de rats n’est pas clos normalement et il le partage selon des lois d’une infinie subtilité, avec de nombreuses autres espèces animales. Le rat cherche à se conserver et à se reproduire, les autres espèces aussi, et très souvent au détriment les unes des autres. Prédation et parasitisme sont deux facteurs qui concourent à régulariser l’accroissement de la population. Le rat est proie et prédateur. Il est aussi hôte et parasite. Les rôles de prédateur et de parasite encouragent son développement alors que ceux de proie ou d’hôte peuvent lui nuire sérieusement. (...) physiologiques et génétiques. Les mutants éventuels se trouveraient parmi ceux qui ont été chassés.

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